1460, 10 ans.
Il descendait les escaliers et le jeune homme âgée de 10 ans tenait la rampe de sa main droite. Ses pas retentissaient dans le hall d'entrée qu'il pénétra au bout de quelques secondes et le blond s'engagea dans le salon. Scrutant la pièce sombre et dans les tons verts, il croisa le dos de son père. Il s'approcha et baissa la tête intimidée par la corpulence imposante de son parent.
-Vous m'avez appelé, père ? Demanda-t-il, d'une voix fébrile.
-Oui, tiens tu as reçu ton courrier.
Le garçon se rapprocha de son père, tendit son bras et pris la lettre volumineuse dans sa paume. Il la regarda, la retourna dans plusieurs sens pour s'attarder sur le sceau qui maintenait l'ouverture. Le sceau était dans les tons vert avec le symbole d'une école de sorcellerie qu'il pouvait reconnaître entre milles, ayant lu pendant ses jours de repos, le manuel de l'histoire de Poudlard. Il regarda son père qui tendit sa main et lui caressa le haut de son crâne, comme fière de lui. Lucius sourit en voyant le regard apaisé et confiant d'Abraxas.
-Alors, j'irais à l'école de sorcellerie l'année prochaine ? Demanda-t-il, tout de même sceptique.
-Oui, nous irons cette après-midi au chemin de traverse. Prépare-toi pour l'occasion, nous allons acheter tes fournitures scolaires. Déclara Abraxas.
Son père parti laissant seul son fils dans le salon ou une luminosité entrait, éblouissant la lettre de mille feux comme si une bonne nouvelle arrivait enfin dans la vie du petit garçon. Ce dernier sentait une certaine satisfaction naître en lui et un baume au cœur lui réchauffait ses plaies souffrantes qu'il avait connu étant petit par l'éloignement de son père pendant quelques années. Rien qu'avec cette lettre de Poudlard qu'il tenait dans ses mains blanches, il avait pu voir un regard de fierté de la part de son père et il savait qu'il devait, à partir de maintenant, ne rien faire chuter. Il devait réussir, il n'avait plus le droit à l'erreur pour revoir ce brin de fierté chez son père. Il avait réussi rien qu'avec cette lettre à avoir l'attention de son père. Lucius pensa, pendant une seconde, à sa mère et l'image flou de celle-ci disparu comme elle était venue dans son esprit.
Il se mit à marcher rapidement vers les escaliers, sortant de l'immense salon et il se dirigea vers sa chambre pour se préparer. Il troqua ses vêtements de la vielle en des vêtements plus sombres et propres. Il s'assit sur son lit qui s'affaissa et attendit l'heure en regardant les vitraux de sa fenêtre. Lucius fronça, soudainement, les sourcils en voyant arriver des invités habillés de noirs avec un masque blanc cachant leur visage. Il se mordit la lèvre et détourna le regard en voyant l'un d'eux l'observer avec insistance. Il frissonna et déglutit, mal à l'aise. Il se rallongea et essaya de se reposer bien que l'histoire de Poudlard le hantât en repensant à sa lettre.
Il se redressa et crocheta le sceau de Poudlard afin d'ouvrir sa lettre. Deux lettres étaient posées dans sa main en papier jaunie et il vit l'écriture ancienne imbibé le papier parchemin. Son cœur se gonflait dans sa poitrine, satisfait et avec une fierté sans pareil qui naissait en lui, en voyant son prénom le faisait sourire.
«
COLLÈGE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
(Commandeur du Grand-Ordre Merlin, Enchanteur-en chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers)
Cher Monsieur Malfoy,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficier d'ores et déjà une inscription au collège Poudlard. Le directeur merlin l'enchanteur Albus Dumbledore et moi-même seront ravi si vous accepteriez de venir faire vos études dans cette merveilleuse école. Voici ci-joint la lettre de vos ouvrages et équipements que vous aurez besoin au bon déroulement de votre première année scolaire à Poudlard. La rentrée étant fixée le 1er septembre, nous attendons avec impatience votre hibou le 31 juillet au plus tard pour une confirmation de votre présence dans notre chère école de sorcellerie.
