Chapitre quarante-huit :

Inna Giroud.

Ignorante étais-je en descendant ces escaliers. Je ressentais un mauvais pressentiment. Je savais que je ne devais pas descendre ces marches mais Maud n'était pas en sécurité en ce moment même. Et il m'était inconcevable de la laisser seule face à ce danger.

Puis Antoine allait arriver d'une minute à l'autre. Je le savais. Je le sentais. J'arpentais les couloirs de la maison tout en veillant à être silencieuse pour ne pas être réparé si quelqu'un était présent dans cette maison. Ma main se posa instinctivement sur mon ventre arrondi en entendant les sanglots de Maud. Elle pleurait douloureusement.

En arrivant près de la porte du salon, le pot fait en bois comportant des parapluies me fit de l'œil. Comme si ce pot me disait de prendre un de ces parapluies car le danger me guettait et qu'avec l'un d'eux je pourrais me défendre. J'en saisis donc un rose aux motifs floraux et continuais mon chemin.

Je craignais énormément de tomber sur une mauvaise situation mais le courage surpomblait davantage cette crainte. J'entrais donc dans le salon et tombais des nues en voyant la scène qui était en train de se produire devant mes yeux. Ma bouche s'ouvrit et mes membres semblaient s'être paralysé dû au choc de cette horrible scène. C'était lui. Il était revenu. Pour reprendre ses dernières activités qui l'avaient amené directement en prison. Il tenait à nouveau de lui faire du mal et je ne supportais pas cela.

Comment pouvait-il commettre à nouveau cette erreur ? Cette chose inhumaine ? Comment ? La paralysie de mes membres s'envola et la colère me gagna. Je n'allais sûrement pas le laisser faire ! Une fois ça suffit. Pas une deuxième. Cette fois-ci Maud n'est pas seule. Je suis là et je vais détruire ce fumier.

Lâche là et tout de suite ! » m'écriais-je en avançant en vitesse vers lui, parapluie élevé en l'air pour lui asséner plusieurs coups.

Le parapluie frappait la tête de ce monstre plusieurs fois avant qu'il ne réussisse à s'en emparer, un sourire aux lèvres.

_« Tu aurais pu faire preuve d'intelligence sur le choix de l'arme non ? » dit-il en riant.

_« Et toi tu n'aurais jamais dû remettre les pieds ici sale fils de pute.»

_« Et toi tu n'aurais pas dû faire l'héroïne et de m'insulter de la sorte. Se mettre en danger alors qu'on est enceinte de bâtard ce n'est pas très judicieux de ta part chérie. Mère indigne.» me dit Antonin en attrapant ma mâchoire entre ses mains.

Ne supportant pas son touché sur mon visage, je lui crachais à la gueule suivie d'un bon lancé de genoux dans les bijoux de famille.

_« N'essaie pas d'être plus fort que moi. Bien que je n'aie pas la capacité à te mettre à terre, je suis beaucoup plus maligne que toi.» lui dis-je en attrapant d'un geste rapide mon parapluie.

Il allait lui faire mal. Alors qu'Antonin était au sol à se tenir les parties intimes, mon genou prit soin de rencontrer son front. Puis étant très très énervé mon parapluie frappe à nouveau son visage et quelques parties de son corps.

_« Sale putain.» siffle-t-il entre ses dents.

Sa main prend soin d'essuyer le sang qui s'écoulait de ses narines. Malgré que je sois enceinte, j'arrive encore à me battre. Je n'ai pas perdu les règles  d'une bagarre que j'ai apprise grâce à mon grand frère.

_« Tu vas croupir à nouveau en prison. Et cette fois-ci pour plus d'une dizaine d'années. Crois-moi.»

Et toi, tu vas croupir six pieds sous terre petite salope. Je n'avais pas l'attention de te faire du mal car je t'apprécie mais tu ne me laisses pas le choix.»

Sans que je m'y attende, mon parapluie me fuit des mains pour cause Antonin vient de me le prendre. Ce dernier déposent ses mains sur mes deux épaules et me pousse violemment en arrière. Je tente de me rattraper mais ses mains m'ont propulsé d'une telle force que je tombe sur la table basse. Ma nuque frappe malencontreusement le bout de cette table. Et une vif douleur s'empare de mon être.

_« Mais avant de te tuer, je vais te baiser fort. Pourquoi ne pas profiter d'un tel corps ? »

Il s'approche dangereusement de moi et la crainte qui m'avait quitté reprends le dessus. Je ferme les yeux en voyant limite ma vie défilée. Je me pensais plus forte que lui, plus maligne que lui mais en réalité ce n'était pas le cas. Et je vais en faire payer le prix à mes bébés. J'aurais dû réfléchir à deux fois avant de me prendre pour superman.

Je vais faire souffrir mes bébés. Je me fous complètement de mon cas mais pas celui de mes bébés. Merde pourquoi ai-je agi aussi stupidement ? Antoine ..dis moi pourquoi. Je m'en veux terriblement.

🎀 Point de vue de Maud.

J'ouvre à nouveau les yeux en entendant les paroles que vient de prononcer ce monstre. Elles m'ont glacé le sang tant elles étaient dures.

