Chapitre 5: Destin scellé

Le vieil homme transplana sans avertir son fils de son départ. Il atterrit dans un endroit plus lugubre que la dernière fois, mais plus spacieux, imposant et important. Il faisait lourd et l'humidité des pluies précédents en étaient la raison. L'odeur de fraîcheur amplifia le dégoût qu'émanait du vieil homme à la peau ridée. Regardant la grande façade abandonnée devant lui ou des lierres s'incrustaient dans la fondation et où il pouvait voir des fenêtres brisées comme si les déchets de la terre, c'est-à-dire des brigands, y étaient passé, mais ce n'était pas le cas puisque la cause était le temps et le manque d'entretien. Abraxas ne prêta pas attention au décor macabre qui l'entourait, quelques pierres tombales qui faisaient office de jardin entourée de statue représentant des divinités religieuses. Les pas d'Abraxas montaient les escaliers fissurés tandis que des araignées continuaient à confectionner leur toile entre les balustrades. Il ouvrit la majestueuse porte qui grinça à l'ouverture et retroussa son nez face à l'odeur de renfermée que dégageait l'intérieur du bâtiment.

Malgré le noir, il pouvait voir qu'un tapis rouge et vert menait jusqu'aux escaliers imposants devant lui menant à conjonction sur deux étages où un grand hall les séparait. Un portrait de famille était représenté sur le grand mur à la tapisserie vert décorait la grande salle et des meubles longeaient chaque mur du hall d'entrée. Le portrait représentait le majestueux sorcier du mal : Salazar Serpentard. Abraxas marcha le long du tapis rouge comme s'il était couronné roi d'un territoire et il ressentit comme une satisfaction le posséder bien qu'il avait fait la formule de l'oubli, il ne pouvait pas oublier qu'il était un mangemort alors une partie de lui voulant être le maître du monde grandissait toujours en lui ; bien qu'il sût que Grindelwald savait qu'il allait le trahir. Grindelwald s'il voulait le tuer, il n'en faisait rien ou attendait sûrement le bon moment pour le supprimer. Une brume légère transformait l'air, éteignant le vent et laissant place à une ambiance sinistre. Lorsque ses pas montèrent les escaliers imposants, des craquements de bois retentissaient dans la demeure et s'entrechoquaient contre les parois. Une fois en haut, il regarda les marches de gauche et de droite comme s'il se demandait quels chemins prendre bien qu'il savait déjà la réponse puisqu'il était venu ici à plusieurs reprises. Après tout, c'était le manoir de Salazar Serpentard.

Il prit le chemin de gauche et d'un mauvais pressentiment, il les gravit. D'autres portes menant à plusieurs pièces différentes le narguaient comme quelques meubles qui longeaient le couloir et il avança sur le tapis vert. Le hall comportait un tapis rouge, l'aile droite et l'aile gauche un tapis vert ornait le sol des couloirs. Il se dirigea vers la porte du fond et cogna, il regarda la porte s'ouvrir toute seule comme par magie. D'un regard neutre et froid, il se laissa observer ce qui se trouvait devant lui. Une pièce de conseil.

Les murs étaient verts, dégradés de noir et d'argent comme, dans ses souvenirs, pour faire une ressemblance aux couleurs de la maison Serpentard. Une longue et grande table prenait toute la place du centre où des sorciers y étaient attablé, sûrement en grande discussion avant son arrivé. Le maître était attablé au fond, seul, et semblait le regarder sévèrement.

-Tu es en retard, Abraxas. Déclara-t-il d'une voix méprisable.

-J'en suis navré. S'excusa celui-ci avant de se rendre compte de sa grossièreté.

Il baissa la tête et s'agenouilla en même temps que son maître sortait sa baguette, penaud.

-Excusez-moi de mon insolence. Déclara-t-il.

-Hélas, vous ne sortirez pas vivant de ce sortilège...

Abraxas contracta ses poignets sur le vêtement en cuir qu'il portait et une légère dé-colorisation de peau apparut au niveau de ses phalanges. Il émit un rictus et soudain, une lumière vive l'atteignait le faisant plier de douleur et lui faisant crier de douleur.

-Ose une fois de plus d'être en retard et insolent, Abraxas... Et tu auras le privilège d'être une de mes victimes. Déclara Grindelwald.

Le maître regarda avec froideur sa victime qui se relevait tant bien que mal et vit quelques pans de sa tunique être déchirée, un sourire se peignit sur son visage mate, ses cheveux blancs firent comprendre son identité et regarda l'assemblé de ses yeux noirs.