Veuillez croire, cher Mr Malfoy, en l'expression de nos sentiments distingués,
Madame Heliotrope Wilkins,
Co-Directrice de l'école de sorcellerie Poudlard »
Lucius écarquilla les yeux tout en souriant en voyant les nombreux titres mérités de la part du Directeur de sa nouvelle et future école. Il sentit une admiration envers ce sorcier naître en lui et il sentit qu'il allait apprendre beaucoup de chose dans ce collège, il en était sûr. Déposant la lettre de bienvenue sur le lit, il regarda avec excitation la lettre de fourniture scolaire et il la tenait fermement entre ses doigts comme s'il avait peur qu'elle disparaisse comme par enchantement. Une certaine appréhension se ressenti en lui lorsqu'il vit la longue liste qu'il devait acheter sur le chemin de traverse et en voyant le premier élément, formelle et nécessaire à l'utilisation du sorcier : une baguette.
Ça serait sa première vraie baguette. Les autres qu'il avait c'était des bouts de bois sans valeur et que son père le lui avait acheté pour qu'il se pratique au minimum avant qu'il en ait une, afin de canaliser sa magie qu'il commençait à sentir en lui malgré son jeune âge. Il sentait une puissance phénoménale se répandre dans son organisme et le démanger à quelques occasions infimes comme par exemple lorsqu'il avait laissé mourir ce pauvre pigeon qu'il avait fait disparaître par la suite.
Lucius émit un rictus, parfois il se sentait sale et monstrueux bien qu'il ne vît plus la nécessité d'être gentil, d'avoir une lumière en lui pour cacher la part d'ombre qui grandissait au fur et à mesure de son existence. Il n'en voyait plus l'utilité de le cacher, cette froideur et cette puissance puisque les autres étaient égoïste, méchant envers lui. Il repensa à son enfance dans ce jardin d'enfant et ces enfants qui l'avaient rejeté plusieurs fois. Il serra la feuille et sentit sa main droite trembler de fureur. Puis, brusquement, il sursauta en entendant le bruit d'un verre se briser. Il se retourna vers le mur et vit un carreau de sa fenêtre brisé en mille morceaux. Au même instant, les hommes en noirs sortaient un à un du manoir, suivi de son père qui les regardaient partir sans sourciller. De nouveau, l'un d'eux observa sa fenêtre et lui souriait froidement. Lucius sentit son échine frissonner et il détourna le regard ; reportant celui-ci sur sa liste scolaire. Il regarda l'heure et soupira, le temps était venu.
Il sortit de sa chambre avec sa lettre en main et descendit les escaliers. À la porte, il vit son père le regarder avec un étrange regard. Que s'est-il passé pendant tout ce temps ? Lucius secoua la tête et le rejoignit. Ce n'était pas ses affaires et ne le sera jamais bien que cette idée fût stupide pour lui, car il sentit un mauvais pressentiment le ronger, ne le quittant plus.
Il prit la main froide de son père et d'un bref mouvement de main, Abraxas tendit le chandelier du hall et ils disparurent dans un tourbillon afin d'atterrir brusquement sur le sol du chemin de travers. Les sorciers présents les observaient avec méfiance tandis qu'ils marchaient le long du chemin sombre, auquel il était muni de maison en mauvaise état comme abandonné et certains étaient même en ruine. Une boutique à l'allure effrayante fit peur à Lucius qui se colla contre son père. Celui-ci soupira et le décolla de lui. Lucius baissa la tête, honteux de son geste et il serra les poings.
-Aie la tête haute. N'aie pas peur pour ce genre de chose, la vie est bien trop courte pour que tu es peur de ces objets maléfiques. Déclara Abraxas d'une voix grave.
Lucius hocha la tête et abandonna l'idée d'observer une dernière fois le crâne qui ornait la vitrine immaculée de poussière cendrée. Il regarda, sans peur cette fois, les sorciers qui longeaient le pavé de pierre et s'accotait contre les murs des maisons collés. Ils bifurquèrent à une autre rue plus accueillante que la précédente pour déboucher prudemment sur le chemin de traverse qui était bondé de sorcier. Lucius écarquilla les yeux et la bouche en forme de « o » tandis que des frissons sans identités certaines parcourraient son dos. Un brouhaha parvenait aux oreilles de Lucius qui forcé, brusquement, par la main de son père qui l'avait pris de court, il s'engagea dans la foule, jouant parfois des coudes. Il grimaça lorsqu'il recevait des coups d'épaules contre les siens et avançait difficilement, là où son père l'emmenait dans un endroit qu'il ne pouvait deviner l'identité pour l'instant, il essayait tout de même de suivre le rythme de son géniteur.
-Où est-ce qu'on va ? Demanda-t-il fébrilement.
-Ne t'inquiète pas, continue de marcher. Répond l'adulte d'un ton froid.
