chapitre 1
25 MAI 2024 : 5h59
décize, bourgogne-franche-comté
Dring, dring, driing.
Le son strident de mon réveil me réveilla en sursaut. Je l'éteignit avec rapidité et mes yeux se posèrent sur le petit cadran lumineux. Celui-ci affichait 6h00, chose assez habituelle chez moi même pour un samedi matin. Un léger grognement s'échappa tout de même de ma bouche quand je me hissai hors de mon lit. Il régnait dans la maison un grand silence, preuve que le reste de ma famille dormaient toujours.
J'arrivai dans la cuisine et ne pus réprimer un bâillement en jetant un coup d'œil par la fenêtre. Le soleil pointait à peine le bout de son nez tandis et les oiseaux n'étaient pas encore réveillés, ce qui plongeait la campagne dans un calme presque troublant. Je pris plusieurs barres de chocolats, une gourde et quelques gels avant de descendre dans la buanderie, chercher mon équipement.
Un petit message y était posé, à côté de mon sac à dos. Je reconnu immédiatement l'écriture de ma mère :
« Coucou Dylan, je ne serais surement pas réveillée lorsque tu partira donc je t'ai préparer un pique-nique dans ton sac. Essaie de rentrer avant 17 heures et de ne pas te blesser. Papa et moi te souhaitent une bonne sortie mon bichon. »
Je le repliai et le rangeai dans mon sac avant de sortir mon VTT. J'évoluais en club de vélo depuis mes 5 ans, mais maintenant que j'ai fêter mes 16 ans, je peux désormais participer à des courses nationales. J'ai donc pris la décision de sortir en vélo de plus en plus souvent le weekend, dans le but de m'entrainer. Je fini de m'habiller et de mettre mes chaussures, puis j'attrapai mon tout nouveau casque. Mon père me l'avait offert la semaine dernière quand j'ai rapporter mon bulletin scolaire à la maison, mais je n'ai toujours pas eu le temps de le tester. Un sentiment de hâte m'envahis et je sortis dehors.
Une petite brise me caressait les joues, tandis que je paramétrait ma montrer connectée et ma GoPro. Enfin prêt à partir, je donnai un bon coup de pédale et m'élança dans les sentiers.
Je zigzaguait entre les champs, évitant d'écraser les cultures. La lumière du soleil filtrant à travers les feuillages, créait un jeu d'ombres et de lumières sur le sentier forestier. Je pédalais doucement, appréciant la tranquillité des bois. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles sous mes roues formaient une mélodie apaisante. Après une heure de balade, je décidais de m'arrêter pour manger.
Je trouvai une clairière tranquille, entourée d'arbres majestueux. Je posai mon vélo contre un tronc, puis m'assis sur une souche couverte de mousse. Mon sac à dos contenait le pique-nique que m'avais soigneusement préparer ma mère. Le parfum de la forêt se mêlait à celui de mon déjeuner, créant une atmosphère parfaite pour une pause. Croquant dans mon sandwich, je laissai mon regard vagabonder sur les environs.
Une fois mon repas terminé, je me sentis revitalisé, prêt à continuer mon exploration. Je repris mon vélo sous la chaleur naissante de l'après-midi qui enveloppait la forêt, les rayons du soleil perçant timidement à travers les branches des arbres. Puis peu-à-peu, une idée germa dans ma tête. Et si je changeais d'itinéraire ? Et si je prenais un sentier que je n'avais encore jamais exploré.
Le chemin principal, que je connaissais par cœur, me salua avec ses cailloux familiers et ses virages prévisibles. C'était une route bien tracée, marquée par les roues de nombreux cyclistes et promeneurs. Mais à un moment donné, je m'arrêtai brusquement devant une petite bifurcation. Une étroite piste de terre battue se faufilait entre les arbres, invitante et mystérieuse. C'était la route parfaite pour une nouvelle aventure. J'y pénétrai avec enthousiasme, le grincement familier des roues sur le gravier laissant place au doux froissement des feuilles.
Les arbres semblaient se refermer autour de moi, créant un tunnel vert qui semblait sans fin. Mon cœur battait la chamade, excité par cette exploration inattendue. Je pédalai encore et encore, sans m'arrêter, aspiré par la promesse de découvertes au bout du chemin. Le sentier serpentait entre les troncs épais, bordé de fougères et de fleurs sauvages que je n'avais jamais vues auparavant. Je m'arrêtai quelques fois pour observer des insectes étranges ou prendre en photos des passage insolites. Tout était nouveau, ce qui rendait ma sortie amplement plus fascinante.
