Chapitre 17

~Hey désolé pour ma trèèèèèès longue absence, j'avais plus vraiment d'inspi, j'ai même pensé à abandonner Wattpad mais je trouvais ça vraiment lâche et très frustrant surtout pour ceux qui suivent depuis longtemps cette histoire donc...Voilà la suite. 


Dès l'instant où les ténèbres eurent fini de m'avaler, je sentis un long frisson me remonter le long du dos. Inconsciemment, je tendis immédiatement les bras, à la recherche d'Elyam. Il n'était pas à portée de main. Est-ce qu'il avait avancé ? Et je ne pouvais pas me permettre de crier, au cas où il y ait quelqu'un dans les parages. D'ailleurs, il me semblait entendre les bruits de pas de la personne nous précédant...A moins qu'il s'agisse de mes battements de cœurs. Je me risquais à faire un pas, puis deux. Lors du troisième, au moment de reposer mon pied à terre, je me rendis compte qu'il n'y avait plus de sol, ou du moins qu'il n'était pas à la même hauteur. Et mince, des escaliers. Juste avant que je ne bascule suffisamment pour tomber, Elyam m'attrapa l'avant bras, et me tira en arrière, me forçant à reculer jusqu'à ce que j'atterrisse contre lui. Et à vrai dire je n'allais clairement pas m'en plaindre. Sentir un peu de chaleur humaine, au lieu de l'humidité croissante n'était pas quelque chose qui me déplaisait. D'ailleurs, l'aura malsaine qui se dégageait de ce lieu et qui semblait chaque seconde renforcer mon malaise me provoquait la chair de poule. Que se cachait-il au fond de ce long couloir noir ? Peut-être que nous allions faire la découverte du siècle. Peut-être que nous courrions à notre perte. Ou peut-être encore pire, quelque chose que je n'osais même pas imaginer...

Au bout de quelques minutes, Elyam relâcha doucement sa prise.

-Il a disparu. Il doit être assez loin pour qu'il ne nous entende pas. Me chuchota-t-il à l'oreille.

-Et on fait quoi alors ?

-J'ai eu beau tendre l'oreille, je n'ai pas entendu de bruit de porte ou de mécanisme. Devant nous il y a un escalier avec une dizaine de marches...puis un long couloir dont je ne vois pas le bout.

-Peut-être qu'il a avancé beaucoup trop loin pour que tu l'entendes...

-Ouais ça se pourrait. Mais dans ce cas là, ce serait risqué d'y aller tous les deux. Si jamais ils nous tombent dessus, on ne pourra pas faire grand-chose. Le mieux ce serait peut-être que j'y ailles en reconnaissance.

-Et me laisser donc ici toute seule le temps que tu fasses l'aller-retour, si tu reviens déjà, et donc de possiblement me faire choper par un autre de ces gars qui passerait par ce passage ?

-Tu as quelque chose de mieux à proposer ?

-Non.

-Alors...

-Tu pourras me dire ce que tu veux, mais je viens avec toi, se séparer c'est la pire des idées.

-Bon d'accord, on y va tous les deux. Par contre, laisse-moi être tes yeux. Tu risques de tomber à tout moment là.

-Je ne dirais pas non.

Il m'attrapa avec toute la délicatesse du monde, comme s'il avait peur que je me brise, puis commença à descendre. Il avait au début l'air de descendre doucement, puis il finit par faire de petits sauts, sautant probablement au dessus de plusieurs marches.

-Je te pose là, ou tu préfères qu'on continue un peu ?

-Je vais marcher ne t'inquiète pas. Garde un maximum de force.

-Comme tu le sens.

-Tu sais quoi ? Je viens de me dire que j'aurai du laisser un mot ou quelque chose du genre. Parce que concrètement, si on se fait choper, on fait quoi ? Personne ne saura ce qu'il nous est arrivé...

-C'est vraiment pas le moment de se poser ce genre de questions.

-T'as raison. Je vais fermer ma bouche, et on va avancer.

Elyam ouvrit la marche, et j'avoue avoir fini par honteusement lui attraper le bras ; action que j'avais justifiée par le fait que je ne voyais rien. Plus honnêtement, j'avais une frousse d'enfer, et savoir qu'il était à côté de moi me rassurait.

On finit par apercevoir une faible clarté, qui s'intensifiait au fur et à mesure, si bien qu'en plissant fort les yeux, je finissais par plus ou moins discerner le tunnel. Alors que je pouvais clairement voir une autre pièce de l'autre côté, des voix nous parvinrent. Il y avait visiblement deux personnes, qui parlaient toutes les deux anglais, avec un accent fortement prononcé. Je ne compris que quelques mots, cependant ces dernières me suffirent à imaginer un scénario probable sur ce qu'il se passait de l'autre côté des murs : il y avait une autre sortie, et visiblement la personne qui nous avait permit sans le vouloir de rentrer, venait vérifier que son « collègue » se portait bien, puisqu'il aurait dû sortir d'ici il y avait un moment. Il se fit d'ailleurs fortement réprimandé, avant qu'ils finissent par se taire. S'en suivit une minute de silence, la luminosité déjà faible fut baissée, puis le bruit d'une porte résonna.

