Une guerre sans fin, demeurant un combat quotidien. Seulement d'éphémères retraits y sont accordés. Une envie ardente de désertion, martelant à répétition, ces funestes moments. Pourquoi continuais-je donc? Pourquoi ai-je cette charge, cette exigence et cet état à supporter? Depuis le premier lever du soleil de cette existence, cela n'a été qu'un cadeau empoisonné, tel un cheval de Troie. Exagération, tu as dit? La belle affaire. 

Certes, l'atrocité humaine sillonne et parsème nos contrées. À l'infinie, les grands penseurs, les esprits vifs et les sages condamneront ces calamités. Toutefois, que reste-t-il à ceux qui sont noyés sous les gravas, semblant être invisible à tous? Rien. Le néant. Non, j'oubliais. Il y a la honte, le doute, la culpabilité et le désespoir. N'y a-t-il pas une infime possibilité de rédemption? Peut-être. 

Le simple fait d'y croire permet le passage de l'aire jusqu'au poumon, faisant fonctionner l'essence de vie. Ce qui semble insurmontable, peut'-il être bravé? Peut-être. Oui, car une seule étincelle peu embarrasser le bûcher de l'espoir.