Chapitre 1 Les Shanges
Doll avait six ans la première fois qu'elle vit un Shange.
Comme chaque jour depuis qu'on l'avait arrachée à sa mère, elle avait du suivre d'interminables leçons avec une préceptrice.
Elle détestait ses sermons durant lesquelles la démone à l'air revêche lui serinait qu'il lui fallait se comporter comme une dame de son rang mais le Roi se montrait inflexible, bien décidé à en faire une princesse digne de son nom malgré son sang impur...
Enfin, c'est ce qu'on lui disait, parce qu'elle n'avait pas encore eu la chance de le rencontrer.
Ce jour-là toutefois, la préceptrice avait du s'absenter en urgence et elle avait réussi à se faufiler hors de la salle du Savoir sans que personne ne la remarque.
Elle avait remonté un couloir interminable, caressant les murs de pierre ornés de tapisserie, observant avec une fascination mêlée de crainte les motifs dépeignant des humains hurlants qui tombaient comme des mouches sous les lances brandies par des cavaliers goguenards.
Elle admirait les vitrines et les artefacts antiques qu'elles abritaient.
Un bruit de voix l'avait arrachée à la contemplation d'une tête réduite, le petit visage rond complètement desséché tordu en un rictus, ses cheveux rassemblés haut sur son crâne le faisant ressembler à un gros oignon.
Elle n'avait pas envie qu'un serviteur la ramène à ses cours de maintien, encore moins envie qu'on l'interroge sur les raisons de sa présence en ce lieu. Elle s'était donc glissée en hâte derrière une tapisserie, attendant que le propriétaire de la voix s'éloigne, puis elle avait remarqué l'étroit corridor dans lequel elle se trouvait, bien dissimulé derrière le lourd tissu, personne n'aurait pu en soupçonner l'existence.
Les toiles d'araignées qui décoraient les lieux et l'absence d'éclairage lui firent penser que personne ne l'avait arpenté depuis longtemps. Elle avait l'impression d'être une aventurière , peut-être même découvrirait-elle un trésor tout au bout !
Elle continua donc son exploration, jusqu'à qu'une lueur apparaisse au bout du chemin. Celle-ci s'échappait de sous une porte à la poignée surmontée d'un rubis. Elle caressa la pierre avant de l'entrouvrir.
Elle appercu d'abord d'énormes bannières accrochés au mur de la salle, portant l'emblème du royaume : un croissant de lune écarlate saignant sur un fond noir puis, elle remarqua la foule qui se rassemblait dans une file d'attente plus ou moins ordonnée devant un énorme siège de pierre noire qui se trouvait si près qu'elle aurait pu l'effleurer de ses doigts.
Le corridor débouchait en fait sur la salle d'audience. Elle aurait dû rebroussé chemin aussitôt mais en voyant l'arrière du trône, elle était dévorée par le désir de voir enfin le visage de son royal paternel qu'elle n'avait jusque là appercu qu'en tableau.
De ce point de vue, elle ne voyait que ses longues mains fines recouvertes de bagues qui tapotaient les accoudoirs avec impatience.
En face de lui, les requérants se succédaient pour lui exposer leurs problèmes et lui demander d'arbitrer leurs querelles. La voix du souverain froide comme la glace s'élevait alors et tranchait chaque sujet dans le vif. Chaque requérant se voyait exaucé plus rapidement que le précédent, la violence des châtiments s'emplifiant d'autant que la patience du Roi diminuait. Les sujets s'attardèrent de moins en moins, courant presque vers la sortie.
Doll était fascinée, alors que tous semblait craindre le souverain orageux, elle se rapprochait de plus en plus. Rivalisant d'imprudence tant l'aura de pouvoir autour de lui l'attirait comme la flamme le papillon. Peut-être se brulerait-elle les ailes mais elle devait rencontrer son géniteur. Elle n'avait jamais désiré quelque chose à ce point.