Nous attendîmes encore un moment avant d'oser ne serait-ce que se regarder. Je me tournais vers Elyam, qui visiblement n'avait rien compris. Je lui fis donc un topo rapide, espérant qu'ils étaient bien et bien partis.

Je tendis une dernière fois l'oreille, et n'entendant aucune voix, ni bruit singulier, j'inspirai un grand coup, et pris l'initiative d'y aller la première. Je passais d'abord un bout de mon visage, et regardais la grande pièce. Il n'y avait plus personne. Voyant que je me détendais –autant que je le pouvais dans une situation pareille, c'est-à-dire pas beaucoup- Elyam m'emboita le pas. Il ne s'agissait pas d'une très grande pièce ; tout un mur était occupé par des ordinateurs et des écrans dernier cri, tandis que la pièce elle, n'était meublée que de vieilles tables en fer, sur laquelle étaient éparpillés documents et tasses de café sales. Il y avait cependant deux portes, elles aussi en fer, presque semblables à celles d'un bunker. Dans un coin de la pièce, il y avait une longue échelle en métal qui s'enfonçait à l'aide d'un passage assez étroit dans le plafond. Enfin, au premier coup d'œil, il n'y avait aucune caméra.

-Qu'est-ce qu'on fait ? On se tire vite fait par la deuxième sortie dont tu as parlé ? Me demanda Elyam.

-Ce serait la pire chose à faire ! Déjà, parce qu'on ne sait pas où elle débouche, même s'il y a de fortes chances qu'il s'agisse de cette échelle, qui mènerait à la sorte de trappe qu'on a vu à la surface. Ensuite, ils sont probablement encore dans les parages. Et enfin s'ils décident de faire demi tour, on pourra plus facilement se cacher.

-Bon, alors on fouille un peu, on trouve le max d'info sans se faire repérer, et on se tire vite fait.

-Ca me va.

Elyam se dirigeant vers les papiers qui trainaient sur les tables, je décidais de me pencher vers les ordinateurs. Je tentais d'allumer d'un ordinateur, mais la seule session ouvrable était évidemment verrouillée. Je réitérais l'expérience avec les autres ; sans grand succès. Ne voulant pas perdre trop de temps inutilement, je laissais tomber, allant vers une des autres tables. En chemin, une étrange odeur me parvint jusqu'au nez : il s'agissait de ce genre d'odeurs qui vous donnait cette impression de lourdeur, comme si la senteur en elle-même possédait une épaisseur. Autrement dit, ça sentait mauvais à en vomir.

-Tu trouves pas que ça sent...bizarre ?

-Ah, toi aussi ? Je me disais bien aussi. Tu crois que ça vient d'où ?

-J'en sais rien, en tout cas, ce n'était pas aussi fort près des ordis...donc c'est dans les environs.

-De derrière cette porte ? Demanda-t-il en me pointant l'une des deux.

-Probablement ouais. Tu veux que je tente de l'ouvrir pendant que tu termines de fouiller ?

-Ouais, mais fait gaffe.

-De toute manière s'il y avait encore quelqu'un ici, il nous aurait déjà sauté dessus.

-Si tu le dis.

En m'approchant de la porte, je me rendis compte que nous ne nous étions pas trompés. Déjà, parce que l'odeur était plus forte, mais aussi parce que la poignée avait une étrange couleur, comme si la dernière personne avait quelque chose sur les mains quand il l'avait utilisée. Quelque chose de pourris.

-Tout compte fait, j'ai changé d'avis. On échange nos rôles ?

-Si tu veux, au point où j'en suis...

Je tirais un mouchoir du paquet que j'avais glissé dans une de mes poches, et le lui tendait, avant de faire quelques pas en arrière. Je reculais jusqu'à me cogner sur une table, d'où tombèrent un tas de papiers, que je m'empressais de ramasser. Pendant que je me penchais, j'entendis la porte grincer en s'ouvrant.

-Oh merde...Lâcha-t-il

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Il faut que tu viennes voir ça. Mais j'espère que t'as l'estomac bien accroché.

Je reposais les feuilles ramassées à la va vite, et rejoignais Elyam avec de grandes enjambées...J'aurai aimé dire quelque chose, pour détendre l'atmosphère ou pour blâmer la Terre entière, mais aucun mot ne sortit de ma bouche.

Devant nous, s'étalait une grande salle, probablement plus grande que celle dans laquelle nous nous trouvions. Une bonne vingtaine de lits semblables à des sortes de brancards étaient alignés de manière symétrique. Ce qu'il y avait dessus ? Des corps, avec sur certains comme des champignons, et d'autres chez qui il manquait des membres...Dans quel enfer étions-nous tombés ?


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