Chapitre 32*

🎶You and Me - Lifehouse🎶

Connor

Je pose ma main sur sa joue qui se colore d'une légère teinte rosée et mes yeux passent de sa bouche à ses yeux bleu azur.

Je ne sais pas ce qui m'a pris de débarquer comme ça et surtout d'être resté au moment où j'ai compris que je la dérangeais dans un moment intime.
Quand je l'ai vu dans son bain, son corps nu seulement recouvert de mousse au milieu de cette pièce plongée dans une ambiance romantique, je n'ai pas pu m'en aller. Mes pieds refusaient de faire demi-tour, m'obligeant à pénétrer dans la salle de bain.

Et quand je la regarde, allongée dans l'eau, complètement vulnérable sous mon corps, je sens ma queue devenir douloureuse, bloquée sous mon pantalon trempé.

Cette nana me rend dingue, elle me pousse dans mes retranchements et je crois que c'est justement ça qui me plaît le plus chez elle.
Elle ne se contente pas de voir ce que je laisse transparaître. Elle regarde au-delà, creuse sous la surface jusqu'à faire ressortir le meilleur chez moi. Alors que je croyais ne jamais voir autre chose que la noirceur que j'ai toujours connue.

Elle me fait me sentir vivant.

Les battements de mon cœur s'affolent quand j'approche mes lèvres des siennes, mélangeant nos souffles erratiques.
Mourant d'envie de l'embrasser, je ne me fais pas prier et pose délicatement ma bouche sur la sienne. Emilie se laisse faire et me rend timidement mon baiser tout en me dévisageant.

Je recule pour ne pas la brusquer ou aller à l'encontre de ce qu'elle veut. Je sais qu'elle m'en veut toujours de ne pas avoir pris son parti contre son père, mais après une seconde d'hésitation, elle me surprend en passant ses bras autour de ma nuque. Elle m'embrasse à nouveau et sa langue vient aguicher la mienne. Une décharge électrique se répand le long de ma colonne vertébrale quand elles se trouvent dans un baiser langoureux.

Ma main glisse jusqu'à sa nuque où la chair de poule se dessine peu à peu malgré l'eau fumante du bain. Ses mains quittent le bord de la baignoire pour remonter le long de mon dos, en direction de mon cou. Elles passent sur les côtés de ma tête rasés et plongent ses doigts dans mes cheveux plus longs sur le dessus. Elle tire légèrement sur la racine, me faisant lâcher un léger grognement.

En retour, je lui mords la lèvre inférieure avant de lécher l'endroit meurtri, puis dépose un baiser sur son menton, son cou mouillé légèrement recouvert de mousse.

- Connor...

Dans un petit gémissement, la blonde tend le cou pour s'abandonner à mes baisers avant d'appuyer sur mes épaules et de me pousser de l'autre côté de la baignoire. Ma bouche se décolle de sa peau dans l'élan, laissant une brûlure désagréable tant sa peau me manque instantanément.

Je dégluti difficilement quand Emilie s'approche de moi, les yeux empli de désir. Le haut de son corps en dehors de l'eau laisse entrevoir sa poitrine dénudée et ses tétons durcis.

Merde alors...

Lentement, elle prend le contrôle de la situation et vient s'asseoir à califourchon sur moi.

Elle embrasse mon menton, mon cou et ma tête se décale d'elle-même pour lui laisser le champ libre pendant que mes mains agrippent ses hanches pour la maintenir contre moi.
Sa respiration saccadée retentit contre mon oreille quand elle en lèche le lobe avant de le mordre et d'embrasser l'endroit sensible derrière celle-ci.

Mon sexe pulse de plus belle contre son intimité et je sens que je ne vais plus tenir très longtemps. Depuis notre escapade à l'hôtel et ce moment sous la douche, à chaque fois que je me donne du plaisir, je pense à elle, je l'imagine exactement comme elle est à cet instant et je ne peux plus me retenir.

Mes mains se déplacent vers ses fesses pour la décaler légèrement. Je me relève et la prend dans mes bras. Ses jambes s'enroulent autour de mes hanches et je sors de la baignoire pour me diriger vers sa chambre.

Je marche sur le sol trempé de la salle de bain avec prudence, maintenant fermement son corps contre le mien avant de traverser la pièce et de la poser délicatement sur son lit.

Emilie continue de me fixer, parcourant des yeux ma silhouette encore toute habillée, les vêtements dégoulinant, avant de s'arrêter sur la bosse formée au niveau de mon entrejambe. Un sourire se fraie sur ses lèvres et le rouge lui monte aux joues.

