20

Je ne savais pas si c'était le petit croissant apporté ce matin par Jisung ou bien les trente shot de vodka que je venais de m'enfiler mais je ne me sentais pas bien du tout, prêt à vomir tout ce que mon corps avait un jour ingurgité, a commencé par ce croissant immonde qui sortait de la pire boulangerie d'Océanie. J'aurai dû me douter qu'une viennoiserie d'origine colombienne vendue en Australie était louche et peu fiable mais il avait fallu que mon ventre se mette à gargouiller au moment où mon petit Jiji me présentait son cadeau infecte.

Jisung, de son côté, ne semblait pas en meilleur état. Il avait un bras autour du cou de Minho et lui hurlait dessus de très près, des trucs comme.... Bah j'en savais rien, je comprenais rien. En tout cas il criait et Minho avait l'air d'être sacrément mal à l'aise au vu de sa grimace pendant qu'il repoussait timidement son amant. Ça m'a fait exploser de rire avant qu'une nouvelle montée de vomi ne me menace alors je m'étais calmé d'un coup.

Et Felix... Où était-il...? La dernière que je l'avais vu, c'était ce moment avant de partir pour le travail. Ou non après. Je ne savais plus. Il était habillé... Attendez comment était-il habillé... Ah je me souviens maintenant, il n'était pas habillé. Alors j'étais parti en retard parce que mon petit ami était trop sexy pour que je parte sans le goûter un peu pour la 62638173 fois de ma vie. J'aurai dû me contenter de Felix, au lieu de faire mon gourmand avec ce croissant du diable. Felix m'avait dit que ce soir il allait.... Où allait-il déjà... Là où ça vole... Je sais plus...

- JISUNG, je criais à mon ami sans me rendre compte que j'étais déjà appuyé à son épaule qui lui même se tenait toujours à ce pauvre Minho. JISUNG, JISUNG, JISUNG, JISUNG.

Mon ami avait enfin relevé la tête. Il me regardait avec une telle incompréhension, c'était à mourir de rire mais j'avais d'abord envie de vomir alors je n'avais pas ri. Pourtant j'en avais vraiment envie, il avait une tête d'abruti avec la bave sur le coin de sa lèvre et ses yeux vitreux perdus dans le décor de là où on était. Parce que je n'avais aucune foutue idée où j'étais, soit dans un bar ou une boîte de nuit ou chez quelqu'un ou au bureau mais dans ce cas ça sera problématique puisque je travaillais pour mon beau père. Un enculé, une vieille raclure qui savait pas garder ses yeux polis. Enculé m'avait fait rire parce que dans un certain sens, c'était plus son fils l'enculé. J'ai ri et j'ai enfin vomi.

- TU VEUX QUOI ? me demanda Jisung en s'accrochant à moi, sans faire attention à mon déjeuner par terre.

- OÙ EST FELIX ?

Jisung s'était vivement reculé avec un visage de dégoût tandis qu'il se bouchait ses narines de manière exagérée.

- PUTAIN MEC TU PUES T'AS BOUFFÉ QUOI ?

- LE CROISSANT.

Il m'avait répondu un petit « aaah » avant de me demander de répéter ce que je lui avais demandé. J'avais mal à la gorge à force d'hurler avec, en plus ça me piquait et ça puait mais j'avais encore demandé où était Felix, c'était ma nouvelle inquiétude depuis quelques minutes.

- C'EST QUI FELIX ?

- TU SAIS, C'EST MON MEC. C'EST LE PLUS BEAU DE LA TERRE, DU MONDE MÊME !

- AH OUI ! CELUI QUI FAIT DE L'HUMANITAIRE ? IL EST ALLÉ LOIN, il me répondait avec les sourcils froncés pour me montrer qu'il réfléchissait.

- OÙ ? C'EST QUOI L'HUMANITAIRE ?

- AVEC... L'AUTRE LÀ... L'AUSTRALIEN PAS EN AUSTRALIE...

Je l'avais regardé sans comprendre, ça ne voulait strictement rien dire. J'avais fouillé dans ma mémoire mais aucun souvenir, j'avais donc diagnostiqué Jisung en phase terminale d'alcoolisme ou d'infection au croissant fourré à la drogue.

- C'EST QUOI ?

