Chapitre 8


~Hey, ce chapitre doit être bourré de fautes, je ne l'ai pas corrigé, même pas relu. Bref, ne me jugez pas pitié :(

L'escalier était une sorte de colimaçon carré. Les marches étaient énormes, elles devaient faire deux fois la taille d'une normale. Si descendre était aisé, remonter allait être plus ardu, surtout pour moi, qui avais tendance à faire de l'asthme en présence de poussière. Et vous vous doutez bien que personne n'allait s'amuser à passer le balai par ici. Il me semblait commencer à entendre un brouhaha, cependant il restait très léger.

-Est-ce qu'on est encore loin ? Demandais-je à Elyam, qui semblait particulièrement tendu.

Il ne sembla pas m'entendre, continuant à descendre, les yeux perdus dans le vide.

-Elyam ! Repris-je plus fort.

Il se retourna vers moi, l'air terriblement troublé.

-Oui ?

-Je te demandais si on était encore loin. Mais apparemment quelque chose te tracasse.

-Oh...Rien de spécial. Non, d'ici deux ou trois minutes on sera au premier étage, et dans cinq minutes on sera à celui d'en dessous.

-D'accord.

-Tu ne veux pas faire une pause ?

-Pourquoi je ferais ça ?

-Généralement les gens sont assez...euh...déstabilisés par l'odeur de renfermé et de pourri qui règne ici. Il n'y a pas d'air frais, et ça en rend certains malades.

-Non, ça va. Même si c'est vrai que c'est à vomir cette odeur.

Il hocha la tête, et aussitôt se remit à ruminer. Je me demandais bien ce à quoi il pensait. Peut-être à ce qu'il avait vécu lors de sa précédente visite. Y avait-il un danger inconnu qui nous attendait, en bas ? J'allais bientôt être fixée. Par pur réflexe, je sortais mon téléphone pour vérifier les différentes notifications. A ma grande surprise, non seulement j'avais reçu un message, mais en plus j'avais du réseau. Je m'arrêtais pour le lire. L'expéditeur de la lettre virtuelle était James. Il m'informait en quelques phrases qu'il avait reprit la route il y avait quelques heures, et que son copain était toujours avec lui. Etrange. Déjà, nous n'étions pas censés nous trimballer un boulet avec nous, mais en plus, il m'avait parlé de se reposer quelques jours. Je savais que le travail avait été intense ces derniers jours, et quand ça l'était dans une des branches, ça l'était partout, parce que tout ça venait de plus haut. Mon cousin était du genre à aider et à se donner à fond partout ; j'étais donc persuadée qu'il avait dû enchainer les nuits courtes, voir les nuits blanches. Et s'il n'y avait pas une urgence, jamais il n'aurait prit la route dans un état de fatigue. Je profitais du fait que je captais pour envoyer une réponse, lui demandant de m'appeler d'ici une heure –voir moins parce qu'il était hors de question que je reste plus d'une demi-heure dans cet endroit- ou de me donner plus de précisions.

Je rejoignais Elyam rapidement -qui avait continué sa route- en sautant par-dessus les marches de géant. Et quelques minutes plus tard nous arrivâmes au premier étage, et encore un peu après, à celui qui nous intéressait.

Le moins que je puisse dire, était que c'était...aussi éblouissant qu'assourdissant. Après être resté dans une certaine pénombre et dans un calme de mort, les néons qui s'allumaient et clignotaient sur les boutiques, et faisait en soit office de soleil artificiel étaient surprenant, tout comme l'agitation de la ville. Quelques regards curieux se posèrent sur nous lorsque nous nous engagèrent d'un côté, mais il n'y eut rien de plus.

Cependant, nous avions à peine fait quelques pas qu'il me sembla entendre un gémissement dans de douleur. Je regardais les alentours, et réussi à discerner une forme avachie au sol, dans la noirceur d'une ruelle. Mes yeux avaient beaucoup de mal à voir dans le noir, mais fixer cet endroit sombre sembla les soulager. La personne poussa à nouveau un petit cri, avant de tousser. D'accord, il avait l'air mal en point. Je m'avançais dans sa direction, mais j'avais à peine fait un pas qu'on m'attrapait l'épaule et me tirait vers la rue principale.

-Qu'est-ce que tu fabriques à traîner comme ça ? Evite de te perdre.

-Il y a une personne blessée par là.

-Et alors ?

-Et alors je fais mon devoir en allant l'aider. Lâche-moi !

-Où est-ce que tu penses être ? Ici il n'y a pas de loi, sauf celle du plus fort. Rien ne dit que ce n'est pas juste de la comédie pour t'attirer là-dedans.