Elle pouvait presque sentir la chaleur de son étreinte. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait benificié de tendresse et sa mère commençai à lui manquer sérieusement. Cela faisait des mois qu'on l'avait emporté au château au son des imprécations maternelles. Celle-ci s'était débattue dans les bras du duc d'Asmodeus, maudissant le souverain de lui enlever sa fille, sa maudite épouse qu'il avait préféré à elle ainsi que le fils qu'elle lui avait donné et qui menaçait de voler la place qui revenait de droit à Doll.
C'est la dernière image qu'elle avait d'elle, devant la tour qu'il lui avait fait construire au fond du parc du château.
Ses longues boucles rousses dressées comme des serpents autour de son visage défiguré par la haine, ses yeux noirs lançant des éclairs et les larmes ruisselant sur ses joues brunes de marocaine.
Doll ne ressemblait guère à sa mère, elle tenait plus de son père selon les dires des servantes. Sa peau était bien plus claire, ses cheveux d'un blond qui ne se teintait de roux que sous les rayons du soleil et elle possédait les yeux des Lucifel. C'est ce qui faisait le plus chuchoter à la cour. Comment une bâtarde humaine avait-elle pût hériter du regard de mercure en fusion de leur vénérable ancêtre ?
Bâtarde, elle ne connaissait pas le sens de ce mot mais tous le chuchotaient à son passage. Cela semblait toutefois moins insultant "qu'humaine".
Elle n'avait pas conscience de la différence entre sa mère et celle du petit prince avant que son cousin Vlad ne lui crache ce mot au visage " humaine". On aurai pu tout aussi bien dire déchet.
Les servantes étaient humaines et jamais aucun démon n'aurai été tenté de poser sa main sur elle autrement que pour se nourrir.
" Aimerai-tu embrasser un steak ?" avait expliqué Vlad d'un air moqueur en caressant son bouc quand elle s'était indignée face à la grossièreté du petit prince qui avait refusé de faire la bise à sa mère malgré l'insistance de la reine.
Elle ne comprenais pas toutes ses histoires d'adultes mais le Roi était amoureux de sa mère bien qu'elle soit humaine, pourquoi aurait-il continué à la voir après son mariage avec la Reine sinon ?
La Reine aussi aimait sa mère, celle-ci avait été sa dame de compagnie avant son mariage et elles avaient grandi ensemble. Elles avaient continué d'être amies, se réunissant sur un banc dans le parc pour regarder Doll jouer avec le prince Dimitri. Jusqu'à que celui-ci refuse de saluer la mère de sa sœur aînée et commence à répéter les méchantes choses que chuchotaient les serviteurs.
Est-ce parce qu'elle était à moitié humaine que le Roi n'était jamais venu la voir depuis son arrivée au palais ?
La fillette ravala ses larmes, fixant le dos du trône avec envie. Ses jambes voulaient courir vers lui, son coeur serré désirait son affection mais la peur d'être rejetée la retenait. Dans l'ombre elle continua d'observer les doléances jusqu'à que l'ennui la gagne. Elle s'apprêtait à refermer la porte quand soudain un homme arriva avec une énorme cage.
Elle se rapprocha, fixant avec curiosité les deux créatures qui s'agitaient derrière les barreaux.
__ Votre majesté, j'ai capturé ces jeunes bêtes dans les Territoires Sauvages, dit l'homme en s'applatissant sur le sol de marbre. Je vous les offrent en gage de bonne foi en attendant de vous rembourser mes dettes
Le roi ricanna :
__ Tu me dois plus de six mois d'impots et tu crois que ces deux bestioles suffiront à t'éviter les geôles ? Tu veux que j'en fasse quoi au juste ?
__ Vous pouvez en faire un manteau de fourrure pour votre fille ! Balbutia t'il d'une voix paniquée en remarquant Doll qui était sortie du passage secret pour essayer de voir les créatures de plus près
__ Ma fille ?
Le Roi semblait confus, ne pouvant voir la princesse derrière lui qui s'était aussitôt cachée derrière la porte.
