Chapitre Deux : Nouvelle Vie.
— Arrête. Tu m'énerves, dis-je en frappant l'épaule de mon copain.
Celui-ci ria mais réussit malgré ma surveillance très sécurisée à me voler une frite. Je lui lance de suite une serviette usagée par des traces de ketchup.
— Mange proprement espèce de grosse vache, me dit Sean en me voyant mâcher la bouche ouverte.
Je ne mange pas de cette façon d'habitude. J'ai juste envie de faire chier mon copain.
— Si tu n'es pas content, tu changes de table. C'est celui qui est dérangé qui part.
— Tsss gamine, lâche-t-il n'ayant pas d'argument.
Je souris de toutes mes dents et tout en déposant mon hamburger sur mon plateau, j'attrape les deux grosses joues de Sean et posent mes lèvres sur chacune d'entre elles.
— Mais tu l'aimes cette gamine.
— C'est toi qui le dit ça.
— Donc ça ne te générait pas que j'aille voir le beau jeune homme assit à ma droite ?
Sean braque de suite ses prunelles brunes sur ma personne et tout en attrapant ma main, il me dit :
— Tes fesses vont rester sagement ici.
— Sinon quoi ? demandais-je avec un sourire au coin.
— Je me ferais un plaisir fou de m'en occuper, dit-il contre mes lèvres.
Il place son autre main sur ma taille et ses lèvres se déposent naturellement sur les miennes. Il m'offre ainsi un baiser aussi doux que ses joues.
— Évidemment que je t'aime Inna.
— Tout le monde m'aime.
— Narcissique.
— Je ne le suis pas. Je rétablis tout simplement la vérité.
Des rires francs se font entendre. On se sourit mutuellement et tout en fermant mes paupières, je me dis que j'ai une sacrée chance d'être avec lui.
Je me sens étonnement bien avec Sean. Je ne dis pas que je l'aime, oh non, ce serait mentir, je l'apprécie juste énormément.
Depuis l'épisode Ibiza c'est-à-dire une longue année, tout a changé. À commencer par une nouvelle version de ma personne. Je suis beaucoup moins naïve et j'ai cessé de donner ma confiance à n'importe quoi.
Niveau amour je ne suis plus autant confiante mais ce n'est pas pour ça que je m'interdis de faire de nouvelles rencontres et d'aimer à nouveau. C'est la même chose concernant l'amitié.
J'ai de nouveau créé une espèce de carapace pour me sentir plus en sécurité et je donne moins de ma personne. Ce sont les principaux changements qui ont opérés chez moi et depuis je me sens mieux.
— Je suis bien avec toi Sean.
— Je le suis aussi. Grâce à toi tant de choses ont changé et je ne peux qu'être fier d'avoir une telle femme à mes côtés. Merci d'être resté et d'avoir cru en moi.
Toute souriante je me tourne vers lui et embrasse sa joue avec passion.
Depuis son départ d'Ibiza celui-ci a changé. Énormément. Il est resté quelques mois en cure de désintoxication. Ça lui a permit de se redécouvrir et d'être de nouveau lui-même. Il a combattu ses démons et je suis vraiment fière de lui.
Je suis resté à ses côtés tout le long de sa bataille et c'est ainsi que nous nous sommes mis en couple. Ça fait cinq mois maintenant. J'ai tourné la page et je suis prête à en réécrire une à ses côtés. En espérant que cette fois-ci ça marchera.
“ Elle pensait réussir mais il était toujours là. Dans ses pensées. Constamment.”
°°°
Une fois mon copain reparti chez lui et n'ayant plus rien à faire dans ce grand appartement seule, j'ai décidé de me refaire la série Vampire Diaries. Une de mes séries préférées.
Je pars donc rejoindre ma chambre afin de mettre à l'aise. Je saisis un short en soie rose ainsi qu'un débardeur à fines bretelles et m'apprête. Un soupir de soulagement sort de ma bouche une fois mon soutien-gorge au sol.
Quel bonheur de ne plus avoir mes seins emprisonnés dans ce machin ! Une fois prête, je regroupe mes cheveux et les attachent. Soudainement ma sonnette retenti ce qui me fait légèrement froncer les sourcils étant donné que je n'attends personne et qu'il est assez tard.
