-Chapitre Quarante-Trois.
Antoine prit ma chaise dans ses grandes mains puis la recula tel un gentleman pour que je puisse m'asseoir. Un sourire niais vient peindre mon visage et je m'assieds, il rapproche ma chaise un peu puis prend à son tour place en face de moi.
Je pose mes coudes sur la table et croise mes doigts entre eux. Mon menton se dépose sur mes mains et mes prunelles rentrent en contact avec ceux d'Antoine.
_« Une petite idée m'est venu en tête en reculant ta chaise.» m'avoue-t-il.
_« C'était quoi ? »
_« Je voulais te faire tomber en te laissant croire que j'avançais la chaise.»
_« Tu es vraiment un enfoiré avec moi.»
_« Je sais mais tu aimes ça.» dit-il en riant légèrement.
Je ne peux pas nier, j'aime quand il m'embête. Je m'ennuie jamais avec ce garçon et c'est ce que j'aime énormément dans une relation. On s'ennuie jamais ainsi.
_« Tu vas prendre quoi ? » demande doucement le brun.
Je prends le menu tout en remerciant le serveur qui me le tend avec gentillesse. J'ouvre le grand cahier et mes yeux scannent chaque repas proposé dedans.
_« Je ne sais pas encore et toi ? »
_« De la bonne viande, je veux. Je pense faire un petit mélange de tout avec une bonne portion de frites avec de la bonne sauce et un peu de salade.»
_« N'oublie pas que tu joues au foot. Tu es déjà limite au renvoi.» lui dis-je en le taquinant.
_« Ce n'est que du muscle moi. Je me dépense énormément moi contrairement à toi.»
_« Tu préfères peut-être que j'ai une brique pour t'endormir à la place de ma brioche ? » dis-je en parlant de mon ventre.
_« La brioche, ton adorable brioche fera l'affaire.» s'exclame-t-il en riant légèrement.
Je souris à mon tour en voyant sa tête enfantine en prononçant ces quelques mots. Il est tellement mignon mon sourire ne peut s'empêcher de s'agrandir en voyant le sien.
_« J'aimerais bien que cette brioche grossisse.» m'avoue-t-il avec douceur.
_« Comment ça ? »
_« Tu m'as très bien compris.»
_« Non. J'aimerais que tu sois un peu plus clair avec moi, je ne comprends pas ce que tu veux me dire.»
Évidemment, j'ai une petite idée derrière la tête mais je préfère l'entendre le dire de vive voix. Ce n'est peut-être pas le meilleur lieu pour ça mais ça m'importe peu sur le moment. Je veux juste l'entendre me dire ces quelques mots, une fois de plus.
_« J'aimerais planter ma graine.»
_« Fait pas l'enfant et dit-le-moi concrètement.»
_« J'essaie seulement d'être mignon ! Ayons un enfant à deux. C'est peut-être trop tôt mais la dernière fois tu es été pour avant que nous nous disputons et depuis je ne sais plus ce que tu en penses de cette histoire mais moi saches que je suis prêt à créer à mini-nous.»
Je le suis également seulement je me pose encore quelques petites questions et j'aimerais les éclairer maintenant.
_« Est-ce que cet enfant pourrait venir au monde dans les prochains mois alors que nous venons nous réconcilier ? Est-ce que ce n'est pas trop tôt ? Nous pourrions nous déchirer de cette manière.»
_« Je ne pense pas. Nous voulons tous les deux un enfant et à deux pourquoi repousser ce moment ? Le veux-tu toujours ? »
Avant-même que je puisse répondre à sa question le serveur arrive et nous demande si nous avons choisi. Nous répondons positifs et prenons notre commande le plus vite possible afin de reprendre cette conversation.
_« Je le veux toujours. J'ai seulement peur, Antoine.»
_« Tu dois arrêter d'avoir peur et te jeter sinon jamais tu n'avanceras.»
_« Écoute sache seulement que cet enfant je le veux toujours avec toi mais cette discussion ne doit pas avoir lieu dans ce restaurant, ce n'est approprié.»
