Chapitre 19 part 1
Trapnest - Shadow of love ou RADWIMPS - すずめ feat.十明 ou Oasis - Wonderwall
A Eurydice, il manquait son Orphée, et Alexandre savait exactement ce qu'il lui restait à faire.
Cette idée travailla plusieurs jours Alexandre, entre temps Margot avait répondu positivement à sa proposition le six mars. Ils s'étaient échangés quelques messages mais c'était tout : ils n'avaient jamais été très bavards à l'écrit, mais cela ne les empêchait pas de mourir d'envie de revoir l'autre. C'est comme si ils avaient besoin de se perdre dans les bras l'un de l'autre.
Margot et Alexandre.
Eurydice et Orphée, Orphée avait écrit un chant pour persuader le souverain de Enfers de laisser partir Eurydice.
Alexandre avait composé et chanté pour Margot.
Il voulait chanter non plus ses mots mais ceux de sa Eurydice. Alexandre voulait que Margot écrive un texte pour lui.
Pour eux finalement. Ce serait beau et symbolique pour eux.
Quatre jours après leur rendez vous, Alexandre ne tenait plus en place. Margot était comme sa drogue : ça faisait maintenant bien trop longtemps qu'il n'avait pas senti la douceur de son parfum et de sa peau. Il l'avait dit clairement à Amine : maintenant qu'il l'avait retrouvée, il ne comptait plus la lâcher. Jamais. Aujourd'hui était le cinq mars et Margot et lui avait prévu de passer la soirée ensemble et donc de se rejoindre plutôt vers vingt deux heures, car Margot avait une interview un peu tard le soir même. C'était bien trop tard pour Alexandre. En plus demain ils seraient le six et Alexandre avait envie de faire quelque chose de spécial en ce jour.
C'était particulier, spéciale, toute comme le lien qui les unissait.
Il comptait lui faire une surprise en l'amenant prendre un pique-nique sur rooftop de son appartement à Mayfair, qui surplombait bien tout les environs. Il avait payé cet appartement justement pour sa vue imprenable. Alexandre, rempli de joie, sauta dans sa voiture, en emmenant une casquette avec lui, pour aller chercher Margot directement à la sortie de Tinseltown.
C'était risqué, mais l'envie d'Alexandre surpassait bien tous les risques à ce moment. Il ne devait pas être découvert, en vérité, ça ne le dérangeait pas si il avait été le seul concerné, mais il pensait au groupe avant tout. Il était juste inconscient à ce moment, mais pas trop tout de même. En arrivant devant l'office, il se raisonna, en effet : il ne pouvait pas l'attendre devant.
Alexandre lui envoya alors un message lui disait qu'il était garer deux rues plus loin.
Margot quant à elle, elle n'en pouvait plus, cette interview s'éternisait. Après trente minutes de combat intense contre un ennui profond, elle se termina et en regardant son cellulaire elle vit : 2 rue Simone Veil, de la part d'Alexandre.
Au début elle ne comprit pas trop ce qu'il se passait mais visiblement il l'attendait là-bas. Margot eut un coup de stresse et de joie, fulgurant, elle se dépêcha de sortir de sa grande salle ou se regroupait bien une fourmilière de journalistes plus observateurs, plus discrets et plus vicieux les uns que les autres. En sortant du couloir, elle eut la surprise de revoir, Oscar Roberts du Saturday Post, le vautour en personne. Margot ne l'avait pas oublié, elle s'était même dit que la prochaine fois qu'elle le verrait elle lui en toucherait deux mots. Et bien ce ne sera pas celle-ci : elle ne pouvait pas se permettre de faire attendre Alexandre trop longtemps, et surtout pas ici.
Elle chercha à se glisser discrètement sur le coté, pour attraper le couloir qui menait vers la sortie la plus proche et la moins visible.
- Margot ? Vociféra le vautour, et Margot se retient de prononcer un juron.
- Oscar ? Fit Margot en jouant l'étonnée, qui ne l'avait pas vu. Comment allez vous ? Elle devait passer discrètement, au diable qu'il la prenne pour une idiote.
