Chapitre 8: Godric'Hollow

Le jeune homme s'arrêta devant une maison bombée et en cottage. Elle était en longueur et sur trois étages. La maison qu'il observait avait deux cheminés et des lucarnes à croupes sur le toit en ardoise, séparant la demeure. Un mur en pierre et un jardin abandonné cachaient la maisonnée. De plus, le cottage semblait rendre la maison étroite et elle semblait disproportionné la rendant abîmée de l'extérieur puisqu'il était à Godric'Hollow. C'était un village ancien, froid et sinistre ou des sorciers avaient l'habitude de se cacher parmi les moldus puisque Godric'Hollow était un village à semi-magique, les moldus vivant dans le village tolérait la magie et était soumis, pour certains, à des sortilèges de confusion ou d'oubliette si la magie avait pris de l'ampleur. Le jour, le village était silencieux et les moldus s'y promenaient pour se connecter avec l'atmosphère terrestre, mais la nuit, les sorciers et sorcières prenaient le contrôle de Godric'Hollow par des rencontres communautaires pour se rappeler leurs origines.

Grindelwald prit une goulée d'air et pouffa légèrement de rire, un rire malsain et confiant. Il pénétra dans la maison et se rappela de bons vieux souvenirs. Ce n'était pas sa première visite dans cette demeure abandonnée, il était venu plusieurs fois pour la fouiller de fond en comble. Il cherchait à nouveau cet objet qui le tenait tant à cœur et qu'il avait perdu. Un objet rare et très puissant qu'il avait eu du mal à obtenir. Puis, Dumbledore le lui avait retiré et s'était fait arrêter par le conseil des sorciers pour quelques semaines et par son imprudence. Un fait qu'il ne recommencerait pas. Il en avait besoin s'il voulait devenir le maître et succédé à Salazar Serpentard pour sa grandeur.

Grindelwald arpenta les allées du jardin et entra dans la demeure. Des craquements parvinrent à ses oreilles et lorsqu'il baissa les yeux, il vit que le parquet était brisé en deux, fissuré. Des planches se relevaient laissant voir le socle de la construction, l'humidité ayant pris le parquet faisait naître une odeur de moisissure et de l'eau imbibait les planches de bois. Sur les murs blancs de la maison, des algues et des tâches marrons les ornaient montrant un signe d'abandon. Des meubles étaient contre les murs pourris ou par-dessus était entreposé des piles de livres de sortilège.

Le jeune homme plissa les yeux et tritura ses doigts. Ses chaussures résonnaient dans les parois faisant écho dans toute la maison lui indiquant sa présence et une main dans les poches, il avança, parcourant à faible lueur de sa baguette, les couloirs humides. Subitement, il s'arrêta et tendit l'oreille pour écouter. Il avait cru entendre du bruit provenant d'une pièce à l'étage. Il arqua un sourcil et eut un rictus. Sortant sa baguette, il se dirigea tranquillement vers la source du bruit. Grindelwald gravit les marches qui menaient à l'étage et s'arrêta une fois arriver en haut. Il scruta le couloir qui s'offrait à lui et il jeta des coups d'œil suspicieux avant de s'engager. Prudemment, il retient son souffle et dépassa les nombreuses portes qui étaient incrustées dans le mur, menant à une pièce quelconque soit : un bureau, une salle de bain, un salon, une chambre, etc. Soudain, il reçoit un jet lumineux et brandit sa baguette pour parer le coup.

-FINIT ! Cria-t-il.

Un jet gris sortit du bout de sa baguette et arrêta le sortilège. Un autre fusa l'instant d'après, faisant des explosions lumineuses et éblouissant les yeux de Grindelwald. Ce dernier relança un autre sort qui fit valser une porte à l'autre bout du couloir et fit exploser des livres ou des cadres. Un bout de verre érafla la joue droite de Grindelwald qui amena son index et son majeur à sa joue droite pour toucher la blessure, la regarder. Il porta le sang à sa bouche et la lécha tandis qu'une excitation le prit de plein fouet.

-Je vais te tuer. Souffla-t-il tout en émettant un rire cristallin.

Il se dirigea alors presqu'en courant vers la pièce et toujours en tendant sa baguette, il se plaça dans l'embrassure de la porte et il scruta la noirceur qui l'assaillait. Fronçant les sourcils tout en pénétrant dans la salle, il formula le sortilège « Lumus Solem » et toute la pièce s'éclaira.

Les rideaux bougeaient pendouillant contre le bas mur, la lumière bleutée du sort éclairait les dessins affichés et les cadres brisées de famille sur les murs fissurées. Des chaises cassées longeaient le plancher moisi et la tapisserie se déchirait, dévoilant la couleur d'origine : le blanc. Des jouets d'enfant accompagnaient les chaises, un lit baldaquin était positionné contre un mur et les barreaux du lit s'étaient repliées contre le matelas, le déchirant.

Dans sa contemplation, Grindelwald marchait afin de scruter en long et en large la pièce pour ne rien rater. Quelqu'un était forcément ici, tapis dans l'ombre à le regarder et à cacher sa respiration. Il était venu pour lui. Grindelwald regarda le canapé auburn qui était contre le mur, moisi et bouffé. La couleur du canapé se dilatait et l'odeur qui en dégageait faisait plisser le nez du jeune sorcier.

Le sorcier secoua ses épaules et émis un rire forcé, n'en revenant pas. Il passa la main dans son visage mate, d'un air las et positionna sa baguette en l'air, afin de créer un pentacle avant de faire un geste brusque pour pouvoir jeter le sort.