Le marchand passa sa main à travers les barreaux attrapant brutalement l'une des bêtes qui se débatit faiblement en couinant.
La sueur ruisselait de son front tant il était important pour lui de convaincre le roi de la valeur de son présent. Doll sentait d'ici le parfum âcre de sa peur, mêlé à celui plus fort encore des animaux
__ Regardez moi cette fourrure ! N'est-ce pas un beau gris qui ira à merveille avec les jolies prunelles de Son altesse ? Je n'ai jamais vu de créatures pareilles Sire, elles sont pour ainsi dire uniques !
La bête ressemblait à un louveteau mais était au moins trois fois plus grosse bien qu'on en voyait les côtes, les crocs redoutables du deuxième s'enfoncèrent dans les mains de l'homme qui recula aussitôt en jurant, lâchant le plus petit.
Celui-ci retomba mollement et ne bougea plus. Il semblait bien faible, sa maigre poitrine se soulevant à peine et ses yeux jaunes de minces fentes déjà ternies.
La mort semblait s'accrocher à lui et bien que son ami semblait plus féroce, il n'en était pas moins en mauvais état lui aussi. Le pelage noir et terne, il se dégageait de lui une odeur forte de sang qui lui souleva la gorge.
La princesse avait les larmes aux yeux tant cette scène était pitoyable. Elle n'avait jamais approché d'animaux, n'en ayant vu qu'en image. Les dangereux chiens de chasse du roi étant gardées loin de la curiosité des enfants et les quelques matous patibulaires qui osaient s'approcher du château étaient bien vite chassés à coup de balai par les servantes. Cependant, ces petits lui inspiraient un élan de tendresse et un sentiment protecteur assez semblable à celui qu'elle avait ressenti en serrant pour la première fois les petits doigts du prince Dimitri dans son berceau.
Sans même y penser, elle se précipita devant le trône, se faufilant comme une anguille entre les doigts des gardes qui tentaient de l'attraper.
__ Oh non mon père ! Je ne veux pas qu'ils soient transformés en manteau, s'il vous plaît ne leur faites pas de mal !
Le roi plissa les yeux qu'il avait en tout point semblables aux siens. Son visage imberbe était celui d'un adolescent mais la dureté qu'il dégageait le faisait sembler bien plus âgé et manqua la faire reculer.
__ Qu'est-ce donc que ceci ? Que fait donc cet enfant ici ?
Son ton emplis de dégoût donnait l'impression qu'il parlait d'un cafard et non de sa propre fille.
Doll, profondément blessée oublia tout élan de tendresse. Si elle tentait de l'approcher, il serait bien capable de la jeter au sol.
Une servante apparue le dos courbé et l'air apeurée s'applatie face à la colère du souverain.
__ Pardon, votre majesté, cela ne se reproduira plus. Je la ramène de suite à sa chambre.
A ces mots, elle saisit durement l'enfant par le coude et entrepris de la trainer. Têtue, Doll ne lui facilita pas la tâche, fichant ses talons dans le sol de toutes ses forces, elle refusait de bouger.
__ Ça suffit ! Siffla furieusement la servante.
C'était l'une de celles qui cancanaient sur sa mère aussi ne lui inspirait- elle aucune sympathie. La fillette, n'avait aucune intention d'être congédiée de la sorte, elle enfonça profondément ses dents dans le bras de l'humaine qui lâcha un cri perçant. La lâchant pour essayer de juguler le sang qui s'écoulait de sa plaie.
Doll n'avait ni la mâchoire des louveteaux ni celle d'un démon mais ses dents demeuraient tout de même beaucoup plus aiguë que celle d'une humaine.
Aussitôt libre, elle courut vers la cage sans accorder un regard a la servante et étendit les bras comme pour protéger les bêtes, fixant le roi avec un air de défi.
Nul ne pouvait savoir comment le Roi réagirai à cela tant son visage était impassible et ses réactions imprévisibles. Le duc d'Asmodeus qui avait beaucoup d'affection pour la mère de la petite décida d'intervenir.