- MAIS C'EST TON POTE GROS CON, s'énervait Jisung avant de trébucher sur son propre pied et de s'effondrer par terre sur les genoux.

C'était à ce moment que je m'étais rendu compte que Minho était encore là, il avait aidé son mec à se relever avant de l'engueuler quand ce dernier avait essayé de l'embrasser. Je n'arrivais pas à savoir si c'était une moue de dégoût, d'agacement ou de fatigue de la part de notre cher Minho mais Jisung continuait de crier qu'il aimait son petit fessier et même son torse même si ses seins étaient si plats que c'était compliqué à prendre entre ses mains, de toute façon sa bouche s'avait s'en charger. J'ai ri avant de vomir encore, j'avais trouvé ça bizarre de vomir parce que normalement tu vomis qu'une fois ? J'avais encore vomi après réflexion, donc j'avais faux. Cette fois, j'avais envie de pleurer mais mon ami m'avait choppé par le col pour m'obliger à le regarder dans les yeux même si les siens allaient partout. C'était comme si ses pupilles faisaient de l'angoisse alors je lui avais ri au nez, même quand il se l'était bouché à cause de l'odeur.

- TOUT À L'HEURE TU M'AS DIT UN TRUC... TON MEC IL EST ALLÉ CHERCHER DES BOUCLES... il me parlait comme si c'était une évidence, que je devais le croire.

Je clignais des yeux en continuant de le regarder avant de grimacer. Je ne comprenais rien jusqu'à que Minho arrive vers moi d'un air très sérieux et ferme, j'avais mis ma garde de boxe pour me défendre en cas d'attaque mais il avait juste pris mon poignet puis celui de mon ami.

- J'appelle un taxi, vous avez beaucoup trop bu. Hors de question que vous allez chez moi dans cet état alors on va tous aller chez Jisung.

- NON ! OÙ EST FELIX ?

Minho me regardait avec les sourcils froncés, en fait il était plutôt en train de me juger le salaud. J'avais essayé de le frapper mais je m'étais simplement retrouvé par terre à chouiner pour mes pauvres petites fesses.

***

- Oh ma tête... geignait-il en frottant ses yeux avec les paumes de sa main.

À mon tour, j'avais froncé mes sourcils. Une soudaine lumière était venu perturber mon royal sommeil, ainsi qu'une horrible migraine.

- Pourquoi je suis troublé si tôt... je marmonnais au domestique sans bouger.

- Parce qu'il est presque 16 heures. Debout les fêtards.

Euh, ce n'était pas la voix du domestique. De aucun des domestiques d'ailleurs. C'était Minho. Étonné, je m'étais redressé avant de grimacer en sentant une vive douleur dans le ventre ainsi que le crâne. En tournant la tête, j'étais tombé sur Jisung qui semblait tout autant perdu que moi. Mon regard était descendu sur son torse nu avant que je ne me rende compte que j'étais presque nu moi aussi. Minho se tenait debout devant nous, les bras croisés. Pourquoi j'avais mal aux fesses....? Putain non qu'est-ce que j'avais fait...? J'avais encore regardé Jisung dans les yeux avant qu'on ne se mette à hurler tous les deux, paniqués à l'idée de tout ce qui avait pu se passer.

- ARRÊTEZ D'HURLER J'EN PEUX PLUS ! S'égosilla Minho.

C'était rapide, ça avait eu l'effet d'immédiatement nous taire, Jisung cachait ses tétons avec ses mains tandis qu'il se mettait à chouiner.

- Mon beau corps... Souillé... Pardon maman...

- Pourquoi ça sent les chips au fromage ? je demandais après un léger reniflement d'une voix rouillée tout en reniflant.

Minho avait soupiré en se pinçant l'arête du nez. Il était à bout de forces et moi aussi d'ailleurs.

- Minho ! s'écria soudainement mon ami. Comment t'as pu me laisser faire ça ! Tu as profité aussi ?

-De quoi tu parles ?

Grand silence gênant.

Jisung s'était arrêté de parler mais je le voyais parfaitement faire des petits mouvements de tête en ma direction tout en chuchotant « de ça ».

- Je m'appelle Changbin.

- Me parle pas toi tu as abusé de mon magnifique corps ! m'engueula-t-il avec un regard assassin. Tu devrais être content d'avoir profité d'un mâle aussi bien bâti que moi, mais moi qu'est-ce que j'ai eu ! Un petit cochon feignant avec une tête de gland !

