Le bruit d'une dispute me réveilla,je tatonai à côté de moi sur le lit à la recherche de mon téléphone dont j'allumai l'écran pour regarder l'heure "9h", qui pouvait faire autant de vacarme aussi tôt.

Pff dans ce quartier rien ne pouvait plus m'étonner, si c'est pas le bruit de balles qu'on déverse sur un pauvre mal heureux ce sont le voisins qui se disputaient haut et fort sans soucis de déranger les autres.

Je quittai mon lit et sortît voir qui pouvait être cette hystérique qui déversait sa haine en une série d'injures plus scandaleux les unes que les autres.Plus je m'approchait de la galerie plus le bruit me semblait plus proche, c'était comme ci ces personnes se disputaient juste devant notre porte.

-Madann mwen diw mpoko gen kob la,poukisa ou pa pran yon ti pasyans?(Mais madame puisque je vous dit que je n'ai pas encore l'argent, pourquoi vous ne patienter pas un peu?)suppliait ma tante.

-Sa fout Madann sa ap dim la tonnèr se yon mwa lajanm nan gen nan menw wi mwen bouke pran pasyans anko.(Qu'est ce que vous me racontez là putain ça fait un mois que vous me devez de l'argent je n'ai plus de délai à vous accorder.)

-Je peux savoir ce qui se passe ici?en entendant la manière dont cette femme s'adressait à ma tante j'avais décider d'intervenir.

-Eey se fransè kap pale se bon pou zorèz mwen,nou ka pale fransè se pou nou fout kalem lajanm sinon jodia map resi pran lwa sou nou la.(Ah bon vous parlez français désolé à mes pauvres oreille, vous savez parler français mais si vous ne vous décidez pas à me payer je ferais appel à mes loas)

-Gadon tenten konprann ou madanm li diw li poko gen kob la sak genyen u paka tann nan.(C'est quoi ce bordel,faîtes attention au ton sur lequel vous parlez madame,elle vous a dit qu'elle n'avait pas encore l'argent, pourquoi vous ne voulez pas lui accorder plus de délai.)

-Mpa gen tann mpral tann la anko jodia fè yon mwa depi madanm nan dwem kob vyann mwen lè ou pa fout gen lajan ou pa kwit vyann lakay ou se pou kwit aransò bann ti sina.
(Je n'ai plus la patience d'attendre ça fait un mois aujourd'hui depuis que cette femme me doit l'argent pour une viande qu'elle a achetée, quand on a pas d'argent on ne cuisine pas de viande chez soit mais du hareng)

Les cris de la femme de plus en plus fort avaient attirer le regard curieux des voisins et des passants,aujourd'hui il y avait de quoi faire jaser les commères du quartier. J'imaginais déjà les bruits qui allaient courir sur nous, en plus la femme ne cessait de relever sa jupe tout au long de la dispute ne se souciant absolument pas de laisser voir ses sous-vêtements.

Et ma tante dans tout ça avait presque les larmes au yeux,c'était une honte pas seulement pour elle mais pour toute la famille moi je m'en fichait pas mal de ce que les voisins pouvaient dire   ou même penser de la situation se pa komsi yo pa konn achte kredi tou. Mais je ne pardonnais pas à ma tante de ne pas m'avoir mis au courant de cette dette en plus des autres que nous avions déjà.

Ça fait maintenant une semaine depuis que je suis revenue de la soirée de fiançailles de Rachel et depuis je n'ai plus eut de nouvelle de celle-ci, ça ne m'étonnait pas d'elle maintenant qu'elle m'avait montrer la vie de luxe qu'elle allait vivre auprès de son future mari juste de quoi me rendre jalouse elle allait m'ignorer.
D'ailleurs je ne comprenais pas comment elle avait fait pour séduire un homme comme Ellias,que ce soit claire ça n'a rien à voir avec de la jalousie de ma part mais comment un homme comme lui aussi classe et sophistiqué a pût tomber amoureux d'une femme aussi superficiel qu'elle.

