-Je ne peux pas croire que Mercure soit la fille dont il parlait, dit fermement Moly.

-Mais enfin ! C'est évident ! L'histoire de Mercure et la sienne concordent parfaitement ! argumenta Brome.

-En plus, c'est bizarre qu'elle se soit enfuie..., ajouta Alumine.

-C'est vrai ! Elle n'avait pas l'air très à l'aise, précisa Astate.

Trop jeune pour suivre cette conversation, Chrome avait été envoyé par ses grandes sœurs chercher des petits cristaux colorés plus loin dans la caverne, accompagné par Benny. Quant à Zinc, il avait insisté pour aller jouer dehors et Cobalt s'était désigné pour le distraire. Lawren, lui, était resté dans la grotte, mais il ne souhaitait pas participer à la discussion ; il s'était donc isolé non loin d'eux et écoutait maintenant de la musique sur le MP3 que Mercure lui avait prêté. Donc à présent, ils n'étaient que quatre à discuter du cas de l'adolescente. 

-Je crois que nous avons fait une bêtise..., dit Moly en reniflant.

-Ne dis pas de sottises, Moly ! Tu sais bien que ce n'est pas nous qui choisissons les habitants d'Evaresson Blue.

Les deux doyens ne donnèrent pas plus de détails. Ils étaient les seuls à savoir comment ce choix s'effectuait. Ils préféraient le garder pour eux plutôt que de le dévoiler aux fillettes un peu trop curieuses. Soudain, Astate s'écria :

-Hé mais attendez ! Cobalt il est dehors, non ?

-Oui, avec Zinc, répondit Brome.

-Quel est le problème ? demanda Moly.

-Imaginez si Mercure et lui se croisent !

Un silence de mort tomba pendant que les quatre enfants se regardaient, comprenant petit à petit la catastrophe que cela provoquerait. Moly fut la première à réagir, son visage se décomposa. La situation était très sérieuse, mais c'était hilarant de lui voir une telle expression. Elle se leva et quand Lawren la vit quitter la grotte, il enleva le casque de Mercure sur ses oreilles.

-Que se passe-t-il ? demanda-t-il.

-On va empêcher l'apocalypse, plaisanta Brome.

La rousse se retourna d'un coup, l'air angoissé.

-Ce n'est pas drôle ! Tu sais que ça pourrait vraiment arriver ?

-Oh. D'accord, j'arrête. Mais, par pitié, dépêchons-nous...