Chapitre 7 : le bouleversement
Bien entendu je n'ai pas échappé à la discussion avec mamie.
Une fois que les policiers ont déserté la maison, elle m'emmena dans la cuisine, me demanda de m'assoir sur la chaise en face de la sienne et elle entama la conversation de la façon la plus subtile qu'il soit.
« - Quand est-ce que tu vas te décider à dire la vérité et arrêter d'inventer des histoires, qui en plus, sont de moins en moins crédibles jeune fille ? »
« - Je ne mens pas mamie. »
« - Alors explique moi pourquoi aucune emprunte étrangère à la famille n'a été retrouvée aujourd'hui ? Et puis un monstre tel que tu l'as décrit laisserait des traces, tu te doute bien de cela non ? Et de toute façon ça n'existe pas les monstres ! Tu as dix ans tu devrais le savoir. »
« - Je ne sais pas mamie, c'est Georges qui voulait se venger. »
« - Mais Anya ! Georges n'existe pas ! Mets toi ça dans le crâne une fois pour toute. Et de quoi voudrait-il se venger ? » criait-elle.
« - De moi. » dis-je d'un soupir.
« - Tu es saute. » répond mamie.
Alors face aux mots qu'elle venait d'employer à mon égard j'ai décider d'arrêté de me battre. Je savais que Georges n'était pas fictif. Et je savais aussi que je n'avais pas enfoncé cette porte.
Mais mamie a ajouté cette phrase qui me frappa de plein fouet.
« - Puisque tu veux te faire passer pour folle, tu vas jouer correctement ton rôle. Habille toi et je t'emmène chez la psychologue de suite. »
Depuis quand aller chez le psychologue nous qualifie de fou ? Et depuis quand suis-je folle ?
La folie est une maladie, non pas un plaisir.
J'ai décidé de ne pas protester et j'obéis en me dirigeant vers ma chambre.
Je saisis de propres habits et une paire de chaussures avant de tout enfiler.
Cinq minutes plus tard je suis prête à partir.
On monte en voiture et mamie à visiblement l'air surprise que je ne conteste pas sa décision de m'amener chez la psychologue sur un coup de tête.
Durant le trajet aucune de nous n'a parler. On entendait comme seules voix, l'animateur radio et les musiques qui suivaient. Ce fut atrocement long d'arriver avec une ambiance pareille.
On se dirige vers le bureau au bout du couloir où mamie annonce à la secrétaire :
« - Nous devons être prises rapidement. »
« - Avez-vous un rendez-vous ? » demande la secrétaire.
C'est alors que mamie fit éclater le scandale devant tout le monde.
« - Les urgences vous ne connaissez pas ? J'ai besoin d'être prise de suite, il faut prendre un rendez-vous pour ça ? Prenez-nous immédiatement je vous prie ! »
La secrétaire était sous le choc de cette réaction et mamie criait si fort que le Docteur Collins sortie de son bureau.
« - Quelqu'un pourrait me dire ce qu'il se passe ici ? » demande-t-elle.
« - Il se passe que ma petite fille a besoin d'être prise d'urgence et que cette secrétaire me bassine avec les rendez-vous. Elle ne connaît pas les urgences apparement ! » dit mamie.
« - Calmez-vous madame. Je recevrais Anya après mon rendez-vous actuel. Assied-vous dans la salle d'attente s'il vous plaît. » repris Docteur Collins dans un calme admiratif.
Alors on exécuta sa demande.
Dix minutes plus tard j'étais dans son cabinet avec mamie qui lui expliquait tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui, les monstres que j'avais vu, la porte d'entrée enfoncée à son arrivée, les policiers, la recherche d'empruntes qui n'a nullement aboutit. Enfin bref, le topo de la journée en même pas cinq minutes.
Le docteur voulu s'entretenir avec moi mais elle ne pu le faire.
