Chapitre 14*
TW: Paranoïa, viol.
🎶 Train Wreck - James Arthur 🎶
Emilie
Quatre jours plus tard
Les journées se suivent et se ressemblent à tel point que j'ai perdu le fil du temps et le peu d'espoir qu'il me restait. Chaque matin, je continue mon stratagème avec l'infirmière et pour le moment personne n'a remarqué la supercherie.
J'avais bien dit que j'étais là reine dans l'art de tromper les gens ...
Après m'être fait vomir - seulement au bout de deux tentatives, je commence à m'améliorer - je pars en direction de la cour intérieure pour essayer de prendre la dose de vitamine qu'il me manque. Plus les jours passent, plus j'ai l'impression de ressembler à un cadavre, tellement ma peau est aussi pâle et blanche que les murs de cet hôpital maudit.
Je ne serais pas contre une bonne session bronzette sur une plage abandonnée...
Assise sur mon banc habituel, mon humeur devient morose quand je constate que les rayons du soleil manquent à l'appel. Eux aussi ont fini par m'abandonner...
J'ouvre le petit carnet à la couverture couleur lin que Becky m'a gentiment donné pour y noter toutes mes pensées, qu'elles soient positives ou négatives. Ça fait partie de la thérapie m'a-t-elle dit... Et je peux vous assurer qu'il y en a un nombre incalculable qui traverse mon esprit depuis que je suis ici.
La première page est destinée à Connor. Elle met à l'honneur ce traître à la peau hâlée et aux yeux démoniaque. J'ai dû griffonner une centaine d'insultes sur cette pauvre page blanche, dans toutes les langues possibles et j'avoue que ça m'a un peu soulagé. Le cours d'un instant. Mais le mot qui trône au-dessus de tous, écrit en gras, surligné et entouré plusieurs fois est : Pourquoi.
Pourquoi m'a-t-il confié tout ça le soir même où il m'a trahi ? Pourquoi me montrer son côté déchiré et attentionné jusqu'à baisser ma garde au point de lui laisser accéder à mon âme meurtrie ? Avait-il tout calculé : m'attendrir et me faire croire que je faisais confiance à la seule personne capable de me comprendre pour pouvoir m'atteindre par la suite.
Finalement, je ne suis peut-être pas si forte dans l'art de tromper les gens, ou alors j'ai trouvé un rival de taille, car j'ai été dupé en beauté par le roi des enfers.
Perdue dans mes pensées, ma main continue de griffonner sur le papier tout ce que je ressens, et surtout tout ce qui me passe par la tête pour éviter d'être submergé par mes émotions et ne plus réussir à contenir ce qu'il y a en moi.
Au bout d'un moment, une infirmière me fait signe dans le fond de la cour pour m'indiquer que c'est l'heure de la thérapie de groupe. Je referme mon carnet et me lève à contrecœur de mon banc fétiche pour me diriger vers la salle.
Pendant la session, j'écoute une femme raconté son vécu, comment sa dépendance à la drogue lui a fait perdre la tête au point de finir internée entre ces murs. J'ai l'impression d'être dans une boucle sans fin et je ne sais pas comment en sortir.
Mon regard balaye la pièce au sol en carrelage gris que je connais maintenant par cœur et mes yeux se posent sur le calendrier accroché au mur. Si j'en crois le petit rond qui entoure la date du jour, nous sommes le vingt et un janvier, donc ça fait exactement dix jours que je suis retenue ici contre mon gré. Certains diront déjà dix jours, mais de mon côté, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis assise sur cette vieille chaise en métal rouillée.
Les pleures de la jeune femme me ramène à me concentrer sur la réunion et je m'aperçois qu'à coté d'elle la chaise est vide. Pourtant, il y avait quelqu'un hier... Nous sommes toujours dans le même groupe, donc le même nombre de patients. Où est-elle passée ? Pourquoi manque-t-elle à l'appel alors que ces réunions sont obligatoires ?
J'essaie de chercher dans mon esprit son prénom, mais j'ai toujours été nul pour m'en rappeler.
