-Chapitre Quarante-Six

Un énorme sourire vient s'écrire sur mon visage. Je fixe avec joie Antoine qui s'amuse avec notre chien. Ce dernier est totalement joyeux beaucoup plus que d'habitude et ça me fait chaud au coeur. Ce n'est rien mais voir l'homme qu'on aime sourire sans aucune raison c'est si agréable.

Je le rejoins dans le jardin et m'allonge sur un transat. J'ai très envie de prendre un peu de couleurs et aujourd'hui semble être le jour parfait. Il fait plutôt chaud et aucun nuage ne cache le soleil autant en profiter maintenant.

_« Tu as mis de la crème solaire ? » demande Antoine en se pointant devant ma chaise.

Ce dernier me cache donc du soleil. Il me fait de l'ombre. Qu'est-ce qu'il peut être très chiant parfois. Il le fait exprès, j'en suis certaine.

_« Pousse-toi.»

_« Non. As-tu mis de la crème ? »

_« Non. Je vais en mettre après.»

_« Ne vient pas te plaindre à cause des coups de soleil.»

_« C'est ce que tu fais toi. Tu es à la limite de chialer tant ça te fait du mal.» dis-je en riant légèrement.

Le brun arque un sourcil laissant passer quelques bonnes petites minutes et très vite je sens ses deux bras musclés m'attraper par la taille. Il me dépose contre son épaule tel un vulgaire sac à patates. Ce dernier en profite d'ailleurs pour frapper ma fesse deux fois.

_« Lâche-moi ! Lâche-moi ou j'appelle Cookie.»

_« Il t'aime pas. Ce n'est pas lui qui va venir te sauver.»

_« S'il te plaît ne me balance pas dans l'eau.»

_« Trop tard. J'ai pris ma décision.»

Je n'ai le temps de reprendre la parole qu'il me balance dans l'eau. Évidemment, il saute avec moi. Je remonte très vite à la surface et plaque mes cheveux bruns à l'arrière pour ne pas être embêté par ces derniers.

_« Tu me maltraites. Je ferais en sorte de bien me venger.»

_« Qu'est-ce-que tu vas me faire ? Tu vas me mettre du vernis à ongles comme la dernière fois alors je dormais ? Je n'ai pas peur de toi. Je finis toujours par gagner de toute manière.»

Un énorme sourire diabolique s'installe sur mes lèvres. Je sais parfaitement comme je me vengerais et cela dura neuf mois. Bon, je n'ai plus qu'à attendre de tomber enceinte.

_« Ma vengeance sera terrible. Sinon veux-tu m'accompagner au coiffeur ? »

_« Pour faire quoi ? »

_« Tricoter.» dis-je désespérément.

_« C'est mort.» s'écrit-il avec une mine horrifiée sur le visage.

Ma main claque mon visage en comprenant que je ne peux plus rien faire pour cet énergumène. Sérieusement est-il vraiment con ou le fait-il exprès ? Optons pour la première solution ; il est con.

_« Pour me couper les cheveux et me faire une nouvelle couleur. Que veux-tu que je fasse d'autre dans un coiffeur idiot ? »

_« Ah nan. J'aime bien tes cheveux comme ça. Reste ainsi. Roh ça va j'ai juste été bête quelques minutes.»

_« J'ai envie de changement d'ailleurs tu devrais faire de même ça en devient urgent. Au moins, tu l'assumes.»

Il affiche un petit sourire et il s'avance doucement vers moi. Une fois sa personne devant la mienne ses mains attrapent mes cuisses qu'il force à mettre autour de sa taille. Je pose donc mes mains autour de sa nuque m'accrochant de cette manière puis mon dos rencontre la surface dure de la piscine.

_« On ira à deux dans ce cas.»

_« Cool.»

Un long silence qui se vaut reposant s'installe avant qu'Antoine le brise en reprenant la parole.

_« As-tu des idées de prénoms ? »

_« Umm pas vraiment et toi ? »

_« Non plus. J'ai juste en tête Mia.»

_« C'est un très beau prénom.»

_« C'est normal, c'est moi qu'il ait choisi.»

Je frappe son épaule et nos rires s'entremêlent provoquant ainsi notre petite bulle que nous avons pour habitude de créé quand nous sommes qu'à deux ou même entouré.