Lucius baissa la tête et il se mordit la lèvre inférieure. Il retient un gémissement de douleur qui avait failli passer en sentant la pression de la paume de main de son père se raffermir autour de son poignet droit. Au loin, il vit Gringotts qui surplombait les autres magasins, restaurants, cafés, boutique souvenir et Ollivander. Soudainement, placé en plein centre du Chemin de Traverse, ils s'arrêtèrent et son père se retourna vers lui. Son regard perçant le scrutant de haut malgré qu'il soit sa propre chair.
-La lettre. Ordonna-t-il.
Lucius lui tendit la seconde lettre et Abraxas la lui arracha des mains. Un bout de papier parchemin tomba face au coup brusque. Il virevolta et s'éloigna soudain par une bourrasque de vent.
-Premièrement, trois robes de travail de couleur noire, modèle normal. Nous irons chez Madame Guipure. Deuxièmement, un chapeau pointu nous irons également là-bas. Troisièmement, une paire de gants protecteur (en cuir de dragon ou autre matière semblable) ... Il te faut également une cape d'hiver noire avec des attaches d'argent. Très bien, ces quatre points sont directement chez Madame Guipure. Déclara Abraxas.
Lucius hocha la tête et suivi son père qui rangeait sa lettre de fourniture dans sa poche droite dans sa robe de sorcier. Ils entrèrent dans le magasin et les regards se posèrent sur eux après un tintement sonore qui avait retentit dans l'habitacle. Des vêtements étaient entreposés sur des cintres-vagabonds et un bureau était positionné près de l'entrée longeant le premier mur de la boutique. Des babioles avec des carnets et des stylos traînaient sur le dessus. Une caisse le surplombait afin de rentrer l'argent, des cônes en ruban rouge faisait une délimitation entre l'allé et le bureau. Des tourniquets étaient entreposés au centre, encombré de robe de sorcier tandis que contre les murs d'autres robes de sorcier encombraient la boutique qui donnait un air vintage et au fond, un escalier en colimaçon montait au deuxième étage qui contenait des robes de sorcier haute couture.
Subitement, une vieille femme se présenta à eux et excitée comme à son habitude, les guidèrent à l'étage supérieures sous les airs dégoutés des sorciers de seconde classe, sûrement des Sang-mêlé ou des né-moldu. Abraxas détourna son regard en plissant les yeux et un rictus orna son visage.
« -Répugnant. » Pensa-t-il.
Il gravit les marches en colimaçon avec son fils derrière lui qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau et ils arrivèrent enfin à l'étage. La vendeuse s'avança un peu plus dans le hall et Lucius releva les yeux. Les fronçant, il regarda la salle qui n'avait rien d'extraordinaire. Il ne voyait même pas les robes de sorcier, ou étaient-ils donc passé ? C'était vide ! Il n'y avait qu'un lustre qui éclairait la pièce et les murs étaient de tapisserie sombre.
-Que doit avoir Mr Malfoy pour sa première rentrée scolaire ? Demanda-t-elle.
-Trois robe de sorcier de travail de couleur noire, modèle normal. Un chapeau pointu de la même couleur avec une cape d'hiver et une paire de gant d'argent en cuir de dragon. Répond Abraxas.
-Très bien.
La sorcière trémoussa son corps, racla sa gorge, releva les pans de sa robe, pris sa baguette magique et la tendit vers le ciel, vers le lustre qui brusquement tangua. Une drôle de sensation les entouraient et Lucius sentit sa tête tourner. Les images qu'il avait devant lui devient moins net, plus flou et il sentit qu'il perdait de sa normalité. La pièce ralentit et devient la seconde d'après plus rapide. Des ficelles sortant du lustre tournoyaient autour d'eux et laissait paraître des plus anormales devant les yeux de Lucius. Les couleurs se mélangeaient et s'infiltrait dans les ficelles transparentes. Brusquement, tout redevient normal et devant les yeux bleus de Lucius, il pouvait voir : trois robes de sorcier noire, une cape d'hiver, un chapeau pointu et une paire de gant d'argent en cuir de dragon suspendu dans les airs.
Lucius écarquilla les yeux et vit les vêtements de Madame Guipure venir tranquillement vers lui avant d'atterrir dans ses bras.
-Et voilà le travail, mes chers clients. Je suis heureuse de vous servir malgré votre réputation. Vous me faites un énorme plaisir, j'adore utiliser cet étage. Déclara-t-elle.
-Hum, allons-payer si vous le voulez bien. On a d'autres choses à aller acheter. Annonça brusquement Abraxas.