- Sympa.

- Qu'est-ce que tu racontes Jisung, non vous n'avez pas couché ensemble, souffla notre sauveur de cette nuit. Et Changbin n'a pas une tête de gland.

- Merci minho, je répondais en bâillant.

Jisung était reste bouche bée avant de lâcher un lourd soupire en se laissant retomber sur le lit, soulagé et fatigué. J'étais un peu vexé qu'il soit angoissé à ce point à l'idée de passer une nuit avec moi, je voulais dire, Felix adorait ça, lui, et si je pouvais me permettre, Felix avait des goûts de luxe, lui. Pas comme cette espèce de gueux à poil à côté de moi dans un lit qui sentait les chips au fromage.

- Pourquoi j'ai mal aux fesses alors... je marmonnais.

Jisung s'était immédiatement redressé avec les yeux écarquillés.

- Et moi aux genoux... On a fait un plan à 3 ? demanda-t-il soudainement.

- Mais non ! s'énerva Minho. Vous  êtes tombés à la fête d'Alexander et je nous ai ramené chez Jisung parce que dans l'état où vous étiez, je n'avais aucune envie de vous laisser rentrer seul. Enfin, si, mais ma bonne conscience non.

- Pourquoi tu ne m'as pas ramené chez moi...? je demandais d'une petite voix. Pourquoi j'avais si mal à la gorge ?

- Parce que je ne sais pas où tu habites, il haussait les épaules comme si c'était une évidence. J'ai mis vos téléphones à l'entrée mais je ne les ai pas chargé, je dois y aller moi.

Minho était sorti précipitamment de la chambre, sûrement plus qu'épuisé de faire le SAM depuis cette nuit. Au fond je le remerciais grandement d'avoir pris soin de ma formidable petite personne. Jisung s'était levé à son tour, son caleçon légèrement bas m'avait donné une superbe vue sur le bout de la raie de ses fesses, encore mieux quand il est tombé sur moi. Sentir les chips au fromage et les fesses de mon pote dès le matin, quel plaisir. Je l'avais immédiatement repoussé mais il n'avait pas fait attention, il s'était relevé en criant le nom de son amant à tout va. Je m'étais à nouveau effondré dans le lit, j'espérais simplement que Felix n'était pas trop inquiet de ma soudaine disparition. Il fallait que je l'appelle. Ah merde, je n'avais plus de batterie, il fallait que je le mette à charger d'abord. Je m'étais levé avant de prendre mes affaires mise en tas de mon côté du lit. Au moment de les enfiler, j'avais grimacé en sentant l'horrible odeur qu'ils dégageaient. C'était un mélange d'alcool, de steak, j'avais un peu plus reniflé, steak tartare pour être précis ainsi qu'un soupçon de ketchup. Ça puait en gros. Fatigué, épuisé, exténué, souffrant au niveau de mon beau postérieur, je m'étais permis d'aller piocher dans les fringues personnels de mon cher ami Jisung, tant pis si ça ne m'allait pas.

Ça m'allait très bien, un peu serré au niveau des épaules mais ça allait. C'était déjà ça. J'étais sorti de la chambre d'un pas nonchalant, c'était assez grand chez Jisung et plutôt bien décoré je devais l'avouer. Contrairement à ce qu'il était, son appartement faisait mature, classe et raffiné, bon sauf si on oubliait l'odeur degueu de son lit c'était plutôt pas mal ici. J'avais réussi à trouver l'entrée, du moins ce que je déduisais comme puisque j'étais tombé nez à nez avec mon ami qui enlaçait tendrement son homme. Quand Minho était finalement parti, Jisung était toujours dos à moi, à regarder d'un air triste la porte que Minho venait de franchir.

- Il n'a pas voulu m'embrasser, avait-il dit d'une voix grave, les mains sur ses hanches dénudées.

- Hein ?

- Il a dit que je sentais le chacal.

J'avais pouffé avant de m'approcher de lui pour poser mon bras sur ses épaules.

- Tu sens toujours le chacal, c'était juste une excuse pour ne pas t'embrasser.

- Pourquoi alors il ne m'a pas fait un bisou ? avait-il demandé en tournant sa tête vers moi.