Bon qui suis-je pour juger? Moi qui il y a quelques jours encore voulait me trouver un homme riche.

Je chassai ces pensée de ma tête pour me concentrer sur la femme qui continuait à nous déverser des flots d'insultes en faisant le plus de bruits possibles afin de s'attirer la compassion des passants allant même jusqu'à pleurer des larmes de crocodile,je ne pouvais plus supporter son hystérie, elle m'énervait à la fin.

-Tchip madanm suspann fè simagriw la devan pot lakay mwen an.(madame arrêtez de jouer la comédie devant chez moi)

-Gadon k*** sou tèt 250goud mwen an wap vin fè frekan la.(Quel merde, vous vous permettez de m'insulter alors que je réclame les 250 gourdes que vous me devez)

-Anh se pou 250goud wap vin fè zen la mpanse se pou yon kob wi.(Ah bon, c'est pour une misère pareil que vous faîtes tout un scandale,moi qui croyais que c'était pour une grosse somme)

Tout ce bruit pour 250gourdes,je rentrai dans la maison prendre mon porte monnaie dans lequel je sortît un billet de 250gourdes que je donna à la marchande. Après ça vous pensez qu'elle se serait contenter de prendre l'argent et de partir mais non madame n'avait pas finie de bouder.

-250 goud ka pa anyen pou ou men se li ki fèm viv, kotem pran tan poum fè bouzen menm jan avèw.(250 gourdes c'est peut-être peu pour vous mais moi c'est ce qui me permet de survivre, je n'ai pas le temps de faire la pute comme toi)

-Saw di la madanm,pale fò poum tandew vin dim sa anfas.

Cette fois j'étais vraiment en rogne,je m'étais déjà préparée à sauter au cou de cette femme et à l'étriper mais ma tante avait déjà anticiper mon geste et me barrait la route.De son côté la marchande avait trouver plus sage de partir son argent en poche.

Après  cette petite altercation,  moi et ma tante avions discuter longuement et c'est comme ça que j'ai fini par apprendre qu'elle avait acheter du poulet à  crédit à cette femme pour préparer  le repas préférer de Danny pour ses 5ans le mois passé. Biens sûre maintenant je comprenait ses motifs même si j'aurais préféré qu'elle m'en parle plutôt que je l'apprenne de cette façon, j'avais moi aussi omit de lui dire que j'avais payer la marchande avec le seul billet qui me restait dans ma porte monnaie.

Après ça  le reste de la journée est passée plutôt calment, miraculeusement EDH avait laissé le courant toute la journée ce qui signifiait que ça  soir nous dormirons dans le noir.

Vers 5h de l'après-midi je regardais mon feuilleton quand Larah entra en trombe dans la pièce se plaçant entre moi et la télé me bouchant ainsi la vue.

-Larah fout demaskew devan télé an(Larah dégage devant la télé)

-Ève, il y a un blanc devant la barrière.

-Sa tifi sa ap di la(Qu'est que tu raconte?)

-Vin gade mdiw.(viens voir je te dit)

Elle me tira dehors sur la galerie,c'est quoi cette blague encore j'espère pour elle qu'elle dit la vérité parce-que si je rate mon feuilleton à cause d'une mauvaise blague de cette petite peste je jure qu'elle allait passer un mauvais quart d'heure.
Mais je dût avouer qu'elle ne mentait pas, il y avait belle et bien un blanc devant la barrière et ce blanc n'est autre que Raphaël Belasko en chair et en os.

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Bonsoir mes lecteurs

Je tenais à  vous prévenir que à partir de ce chapitre il va y avoir beaucoup plus d'action, c'est là que l'histoire va vraiment  commencer.

Sinon donnez moi vos impressions sur l'histoire jusqu'ici, ce que vous pensez de l'héroïne etc.Je suis très  réceptive je mord pas😁

Bisous😘

Lady