Ses deux mains se déposent sur mon ventre encore plat et il le crasse avec tendresse.

_« J'ai tellement hâte, si tu savais.»

_« Je pense le savoir.» dis-je en affichant un sourire moqueur.

Il n'arrête pas de parler de notre future avec le bébé. Il a déjà réfléchi aux plans de sa chambre, aux parrains et marraines, il se voit déjà lui donner le biberon et un tas de trucs de ce genre. Il est tellement mignon.

_« Je t'aime Antoine.»

_« Je t'aime aussi, Inna.»

Nos lèvres s'assemblent une nouvelle fois ainsi que nos corps. Je l'aime tant.

****

Je serre très fort Olivier dans mes bras afin de le réconforter de cette manière comme nous l'avons tant fait quand un de nous deux ne va pas bien. Il lâche un soupir mélancolique et des larmes se forment sur le coin de ses yeux.

_« Penses-tu que j'ai pris la bonne décision ? »

Te sens-tu soulager d'une certaine manière ? Ce poids que tu portais en toi s'est-il envolé ? »

_« Ouais. Je me sens mieux dans ce sens-là mais physiquement c'est très difficile. Je l'aime tant.»

_« Alors tu as sûrement pris la bonne décision, frérot. Tu l'aimes oui mais vous auriez fini par vous faire mutuellement du mal.»

Le brun embrasse mon front et nous prenons place sur le nouveau canapé blanc qu'Antoine a acheté. Il m'a fait une sale comédie pour l'avoir et il a fini par l'acheter pourtant nous en avions un en bon état. Je ne le comprends définitivement plus.

_« Tu as raison. Tu sais elle ne l'a pas mal pris. Elle m'a dit qu'au fond il s'y attendait.»

_« Au moins elle ne souffre pas.»

_« Elle est même soulagée, je crois. Elle m'a dit que de toute manière notre couple battait de l'aile. Qu'il était temps pour nous d'arrêter là puis qu'on n'éprouvait plus autant de sentiments qu'au début et au fond je sais qu'elle a raison.»

Alors pourquoi est-elle revenue vers mon frère ? Pourquoi a-t-elle forcé pour retenter quelque chose avec lui ? Pourquoi a-t-elle dissuadé mon frère de la quitter pour au final tenir un tel discours ? Je ne la comprends définitivement plus, elle non plus.

Alors pourquoi as-tu encore mal Oli ? »

_« Elle était mon premier amour puis nous avons une fille ensemble. Elle est enceinte également. Comment va-t-elle faire seule ? Et notre fille comment va-t-elle se sentir ? J'ai simplement très peur pour nous puis je l'aime encore un peu.»

Écoute même si vous n'êtes plus ensemble tu peux toujours l'aider puis même si je ressens une certaine rancœur envers elle, je serais là. Je le sais bien. Tentez de refaire votre vie chacun de votre côté puis si ça ne fonctionne pas, il faut que vous en parliez à deux.»

Parce-qu'au fond peut-être qu'il ne faut qu'une simple petite soirée pour qu'ils essaient de se redécouvrir et rallumer cette flamme qui a été éteinte en l'espace de quelques semaines.

Il faut peut-être revenir en arrière pour qu'il puisse comprendre comment ils se sont brisé. Je pense avoir ma petite idée comme mon frère doit l'avoir mais je préfère le laisser faire seul.

_« Tu as raison. Merci petite soeur d'être là.»

_« Et je le serais toujours quoi que tu fasses.»

Ainsi nous partons tous les deux vers un notre sujet afin d'apaiser la douleur que ressent mon frère. Rions c'est la meilleure solution de le faire.

Quelques jours plus tard.

Paul, j'ai besoin de ton aide.» dis-je en lui souriant via l'écran.

_« Je t'écoute.»

_« J'ai une merveilleuse nouvelle à t'annoncer et que je dois également annoncer à quelqu'un mais j'aimerais marquer ça. Faire un très gros truc.»

_« Je vois, je vois coéquipière.»

_« J'aurais également besoin de Patrice.»

Un énorme sourire malicieux vient d'écrire sur notre visage.

_« Nous sommes de retour.. »

_« Pour vous jouer de mauvais tour ! » s'écrit Paul en riant.


C'était le commencement de tout.

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