Elle n'avait pas du tout le temps de lui exprimer maintenant le fond de sa pensée.
- Parfaitement bien merci, vous partiez aussi ? Lui demanda Oscar, curieux, comme la dernière fois.
Margot aurait voulu savoir ce qu'il faisait à Tinseltown, mais elle se dit qu'elle pourrait plutôt demander à Georges. Les informations seraient définitivement plus surs. Elle voulait expulser la conversation au plus vite.
- Pas exactement, je cherche Tom, je dois lui communiquer quelque chose d'urgent, elle dit en essayant de paraitre complétement convaincu, ce qui donna l'air de fonctionner.
A sa grande surprise, Oscar ne demanda pas e quoi il s'agissait.
- Vers la sortie ? N'est-il pas dans son bureau ? Demanda Oscar, en pointant le doigt vers le bureau de Tom.
Mince, la harpie connaissait vraiment bien les lieux, comment cela se faisait ?
- Je ne l'y ai pas vu, haussa les épaule la jeunette, alors je vérifie dehors, peut-il qu'il était parti fumer.
Margot ne connaissait pas beaucoup Tom, mais elle savait qu'il trainait un peu partout. Il était ce genre de gars, qui a tout moment on pouvait croiser dans les couloirs.
- J'ai pensé à vous depuis notre dernière interview, j'ai entendu dire que vous aviez participer à une entrevue avec - Commença Oscar, d'un air gentil, qui cachait une mesquinerie sans nom, n'a-t-il donc pas honte, d'essayer encore de lui soutirer des informations ?
- Pourquoi êtes vous venu, ici, à Tinseltown ? Le coupa Margot, en lui rendant le même sourire, à la mesquinerie, l'hypocrisie faisait un adversaire de taille.
- J'avais rendez vous avec un communiquant, lui annonça le vieil homme, et elle comprit qu'il n'avait pas plus que ce la envie de s'étaler sur le sujet.
- Je vois.
Elle n'insista pas plus, car elle savait que de toute manière Georges lui dirait tout à ce propos.
- J'imagine combien à quel point c'est difficile d'être une nouvelle stagiaire, comment s'est déroulé votre première interview ? Insista de nouveau Oscar, il n'allait pas la lâcher, elle le comprit.
Et Margot non plus. Elle fut impressionnée par sa capacité à rebondir sur ses pattes et à poser la même question mais de manière différente. Néanmoins. Oscar se posait décidément beaucoup d'interrogation sur cette interview, et cela terrifiait Margot. Elle essaya pour se rassurer de se dire que c'était parce que son échec avait du faire du bruit dans le milieu.
- Très bien je vous remercie.
- Je tourne à gauche, c'est ici que nos chemins se séparent. Excellente soirée, il ajouta lorsqu'il comprit qu'il ne pouvait plus rien lui faire dire.
Il se jouait d'elle.
- Excellente soiré à vous aussi, se força à répondre Margot.
- Ah oui et - Tom ne fume pas, il s'arrêta avant de lever son chapeau, d'une manière digne d'un film anglais, très théâtral, avant de filer dans la nuit noire seulement éclairée de lampadaires.
Échec et mat. Encore. Margot comprit alors, Il venait de lui faire comprendre, vu le sourire qu'il lui avait offert, qu'il savait qu'elle lui avait menti, qu'elle n'allait pas du tout voir Tom. Elle savait de plus qu'il ne lâcherait pas l'affaire, il savait alors qu'elle cachait quelque chose et que ce soit pour des motivations professionnelles ou pour juste un lobby personnel, il n'allait pas la lâcher.
Margot n'avait pas le temps de penser plus amplement à cette humiliation successive. A ce pot de colle. Elle réalisa que la discussion avec ce vautour lui avait fait perdre bien perdre du temps et donc augmentait les chances qu'Alexandre se soit fait démasquer. Elle marcha le plus rapidement possible, en vérifiant bien que Oscar ne la suivait pas, car elle ne voulait pas attirer l'attention, et encore moins la sienne, vers la rue qu'Alexandre indiquait. Son pouls battait fort. De stress surtout. Elle devait être la plus rapide possible.