Mon pauvre nez avait eu l'horrible expérience de sentir son haleine fétide. Un frisson de dégoût ainsi qu'un souffle de la mort m'avaient traversé, j'avais retenu un mini vomi. J'étais presque sûr que mon teint avait viré au vert tellement l'odeur était immonde. Ça sentait comme les entrailles d'un chat en décomposition qui adorait l'ail.

- J'ai ma petite idée... j'avais dit d'une voix presque éteinte.

Jisung m'avait regardé sans comprendre pendant que je m'éloignais d'un grand pas de lui avant de lui demander si on pouvait aller manger, chose qu'il ne m'avait pas refusé, il était même plutôt enthousiaste à l'idée d'aller déguster quelques céréales. Résultat des courses, il avait fini trois bols pleins de céréales fourrés au chocolat, il était même prêt à se resservir. Cet homme m'étonnera toujours, c'était ce que je m'étais dit en le regardant manger comme un vorace.

- Hm, avait commencé mon ami avec une goutte de lait sur le menton. Hier, pourquoi Felix avait soudainement quitté la fête ?

- Ooh oui c'est vrai qu'il était là... je soufflais en frottant mes tempes qui tapaient fort dans ma tête.

- Tout le monde l'a remarqué. En plus c'est ton mec, compléta-t-il avec une petite grimace.

- Ouais mais je te rappelle qu'il veut que ça reste secret alors aucun rapprochement entre nous.

Jisung avait levé les yeux au ciel en mâchouillant le bout de sa cuillère.

- C'est débile ça.

- Pourquoi ?

- Parce que, t'es son petit ami ? Il devrait s'assumer au lieu d'inventer je ne sais quelle excuse pour qu'on ne te connaisse pas.

- Au début il ne voulait pas me dire qui il était par peur que je le quitte mais après c'est moi qui lui ait dit que je préférais qu'on reste secret pour l'instant.

- T'es chelou. Si je me tapais la queen je le dirais a absolument tout le monde. Regarde, imagine tu rencontres le roi du Japon, je dirais pas « bonjour monsieur le roi » mais « bonjour monsieur le roi je me tape la queen héhé ». Tu vois, ça claque.

- Dire à un roi qu'on se tape la queen, ça peut très vite amener à un quiproquo. En plus c'est pas un roi au Japon, c'est un empereur. Et tu sais très bien que je déteste ce surnom pour Lix.

Il avait haussé les épaules en finissant son quatrième bol de céréales puis, quand il s'était laissé retomber sur la chaise en tapotant son ventre, je m'étais rappelé que je devais aller charger mon téléphone. Je m'étais levé pour aller le faire, piquant le chargeur de mon ami. En revenant m'asseoir en face de lui, j'avais posé ma tête dans la paume de ma main pour la tenir.

- Je n'imaginais pas comme ça chez toi.

- Pourquoi ?

- Je sais pas... J'imaginais quelque chose de plus petit, plus simple et en bordel. Mais en fait, c'est plutôt bien.

Jisung m'avait regardé comme si j'étais le dernier des abrutis tandis qu'il fermait la bouteille de lait de chèvre.

- T'es con ou quoi ?

- Bah non.

- C'est rangé parce que je viens pas souvent ici.

- Pourquoi ?

- Allô, je veux bien que tu aies la gueule de bois mais quand même. Je dois te rappeler que ça fait un an que je bosse comme un chien pour ton cher beau père la tarlouze ?

J'avais froncé les sourcils.

- Mais depuis quelques temps on a des heures normales, on se les étaient imposées tous les deux ? Tu as du temps maintenant, non ?

- Ouais, enfin c'est pas tous les jours non plus.

- Quand même.

- De toute façon, quand je travaille pas, soit je dors soit je couche avec Minho.

J'avais acquiescé d'un mouvement de tête alors que je le regardais avec un petit sourire en coin, sourire qu'il m'avait répondu.

- L'autre jour, j'en avais parlé avec Felix. Il trouvait ça bizarre d'ailleurs.

- De quoi ?

- De ta soudaine découverte pour la gente masculine.

Il m'avait répondu avec un léger « aaah » tout en se levant pour commencer à ranger les affaires sur la table de la cuisine.

