Chapitre 1


Il était près de 8h du soir quand Rachel me déposa enfin devant chez moi,et bien évidemment il n'y avait pas d'électricité à cette heure.
Le quartier était presque désert,seuls quelques voisins était assis devant chez eux afin de profiter d'une petite brise avant d'aller se coucher.Il faisait une chaleur accablante pour un mois d'octobre, et ce soir encore j'allais devoir dormir sur la galerie si je ne voulais pas mourir de suffocation.

Je montai le petit escalier menant à l'appartement 2pièces où je vivait avec ma famille pour trouver ma petite soeur assise toute seule,son smartphone à la main comme seul éclairage dans le petit appartement.

-Larah pourquoi il fait noir à la maison? est tatie Marlène ?

-...

-Larah je te parle oui.dit-je en lui tapant l'arrière du crâne, cette petite mal élevé etait tellement concentrer sur son téléphone qu'elle  n'écoutait même pas.

-Ah li al achte balèn.(Elle est partie acheter une bougie).

-Et pourquoi c'est pas toi qui est aller l'acheter?

L'adolescente se contenta de hausser les épaules avant de reporter son attention sur son smartphone.

Tchip cette fille n'aidait vraiment en rien dans la maison,tatie Marlène passait la journée à travailler et moi je dois sortir de temps en temps pour essayer de trouver du travail, le peu qu'elle pouvait faire était au moins aller acheter la bougie,mais non mademoiselle la princesse Larah Joseph se prélassait sur sa chaise smartphone en main.

Je réprimait une envie soudaine de la frapper histoire de la faire descendre de son petit nuage où elle se croit être une princesse et nous ses valets.Mais la pensée de mon père et de mon petit frère dormant paisiblement à l'intérieur m'en dissuada,je ne voudrais pas que se cris hystérique les réveille.

Depuis la mort de notre mère quelques années auparavant j'étais en quelque sorte leur figure maternelle , tatie Marlène étant un peu trop indulgente c'était à moi de les corriger quand ils dépassaient les bornes,et en ce moment Larah multipliait de plus en plus les bêtises.À seulement 15ans elles se croyait déjà adulte,pour Danny ça passait car du haut de ses huit ans il n'était encore qu'un bébé.

Je rentrai dans la maison en activant le flash de mon téléphone et me dirigea vers la pièce qui nous servait de chambre à coucher,je manquai perdre mon petit orteil dans l'un des deux lits de la chambre et poussai un juron étouffer.
J'avais l'impression que le meuble c'était déplacer exprès juste pour percuter mon orteil qui lui souffrait le martyr.

Je me déshabille rapidement et alla prendre une douche,avec cette chaleur j'avais qu'une envie c'était de savourer ma douche le plus longtemps que possible, mais je ne pouvais pas me permettre de gaspiller l'eau.
Finalement je sortît de la douche et m'essuya le corps avant d'enfiler un pijama avec le tissu le plus fin que je pouvais trouver.

En attendant tatie Marlène était revenue et avait allumer la bougie dans la petite salle à manger qui faisait aussi office de salon.Je m'installe alors sur une chaise autour de la table quand elle vînt me rejoindre.

-Bonsoir tatie.

-Bonsoir ma chérie, dit moi tu as réussi à trouver du travail ?dit elle sans autre préambule.
Je n'eût même pas à répondre qu'elle comprît à ma mine déconfite que j'avais rien trouver.

-Wouy Jésus, et comment on va faire pour survivre le mois prochain,il n'y a presque plus de riz,nous n'avons plus de provisions,sans compter la scolarité de ta soeur.Est ce que tu savais qu'aujourd'hui on l'a renvoyer parce-que nous devons 2mois à l'école ?Ta petite soeur est en troisième e ou konnen jan klas sa pa fasil avec les nouvelles matière.
Sans oublier les dettes que nous avons,mdwe preske tout moun nan mache an.Et les médicaments de ton père,son cas s'aggrave de jours en jours,figure toi qu'aujourd'hui il a refuser de manger...