-Mes chers amis, le temps est venu de conquérir le monde. Déclara Grindelwald.

Une exclamation d'excitation et se joignant à la bonne humeur, quelques sorciers et sorcières frappèrent la table de leur main tandis que certains riaient de bonheur. Abraxas regardait ce spectacle avec douleur, excitation et peur. Que comptait faire Grindelwald ? Allait-il enfin conquérir les Terres tant convoité ? Allait-il enfin terminer son combat avec Albus Dumbledore ? Il ne lançait pas une telle déclaration sans avoir un plan bien élaboré et complexe à ses sbires...

Abraxas regarda son maître et il baissa les yeux lorsqu'il croisa le regard ténébreux de Grindelwald. Ce dernier se lissait la moustache avec un sourire carnassier et scrutait ses sbires à la recherche des traîtres. Il savait qu'il était entouré de traître à la recherche de pouvoir, d'ambition, après tout, ils ont tous été à Serpentard autrefois. Des mangemorts peuvent être rusé et très ambitieux, comme ce cher Abraxas qu'il avait fondé. Il attendait juste avec impatience ce que son sbire allait lui faire et quand il allait manifester son désir brûlant de le détrôner. Grindelwald avait hâte de voir qui allait survivre après la révolution qu'il allait donner à ce cher Albus Dumbledore et au Conseil des sorciers. Pour cela, il ne raterait ça pour rien au monde !

Quelques semaines plus tard de la réunion, 20 juillet 1459.

Ils étaient tous cachés, bien dissimiler à travers Londres peu importe où ils se trouvaient, personne ne les verrait puisqu'encore moins certains d'entre eux ne savaient pas où se trouvait leurs membres, c'était vague. Des immeubles et des maisons étaient devant eux, certains endormis, d'autres éteints et plusieurs bâtiments étaient encore allumés à travers la noirceur qu'émanait la ville. La brume enveloppait peu à peu la capitale de l'Angleterre, lampadaires et lumières des maisons éclairaient les rues, des quartiers.

La nuit était leur monde, leur alliée, leurs pensées et leur carapace. Tout leurs actes macabres se passaient la nuit puisque personne ne pouvait s'y attendre d'une attaque d'ennemi, tous les habitants de Londres étaient sous leur couette bien au chaud attendant l'aube avec des rêves ou des cauchemars pour certains et d'autres étaient plongé dans leur travail, dans leur monde malgré la fatigue qui camouflait leur pensée, les nuisant parfois.

Des regards méchants et noirs observaient impatiemment Gringotts devant eux, où tout le monde y allait soit pour vider et dépenser, ou remplir une somme d'argent soit infime ou exagéré. C'était un immense bâtiment où le bâtiment est doté d'un portail monumental en bronze, ce portail est gardé par un gobelin en uniforme, on accède à l'édifice par un escalier de marbre blanc, des murs blancs comme la neige, qui créait la bâtisse située au cœur du chemin de traverse dominant les autres boutiques. L'entrée principal mène directement au sas où deux gobelins gardes la grande porte en argent, où dessus est gravé un magnifique poème. C'était la banque des sorciers la plus sûr au monde où les sorciers mettaient leur argent ou un objet de valeurs qui sera gardé précieusement. Le sol de Gringotts était fait de marbre vêtu, on y retrouve un grand comptoir où une centaine de gnomes, remplaçant les banquiers moldus, travaillaient sur un long bureau, installé sur des hauts tabourets où on ne pouvait qu'entendre à longueur de journée la voix des gnomes graves et insupportablement niaise résonner ; où des bruits de pianotage qu'on faisait sur des machines à écrire bourdonnaient les oreilles. Sur les murs, on retrouvait de nombreuses portes menant au vaste sous-sol de Gringotts accessible, seulement, par des wagonnets menant aux coffres-sorciers les mieux protéger. Des lumières suspendues au plafond éblouissaient et émerveillaient de la splendeur de l'édifice les clients-sorciers à chaque fois qu'ils y rentraient.

Abraxas souffla tandis que la fraîcheur envahissait son vieux corps et regarda une de ses mèches tomber lentement au grès du vent sur le sol humide. Tenant fermement sa baguette dans sa main, il releva la tête scrutant l'obscurité et transplana en entendant le signal.