- J'ai toujours trouvé que Minho était beau, mignon et sexy. En plus, on était les deux seuls sud coréens dans l'entreprise alors forcément, ça rapproche. On ne se parlait pas tout le temps mais quand ça arrivait, je me sentais bien après.

- Oui, mais que tu changes de camp si vite... En plus, tu l'aimes trop, ça se voit.

Jisung avait regardé par terre, perdant son regard sur le carrelage blanc avant de sourire doucement.

- Ouais... Je l'aime beaucoup... Je suppose que j'ai toujours eu une attirance pour les mecs mais que je n'avais jamais osé creuser ce côté là.

- Mouais... Parce que d'habitude, il faut pleins de problèmes pour que l'hétéro se rende compte qu'il est peut-être possiblement attiré par un homme, c'est comme ça dans les histoires, j'expliquais. Alors que toi bah... Tu ne t'es posé aucune question, tu voulais tester le sexe gay, t'as aimé alors t'as continué et t'es tombé amoureux d'un mec.

- Amoureux, j'irai pas jusque là mais ouais, moi je suis un mec simple, se vanta-t-il.

J'avais pouffé en levant les yeux au ciel avant de me lever à nouveau pour aller regarder mon téléphone. Il était allumé et j'avais une tonne de messages de Felix.

"Ne me cherche pas, je suis parti."

"Je vais à l'aéroport, tu m'as promis de ne pas rentrer tard."

"Chan et Hyunjin étaient déçus que tu ne sois pas là."

"Ils t'attendent."

"Ils vont se coucher, tant pis."

"Qu'est ce que tu fais ?"

"Changbin il est presque cinq heures du matin tu ne crois pas que tu devrais rentrer là ?"

"Allô est-ce que mon mec est toujours vivant ?"

"Tu fais chier."

"Je te préviens si tu rentres ivre mort je ne te laisserais pas rentrer."

"Tu rentres quand ?"

"Binnie je m'inquiète il est 7 heures."

"Je vais appeler les hôpitaux."

"Putain de merde réponds au téléphone !"

"Allume ton téléphone."

"Si tu oses embrasser quelqu'un d'autre je te jure que je te pousse par la fenêtre."

Il y avait encore une flopée de messages comme ça, mais mon attention s'était à nouveau porté sur les premiers messages. Putaaaaain c'était ça ! Chan et Hyunjin qui venaient enfin nous rendre visite, bordel j'étais trop con, je savais que je n'aurai jamais dû accepter d'aller à cette fête mais évidement, première fête où j'étais invité, je n'avais résisté à l'envie d'y aller, putain mais qu'est-ce que j'étais bête, c'était pas possible d'être aussi bête ! J'étais retourné dans la cuisine où j'avais vu Jisung avachi sur sa chaise, son énorme ventre presque posé sur la table alors qu'il laissait sa tête retomber en arrière, il semblait mort ou alors sur le point d'accoucher.

- Je dois partir, j'avais soudainement dit en posant mes mains sur ses épaules en le secouant pour le réveiller.

Il n'avait répondu qu'un petit « gné ? », il avait l'air encore plus perdu que moi hier soir. Après lui avoir vaguement expliqué, il n'avait strictement rien compris mais il m'avait fait signe de m'en aller et d'aller faire ma vie. J'étais resté un moment, histoire de nourrir un peu la batterie de mon téléphone puis dès qu'elle fut suffisante, je l'avais pris et je m'étais échappé de ce bel endroit avec mes vêtements puants sous le bras. J'avais pris un taxi qui pour une fois, était allé assez vite jusqu'à chez moi. En montant les marches quatre à quatre, je m'étais arrêté devant la porte d'entrée. Niveau odeur, je devais être au même niveau que Jisung. Peut-être dormaient-ils encore ? Aucune chance, il était 17 heures passées, aucun être humain normalement constitué dormait jusque là. Après un élan de courage et surtout de résignation, j'avais finalement franchi le pas de la porte en vérifiant qu'il n'avait personne.

- Eh bah c'est pas trop tôt, avait résonné une voix derrière moi.

Merde. Raté. Felix allait me défoncer. J'avais plus qu'à espérer que mon cher amour comprenne que ce n'était pas ma faute, tout ça c'était à cause de Jisung et de son croissant qui venait de je ne sais quel cartel.

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