Très rapidement elle repéra sa voiture, et heureusement, elle constata qu'il était resté dans sa voiture, et qu'il portait un casquette. Il n'avait pas était si inconscient, dans son inconscience finalement et cela la rassura.
Boom boom boom, Boom bum boom
Elle arriva vers lui en pressant le pas, le stress descendant, mais pas la peur. Margot avait eu peur pour lui, pour son rêve et pour le groupe. Dieu merci, personne ne semblait l'avoir vu, la rue était déserte, mais elle lui en voulait d'avoir été complétement inconscient. Totalement idiot aussi. Elle arriva en hâte dans la voiture en vérifiant bien que personne ne pouvait la voir y monter. Alexandre la vit arriver et un large sourire illumina son visage.
Boom boom boom, Boom bum boom
- Ça va ? Il demanda en l'entendant claquer la porte un peu trop fort pour que tout aille parfaitement bien.
Boom boom boom, Boom bum boom
Margot ne dit rien. Elle avait envie de s'arracher les cheveux. Elle voulait lui sauter dessus car il lui avait manquer mais en même temps, elle avait stressait et était énervée qu'il n'ait pas plus réfléchi à la situation. Sérieusement qu'est ce qui aurait pu mal tourner avec le fait qu'une star londonienne dont toute la population pense qu'il vit le parfaite amour (non officiel certes) avec une mannequin, s'apprête à aller chercher sa véritable compagne à son travail, c'est-à-dire devant un centre de journalistes qui attendent le moindre ragots pour briller. Qu'aurait-il pu mal se passer sérieusement ? C'est ça justement qui énervait Margot.
Boom boom boom, Boom bum boom
- T'es complétement inconscient, Alexandre, tu aurais pu attendre deux heures en plus. Imagine si quelqu'un nous voit, elle s'écria, réellement en colère de la situation.
Boom boom boom, Boom bum boom
- ...
Boom boom boom, Boom bum boom
Jusqu'ici Alexandre rigolait un peu. Il savait qu'il avait fait une connerie. Jules et Margot étaient pareil sur ce point, leur mot de colère étaient le plus souvent incroyablement relable, et cela laissait Alexandre sans voix. Au final il trouvait cela plutôt mignon que ce soit Margot qui s'inquiète plus pour sa carrière, pour sa tournée que lui. Il s'efforça malgré lui à retenir ce sourire d'apparaitre sur son jolie visage de tombeur. Elle lui avait trop manquait pour vouloir perdre du temps sur ça.
Boom boom boom, Boom bum boom
- Alexandre ! S'écria encore une fois Margot en voyant qu'il ne lui répondait pas et qu'en plus il avait un sourire naissant en coin.
Boom boom boom, Boom bum boom
- J'avais juste envie de te voir plus tôt et j'avais envie de faire comme avant, il chuchota, pour s'expliquer.
Boom boom boom, Boom bum boom
Cette époque lui manquait, ils avaient partagé quelque chose de précieux ensemble : leur amour de jeunesse et Alexandre en était nostalgique. Cela eut pour effet d'instantanément dissiper la colère de Margot car elle aussi en était nostalgique, cela lui avait fait un petit quelque chose inexplicable de le voir ici, à l'attendre.
Boom boom boom, Boom bum boom
- Je sais, mais ça ne vaudrait pas le coup de mettre votre tournée en jeu, elle s'adoucit.
Boom boom boom, Boom bum boom
Marc l'avait prévenu c'est vrai : un seul scandale et c'était fini, mais c'était avant Eurydice maintenant Alexandre savait que quoiqu'il arrive il pourrait continuait sa carrière en solo dans une autre agence. Si le choix avait été à refaire, Alexandre serait parti plutôt de FirstCoast.
Boom boom boom, Boom bum boom
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