Lara... Lola...
Non Lana.
Je me triture les méninges pour me rappeler comment elle s'appelle et je crois bien que c'était Lana. Je lève la main - comme à l'école primaire - pour prendre la parole et quand l'infirmière chargée de la thérapie aperçoit ma main levée, elle me fait signe de poursuivre.
- Où est passé la femme qui était assise ici ? Lana si je me souviens bien... demandé-je en désignant la chaise vide.
L'infirmière plisse les yeux en me regardant comme si elle cherchait à comprendre ma question et tout en penchant la tête sur le côté elle me répond :
- Je suis désolée mais je ne sais pas de qui tu parles. Il n'y a pas de patiente nommée Lana dans votre groupe.
Face à sa réponse, le doute s'installe dans mon esprit, pourtant je suis persuadée de ce que je dis. D'ailleurs, je vois précisément à quoi elle ressemble.
- Bien sûr que si elle est même petite, plus petite que moi en tout cas. Très fine et elle a les cheveux châtains, il me semble et ... et elle a un tatouage d'une ancre sur le poignet.
L'infirmière me scrute d'un air sévère et le bas de sa mâchoire se crispe face à ma persévérance. Je ne comprends pas son attitude, je n'ai rien dis ou fais de mal.
- Comme je t'ai dit précédemment, je pense que tu confonds avec quelqu'un d'autre, car il n'y a aucune patiente qui s'appelle ainsi. Si vous voulez bien, on reprend où on en était. Marie, c'est à ton tour, indique-t-elle à la femme à ma gauche.
Je regarde les différents patients assis sur leur chaise installés en rond pour essayer d'obtenir du soutien et confirmer mes dires, mais ils ont tous le regard perdu dans le vide.
Ils sont sûrement dopés aux cachets que je ne prends plus.
Personne ne contredit ce que la vieille mégère raconte et je me demande si elle n'a pas raison. Peut-être que j'ai mal vidé mon estomac et que certains résidus sont restés ou alors les murs de cet endroit ont peut-être eu raison de moi... Je commence à imaginer des choses.
Si ça me permet de voir Connor pour lui foutre mon poing dans la gueule, je ne dis pas non.
Je regarde une nouvelle fois chaque personne qui m'entoure pour déceler un semblant de lucidité, mais je ne capte rien jusqu'au moment où la femme assise à coté de moi s'approche et me chuchote :
- Et après c'est nous qu'on traite de folle...
Je me penche à mon tour vers elle en la dévisageant et je me rends compte que c'est la même femme avec qui j'ai échangé un sourire durant les premiers jours.
Elle est fine, les cheveux roux et les yeux ambrés. Ses pommettes et son nez sont parsemés de jolies petites taches de rousseur. Elle ressemble à une poupée et je me demande bien quelle est la raison de sa présence ici.
- Je m'appelle Adeline et toi ? demande-t-elle en voyant que je ne réponds pas.
- Euh oui pardon, je m'appelle Emilie mais tous mes amis m'appellent Emi.
Est-ce qu'elle me croit ? A-t-elle aussi remarqué l'absence de cette fameuse Lana ? Peut-être qu'elle aussi ne prend plus ses cachets, comme moi.
Face à toutes ses questions, le semblant d'espoir que j'avais perdu réapparaît aussitôt comme le jour où j'ai aperçu son sourire sincère.
Mais alors pourquoi l'infirmière fait comme si ma question était absurde et dit ne pas connaître cette femme ?
- Enchanté Emi, répond-elle en esquissant un large sourire dévoilant une dentition d'une blancheur extrême.
____________
En fin de journée, je rejoins le bureau du Dr Barocchi pour ma première séance. Il m'accueille et m'invite à entrer pour m'asseoir dans le sofa mauve de la salle de thérapie, les mains tremblantes. La pièce est froide, impersonnelle, et l'odeur de désinfectant est omniprésente. Les murs sont d'un blanc éclatant, presque aveuglants sous les néons. La même horloge que dans ma chambre au tic-tac incessant est accrochée au mur et rend l'atmosphère oppressante.
