Wattpad got talent's : OS
Voici le texte de la catégorie "nouvelle" que je met en jeu avec le thème "peur" (que j'espère avoir respecté).
Bonne lecture :)
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ENDORS-TOI
Épuisée, je dévie une énième fois mon regard de la télévision pour fixer l'horloge murale du salon.
16h12
« Le temps passe vraiment lentement aujourd'hui. », pensé-je.
Aujourd'hui, c'est dimanche. Une journée qui aurait été vraiment très banale si je n'avais pas ingurgité autant d'alcool la veille et comme à chaque fois, qui dit grosse race, dit P.L.S. le lendemain. Je prend ma tête entre mes mains, je pourrais vraiment très facilement m'endormir, là, dans mon plaide douillet, allongée dans le canapé,...
NON !
S'il y a bien un truc que je déteste, c'est m'endormir en pleine journée. Une règle fondamentale, que je me suis mise dans la tête toute seule, comme une grande teubé. Mais là...je...suis...vraiment, je baye, fatiguée...
Sur cette dernière pensée, ma tête retombe mollement contre l'extrémité plus élevée de mon canapé si confortable.
Mais, le sommeil qui commençait à me bercer finit aussitôt par le son nette de ma vitre de véranda, donnant sur l'extérieur, s'ouvrant doucement. Très doucement. Trop doucement.
Putain.
De.
MERDE !
« Ne pas s'affoler. », me dis-je à moi-même.
J'ai toujours pensé à cette situation. Je veux dire, au jour où un intrus s'infiltrerait chez moi. Mais que ça arrive là, comme ça ?
« Rester dans le moment présent. »
Parce qu'il y a sans aucun doute un intrus chez moi. Mes parents sont parties pour le week-end au bord de la plage, je suis seule et comme une idiote j'ai pas pensé à vérifier si la porte qui ne se ferme plus avait ou non le crochet de sécurité d'actionner. De toute façon la question ne se pose plus.
« Ok, ne pas paniquer. Réfléchis. La porte a coulissé très doucement ce qui signifie quoi ? »
Bizarrement, malgré le bruit, je n'ai pas bougé d'un pouce. Je suis toujours allongée, immobile et les paupières fermées.
« Soit il pense qu'il n'y a personne, soit il pense que tu dors ! ».
Doucement, je sens l'adrénaline monter en moi.
« Noée tu sais te défendre, tu fais pas du self-défense pour rien et tu connais ta maison. »
Mais comment me défendre ?
« La surprise ! Tu vas le prendre par surprise ! Prend la télécommande à côté de toi et lève toi d'un coup. Ça va le surprendre suffisamment longtemps pour que tu fasses quelque chose. »
Je déteste l'improvisation ! Et pourtant je dois vraiment aimer me faire du mal, ça expliquerait pourquoi je fais du théâtre ET pourquoi je m'apprête à sauter dans la gueule du loup !
« Aller dépêche toi ! ».
J'essaye de me lever, je vous jure que j'essaye, mais rien. Je n'y arrive pas. Je suis comme...paralysée.
« Allez fais quelque chose ! »
Mais rien, je me concentre sur mes doigts, mes orteils, mais j'arrive à rien. J'ai l'impression d'être enfermée dans mon corps.
« Et si j'avais été drogué ? Si, la porte que j'ai entendu coulisser n'était pas une porte qui s'ouvre mais une porte qui se ferme ? Si, l'intrus m'avait drogué ? Il aurait pu faire plein de truc, comme abuser de mon corps ! »
Ma respiration se saccade. J'ai l'impression d'avoir comme un poids qui m'écrase la cage thoracique. J'arrive plus a respiré.
« Rester calme. Rester dans l'instant présent. »
Là, c'est le noir qui m'angoisse.
« Ouvre les yeux ! »
C'est la sensation qu'on ressent quand on est dans le coma ?
« Ouvre ces putain d'yeux ! »
Durant quelques secondes je focalise toute mon énergie dans l'ouverture de mes paupières. Toutes mes forces dans un mouvement que nous effectuons chaque jours des milliers de fois sans jamais nous en rendre compte. C'est horrible, cette sensation d'être prisonnière de son propre corps ! Mais, à force de lutter, j'y arrive. Juste un peut. Juste suffisamment pour voir une ombre noir, devant moi.
« Bordel de merde. »
Mon sang se glace une nouvelle fois. Je sens un frisson intense m'envahir de la tête aux pieds et des pieds à la tête. Un véritable courant électrique qui m'inonde de frisson dans un sentiment d'angoisse atteignant son paroxysme. J'ai envie de pleuré.
« BOUGE !!! », me gueulé-je à moi même dans un regain d'énergie.
Dans la foulée mon corps entier se réveille enfin. Je bondis du canapé, les yeux grand ouvert et le cœur affolé.
Rien.
Il n'y avait rien.
Personne.
Il n'y avait personne.
Debout, face à la véranda fermé, je remarque que mon téléphone dernier cris exposé sur la table à mangé, se situant entre la véranda et le salon, est toujours à sa place.
Je passe ma main tremblante dans mes cheveux.
« C'était quoi ça ? »
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