Pendant qu'elle continue de me regarder intensément de son regard océan, je la reluque à mon tour tout en retirant mon haut.
Ses cheveux étalés tout autour de son visage rougi par l'excitation, gouttent sur ses draps soyeux et la faible lueur d'un lampadaire extérieur reflètant à travers la fenêtre face à nous met en valeur son corps de déesse.

Pendant que je retire difficilement mon jeans, je l'entends jurer tout bas avant qu'elle se relève et vienne prendre les choses en main.

- Tu vas me rendre folle... gémit-elle en faisant glisser mon pantalon le long de mes jambes.

Elle retire mon boxer en même temps, délivrant mon érection sous ses yeux.
Je délaisse le tissu au pied du lit pendant que ses mains remontent le long de mes cuisses, viennent caresser le V sous mon torse, puis dessinent le contour de mes abdos avant qu'elle se lève devant moi.

Dans un geste rapide, Emilie prend le contrôle et me pousse sur le lit.

- Mmmmh... J'adore ton côté dominatrice, dis-je un sourire aux lèvres avant qu'elle me rejoigne telle une féline.

Elle se penche au-dessus de moi et dépose des baisers délicieusement doux sur mon torse en remontant petit à petit vers mon visage.

Bordel, elle est en train de me tuer.

Sachant que je suis sur le point de jouir alors même que je ne suis pas entré en elle, je l'attrape et échange nos positions sauvagement, ce qui lui arrache un cri terriblement sexy.

Je libère son doux visage de quelques mèches blondes rebelles avant de me diriger vers ses seins. J'embrasse sa pointe durcie, la lèche, la mordille pendant que ma main droite se dirige vers son intimité.

Mes doigts caressent tendrement ses cicatrices entre ses cuisses, coupant le souffle de ma partenaire un instant, avant que j'aille en direction de ses fines lèvres humides.
Mon pouce trouve rapidement son bourgeon sensible, et j'entreprends des petits cercles autour lui échappant un gémissement.

Son corps se cambre et je délaisse son sein droit pour passer au gauche sans jamais arrêter de jouer avec son clito.
Ses hanches bougent doucement sous mon toucher et tout en plongeant mes yeux dans les siens, je porte mon pouce et mon index à ma bouche. Son goût sur ma langue me fait tressaillir et Emi se mord la lèvre inférieure, le regard lubrique.

- Je crois que ce goût va devenir ma nouvelle drogue... murmuré-je comme une confidence.

Je retrouve le chemin de son intimité et glisse doucement un doigt en elle, puis un second tout en laissant mon pouce se charger à nouveau de son clitoris.

Je courbe mes doigts à l'intérieur pour toucher son point sensible, quand dans un nouveau gémissement, Emilie me supplie de remplacer mes doigts par ma queue.

Je la regarde pour m'assurer que c'est ce qu'elle veut, qu'elle se sent vraiment prête.   

Impatiente, elle rallie le geste à la parole quand elle pousse sur mon bras pour retirer ma main et vient attraper mon sexe dans la sienne. Elle me prend de cours et quand elle commence à me caresser de haut en bas, ma tête se penche en arrière et un grognement s'échappe du fond de ma gorge.

Me faire branler par sa douce main n'est pas l'envie qui m'en manque, mais j'ai tellement envie d'elle depuis cette fameuse nuit que je serais capable de jouir tout de suite. Or, je refuse de jouir avant elle et surtout en dehors d'elle.

J'attrape son poignet pour la stopper et vient plaquer ses deux mains au-dessus de sa tête.

- Blondie, j'ai tellement envie de te baiser que si tu ne veux pas que je jouisse sans toi, il faudrait que tu me donnes un préservatif tout de suite.

Un petit rire s'échappe de sa bouche avant qu'elle lève les yeux au ciel et ouvre le premier tiroir de sa table de nuit.

Elle déchire l'emballage entre ses dents sans me lâcher des yeux et je trouve ça vraiment sexy, bordel. La blonde enfile le préservatif le long de ma dureté et l'instant d'après, je suis de nouveau entre ses cuisses.

Mon sexe à l'entrée du sien, j'attends son approbation et quand elle le remarque ses yeux s'humidifie avant qu'elle vienne me guider de sa main. Je glisse entre ses replis serrés et je pénètre doucement en elle. Un son rauque m'échappe quand je me retire, la faisant grogner de frustration avant d'entrer une nouvelle fois.

Après quelques vas et viens, je sens que je ne vais pas tarder à craquer. Sa tête dans le creux de mon cou, une main posée sur ma nuque et l'autre dans le bas de mon dos, elle me suit, me rendant chaque coup de reins.

- Oh... Connor... oui... plus... vite...

Avec joie, mi corazón.

J'accélère le mouvement et commence à glisser en elle plus brutalement. Son corps se tend et elle s'agrippe plus fermement à mon dos, rentrant ses ongles dans ma peau. Son geste m'arrache un nouveau gémissement et mes doigts se referment sur les draps.