Progressivement, on entendit des bruits d'explosion, des éclairs de lumière transcendait les rues, les quartiers et le ciel. Des murs de l'édifice tombèrent tout comme les lustres, les bureaux à l'intérieur les lampadaires où on avait retiré toute luminosité et des cris agonisant comme si on jetait le sort « Endoloris » résonnaient aux oreilles d'Abraxas qui marchait tranquillement, comme si les corps des gnomes ou de certains sorciers inerte, mort qui longeaient le sol ne l'influençait guère. Sous ses pieds, il fit craquer des bruits de verre qui appartenait, auparavant, à des lustres ou à des objets vitrés posés sur les bureaux.

Regardant avec neutralité le massacre, Abraxas se dirigea vers l'attroupement au fond du bâtiment, sur la gauche et scruta ses coéquipiers qui lui balançaient un gnome, le chef.

-Emmène-nous dans les sous-sols. Ordonna Abraxas.

-Hors de questions, vous n'avez rien à faire ici sale monstre ! Déclara la créature mythique.

-C'est ce qu'on va voir...

Il détendit son bras afin de pointer le bout de sa baguette vers le gnome qui sursauta et tremblotait de frayeur en la voyant tout en mettant ses mains fripés et tordu devant lui.

-S'il-vous-plait...Épargner-moi ! Supplia le prisonnier.

Abraxas le regardait sans émotion et avec un rictus, il repensa à sa femme qui avait fait la même chose que le gnome et auquel, elle n'a pas eu de répit.

-Endoloris. Chuchota-t-il.

Un jet lumineux sortit du bout de sa baguette se dirigeant rapidement vers le gnome qui s'entortilla sur le sol criant, suffocant et jusqu'à supplier d'arrêter cette souffrance. Abraxas approfondit cruellement la puissance de son sortilège et sentit une satisfaction sans pareille en entendant le supplice de sa victime résonner en lui. Il ne pouvait pas arrêter et sous les yeux de ses camarades, ne pouvait abandonner son sort.

Puis, le blond arrêta et le gnome en sueur, pleurant il reprit un souffle régulier avec difficulté.

-Emmène-nous. Ordonna-t-il froidement.

Le gnome hocha la tête frénétiquement et se relevant, il se fit pousser vers la porte menant au sous-sol assez rapidement. Ce dernier, par la force du coup, son corps se prit le wagonnet en plein ventre. Il cracha de la salive sur le rebord du véhicule et secoua la tête afin de reprendre ses esprits tandis qu'une odeur de sang, provenant de la salle principale lui amena un rictus et un plissement de nez désagréable. Énervé, un mangemort le fit pousser dans le chariot par un coup de pied dans les fesses.

-Allez, dépêche-toi, on n'a pas toute la nuit. Râla-t-il.

-Rufus. Le réprimanda Abraxas.

-Quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu empathies ce sale gnome ? Demanda Rufus.

-Non, mais retient-toi. Il est notre seul survivant, on n'a besoin de lui. Déclara Abraxas.

-Tchk. Cracha son coéquipier, mécontent de sa répartie.

Rufus détourna le regard, son collège l'insupportait et la puissance qui émanait de Malfoy le jalousait puisque Grindelwald, lui-même, était intéressé par cette puissance transmit de génération en génération dans la famille Malfoy. C'est pour cette raison que les Malfoy était permis à rentrer dans les rangs de Grindelwald, puisqu'ils étaient des sang-pur éternels et de puissant sorcier, maîtrisant à la perfection chaque sortilège dès le premier résultat. Ils obtenaient vite ce qu'ils voulaient par leurs imposantes origines, avaient de grandes puissances, avaient le respect et la jalousie des autres sorciers. Ils étaient respectés de tous à l'exception d'une famille, les Potter.

C'était ça, être des sang-pur.

Être sang-pur peut être bénéfique et méprisable dans tout les sens du terme. Avoir ce sang dans leur veine, naissant d'une mère et d'un père de sang-pur amenait à être dans les rangs du seigneur des ténèbres, à le servir jusqu'à sa mort, les sang-pur devaient être prêt à servir le mal. 

C'était leur destin et non leur choix tout comme la famille Malfoy, les sang-purs étaient prédestiné à être dans les rangs du successeur de Salazar Serpentard.

Ils montèrent tous dans le chariot et le gnome avec l'aide de sa lanterne, qu'il tenait à la main, alluma le wagonnet. Un grincement perçant accueillit les mangemorts et les faisaient grimacer par le bruit insupportable que faisait le chariot au démarrage. Puis, tranquillement le wagon commença sa descente dans la pénombre.

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