_« Tu as raison.»
Je sens malgré ça un petit froid se former sur cette table mais très vite Antoine le fait dissiper en quelques petites paroles. Seulement, mes pensées dérivent un peu plus sur notre dernière conversation et je dois avouer que je suis vraiment perdue.
Je ne sais plus quoi penser pourtant il y a quelques semaines j'étais vraiment sûre de vouloir ce bébé maintenant mais cette dispute a tout remis en cause et ce n'est peut-être pas plus mal au fond.
Au moins, cela nous permet de prendre la bonne décision. Il ne faut pas qu'on se jette dans la gueule du loup sinon nous pouvons dire au revoir à notre relation.
°°°
_« J'ai une maison dans les Pyrénées en France, je pense qu'on pourrait séjourner une bonne semaine là-bas.» me dit Paul.
_« Ce n'est pas mal puis en plus nous aurions les pistes de ski pas loin.»
_« Exacte. Donc, on part sur cette idée ? »
_« Évidemment, c'est parfait ! Qui viendrait ? » demandais-je doucement en sirotant mon verre de grenadine.
Paul s'arrête d'écrire sur la feuille blanche quelques petites secondes posant le crayon sur celle-ci mais très vite, il reprend le stylo en main et écrit des prénoms.
_« Mes deux frères Florentin et Mathias que j'ai hâte que vous passiez des journées ensemble mais pas trop. Tu es ma meilleure amie, ma soeur pas à eux. Il y a également Patrice Evra, Antoine, Ludivine il me semble la femme de Dimitri ainsi que lui. Je n'ai pas tous les noms en tête mais je sais qu'il y a également Alexandre Lacazette, Blaise, Perrie une de mes potes et après je ne sais plus. En tout cas nous serons une bonne vingtaine et si tu veux inviter, tu peux.»
Le seul prénom que je retiens est Perrie qui est donc sa pote dont il ne m'a jamais parlé. Doucement, un petit sourire vient s'étendre sur mes lèvres en imaginant mon petit Paul en couple.
_« Tu es en couple ? »
_« Hein ? Qu'est-ce que tu racontes toi ? »
_« Cette Perrie, c'est ta copine.»
_« C'est seulement ma pote.»
_« Je ne te crois pas. Maintenant balance les infos sinon tu peux être sûr que tu ne seras pas au courant des miennes.»
Il me lance un regard noir à cause du petit chantage que je viens de lui lancer pour qu'il m'avoue la vérité et c'est ce qu'il fait ne pouvant pas connaître mes petites histoires étant beaucoup trop curieux.
_« Ce n'est pas ma copine pour l'instant. Nous nous sommes connu lors d'une rencontre avec la copine d'un de mes potes. C'était à l'une de ses soirées puis depuis nous sommes en contact et on se voit régulièrement.»
_« Je suis très heureuse pour toi mais tu aurais pu me le dire avant.»
_« J'avais l'intention de le faire. Je voulais simplement être sur de moi et avoir totalement confiance en elle. Je ne veux pas d'une femme qui n'est là que mon argent. Tu sais mon père m'a toujours dit de faire attention. Il voulait à tout prix que je trouve la perle rare, que je ne me fasse pas prendre pour un con, qu'il voulait une belle-fille digne de notre nom faire honneur aux Pogbas et je pense bien que Perrie le sera.»
Je baisse doucement les yeux en pensant au père de Paul. Je ne l'ai pas vraiment connu du moins on s'est vus quelques fois. Je l'ai rencontré trois fois et qu'est-ce-que j'ai aimé ces trois rencontres. Son père est tellement adorable et gentil. Je l'aimais énormément même si je ne le connaissais pas depuis des années.
Il me faisait tant rire. Il me manque beaucoup mais je me dis que de là-haut où il est, il ne souffre plus.
Fassou Antoine Pogba.