Nos gémissements commencent à remplir la pièce à l'unisson et quelques secondes plus tard, je sens son vagin se contracter autour de moi, avant de gémir contre mon oreille, se laissant submerger par son orgasme.

L'entendre crier mon nom me fait succomber. Je ralentis mes vas et vient et finis par jouir à mon tour contre elle.

Mon corps tremblant, je me retire pour enlever le préservatif avant de le nouer et le jeter dans la poubelle. Épuisé, je reviens sur le lit, recouvre le corps en sueur d'Emilie avec le drap et m'allonge près d'elle.

Blotti l'un contre l'autre, sa tête contre ma poitrine, je sens sa respiration ralentir, signe qu'elle est apaisée et surtout sur le point de s'endormir.

Soudain, sans que je puisse l'empêcher, mes mots sortent tous seuls de ma bouche.

- Je suis désolé.

- Hmmm...

Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce moment pour m'excuser et me livrer à elle, mais j'en ressens le besoin. Et avec ce qu'il va se passer demain, je sais qu'elle en a besoin aussi.

- Désolé, pourquoi ? demande-t-elle en relevant les yeux vers moi.

C'est peut-être l'ambiance ou le fait de me sentir en sécurité avec elle, mais je décide d'être honnête et de lui dire ce que j'ai sur le cœur. Qu'elle comprenne que je ne joue pas, que je suis sincère et c'est justement ce qui me fait peur.

- Pour tout. Pour ne pas avoir été auprès de toi pour empêcher ce bâtard de te faire du mal, cette nuit-là. Je suis désolé de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt et de voir que tu souffrais tellement que tu te faisais subir la pire des punitions. Et je suis désolé d'avoir été loyal envers ton père au lieu de l'être envers toi.

- Connor...

Je pose mon index sur sa bouche pulpeuse, la coupant avant qu'elle termine.

- Non, mi corazón laisse moi finir, s'il te plaît, la supplié-je sentant que je peux perdre mon courage à tout instant. Personne ne m'a montré comment me comporter, j'ai été abandonné par mon père. Éduqué à coup de poing et de pied ou d'humiliation par la femme qui était censée être mon point d'ancrage, la femme la plus importante de ma vie. Au lieu de ça, elle me maltraitait et m'a toujours rabâché que j'étais le mal incarné. Que partout où je passais, le mal se répandait. Alors dès que je t'ai vu la première fois descendre les marches de cette immense maison avec tes longs cheveux blonds digne d'un ange, je savais qu'il fallait que je te tienne loin de moi pour ne pas que mes démons intérieur ne détruisent cette pureté que tu avais en toi, avoué-je le souffle cours en posant ma main sur sa joue.

- Je ne suis plus cette petite fille, chuchote-t-elle la voix éraillée par l'émotion. Et tu n'aurais rien pu faire cette nuit-là. J'ai été imprudente, je savais qu'il ne fallait pas passer par là, mais je l'ai fait et il est arrivé ce qui est arrivé. Mais en aucun cas, tu aurais pu faire quoi que ce soit.

Elle se redresse sur son coude pour ancrer plus profondément ses yeux dans les miens.

- Tu n'es pas du tout le mal incarné. Tu essaies de te convaincre de la véracité des propos de ta mère pour ne pas t'attacher ou risquer d'être blessé. Je sais très bien ce que tu vis, mais elle avait tort. Quand tu laisses les gens te voir vraiment à travers cette carapace, indique-t-elle en appuyant son index contre mon cœur. Tu es un homme gentil, sensible et bienveillant, alors n'ait pas honte d'éprouver des sentiments, c'est ça qui te rend vivant. Et c'est surtout ce que j'aime le plus chez toi.

Heureusement que la chambre est plongée dans l'obscurité, car je pourrais parier que je suis à deux doigts de chialer. Bordel, mais qu'est-ce qu'elle m'a fait ?

- Est-ce que je peux te poser une question ? demande-t-elle en esquissant un petit sourire timide.

Je hoche la tête en guise de réponse, incapable de prononcer un seul mot.

- Pourquoi le surnom mi corazón ?

Un sourire se dessine sur mes lèvres, mais je garde un instant de plus le silence pour trouver les bons mots. Après une grande inspiration, je lui avoue.

- Parce que mon cœur t'appartient, et ce, depuis la première fois que je t'ai aperçu. Ce jour-là tu m'as fait découvrir que j'en avais un et depuis, chaque battement t'est destiné. Alors, de cette façon, je n'oublie pas que c'est grâce à toi que j'ai envi de vivre et que mon cœur est capable d'aimer de la plus belle des façons.

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