__ N'est-elle pas une digne descendante De Lucifel ? plaisanta-t-il, regardez moi ce caractère ! On dirait vous au même âge. N'aviez vous pas menacé votre père avec une épée quand il avait voulu tué votre limier préféré ?
Le roi se fendit d'un rare sourire et tous retinrent un soupir de soulagement :
__ En effet, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. Mais il ne s'agit pas de chiens de chasse, ce sont des bêtes sauvages. Je doute qu'ils fassent de bons compagnons pour une fillette.
Le marchand qui était suspendu à ses paroles s'affola de nouveau :
__ Sire, si je puis me permettre, de nombreux seigneurs démons ont des loups comme animaux de compagnie. Ils se dressent aussi bien qu'un chien
__ Mais il ne s'agit pas vraiment de loups n'est-ce pas ? N'avez vous pas dit vous même qu'il s'agissait de créatures rares ?
L'homme ne savait plus quoi répondre et la princesse bien que ne comprenant pas tout voyait le danger menacer de nouveau ses nouveaux amis.
__ Je saurai les dresser père !
__ Les dresser, toi, une péronnelle, ne dit pas de sottises... Regarde la reine, elle préfère être chez l'habilleuse que de rencontrer nos sujets avec moi, ce que je peux tout à fait comprendre ! Va donc apprendre à broder et laisse donc ces affaires aux hommes
Le regard dur du Roi s'attarda sur la fillette jusqu'à quelle baisse la tête, certain de sa soumission, il se détourna d'elle. Mal lui en pris.
Loin d'être intimidée, elle était en fait furieuse. Si il avait pris soin de s'intéresser à elle, le roi aurait su qu'elle ne se laissait jamais marché sur les pieds et rendait folles toutes les servantes qui tentaient de la mater.
Doll profita qu'il s'adressait au marchand pour trouver le verrou de la cage et l'ouvrir. Libérant les créatures pour prouver ses dires.
Les louveteaux fixèrent l'ouverture avec méfiance et le plus gros s'y aventura à pas prudents, donnant des coups de museau au second pour le forcer à se lever mais celui-ci demeurai inerte.
Les démons ne remarquèrent pas les bêtes jusqu'à que la fillette pousse un cri.
L'énorme louveteau noir avait bondit sur l'enfant et la menaçait d'un grondement, ses redoutables crocs tout près de sa gorge.
D'Asmodeus voulu aussitôt se précipiter à son secours mais le roi le retint d'une main.
__ Elle disait savoir les dresser, regardons donc comment elle se sort de cette situation dit froidement le Roi
__ Ce n'est qu'une enfant ! protesta le duc, ses yeux d'un brun orangés assombris par l'inquiétude tandis qu'il triturait les joyaux de sa tunique
__ C'est une descendante de Lucifel, rétorqua le souverain d'un ton dur tandis que ses autres sujets loin de partager les scrupules du duc, ricanaient en pariant sur les chances de survie de la bâtarde.
Plus surprise qu'effrayée, Doll fixait le loup dans les yeux, lui parlant comme si il s'agissait d'un humain et même s'il ne cessait de grogner, ses oreilles s'agitaient montrant qu'il l'écoutait attentivement.
__ Ne t'inquiète pas, je suis ton amie, je ne vais pas te faire du mal et je les laisserai pas t'en faire non plus. Vous êtes en sécurité ici. On va vous donner de la viande car vous semblez ne pas avoir mangé depuis longtemps et un endroit chaud ou dormir.
Les yeux jaunes du loup brillaient d'une intelligence presque humaine, il semblait comprendre les paroles de la fillette, il retira ses grosses pattes de son corps, s'éloignant de quelques pas et penchant la tête d'un air attentif.
Doucement, elle tendit la main vers lui. Il renifla le membre offert et la gratifia d'un coup de langue.