-Oui, effectivement. Beaucoup de chose t'attende dans cette merveilleuse école, mon garçon.
Un regard froid de la part d'Abraxas la fit arrêter et elle redescendit au premier étage suivi des deux Sang-pur, Lucius regarda le hall avec étonnement, c'est comme si la magie de tout à l'heure n'avait jamais existé, tout le monde était concentré sur sa tâche. C'était comme s'ils avaient été coupés du monde en une fraction de seconde.
Lucius secoua la tête en voyant son père le regarder froidement l'attendant et il courra vers lui. Un regard réprobateur de son père le fit baisser les yeux et ils continuèrent leurs achats, terminant par la meilleure boutique celle d'Ollivander : le fabricant de baguette magique.
Un tintement sonore retentit dans la salle remplie de poussière et de baguettes entreposés dans leurs boites sur d'immense étagères. Il avança tandis que son père était en retrait et soudain, un escabeau accroché aux étagères se montra en compagnie de Mr Ollivander dans un tintement assourdissant.
-Oui, c'est pourquoi Mr Malfoy ? Demanda-t-il d'une voix fébrile.
-...Euh, c'est pour acheter ma baguette, Monsieur. Répond-il.
-Oh, je vois, une première année. Dit Ollivander.
Lucius hocha la tête et joua avec ses doigts, attendant impatiemment la venue de sa baguette.
-Sachez Mr Malfoy que c'est la baguette qui choisit le sorcier et non le sorcier qui choisit la baguette. Tout a un sens et une alchimie à équilibrer entre le sorcier et la baguette. La baguette n'est pas un jouet ordinaire. Déclara Ollivander en parcourra ses boites.
Lucius le regarda prononcer son discours sur l'alchimie entre les sorciers et les baguettes : le même discours à chaque année. Intéressé, il regarda Ollivander lui ramener trois baguettes différentes. Il essaya plusieurs baguettes et à chaque fois, Ollivander la lui décrivait. Alors qu'il pensait qu'il n'aurait jamais de baguette comme chaque sorcier, il sentait un regard insistant le scrutait, un regard froid et réprobateur. Il déglutit et subitement, il sentit une étrange énergie l'envahir lorsqu'il prit une baguette tendue par Ollivander. Il sourit tout comme le vendeur et Lucius observa sa baguette dans sa main, l'air fière.
-Orme, ventricule de dragon et 45,72 cm. Une super baguette qui vient de sortir de ma réserve. Félicitation Mr Malfoy, vous avez trouvé votre baguette. Ne la cassez surtout pas. Je le répète Mr Malfoy, la baguette n'est pas un jouet, elle fait partie du sorcier, c'est elle qui choisi le sorcier et non l'inverse. Vous complétez ce qui manque à la baguette. Équilibrez votre alchimie à votre baguette et vous irez loin, Mr Malfoy. Prenez-le comme un cadeau précieux, un cadeau des plus particuliers vous servira tout le long de votre vie.
-Combien est-ce ? Demanda Abraxas.
Ollivander tourna son regard marron sur celui froid d'Abraxas et déclara le prix d'une voix grave. Abraxas paya et sortit brusquement avec son fils, rentrant chez eux alors que la nuit tombait sur le Chemin de Traverse.
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De la brume s'élevait à travers l'horizon, cachant le lieu avec un air sinistre et froid, comme si on voulait éloigner tout visiteur qui oserait s'approcher des lieux. Les lanternes disposer à travers les allés étaient faiblement éclairées et longeaient l'asphalte qui était entouré de verdure. Des formes murales en ruine étaient entreposés de part et d'autre dans le lieu sordide. Un vent frais tourna et fit apparaître comme par enchantement, un jeune homme à la chevelure brune. Il regardait l'environnement avec un air confiant et déterminé. Il leva la main et sorti une petite fiole qui fit disparaître les flammes des lanternes, créant une obscurité cachant son apparence. Il marcha dans les marches en ruines de la ville fantôme qu'il visitait. Des maisons de cottage en ruine gratifiaient un mauvais pressentiment, le silence régnait roi et semblait montrer le mauvais augure.
Le sorcier se massait les mains frénétiquement et passait sa langue sur ses lèvres charnues. Il passa, la seconde d'après, sa main droite dans ses cheveux et gigota ses doigts pour enlever les mèches qui collaient à sa peau, laissant ainsi une trace de son passage dans cette ville déserte. L'ombre disparaît dans les allées de pierre et d'un regard scrutateur il parcourra chaque mètre carré à la recherche de son bien.
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