Soudain, le sentier se mit à se tortiller de manière imprévisible. Je me retrouvai face à plusieurs intersections, chacune semblant identique à l'autre. Je choisis de prendre à gauche, puis à droite, et encore à droite, suivant mon instinct. Plus je m'enfonçais dans la forêt, plus les sons familiers s'estompaient, remplacés par le silence oppressant des bois profonds.
Une heure passa, peut-être plus. Le soleil commençait à décliner, et une légère inquiétude commença à poindre en moi. Les arbres, autrefois réconfortants, prenaient des allures inquiétantes, leurs ombres s'allongeant comme des spectres menaçants. Je fis une pause pour reprendre mon souffle et essayer de me repérer. Mais tout autour de moi se ressemblait : des troncs d'arbres sans fin, des fougères, et ce sentier sinueux qui semblait se perdre dans l'inconnu.
Je décidai alors de faire demi-tour, mais chaque virage semblait identique à celui précédent si bien que je décidai d'allumer mon téléphone. Aucun signal. La forêt dense étouffait la connexion. La panique monta en moi. Je rangeai mon téléphone, les mains moites, cherchant désespérément des repères dans cette mer de verdure oppressante. La peur s'insinuait doucement dans mon esprit. Et si je ne retrouvais jamais mon chemin ? Et si je devais passer la nuit ici, seul et perdu ?
Je tentai de me souvenir de tous les conseils que l'on m'avait donnés : rester calme, ne pas paniquer, trouver un point de repère. Mais dans cette mer verte, il n'y avait aucun repère. Chaque arbre était un sosie du précédent. Je m'assis finalement sur un rocher, épuisé et désespéré. Les larmes montaient, mais je les retins, refusant de céder à la panique.
Assis sur ce rocher, je pris le temps de réfléchir à ma situation. J'avais souvent rêvé de grandes aventures, de me perdre dans des lieux exotiques, mais maintenant que c'était réel, la réalité me frappait durement. Puis je me surpris à penser à toute les bêtes que pouvait abriter les forêts. Un frisson me parcourut et je me levai finalement, déterminé à ne pas rester inactif. Je choisis de continuer à avancer, par peur d'être devancer par la nuit. Le crépuscule teintait la forêt de nuances dorées, et je savais qu'il me restait peu de temps avant que l'obscurité ne m'enveloppe complètement.
Je pédalai avec énergie renouvelée, essayant de me concentrer sur les détails du paysage, cherchant le moindre indice qui pourrait me guider. Une branche cassée ici, une pierre déplacée là, tout devenait un potentiel signe de passage humain. Les ombres s'allongeaient encore, et l'air se rafraîchissait. Je sentais la peur grandir, mais je m'efforçai de rester positif. J'avançai, mon vélo grinçant sur le sol inégal, mes pensées tourbillonnant entre espoir et désespoir.
Soudain, entre les arbres, j'aperçus un sentier ancien, presque caché par les broussailles. Il était étroit et semblait peu emprunté, mais c'était ma seule chance. Je le suivis, mon esprit oscillant entre espoir et peur. Les minutes passèrent, interminables. Le silence de la forêt n'était brisé que par le bruit de mes roues et ma respiration rapide.
Finalement, le chemin déboucha sur une clairière. Je dus cligner des yeux pour être sûr que tout ça n'était pas un rêve. Devant moi se dressait un château imposant, aux pierres anciennes et aux fenêtres ornées. Les signes du temps étaient visibles, mais il conservait une aura de grandeur, un vestige de l'époque, surgissant au beau milieu de la forêt.
Tout ça était irréel, même si je ne connaissait pas tout les recoins de la région, je savais pertinemment qu'il n'y avait pas un manoir de cette envergure dans les alentours. Mon cœur battait la chamade. Était-ce une hallucination ? Un mirage ? J'était partagé entre l'hésitation et la curiosité. Après tout, ceci n'était peut-être qu'une reconstitution moderne étrangement réaliste, en plein milieux d'une forêt hostile. Même si les chances étaient plutôt faibles je préférai choisir l'option la plus intelligible.
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