INT. SALLE DE CLASSE
Les élèves s'installent avant le début des cours. Comme toujours, Arthur et ses amis tentent d'avoir des places le plus proche possible.

WILLIAM
Prêts pour la photo de classe ?

TAYLOR
J'ai les cheveux tout mouillés à cause de cette fichue pluie. Le temps n'est décidément pas de notre côté

EMILY
Je me sens moche aujourd'hui.

WILLIAM
( toujours sur un ton moqueur )
Pourtant tu restes égale à toi même.

EMILY
( grimaçant )
Très drôle...

ARTHUR
( relativisant )
Ce n'est qu'une photo...

EMILY
Les années lycées sont les plus importantes.

TAYLOR
( d'un ton grave )
C'est peut-être notre dernière photo de classe. La dernière que l'on fera...

EMILY
Ne sois pas aussi pessimiste. Madame Dupont nous sauvera tous, j'en suis certaine.

Arthur éprouve soudainement un pincement au cœur. Et si effectivement, cette année était leur dernière ? Et si tous les sacrifices de sa mère avaient été inutiles ?

WILLIAM
Laissons ressortir le mannequin qui est en nous.

EMILY
Quand tu parles comme ça, la seule chose qui ressort c'est  ton côté gay...

WILLIAM
( observant son reflet dans son téléphone )
J'ai une tête affreuse. Et mes cheveux... la catastrophe. Dommage que ce dôme n'arrête pas la pluie.

Bruce s'approche du groupe.

BRUCE
( s'adressant aux quatre élèves )
Alors, comment allez-vous les filles ?

WILLIAM
On t'as appelé ? Je ne pense pas donc, au revoir.

BRUCE
Elle me veut quoi la pédale ?

Arthur se lève brusquement et attrape Bruce par le cou avant même que celui-ci n'ai eu le temps de réagir. Arthur approche lentement ses lèvres vers les oreilles de son interlocuteur.

ARTHUR
( chuchotant )
Si je te surprend encore une fois à manquer de respect à l'un de mes amis...

Bruce éprouve une forte douleur sous la pression qu'exerce Arthur sur son cou avant de conclure.

ARTHUR
Je te briserais les os.

Arthur repousse violemment.

ARTHUR
Dégage...

Bruce aperçoit les yeux dont Tom lui avait parlé. Des yeux d'un bleu clair comme il n'en avait jamais vu, presque inhumain. Pendant un instant, il aurait juré que les yeux d'Arthur avaient changé pendant l'espace d'un instant. Mais comment cela serait-il possible ? C'était comme si ses yeux pouvaient s'éclaircir sous l'effet de la colère.

Miss Jean entre dans la pièce. Les élèves retournent à leur place sans rien remarquer d'inhabituel.

MISS JEAN
( s'adressant à tous les élèves )
J'ai deux informations pour vous. La première est que nous sortirons une quinzaine de minutes avant la fin du cours pour effectuer votre photo de classe annuelle. La seconde est que nous venons d'avoir les dates du dépistage sanguin.

ARTHUR
( à Taylor )
Dépistage sanguin ?

TAYLOR
Ne t'en fais pas. Ce n'est qu'une prise de sang.

ARTHUR
Est-ce obligatoire ?

TAYLOR
Tous les élèves doivent y passer. Cela permet de vérifier qu'aucun élève n'est porteur de maladie nuisible pour le dôme.

Arthur semble inquiet.

TAYLOR
Ne me dis pas que tu as peur des piqûres...

ARTHUR
( souriant )
Non, je te rassure. Les piqûres ne me font pas peur.

Effectivement, Arthur ne craignait aucune aiguille. C'était bien la dernière chose qui l'inquiétait.

TAYLOR
Et j'allais oublier...

Taylor lui tend une enveloppe.

ARTHUR
( surpris )
Qu'est-ce que c'est ?

TAYLOR
J'organise une petite fête pour organiser le début des vacances. Et ça me ferait très plaisir que tu viennes.

Arthur ne pu résister au doux regard de Taylor et à ses yeux bleus saphir. Il était, comme disent les Français : « sous le charme ».

ARTHUR
Je ne peux rien te refuser.