Je t'ai aperçue bien avant que Maud et toi ne me croisez dans la rue. Je te surveillais depuis quelques semaines déjà. J'ai juste fait en sorte de vous rencontrer par hasard. Je pensais que tu étais qu'une amie de Maud au début. Mais quand j'ai appris que tu étais de famille avec cette salope, que tu étais en couple avec son frère, mon envie pour toi n'a fait que de s'agrandir. Je t'avais dans la peau. Je ne voulais pas te faire du mal au début mais mon côté violent a réapparu et me voilà. Tu n'aurais pas dû venir jouer les héroïnes en voulant sauver cette petite merde. Mon plan était de me débarrasser de Maud et Antoine pour t'avoir rien que pour moi. Tu as déjoué mes plans. Tant pis pour toi. Tu vas en payer les conséquences. Toi et tes deux bébés.» dit-il en appuyant contre le ventre arrondi d'Inna.

Je ne pouvais pas le laisser faire. Même si j'étais paralysée par la peur, je n'avais pas le droit de le laisser tuer Inna. Je devais bouger avant qu'il ne commette l'irréparable. Je me relève difficilement tout en mettant une main sur mon corps dénudé de vêtements. Mon corps était habillé que de mes sous-vêtements. Il allait réussir à m'avoir une deuxième fois mais grâce à Inna, ça ne s'est pas produit. Elle s'est mise en danger pour moi. Je dois prendre mon courage à deux mains et frapper jusqu'à l'inconscience ce type.

Je regardais autour de moi tout en tâchant de ne pas être vue par Antonin qui retirait le short de nuit d'Inna. Merde. Je dois me dépêcher et vite ! J'aperçois une batte de base-ball près de la cheminée, c'est-à-dire à quelques centimètres de moi. Je l'attrape soigneusement et mes yeux se plantent sur le corps de ma belle-sœur .. Elle semble comme endormie. Je regarde tout autour d'elle et je remarque plusieurs taches de sang vers sa tête. Oh non ! Sa tête a frappé la table. Je dois agir et vite avant qu'il ne soit trop tard.

Je me relève et prise d'une colère naissante ma batte de base-ball frappe l'arrière de la nuque de ce monstre qui tombe lourdement sur Inna. Je l'ai assommé ! Je pars en vitesse jusqu'à eux, puis à l'aide de mon pied, le corps d'Antonin tombe sur le côté de mon amie. Je s'accroupis à ses côtés, et pose ma main sur sa joue qui n'est pas très chaude.

Mon pouls s'accélère soudainement. Je ne réfléchis pas plus que ça et dépose mon oreille près de son coeur n'entendant rien. Je pose mes doigts sur son pouls pour tenter de constater qu'elle est encore bien en vie. Ma respiration se fait de plus en plus bruyante sous l'effet de l'inquiétude et de la peur.

_« Maud ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et Inna ? » demande soudainement une voix masculine comme étant celle de mon copain.

Il s'approche en une vitesse-record vers nous et s'accroupit également à nos côtés. Et il me regarde. Je le regarde. Déglutis. On a le même mauvais pressentiment.

_« Il est revenu. Il s'est attaqué à moi. Et Inna est arrivé pour prendre ma défense et me mettre à l'écart du danger.. elle a réussi à le frapper mais il a été plus fort et je crois qu'il l'a poussé. Enfin oui. Il l'a poussé. Et sa nuque à cogné la table. Julian, je crois qu'elle..» commençais-je avec les larmes aux yeux.

Je tremblais désormais. Il m'était impossible de rester calme après cette constatation. Ce n'était pas possible. Ce n'était pas vrai. Ce n'était qu'un cauchemar et rien de plus. Tout allait bien. Oui tout allait bien. Antoine et Inna allaient devenir parents comme convenu.

_« Q-quoi ? Inna ne peut pas mourir... Maud.» dit Julian en tremblant également.

Les larmes tombèrent davantage de mes yeux en entendant la voix de mon frère.

_« Eh Inna ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi m'as-tu envoyé ce message ? Inna ? Où es-tu ? » s'écrit-il dans le bas des marches.

Je ferme les yeux en l'entendant arriver près de nous. En arrivant il nous n'avait pas vu dans le salon mais entendant mes sanglots, il nous a vite repérés.

_« Eh Maud où est Inna ? Pourquoi es-tu dans cette tenue ? Tu pleures ? Pourquoi ? » me demande inquiet Antoine en s'approchant de nous.

Il s'arrête soudainement comme paralysé en voyant le corps de sa bien-aimée au sol, sa main dans la mienne.

Et qu'est-ce que vous faites là ? C'est un jeu c'est ça ? » nous demande-t-il en prenant soin de mettre une certaine distance entre nous.

Doucement, je hoche négativement ma tête lui dictant donc que ce n'était pas une blague mais bien la réalité puis Antoine reprit un peu de son esprit et s'avança vers nous, silencieux, aucune émotion paraissant sur le visage. Ses genoux claquent contre le sol, et sa main vient prendre celle d'Inna. Et Antoine ne bougea plus. Planté comme une statue était-il. Plus aucune vie n'était en lui.

Mais qu'est-ce qui s'était passé ?

_« Je vais appeler l'ambulance. On doit emmener Inna à l'hôpital et tout de suite.» m'informe Julian en se relevant les larmes aux yeux.

Je hochais la tête et dis :

_« Je m'occupe des flics.»

Était-elle sans vie ?

Suspens, Suspens au Max ! Je tiens également à vous dire que c'est bientôt la fin de cette fiction. Dans un ou deux chapitres pas plus. Cependant on peut se retrouver sur ma nouvelle fiction Cléa avec Justin Bieber, j'aimerais avoir des avis dessus et également sur Brother un roman :) ( ça ne parle pas d'inceste) bonne fin de journée.❤

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