Le médecin, assis en face de moi, me regarde avec une expression neutre. Derrière lui, une étagère remplie de dossiers et de livres de psychologie semble me narguer. Me rappelant à chaque instant où je suis.
- Comment vous sentez-vous aujourd'hui Emilie ? demande-t-il d'une voix calme.
- D'humeur changeante. Je me sens toujours piégée car je ne devrais pas être ici. Je ne suis pas folle, réponds-je en essayant de contenir ma frustration.
Il hoche la tête tout en notant quelque chose sur son carnet.
- Personne n'a dit que vous l'étiez... Vous êtes ici pour réapprendre à vivre sainement et ne plus avoir envie de vous faire du mal, rien de plus.
Je serre les poings sur mes cuisses, cherchant mes mots.
- Ma famille pense forcément le contraire pour m'interner de force sans avoir demandé mon consentement au préalable.
- Parfois, les proches peuvent être inquiets et ne savent pas comment aider. Et puis maintenant que vous êtes ici autant en tirer tous les profits, vous n'êtes pas d'accord ? demande-t-il en me regardant avec bienveillance.
- Je ne vois pas ce que je peux tirer du fait d'avoir été trahis par les gens que j'aime et à qui je faisais confiance, rétorqué-je de but en blanc. On ne pourra jamais effacer ce que j'ai vécu, je dois vivre avec tout simplement...
- Sauf que vous ne vivez pas à l'heure actuelle, vous tentez de survivre, ai-je tort ?
Je soupire, sentant les larmes monter et se coincer dans le creux de mes yeux.
- Je ne sais pas... Tout ce que je veux, c'est sortir d'ici, avoué-je de plus en plus mal à l'aise.
Il sourit légèrement à ma confession et continu son discours de psychologue.
- Nous allons travailler ensemble pour que vous vous sentiez mieux. Cela prendra sûrement du temps, mais je suis là pour vous accompagner. Pour commencer, nous allons passer par l'étape la plus douloureuse mais la plus importante pour avancer dans votre guérison.
- C'est à dire ?
- Vous allez devoir revivre votre traumatisme, celui qui vous a poussé à finir par vous faire du mal et surtout à en ressentir le besoin.
Je me relève d'un bond du sofa et laisse la colère qui monte à l'intérieur de moi, s'exprimer à ma place.
- Vous vous foutez de moi ? C'est ça votre méthode de guérison ? Replonger les gens brisés dans leur cauchemar. Vous avez eu votre diplôme dans une putain de boite Kinder ?
- Je sais que c'est une étape difficile mais elle est essentielle pour enclencher le processus de guérison, répond-il toujours calmement. Alors s'il vous plaît faites moi confiance et allongez vous sur le sofa.
Je le regarde suspicieuse en détaillant tous ses faits et gestes, puis à contrecœur, je me rassoie en laissant sortir un grognement de frustration.
- Maintenant, détendez-vous. Fermer les yeux et concentrez-vous sur ma voix et rien que ma voix. Je vais compter jusqu'à trois et ce ne sera qu'à ce moment-là que vous vous endormirez et que vous vous retrouverez au même endroit qu'il y a quatre ans. N'ayez pas peur, tout se passera dans votre tête, personne ne pourra vous faire du mal. Alors, laissez-vous aller, n'essayez pas d'aller contre ce souvenir. D'accord ?
Je hoche la tête, loin d'être rassurée par cette méthode, mais comme il l'a dit, je suis ici et enfermée, alors autant tuer le temps comme on peut.
Il compte jusqu'à trois, mais rien ne se passe. Je suis toujours là, allongée sur le dos. J'ouvre à moitié un œil, comme si j'allais me faire gronder par mon père, car j'ai mal fait quelque chose.
- Depuis quand ne prenez-vous plus vos cachets ? Demande-t-il d'un coup sèchement.
- Euh... et bien je... Comment le savez-vous ?