Il s'arrêta de parler pour regarder autour de lui.

-Il faudrait peut-être demander une indication...

Alors que je continuais de fixer la ruelle, il eut un gros bruit, comme si quelque chose s'écrasait au sol, me faisant sursauter.

-Espèce d'incapable ! Tu n'es vraiment qu'une imbécile ! S'écria un homme a la voix grasse alors que je me retournais pour voir ce qu'il se passait.

D'abord, il y avait une sorte de caisse énorme, semblant très lourde, renversée au sol. Un sombre liquide commençait à s'en échapper. Du vin peut-être ? Juste à côté, une femme était à genoux, horrifiée du spectacle. Il s'agissait d'un hybride, au vu de ses oreilles et sa queue de loup. Sa maigreur était affolante, tout comme les bleus sur son corps. Le tout ajouté à ses cheveux tâchés et en bataille, à ses vêtements déchirés contrastait avec le ventre et les vêtements luxueux de l'homme derrière elle, qui lui criait dessus. Quelques personnes tournèrent leurs regards, mais s'en détachèrent vite, visiblement habitués à ce genre de scène. Je l'entrevis dégainer un fouet, et avant que je n'ai même le temps d'amorcer un mouvement, le premier coup claqua, me faisant sursauter, aussi bien de peur que d'horreur, laissant une marque rouge, dont s'écoula une goutte de sang. Elyam, qui sembla me voir venir de loin, m'attrapa fermement le poignet.

-Ne fait pas ça. Marmonna-t-il entre ses dents.

Il semblait pourtant bouillir de rage, il me semblait entendre sa dentition grincer d'ici tellement il contractait sa mâchoire.

Un second coup, moins fort cette fois, résonna.

- Lâche-moi, Elyam ! Lâche-moi !

-Tu ne pourras pas sauver tous ceux que tu trouveras sur ton chemin. Murmura-t-il avant de défaire sa prise.

Je me retournais, et me jetais sur eux, attrapant l'extrémité du fouet dans ma main, empêchant le troisième coup de s'abattre.

-Qu'est-ce qu'elle me veut celle là ? Tu veux prendre à sa place ?

-C'est inhumain ce que vous faites.

-Elle n'est pas humaine, à ce que je sache.

-C'est vrai, mais...

- Pousse-toi de là, elle n'a pas encore reçu sa punition.

-Non. Je ne bougerais pas.

Je sentis une main attraper ma veste fine, et je me retournais pour constater qu'il s'agissait de la pauvre victime.

-Merci Madame, vous n'avez pas à prendre pour moi. Je suis tellement maladroite...

Une chaîne reliait ses deux pieds, encore plus épaisse que sa cheville. En voyant que je la fixais, elle tenta de tirer le bout de tissu déchiré pour recouvrir ses pieds et la cacher.

-Elle vous a dit qu'elle allait bien, alors poussez...

-Je vous l'achète. Déclarais-je en fouillant dans mon petit sac.

J'étais particulièrement heureuse d'avoir tiré une certaine somme d'argent. Je lui tendis une liasse de billet. Il dû voir que j'en avais plus, puisqu'il commença à grimaçer.

-Vous pensez que c'est assez...

Je m'apprêtais à prendre plus, mais Elyam posa sa main sur mon sac, me stoppant net.

-Et bien moi je crois que oui. Cette esclave a la peau sur les os, elle n'a pas l'air bien musclée. SI cela ne vous convient pas, nous allons voir ailleurs.

-Hmm...très bien marché conclut.

Il recompta une fois ses billets, puis s'éloigna.

-Bon, qu'est-ce qu'on fait pour sa chaîne ? Demandais-je en me tournant vers la pauvre fille à terre. Ca doit être gênant pour marcher.

Elyam soupira avant de s'agenouiller. Il attrapa cette dernière, et d'un coup sec, la brisa en deux.

-C'est tout ce que je peux faire pour le moment, on verra a la maison. La fermeture devrait se tordre facilement avec les outils pour...Expliqua-t-il en se redressant.

-D'accord, allons chercher cet Informateur et sortons fissa. Repris-je avant de tendre ma main vers l'ex-esclave. Tu viens ?

Elle l'attrapa pour se remettre debout. Ses genoux étaient ensanglantés. Elle fit un pas chancelant.

-Elyam, s'il te plait...

-Quoi ?

-Tu peux la porter ?

-Tss, réfléchi à deux fois la prochaine fois. Grommela-t-il.

Il l'attrapa cependant, et la mit simplement sur son épaule, comme un sac de pomme de terre.

-Elle dort...Dis-je quelques pas plus loin. Elle a vraiment l'air mal en point.