L'exploit fut cependant éclipsé par un cri de surprise. Un courtisan pointait du doigt la cage ou le corps du louveteau inconscient s'était transformé en celui d'un garçonnet aux cheveux blonds et à la peau bronzée.
C'est ce moment là que choisi le duc d'Astaroth pour débarquer en faisant claquer ses lourdes bottes. D'Asmodeus se renfrogna devant l'allure barbare de son rival.
Les longs cheveux blancs de l'albinos flottant librement autour de ses traits aiguisés, il était vêtu de cuir usé et d'un manteau de fourrure qui trainait sur le sol de marbre, ses yeux écarlates fendus comme ceux d'un serpent balayèrent l'assemblée avec mépris avant de s'arrêter sur l'enfant-loup..
__ J'ignorai qu'il restait des Shanges, déclara-t-il
__ Tu connais cette créature ? l'interrogea le roi
__ En effet, elle sort tout droit de mon labo... Cela fait de nombreux siècles maintenant, j'avais oublié cette expérience ratée et je pensai tous mes sujets aujourd'hui éteints mais il semble que finalement j'avais réussi au delà de mes espérances...
L'albinos se mit à genoux en grimaçant, l'orgueilleux seigneur ne se soumettait à personne. Pas même à son Roi. Qu'est-ce qui pouvait pousser l'orgueilleux Zaruka D'Astaroth à ployer le genou ? Cet événement fit naître une vague d'intérêt chez le Roi, chose qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps.
__ Je sollicite votre autorisation de réquisitionner ces créatures
__ Et que compte tu en faire ? demanda-t-il sans s'offusquer du manque de courtoisie
Zaruka allait toujours droit au but, sans s'embarrasser de titres ou de simagrées. Étant lui même un guerrier, le Roi préférai cela aux flagorneries des courtisans.
__ Des soldats. Cela a toujours été mon but, des soldats aussi forts que des démons mais aussi soumis que des humains qui nous permettraient d'épargner nos enfants trop peu nombreux pour être sacrifiés dans la guerre contre les anges
Le Roi crispa les mains sur ses accoudoirs. Seul D'Asmodeus qui le connaissait bien pouvait voir la lueur d'excitation dans ses yeux. Voilà bien longtemps qu'il déplorait l'extinction progressive de leur espèce. Il n'aurai jamais pensé que ce serait ce général bourru qui lui apporterai la solution
__ Accordé !
Le duc se releva avant de se diriger vers les Shanges. Sous le regard furieux de celui-ci sous forme animale, il s'empara du garçon nu comme un ver et l'enveloppa dans son manteau, le petit frigorifié se rapprocha instinctivement du démon.
Doll enfoui ses doigts dans la fourrure ébène comme pour le retenir alors que d'Astaroth se rapprochait d'eux.
__ Je leur ai promis qu'on ne leur ferai pas de mal, qu'ils auraient de quoi manger et un endroit chaud où dormir, dit-elle d'un ton méfiant
Elle ne connaissait pas ce démon mais il n'avait pas l'air commode.
__ Je ne saurai faire mentir une princesse, dit-il d'une voix moqueuse
__ Promettez qu'ils seront bien traités, ordonna t'elle d'une voix autoritaire
Ses pupilles de reptiles se contractèrent et un sourire se dessina sur ses lèvres minces.
__ Vous avez ma parole, dit-il et inclinant légèrement la tête, il quitta la salle, le Shange marchait docilement à ses côtés, ses yeux ambrés ne quittant pas le garçon dans les bras du démon.
La préceptrice de Doll lui avait appris l'importance de l'honneur. N'importe quel démon préférerai se faire écorché vif plutôt que manquer à sa parole. Aussi était elle rassurée sur le sort de ses nouveaux amis.
Le Roi quant à lui fixait sa fille aînée avec intérêt. Peu de personnes pouvaient se venter d'avoir obtenu le respect de la créature à sang froid qu'était son général or celui-ci avait traité la fillette avec plus d'égards qu'il n'en manifestait à son propre souverain.
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