Elle n'en finissait pas d'énumérer tous nos problèmes,et la liste était longue,j'avais presque envie de pleurer de colère pas contre ma tante,mais contre la vie elle même,je trouvais injuste que nous soyons dans la misère la plus pure alors que d'autres jetaient leurs argents par la fenêtre. Pourtant nous avions tout essayer,ma tante a pût trouver un travail comme caissière dans une banque mais son salaire ne suffisait pas à couvrir les dépenses de toute la famille dont l'écolage des enfants,le loyer de l'appartement,à manger tous les jours,le traitement de mon père etc...

Moi je voudrais bien aider mais mon diplôme en sciences économiques ne me servait à rien car où que je deposais mon CV les gens ne voyait que mon cul et mes seins.Pour être plus claire mes potentiels employeurs me proposaient de coucher avec eux en échange d'un travail, et je n'allais absolument pas m'abaisser à offrir mon corps juste pour quelques misérables gourdes.
Et dans les cas exceptionnels où seuls mes compétences professionnelles les intéressaient, ils me demandaient si j'avais une expérience de travail. Comment pouvais-je avoir une expérience de travail si personne ne voulait m'embaucher?

Depuis la mort de ma mère il y a 7ans de cela durant le fameux tremblement de terre,la santé de mon père s'était mît à se détérioré,ça avait commencer par une paralysie du bras gauche,puis de tout le corps et puis du jour au lendemain il avait arrêter de parler.Il se contentait de regarder dans le vide toute la journée,et bien sûre ce fût à partir de là que nos problèmes commencèrent.Déjà que nous avions tout perdus à la suite du tremblement de terre le 12 janvier,dont une boutique de provision alimentaire que possédait ma mère et qui s'est effondré provoquant la mort de celle-ci.

Quelques temps après la mort de ma mère,sa petite soeur était venue vivre avec nous et depuis elle était devenue en quelque sorte le pilier de la maison,sans elle nous serions sans doutes à la rue à mendier pour survivre.

En me couchant ce soir là je ne cessais de penser à ma conversation avec Rachel,et juste avant de me déposer devant chez moi,elle m'avait encore une fois supplier de venir à sa soirée de fiançailles,je ne pouvais concevoir d'aller à cette fête où l'élite bourgeoise se côtoyaient où les gens les plus influents du pays seraient sûrement invité.Car je ne  suis pas comme eux,je ne fais pas partie de leurs mondes en plus je ne sais absolument pas comment me comporter dans ce genre d'évènements,même si mon amie m'avait assurer qu'elle me trouverait une robe parfaite,ça ne changerait absolument rien au fait qu'un grand écart me séparait de cette vie de luxe et d'abondance qu'ils avaient.
Une vie que j'avais bien envie de vivre moi aussi,je ne cessais d'imaginer comment serait ma vie si comme Rachel j'arrivais à me dégoter un mari assez riche pour subvenir à mes besoins et ceux de ma famille,j'avais jamais eu comme rêve de devenir l'une de ces femmes qui cherchent juste un mari pour l'entretenir,moi je voulais faire des études,trouver un travail pour aider ma famille mais la vie ne m'a pas fait ce cadeau.
Et je ne supportais plus de voir ma famille dans cet état de pauvreté, et ma tante qui a presque sacrifier sa vie pour nous,elle aurait pût avoir sa propre famille,ses propres enfants car elle était encore bien jeune à 32ans mais elle était restée avec nous,elle était devenue cette mère que la mort nous avait prise.

Et mon pauvre père son état ne s'améliorait pas avec le temps et nous ne pouvions pas nous permettre de lui payer un hôpital privée car dans les hôpitaux publics les médecins n'arrivaient pas à nous donner une explication sur son état ou peut-être qu'ils ne voulaient tout simplement pas je ne sais pas mais à chaque fois ils nous donnait une tonne d'examens à faire passer à mon père pour au final ne toujours pas nous donner un diagnostic concret.

Un des médecins peut-être par charité ou par pitié pour mon pauvre père m'avait un jour conseiller de l'emmener à Cuba car c'était là qu'il y avait les meilleurs médecins et qu'ils pourront sûrement me dire de quoi souffrait mon père.Mais nous n'avons pas les moyens de payer le voyage,sans compter les passeports que nous n'avons pas.

J'avais déjà perdue ma mère je ne voulais absolument pas perdre mon père aussi,et si pour ça je devais aller à cette fête et me trouver un homme assez riche et assez amoureux pour m'épouser et prendre en charge ma famille, soit! Je le ferais.

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