-Je continue à dire que c'était une mauvaise idée. Mais...Je suis quand même content qu'elle soit entre de bonnes mains. Si tu t'en occupes aussi bien que moi... alors elle ira mieux bientôt. Déclara-t-il, ses joues se tintant de rouge.

-Hein, quoi ? Je n'ai pas entendu.

-Je ne le redirais pas !

-Je rigole ! J'ai très bien entendu, c'est trop mignon.

-Mouais, allons recruter ce fichu Informateur.

Nous marchâmes en silence, passant devant plusieurs bars. Certaines personnes faisaient la manche, et certaines filles approchaient les gens, se prostituant probablement pour pouvoir survivre. Elles me faisaient pitié. Je n'aurai pas aimé être à leur place. S'il y avait bien une chose positive, c'est que j'aurai conscience de ma chance une fois sortie de ce sous-terrain. Nous nous arrêtâmes devant un des nombreux bar.

-C'est ici.

-Ici ? Tu rigoles ? C'est un Informateur que je cherche, pas le moyen de contacter les alcooliques anonymes.

-Ha ha. Dit au barman que tu veux commander un spécial. Il te demanderas un truc du genre : « fruit rouge ou orange ? » C'est un pièce pour déceler les membres de police. Répond lui « pomme ». Il va te tendre un papier, et tu devras écrire une date, une adresse et l'heure à laquelle tu veux que ton Informateur vienne. Evite de mettre celle de ta baraque, on sait jamais. Ensuite dépose dans les 200 euros sur la table, puis revient.

-Tu viens pas ?

-Non, j'aimerais éviter. T'as tout retenu ?

-Spécial, pomme, adresse, date, heure, pognon, retour à la case départ.

-Très bien. Ah, et donne un signe distinctif qu'il devra avoir.

J'inspirais un grand coup, avant de rentrer dans le bar avec un faux air assuré. Je m'asseyais au bar, attendant qu'un barman vienne me servir.

-Puis-je offrir un verre à la belle demoiselle ?

-Avec plaisir...Un spécial ce serait possible ?

Il me fixa un court instant lançant un regard sur la salle.

-Bien sûr. Elle prendra un goût fruit rouge ou pamplemousse ?

Attendez, il y avait un problème là ! Depuis quand était venu Elyam ? Les choses avaient-elles changées ?

-Euh...Pomme ?

Il plongea volontairement son regard dans le mien, semblant vouloir lire mon âme.

-J'en prendrais un a la pomme. Repris-je avec plus d'assurance.

Il posa le verre qu'il astiquait, pour attraper quelque chose. Il me prépara un verre, et l'espace d'un instant, je crus qu'Elyam s'était foutu de moi. Mais en me donnant le verre, il me passa discrètement un papier et stylo. Je donnais rendez-vous pour le lendemain, à treize heures près de la gare. Quand au signe distinctif...j'étais à cours d'inspiration. Je relevais la tête un instant, regardait autour de moi...et vit un vieil alcoolique me faire un signe de la main, quitter sa table et commencer à me rejoindre. Non, non, non ! Pitié, pas de la drague à deux balles ! Ne m'accordant que quelques secondes de réflexion, je marquais qu'il devrait porter une écharpe bleue et des lunettes de soleil aux bords roses. Je le glissais vers lui, et dès qu'il l'eut prit, je filais à l'anglaise, quelques secondes avant que l'autre ne m'atteigne. Elyam m'attendait dehors, un peu plus loin.

-Alors ?

-Alors, tu t'es trompé, c'était pas orange, mais pamplemousse et j'ai faillis me faire aborder par un gars louche. Mais au moins c'est bon.

-Génial, on file de là.

Sortir était plus facile qu'entrer, puisqu'il suffisait de monter tout en haut de l'escalier central, où deux gardes vérifiaient nos identités, avant de nous laisser franchir une porte, semblable à l'entrée. Je fus particulièrement heureuse de sentir le vent frais de la nuit me rafraichir.

Une fois à la maison j'emmenais tant bien que mal la femelle louve dans la salle de bain. Je la fis s'asseoir dans la baignoire, et lui passa du savon pour qu'elle puisse enlever sa crasse, avant de lui tourner le dos. Elle se lava en quelques secondes, et je dus insister pour qu'elle prenne son temps. Au final, elle ne resta que quelques minutes. Je lui fit un rapide shampoing, puis la laissait s'essuyer et s'habiller. Elle pleura en voyant les vêtements que je lui tendais, et s'agenouilla pour me remercier, prête à m'embrasser les pieds.

- Non, ce n'est pas la peine, merci. Habille-toi. Désolé si c'est trop grand...