-Flambois !

Le pentacle prit feu subitement, éclairant le visage mate de Grindelwald et la pièce avec des étincelles qui, miraculeusement, ne brûlait aucun meuble sauf, peut-être, le canapé étant donné qu'il était la cible. Par la même occasion, on entendit un cri de rage et un vent noir se créer dans la pièce éloignant Grindelwald du feu. En ouvrant à nouveau les yeux, il vit la personne qu'il recherchait.

-Tchsk, espèce d'abruti. Tu aurais crû que tu te serais échappée de mon emprise sur ta personne ? Demanda-t-il, je vois tout.

-Je savais que tu allais venir un moment ou un autre. Déclara l'interlocuteur.

-Ta cachette était pitoyable, tout comme ta fuite. Voyons, tu me connais. Dit Grindelwald.

-Ouais, bien trop. Tu ne lâches rien, comme un chien enragé, tu ne lâches pas l'affaire tant que tu ne l'as pas. Tu es une vraie tête de mule. Déclara l'individu.

-Où est-elle ? Toi qui me l'as volé dans mon dos !

-Je ne l'ai plus, tu me l'avais dérobé il y a.... Je ne sais pas où elle peut bien être. J'ai perdu sa trace il y a deca beaucoup d'année.

Grindelwald cracha au sol et regarda froidement son interlocuteur.

-Bizarrement, j'ai l'impression de croire que tu dis le contraire. Devrais-je, moi-même, aller chercher la réponse encore une fois ? Demanda Grindelwald, le scénario se répète...

Le sorcier se tordit le cou et regarda Grindelwald, le grand manitou des ténèbres. Il déglutit et rapidement, il sortit sa baguette pour jeter, à nouveau des sorts, ne se préoccupant même pas du canapé en feu juste à côté d'eux qui noircissait le mur de sa grandeur.

-Waddiasi !

-Protego !

Un vase se brisa en mille morceaux.

-Croque cheville ! Déclara l'individu.

-Flambois !

-Serpentasortia !

Un serpent sortit de la baguette du sorcier adverse et l'animal s'approcha du jeune sorcier qui regardait l'animal lui siffler les oreilles. Il leva la baguette et reprit la formule de feu brûlant le serpent. Des cendres accompagnèrent le lieu sordide. Les sorciers, baguettes tendues, se reflétaient dans l'adversaire et se noyaient dans les yeux de l'autre. Le combat avait assez duré, il était temps.

-Sectumsempra !!

-Pro-!

Avant de lancer son sortilège, l'adversaire se projeta contre la fenêtre derrière lui, s'éloignant de Grindelwald et il sentit sa respiration devenir irrégulier. Ses vêtements sombres s'étaient déchirés pendant le sortilège et des plaies s'ouvrirent à la vue du sorcier. Celui-ci regardait son adversaire agonisé et il regarda le sang qui s'écoulait des blessures profondes qu'il lui avait infligé sur le torse.

-Tu fais moins le malin, maintenant, n'est-ce pas, Rufus ? Demanda-t-il tout en s'avança vers le blessé.

Ce dernier regarda Grindelwald s'approcher et il essaya tant bien que mal de s'éloigner, mais son malfaiteur arriva avant qu'il ne bouge proche de lui. Il le vit lever un pied et le déposer brusquement sur ses plaies. Il hurla de douleur, un cri qui parvient aux oreilles de Grindelwald et celui-ci ne ressentit rien, au contraire, il continua de piétiner le torse du sorcier blessé, approfondissant les blessures. Le sang ressortit violement et salit la chaussure en cuir de Grindelwald, tout en dégoulinant sur le plancher fissuré par la bataille des deux sorciers. Le sorcier au sol gémit de douleur et regardait froidement avec peur, malgré lui, le sorcier.

- Où est-elle ?

-Tu ne l'aura pas. Jamais !

-Dis-le moi, ou est-elle ? Répéta-t-il tout en continuant de piétiner les blessures du sorcier.

Grindelwald arrêta sa séance de torture et regarda son adversaire pourrir. Il s'éloigna et s'arrêta avant de tourner la tête dans son dos pour voir le sorcier mal en point se relever avec courage. Il rigola de stupidité et n'en revenant pas, il se retourna afin d'observer ce qu'allait faire son interlocuteur qui reprenait sa baguette, la tendant à nouveau vers lui.

-Je vais t'arrêter une bonne fois pour toute.

-Sale traite. Tu n'en es pas capable, regarde tes blessures te pourrirons de l'intérieur. Tu es fini, mon vieil ami. Déclara Grindelwald.

L'instant d'après, le sorcier trembla et lança un sortilège de pétrification, mais Grindelwald le renversa par un autre sortilège.

-Ça suffit ! S'exclama-t-il.

Il ressortit sa baguette et subitement, alors qu'il allait lancer un sortilège, il sentit une douleur au niveau de sa nuque. Il se retourna et écarquilla les yeux en voyant des sorciers venir s'interposer entre eux. Grindelwald scruta les sorciers et plissa les yeux, intrigués.

-Gellert Grindelwald, je vous prie de nous suivre. Déclara l'un des nouveaux venus, un homme noir en tunique bleu.

-En quel honneur ? Demanda celui-ci.

-Vous êtes en état d'arrestation par ordre du Conseil des sorciers ! Déclara l'homme en noir.

Grindelwald regarda derrière lui et les nouveaux venus avant de partir à rire. Les nouveaux sorciers le regardèrent avec un air indéchiffrable.

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