_« Il s'est battu énormément face à cette maladie. Je suis tellement fier de mon père mais il me manque tant, j'aurais tant aimé présenter Perrie à mon père. Tu sais, il voulait que je me marie avec toi. Il te voulait comme belle-fille parce-que pour lui tu étais la femme qui me correspondait puis quelques temps après avec beaucoup de peine il a compris que tu étais avec Antoine.» dit-il en riant.
Je me rappelle de ses commentaires un peu fixés sur l'amour pour moi et Paul. Il n'arrêtait pas de nous dire que nous formions un très beau couple et qu'il avait hâte d'être au mariage tout un tas de commentaires de ce genre. Il n'a jamais compris que j'étais avec Antoine jusqu'à un certain temps.
Fassou n'avait plus trop la mémoire et ne comprenait pas forcément les choses mais avec beaucoup de mal il a fini par comprendre que je n'étais que sa meilleure amie. C'est Paul qui lui a fait comprendre.
_« Il était tellement adorable. C'était un guerrier, eh, Paul surtout ne pleure pas. Fassou a longtemps combattu cette maladie, il n'allait pas aussi bien qu'il le disait. Dis-toi qu'il est au paradis et que maintenant il ne souffre plus.» dis-je en tenant de réconforter Paul.
Je le prends dans mes bras posant ma tête sur son épaule. J'essaie tant bien que mal de le réconforter mais je ne suis pas la meilleure dans ce domaine donc je lui dis des phrases que j'aurais aimé entendre à sa place.
J'espère seulement que ce n'est pas déplacé. Que je ne dis pas de choses débiles, je me sentirais très mal.
_« Il me manque beaucoup mais tu as raison. Mon père était un héros.»
_« Il le sera à jamais.»
_« Merci d'être là.»
_« Je le serais toujours.»
Je dépose un baiser sur sa joue et me recule un peu nous redonnant un peu d'espace à chacun. Il braque son regard sur le mien et je comprends tout de suite ce qu'il souhaite entendre maintenant.
_« Quand, Antoine m'a invité à aller au restaurant il m'a demandé si je voulais toujours un enfant avec lui. Il désire avec un enfant avec moi, mais je suis complètement paumé.»
_« Mais c'est super ! Je serais le parrain ? »
_« Paul, je ne sais pas. Je ne suis pas sûre de vouloir tomber enceinte maintenant.»
_« Pourquoi pas ? Tu le voulais bien avant votre dispute.»
_« Je sais mais cette dispute me fait réfléchir maintenant. Est-ce réellement bon pour nous deux ? Je le veux cet enfant comme Antoine mais je suis perdue. Imagine, nous nous cassons de cette manière. C'est un peu trop tôt ? »
Je ne sais plus.
_« Ça ne l'est pas. Si, vous le voulez ce n'est pas pour rien. Avoir un enfant c'est la plus belle chose qui puisse nous arriver surtout quand celui-ci est née d'un amour très sincère de ses parents. Je veux seulement que tu arrêtes de te prendre la tête et que tu te lances parce-qu'au fond, tu veux avoir un enfant d'Antoine et maintenant. Tu as seulement peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être une bonne mère. Ce ne sont que des raisons stupides que tu donnes à Antoine donc maintenant arrête de te prendre la tête et bouge ton cul, tu ne sais pas ce qui peut arriver demain. Prends les décisions que tu désires, n'écoute surtout pas les autres et vis à fond, Inna.» me dit-il doucement.
Je hoche simplement la tête vraiment subjuguée qu'il ait pu autant lire en moi en quelques minutes. Il m'a aidé d'un claquement de doigt et je ne peux qu'être contente. Il m'a éclairci à l'aide de quelques paroles alors que ça fait trois jours que je tente de le faire moi-même.
C'est vraiment le meilleur.
_« Merci.»
_« Ne me remercie pas débile.»
Je lui souris et attrape sa main dans la mienne que je serre lui offrant à mon tour mon aide. Je veux à tout prix l'aider à avoir confiance en lui mais surtout à cette possible relation entre lui et Perrie. Je veux le voir heureux, tout simplement.
J'entends la porte de la chambre claqué contre le mur d'un mouvement brusque et mes sourcils se froncent doucement en voyant l'air colérique d'Antoine.