-Merci, merci, merci...

Je lui démêlais les cheveux, qui se révélaient être d'un magnifique blond, dont quelques mèches étaient plus clair. Puis je lui passais un déodorant, et soignait ses plaies ouvertes. Je lui passais également un du baume sur chacun de ses énormes bleus et traces de coups, n'osant même pas penser à la douleur qu'elle avait dû subir.

-Voilà, j'ai fini. Tu as peut-être faim ? J'ai de quoi manger en bas, tu peux marcher.

Elle acquiesça en passant la main dans ses cheveux. Ca devait lui changer, que ce soit l'odeur de propre ou ses habits. L'on descendit, trouvant Elyam allongé sur le canapé. Il avait l'air de dormir.

-Puis-je vous demander de remercier votre mari de m'avoir porté ?

-On est pas mariés !

-Votre copain alors.

-C'est mon animal de compagnie.

-Oh. Vous m'avez dit que je n'étais pas votre esclave. Je suis votre animal de compagnie aussi ?

-Non, bien sûr que non ! Tu es libre.

-Libre ?

-Oui !

-Alors vous avez donné de votre argent durement gagné pour me libérer ? Reprit-elle en pleurant à nouveau.

-Ce n'était pas aussi compliqué que ça de l'avoir, cet argent...

-Combiens vous dois-je ? Que puis-je faire pour vous rembourser ?

-Déjà, cesse de me vouvoyer, ça me met mal à l'aise. Et ensuite, pas la peine de me rembourser. Essaye de trouver un travail pour pouvoir vivre tranquillement.

-Je peux travailler pour vous ?

-Hein ?

-Je suis esclave depuis mes 5 ans. J'en ai 17 déjà. Je ne connais pas la vie extérieure...et...

-Ma situation est...compliquée. Et ça ne va pas aller en s'arrangeant. Je ne suis pas dans la capacité de te verser un salaire. Expliquais-je en lui donnant une assiette de pâtes que je venais de réchauffer au micro-onde.

-Ca m'est égal. Je vous dois la vie, je pourrais être à votre service à jamais. Vous avez déjà tellement fait.

-Quel est ton nom ?

-Je n'en ai pas.

-Comment ça ?

-Je crois que...mes parents ne voulaient pas de moi. Je suis un fardeau vous savez. Ma mère m'a élevée, puis j'ai été placé dans un orphelinat un jour. Et celui d'après, je me suis retrouvée esclave. Je ne sais plus quel était mon prénom...

-Oh...

-Mais peut-être pourriez-vous m'en donner un ?

-Moi ?

-Oui.

-Alors pourquoi pas...Kalie ?

Ses joues passèrent au rose en quelques secondes.

-J'aime beaucoup.

-Génial. Fini de manger et prends n'importe quelle chambre. Pense a éteindre la lumière.

-D'accord.

Je sortais de la cuisine, puis m'avançais vers le canapé où était couché Elyam.

-Allez, on va dormir. Déclarais-je en tapotant le dossier pour le réveiller.

J'avais beau ne pas oser me l'avouer à moi-même, avoir Elyam à mes côtés me rassurait, surtout lorsque que je dormais, et que j'étais sans défense. Je savais que lui ne dormait jamais totalement.

-Tu lui fais confiance ?

-Franchement, ce n'est pas dans son état qu'elle pourrait me faire du mal. Et puis, tu es là non ?

-Tu me prends pour ton garde du corps ou quoi ? Marmonna-t-il avant de se changer en chat, et de grimper l'escalier.

Trop fatiguée pour me changer, je me laissais simplement choir sur mon lit, tandis qu'Elyam s'installait à mes pieds. Au bout de quelques minutes plus tard, je me sentis partir. Je me réveillais légèrement en entendant la porte de la chambre d'en face claquer. Mais je me rendormi aussitôt.

Pourtant, il me sembla, à peine une seconde plus tard, sentir quelqu'un me secouer. Non, je devais être en train de rêver.

-Adria, réveille-toi ! Chuchota Elyam en me secouant. Réveille-toi bon sang !

J'ouvrais les yeux, pour découvrir mon chat sous forme humaine, le visage légèrement éclairé par la lune. Je discernais particulièrement bien ses pupilles verticales, qui me filèrent presque un frisson de peur.

-Quoi ? Qu'est-ce que tu me veux ?

-Il y a quelqu'un dans la maison, madame. Chuchota Kalie, un peu plus loin dans la pièce.

Je me redressais, dégageant ma couette sur le côté.

- Si c'est une blague, ce n'est vraiment pas drôle. Surtout en ce moment.

-Ce n'en est pas une, crois-moi !


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