- Depuis le temps que je travaille ici, je vois tout un tas de patients et je sais les effets qu'ont les cachets que l'on vous donne. Vous êtes bien trop lucide et votre esprit trop méfiant pour les avoir ingérés récemment, indique-t-il en me tendant sa main. Nous réglerons ce détail plus tard... Prenez ma main, je vais vous accompagner durant tout le processus et si jamais je vois que c'est trop douloureux, je vous ferais revenir. Faites moi confiance.
La dernière personne à qui j'ai accordé ma confiance m'a trahie et m'a fait venir ici.
🎵J'attrape sa main, prends une grande inspiration et me concentre sur sa voix les yeux fermés jusqu'à sentir mon esprit divaguer.
Je sors enfin du bar, épuisée après avoir fait la fermeture. La nuit est tombée depuis bien longtemps, et les rues sont désertes. Le silence est seulement interrompu par le bruit de mes talons qui claquent sur le trottoir. Je resserre mon manteau autour de moi, le froid de la nuit me mordant la peau.
Alors que je pénètre dans cette ruelle interdite, une ombre surgit de nulle part. Mon cœur s'emballe me faisant reculer de quelques pas. Un homme se tient devant moi, son visage partiellement caché par une capuche.
- Alors sa-alope, on fait moins la ma-aligne seule dans le noi-oir, crache l'inconnu en bégayant.
Cette voix ne m'est pas inconnue, je suis sûre que je l'ai déjà entendue, mais entre la capuche qui cache le haut de son visage et la nuit, je n'arrive pas à savoir qui se tient devant moi.
Je recule encore par sécurité pour essayer de trouver un éclairage, mais il s'avance encore plus menaçant. Mon esprit s'embrouille, cherchant désespérément une issue. Je pense à crier, mais ma voix reste coincée dans ma gorge.
- Je... je n'ai rien de valeur, mais si vous voulez je vous donne mon sac à main, balbutié-je en espérant le dissuader.
Face à ma réponse, il se met à rire d'un ton grave ne semblant pas convaincu et s'approche encore un peu plus et me coince contre le mur. La panique prend possession de moi, mes mains tremblent et une goutte de sueur perle le long de ma colonne vertébrale.
- Laissez moi partir s'il vous plaît, supplié-je ne sachant pas quoi faire d'autre.
Il relève la tête pour me regarder droit dans les yeux et mon cœur manque de défaillir. Jacob, le type lourd du bar. Cet homme a passé la soirée à boire comme un trou, à me draguer et proposer plusieurs fois de rentrer avec lui. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre et je l'ai foutu à la porte. Il revient sûrement pour se venger et moi, comme une idiote, je passe par cette ruelle le seul soir où il ne faut pas. Si mon père l'apprend, je serais privée de sortie jusqu'à ma mort, ou alors je vivrai avec un membre du réseau collé au cul.
Je respire un bon coup et essaie de jouer la carte de la femme forte et le dissuade d'aller trop loin. Mais il ne lâche rien, bien trop aveuglé par son égo réduit en bouilli par une jeune femme et l'alcool ingurgité toute la soirée.
- Jacob, laisse moi partir, exigé-je en appuyant sur son prénom pour qu'il sache que je l'ai reconnu.
- Sûrement pas, je vais t'apprendre que quand un homme veut quelque chose, la femme ferme sa gueule, cingle-t-il avant de me gifler au visage.
Sa main s'abat avec violence sur ma joue propulsant mon visage contre le mur. À moitié sonnée, des petites étoiles blanches dansent devant mes yeux. Quelques perles salées ruissellent le long de mes joues, apaisant la brûlure de sa main sur celle meurtrie à l'instant.
Je sais que si je ne réagis pas je suis foutu, alors je hurle à l'aide, une fois, deux fois avant qu'il colle sa main sur ma bouche pour me faire taire.