Je pars donc ouvrir ma porte grise et fais face avec surprise sur mon frère.
— Je n'étais pas au courant que tu venais !
— Maintenant tu l'es ! s'écrit-il en me souriant.
Je souris de toutes mes dents et me réfugie dans les bras du grand brun qui m'a énormément manqué. Il embrasse ma joue et nous entrons dans mon appartement.
— Tu vas bien ? me demande-t-il.
— Ouais et toi ?
— Je vais bien.
— C'est cool alors.
Mon frère me sourit grandement et attrape ma télécommande. Il fait défiler les chaines et laisse une chaine de musique qui fait actuellement passer une musique commercial de Nekfeu. Un feat avec Spri Noir.
— Prêt à foutre le bordel comme un Rolling Stone. Mes gars sont dans la place et tout le monde est stone. Ça, c'est ma dope, ça, c'est ma dope. Ma ville, mon clan, mon style, mon flow, ça, c'est ma dope. Ta petite amie m'appelle "mon beau", ça, c'est ma dope. Mamene, ma bande protège mon dos, ça, c'est ma dope.
Ma ville, mon clan, mon style, mon flow, ça, c'est ma dope. Ta petite amie m'appelle "mon beau", ça, c'est ma dope. Mamene, ma bande protège mon dos, ça, c'est ma dope
Ma ville, mon clan, mon style, mon flow, ça, c'est ma dope.
Je regarde d'une manière moqueuse mon frère. Il sent mon regard s'arrêtant donc de chantonner à mon plus grand soulagement. Il chante vraiment mal.
— Qu'est-ce que tu as ? me demande-t-il.
— Rien. Ça me fait juste bizarre de t'entendre chanter ce genre de musique. Ce n'est pas ton genre.
— C'est à cause d'Antoine. Il n'arrête pas de la mettre quand on se voit.
J
e baisse instinctivement mes prunelles vers le sol en entendant son prénom. Ça ne me fait pas de peine de l'entendre c'est juste que ça me fait bizarre. Depuis notre rupture nous ne sommes plus contacté. Les seuls avec qui je suis resté en contact sont Hugo, Laurent et Patrice.
— Excuse-moi.
— Mais non. Ne t'excuse pas. C'est juste que ça me fait bizarre d'entendre son prénom. C'est tout.
Au fond de moi tout ceci n'est que mensonge. Certes ça me fait bizarre mais ce n'est pas tout. Quand j'entends parler de ce mec, tous mes souvenirs passés avec lui repassent en boucle en moi et parfois ça me manque de ne pas être avec lui. Il me manque.
Mais je fais semblant auprès des personnes qui ont été spectateurs de mon histoire.
— Tu l'aimes encore ?
— Pourquoi est-ce que je l'aimerais encore ? Il m'a fait du mal et être aimé les gens qui me font du mal ce n'est pas dans mes gènes. Puis je suis en couple et heureuse.
— Tu sais il a beaucoup changé.
— Et je m'en fous, dis-je sèchement.
Je prends soin de retirer la main de mon frère qui était sur mon bras et une mine renfrogné s'installe sur mon visage.
— Ok, j'arrête de parler de lui mais tu dois arrêter d'être en couple.
— Ok.
— Super ! Maintenant j'ai quelque chose a te demandé.
J'aurais dû m'en douter de ça ! Il ne vient jamais sans avoir une idée derrière la tête. Avant même que je ne puisse objecter quoi que ce soit, mon frère reprend la parole et me dit :
—J'ai un match dans plus de deux semaines contre la Bulgarie et j'aimerais énormément quet u viennes voir ce match.
Je me mords instinctivement la lèvre. Si je vais supporter mon frère, je sais pertinemment que je reverrai Antoine et Paul et cette idée ne me plaît pas du tout.
— Et si tu n'en as plus rien à faire d'Antoine, tu viendras. Sinon ça voudrait dire que tu l'aimes encore, me dit-il en me souriant.
Je soupir fortement ! Olivier vient de me coincer de la plus simple des façons qui puissent exister.
Je ne peux pas refuser puis de toute façon, je me fous de ces deux crétins alors je déclare :
— Je vais venir.
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