Je fixais par la fenêtre le grand chêne au dehors et les trois anges sans tête posés sur celui-ci. Ils étaient d'un blanc spectaculaire, mais bizarrement dépourvue de tête, sans aucune cicatrice, aucune tache de sang. Ils avaient l'air paisibles et très attentifs à mon rendez-vous. Je ressentais leurs émotions, leurs intentions sans même voir un de leur visage. Comme si l'on pouvait communiquer sans un mot. Étrangement ils ne me faisaient pas peur contrairement à tous les personnages que j'ai aperçu depuis que je suis arrivée ici.
Je fus tirée de ma fixette sur le chêne quand j'ai entendu les mots « interner » et « psychiatrie ».
Même le Docteur Collins pensait que j'étais folle alors. Hors de question de lui parler des anges, cela ferait qu'empirer la situation.
Tout d'un coup je me senti vraiment mal. Les anges étaient debout derrière le docteur Collins et ma tête s'est mise à tourner.
C'est en tombant de ma chaise que j'entendis mamie dire :
« - Regardez docteur ! Ses pupilles, elles sont si grosses ! »
Et se fut le néant.
**
Je reprends connaissance, et quand j'ouvre les yeux, au dessus de moi, à l'envers et me fixant se trouve Georges, le regard fermé, les sourcils froncés. Je hurle !
C'est alors que je me réveille, une seconde fois. Mon cœur bat la chamade et je hurle encore.
« - Vous voyez ! Encore une hallucination. » dit une voix qui me semble familière.
Bien sûre, c'est mamie.
Je suis à l'hôpital, dans un lit, avec autour de moi mes parents, ma grand mère et un médecin.
« - Madame, où ont menées vos consultations avec le docteur Collins et que vous a-t-elle conseillé ? » demande le docteur à mamie.
« - Elle m'a conseillé de faire interner Anya en psychiatrie pour évaluer son état mental docteur. Et ça n'a mené à rien puisque nous sommes ici.» dit-elle.
« - Eh bien je ne suis pas du tout d'accord avec cela. Pour commencer, on ne fait pas interner un enfant en psychiatrie sans avoir eu d'avis médical auparavant. D'ailleurs il vous aurait été difficile de la faire interner par vous même. De plus, il est fréquent que les enfants soit atteint d'hallucinations ou plutôt devrais-je dire de monde imaginaire. Les enfants se créent un monde, de nouveaux amis. Que ce soit positif ou non, on ne peut pas agir contre cela. On peut simplement les rassurer, leur expliquer que c'est seulement dans la tête, que c'est fictif. Cela peut être un paradis comme un enfers. Un rêve ou un cauchemar. » raconte le médecin.
« - Vous êtes en train de nous dire que notre fille est ici à cause d'un monde imaginaire ? » demande maman.
« - Non madame, j'allais y venir. Dans neuf cas sur dix je vous aurais dit qu'Anya était une enfant comme les autres, qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Sauf que, dans ce cas, je vous direz plutôt que votre enfant a besoin de passer des examens pour préciser ce qui lui arrive. Votre fille souffre de quelque chose, il est évident que l'on ne fait pas des malaises ou des pertes de connaissances sans raison. À préciser ici que, comme vous me l'avez expliqué, ses pupilles se sont dilatées avant qu'elle ne perde connaissance. Nous ne devons pas négliger cela. Je reste d'avis à ce qu'elle passe plusieurs examens et également qu'elle passe la nuit ici sous surveillance.» ajoute le médecin.
Mes parents acquiesce et le médecin leur ramène un dossier à compléter où figurent plusieurs questions sur ma santé, sur les antécédents familiaux et plein d'autre sujets plutôt importants.
« - Anya passera un scanner demain matin. Un brancardier viendra la chercher vers 8h00. » dit le médecin avant de nous saluer et prendre congés.
Je ne savais pas ce qui m'attendait et à ce moment précis j'avais peur, très peur.
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