Mes yeux détaillent la ruelle en espérant apercevoir l'ombre d'un sauveur, mais personne ne passe par ici, surtout tard dans la nuit. Et je suis persuadée que même si quelqu'un passe par là et entend mes appels à l'aide, il ne s'engouffrera pas dans cette ruelle maudite.
C'est fini je vais mourir ici, pour avoir refusé les avances d'un homme...
Il retire sa main de ma bouche puis attrape mon cou tout en posant ses lèvres rêches sur ma bouche. Il m'embrasse brutalement, essaie d'introduire sa langue entre mes lèvres, mais j'essaie de les serrer le plus fort possible. D'un coup, il referme un peu plus ses doigts autour de mon cou et le manque d'air se fait rapidement ressentir.
Je suffoque pendant que sa bouche parcourt mon visage, mon cou, en murmurant des insanités que je ne comprends pas. Puis d'un geste vif, il se dégage et repousse mon manteau pour déchirer mon haut.
- Je vais te baiser sale pute, dit-il entre deux grognements rauque.
Ma gorge enfin libérée, je reprends mon souffle et essaie de me débattre. Je gesticule, tape son torse à l'aide de mes poings et arrive à lui échapper le temps de quelques secondes sauf qu'il est bien plus fort que moi.
Il me rattrape et m'assène une nouvelle gifle qui fait valser ma tête sur le côté. Il frappe un coup violent dans mon ventre, ce qui me fait chuter à terre, égratignant mes deux genoux laisser nu par mon short en simili cuir dans la chute.
Sonnée par cette violence, je suis à demi consciente et sous le choc. Je perçois ce qu'il entreprend de loin car mon esprit commence à divaguer.
Il m'allonge sur le sol de la ruelle, les cailloux griffant l'arrière de mes cuisses et déboutonne mon short.
- Non, non... Ne fais pas ça... l'imploré-je totalement désorientée.
Je suis aveuglée par le torrent de larmes qui me submerge et tout devient flou dans ma tête. Je ne le vois plus, mais je sens toujours ses mains sur moi et entend sa respiration de plus en plus forte contre ma peau.
Mon short et mon string rouge glissent le long de mes jambes, laissant apparaître mon intimité. Puis le cours d'un instant, je ne ressens plus rien, seulement le froid de la nuit caressant ma peau nue. Je tente de reprendre mes esprits, en priant pour que tout ça ne soit qu'un cauchemar et que le réveil sonne pour me ramener à une réalité plus joyeuse. Mais le nouveau grognement rauque de mon bourreau me replonge dans ma torpeur, m'indiquant que tout est bien réel.
Il est en train d'abuser de moi et je ne peux rien faire pour l'arrêter.
Il s'accroupit à ma hauteur et écarte mes jambes violemment lui donnant accès à mon intimité entre mes cuisses. Je sens qu'il s'installe entre elles et s'introduit à l'intérieur de moi avec brutalité.
À cet instant, je sens mon âme défaillir, elle hurle de l'intérieur mais moi je reste muette, inerte sur le goudron froid. Jacob continue ses vas et viens, de plus en plus violemment et chaque coup de reins est comme un poignard qui transperce mon cœur.
- Non, non, laisse moi, hurlé-je en me débattant avec toute la force contenue en moi.
- Mademoiselle Muñoz, calmez vous, s'il vous plaît...
Mais je ne vois rien, n'entend rien. Je suis toujours bloquée dans le passé, sur le sol gravillonné au milieu de cette ruelle. Je continue de me débattre encore et encore jusqu'à ce que mon poing heurte quelque chose et me fasse revenir à la réalité.
Je me redresse d'un bond, la respiration saccadée et j'aperçois en face de moi, le docteur Barocchi. Il se tient debout et essaie de stopper le saignement de son nez, suite au coup que je viens de lui donner.
Tout va bien, ce n'était pas la réalité...
Pourtant, ça avait l'air tellement réel. Je ressens encore le poids de ses mains sur mon corps, et sans que je puisse contrôler la nausée qui surgit, je déverse le contenu de mon estomac dans la poubelle en plastique juste à côté du sofa mauve.
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