Je m'apprête à lui demander ce qui se passe mais il décide de prendre la parole avant moi.
_« Tu es en couple avec Paul ? » me demande-t-il froidement.
J'écarquille les yeux face à sa question. Il lui passe quoi par la tête pour me demander une telle connerie ?
_« Es-tu sérieux ? »
_« Très.»
_« Tu dis vraiment n'importe quoi ! Il est seulement mon meilleur ami, mon deuxième frère c'est tout. Tu as sacrément confiance en moi.» dis-je sèchement.
_« C'est quoi ces photos de vous deux à cette terrasse ? Vous étiez plutôt proche. Bisous sur la joue et allez que je lui tiens la main et hop un câlin ! C'est vraiment du n'importe quoi. J'ai confiance en toi ne commence pas à dire des bêtises.»
_« Nous avons toujours été ainsi. Nous sommes proches et alors ? Ça s'arrête là. Tu n'as pas confiance en moi sinon tu ne me demanderais de telles conneries et tu ne te ferais pas de sales idées avec ces photos. Des photos comme ça tu en as toujours eu des milliers avec Paul, je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête soudainement pour penser que je te trompe avec Paul qui est en plus de ça l'un de tes meilleurs potes.»
Je repose le livre que je dévorais tellement il était prenant, passionnant puis me relève me mettant devant notre fenêtre les bras croisés sur ma poitrine.
_« Écoute, excuse-moi je suis simplement à cran.»
_« Ça n'explique pas tes accusations aussi bête que toi. Sérieusement, j'étais en train de réconforter Paul par rapport à Fassou et nous avons parlé du bébé.»
Je me retourne et regarde Antoine qui se sent très mal à l'aise. Il n'est plus aussi confiant qu'il y a quelques minutes.
Ces accusations sont tellement absurdes. J'arrive pas à croire qu'il puisse s'imaginer de telles choses.
_« Oh, je me sens putain de con maintenant. Excuse-moi vraiment, j'étais sur instagram et j'ai reçu des centaines de commentaires qui disaient que tu me trompais avec Paul à cause de ces photos c'est tout.»
_« Ce n'est rien mais tu devrais avoir beaucoup plus confiance en moi.»
_« J'ai confiance en toi c'est seulement ces commentaires, je crois que je vais comme toi. Soit, je supprime mon compte et j'en refais un deuxième que je mettrais en privé soit j'arrête les réseaux sociaux.»
_« Tu arrêtes surtout d'écouter toutes ces personnes qui ne veulent qu'une seule et unique chose : qu'on soit séparé.»
_« Umm, ouais. Sinon, dis-moi c'est quoi cette histoire de bébé ? »
Un petit sourire vient prendre place sur mes lippes et je m'approche doucement d'Antoine. Mes bras s'écrasent autour de sa taille et mes iris prennent contact avec les siennes.
_« Notre Bébé. J'en ai longuement discuté avec Paul et il m'a remis les neurones en place. Toutes ces raisons étaient fausses, je pensais qu'elles étaient vraies mais non. J'ai seulement peur d'être une mauvaise mère comme tout le monde.»
_« C'est tout à fait normal d'avoir peur.»
_« Évidemment, qui n'aurait pas peur ? C'est une toute nouvelle expérience qui s'offre à nous. Je veux cet enfant avec toi, Antoine.»
Un énorme sourire vient naître sur son magnifique visage et ce simple sourire me fait oublier instantanément les petites accusations d'Antoine, il y a quelques secondes.
_« Mettons-nous au boulot maintenant.»
_« Très bonne idée.» soufflais-je au bord de ses lèvres.
Nous sommes tombé de très haut.
Plus que deux/trois chapitres et se sera la fin de cette belle histoire. Il est temps de mettre un terme à celle-ci, ça tourne trop en rond.
En tout cas merci pour les +128k !
J'ai également une nouvelle fiction sur Antoine : As evening ..si vous voulez faire un tour !
Bonne soirée mes amours.
t
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