CHAPITRE 4


Je voulais bien dormir, mais mes camarades qui jouaient aux cartes ne s'arrêtèrent point de crier. Leur voix rude me pinça les oreilles. Ils rigolaient, racontaient des blagues et se bagarraient de temps en temps. Moi, qui ne comprenais rien de cela, restai silencieux. En fait, ils parlaient pas la même langue. Ils n'avaient pas la même nationalité.
En ce moment là, nous entendîmes une sirène qui perturba l'air frais du camping. Les trois gardes se mirent debout et sortirent. Je les suivis. Ils se dirigèrent vers un petit édifice qui était bourré de soldats. Nous y entrèrent. Ils prenaient leur repas. Je marchai entre les rangs et m'assis sur un caquetoire. J'avais comme frichti un bol de ris et un gobelet de bière.

Après notre spécial festin, le bâtiment se débarrassa de ses demeurants. Tous les gardes cheminèrent vers la cour pour l'entraînement militaire. Je me trouvai entre eux portant une mitraillette. Je ne savais pas comment l'utiliser. Le son des balles me faisais peur. Un brigadier s'avança vers moi pour m'aider. J'en croyais pas mes yeux; il était calme et gentil. Je voulais bien lui parler, mais je ne pouvais pas. Je devais chercher un sujet de conversation. Après je décidai de parler tout simplement :
- Eh....Comment appelez-vous monsieur ? Vous êtes pas comme les autres vous. Vous .... Annonçai-je.
- La ferme garde ! M'interropit-il.
Malgré son discours atroce, je sentai qu'il était bon. Cela apparis déjà sur son caractère.
Il me fit un signe pour le suivre. Je le suivis et nous nous trouvâmes dans un vestiaire.
- Oh ! Qu'as-tu fait ? Il fallait pas dire ça ! Affirma-t-il.
- Excusez-moi monsieur. Répondis-je. Avec une voix tremblante.
- Oh ! Non ! Il fallait pas que je vous parle comme ça. ...... Je m'excuse.... Je m'appelle François Wige. Je suis français. Et toi, t'as un nom ?
- Oui, je suis Taylor Brian et je suis anglais.
- Ah bon ! Est-ce que c'est toi qui as décidé d'être garde ?
- Eh....Non. C'est mon père qui as signé la feuille. Et vous ?
- Oui, oui c'est moi.... Arrêtes de vouvoyer. T'es dans l'armée. Ici on es tous pareils. Je suis pas ton boss.
- Vous...Eh....Je voulais dire "tu". Tu es en quelle classe.
- Hors classe. Je suis un caporal. Mais je vais monter. Je serai caporal-chef.
- C'est dur hein ?
- Non ! Si tu veux monter t'as que tuer des gens. Des milliers et des milliers de gens. C'est ton job.
- Oui. Je savais ça... C'est pas bien mais on doit le faire....
- Tu sais, j'étais comme toi, et pire encore ! Je voulais pas être là. Je voulais plutôt devenir médecin. Mais on peut jamais avoir ce qu'on veut..... Quand je suis venu ici je commence à changer. Le meurtre devient comme un passe temps. Je tue, mais je sais pas pourquoi. C'est la guerre.
- Oui c'est ce que j'ai pensé moi aussi.
- Passons au plus important. Même si tu es faible, tu dois cacher ta faiblesse. Les autres sont des vauriens. Ils connaissent pas la pitié........C'est pour ça que j'ai crié tout à l'heure. Tu comprends.
- Ah ! Oui, oui, je commence à comprendre ces trucs.
- Vas y suis moi. On termine l'entraînement.

Nous continuâmes le tire à la cible lorsqu'on entendîmes la sirène. En revanche, cette fois on sonna trois fois. Tout le monde entra dans le vestiaire. Je compris que c'était ma première guerre. Mon first conflit. Je les accompagnai et changeai mes fringues. Les armes nous attendirent à la sortie de la penderie. J'en attrapa un.

Une grande bétaillère nous transporta à une zone désertée au sommet d'une colline. J'avais froid.
Un gradé sortit du camion. Tous les soldats le suivîrent. C'était lui le chef. Je les accompagnai au pied de la colline. C'était ici ! Dans cette endroit. Mes yeux pouvaient se fermer ici. Je commençais à prier Dieu quand j'entendis soudain le son d'obus à balles. J'avais même pas le temps pour prier !

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