Chapitre 44 : Castille, la chasseuse de trésor

Tom était allongé dans son lit et regardait intensément le journal que lui avait acheté Lucius durant les vacances. Il le prit et le feuilleta avec un geste las. Il réfléchissait à la journée d'hier. Le temps passait vraiment autrement quand ils sont au Chemin de Traverse. Il se retourna sur le côté droit pour regarder le lit vide de Derek qui était sûrement aller déjeuner dans la Grande Salle sans l'attendre. Il s'en fichait pas mal d'y aller avec susdits amis ou non.


Il repensa à la fin de l'après-midi précisément, il revoyait le regard corbeaux de Dumbledore posé sur lui et le regard méfiant de Gambol, le propriétaire de Pirouette et Badin, la première boutique de farces et attrapes. Il ressentit un frisson parcourir son corps. Grindelwald était toujours en exil et pourchassé par les Aurors du Conseil des Sorciers. Il se demanda s'il ne pouvait pas faire un pacte avec Grindelwald, il était presque sûr que ce magicien avait travaillé avec Salazar Serpentard. Il pourrait jouer de ses connaissances pour arriver à ses fins. Il écarquilla les yeux en se redressant brusquement et serra son journal en cuir dans ses mains rugueuse.


Grindelwald cherchait-il aussi des Horcruxes pour devenir plus fort ? Avait-il seulement un objet puissant qui pourrait lui servir d'Horcruxes ? Il jubilait à cette réflexion. Ce n'était que des spéculations, mais sinon, pourquoi serait-il pourchassé par les Aurors du Conseil des Sorciers ? Il ne pouvait pas laisser de côté cette idée.


Tom finit par se lever et se diriger vers la Grande Salle. À peine s'est-il installé qu'une horde d'hibou vola dans la Grande Salle sous les exclamations enjouées des étudiants. Tom attrapa la Gazette du Sorcier au vol et défit les ficelles rapidement afin de lire les grands titres. Il tourna les pages et s'attarda sur l'une d'elles. Une image montrant une jeune femme embonpoint aux courts cheveux noirs bouclés avec un maquillage éloquent était sur la première page. Elle portait un habit noir et colorée de jaune en dentelle qui ne lui allait pas du tout. L'image de la femme fit retroussée de dégoût le nez et froncer les sourcils de Tom. En gros titre, il pouvait lire « Castille, la première chasseuse de trésor au monde recherchée ».


Tom sourit face à la lecture qu'il faisait. Ce midi, ils iraient à Pré-au-Lard et il savait exactement comment amener à lui une croqueuse de diamant. Il arracha la page et l'a mis dans sa poche de pantalon noir.


Ils étaient devant un géant qui regardait avec bienveillance les Gryffondors, les Serdaigle et les Poufsouffle tandis qu'il regardait avec mépris les Serpentard. Il souffla et ils suivirent tous Hagrid, le géant. À peine arrivé à Pré-au-Lard, les étudiants de Poudlard se séparèrent et marchèrent dans le petit village ensoleillé.


Tom vit James, Remus et Sirius se diriger vers le Chaudron Baveur tandis que les Serdaigle et quelques Poufsouffle se dirigeaient dans des boutiques de livres. Pré-au-Lard ressemblait énormément au Chemin de Traverse, mais le village était de moins envergure.


Tom se dirigea vers le fond de Pré-au-Lard, dans une ruelle sombre et bizarrement, il sentit son souffle se couper.


-Pas un geste, gamin. Fit une voix féminine.

-Je ne pensais pas vous trouver aussi vite, Castille. Déclara Tom.

-Vous me chercher jeune homme ? Demanda Castille, suspicieuse et toujours tapis dans l'ombre, sa baguette tendue vers le cou de Tom.

-Vous pouvez sortir. Je ne vous ferai rien. Répondit Tom.

-Étrange pour un sorcier de Poudlard.


Tom émit un rire jaune faisant froncer les sourcils de Castille qui finit par se montrer légèrement, restant quand même dans l'ombre au cas où.


-Je ne suis pas n'importe qui. Je gouvernerais bientôt ce monde. Prévient Tom.

-Eh bien, je vois que vous avez de grandes ambitions, jeune homme. Je présume que vous êtes de Serpentard. Fit remarquer Castille en voyant l'écusson de la maison verte sur la robe de sorcier de Tom.

-Je vois que vous êtes très observatrices.

-J'appartenais à Serdaigle.

-Pas très malin.


Castille serra sa baguette de houx dans sa main, vexée par les propos du jeune homme.


-Que me voulez-vous ? Demanda-t-elle d'une voix froide.

-Récupérez ce que vous avez obtenu dans votre dernier vol. Dit Tom.


Castille se mit à rire à gorge d'éployer et Tom lui sortit le bout de journal de la Gazette de Sorcier pour lui montrer qu'elle était recherchée pour un prix fort.


-Si vous ne me le donnez pas, je préviens de votre emplacement au Conseil des Sorciers. Le menaça Tom.

-N'en prend pas la peine, jeune homme. Suis-moi. Déclara-t-elle.


Tom sourit. Il avait gagné. Il suivit Castille sans hésitation surprenant, encore une fois de plus, la chasseuse de trésor. Castille amena une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite et regardant de gauche à droite pour voir si personne ne les suivait. Elle tapota le mur du bout de sa baguette.


-Allons chez moi, on sera plus en sécurité. Déclara-t-elle d'une voix suave.


Tom hocha la tête et le mur s'écarta de la boutique, laissant un long couloir sombre apparaître. Il arqua un sourcil et se laissa entrer dans le corridor derrière Castille. Ils ne virent pas une étudiante les suivre avec inquiétude. Le passage secret se referma derrière elle.


Tom se retrouva assis dans un canapé en velours rose et regarda autour de lui tandis qu'il entendait la jeune femme préparer du thé rose dans la cuisine à côté du salon. Il entendait la vaisselle s'entrechoquer et la femme siffloter un air qu'il ne connaissait pas.


Le salon était lumineux, les murs étaient peints en jaune et les étagères étaient à chaque interstice de porte rempli de vieux bouquins et d'objets Antiques. Le salon était un énorme carrée où une table basse était positionnée au centre. Les portes furent ouvertes pour laisser l'air vagabonder dans la maison. Un grand lustre de diamant était installé au centre du plafond bleu et illuminaient de mille feux le salon. Un tapis bordeaux recouvrait les canapés de velours et la table basse.


Cela dégoûtait de plus en plus Tom. Les couleurs ne s'ajustaient même pas ensemble et bien que cela rendait une ambiance chaleureuse et lumineuse, une aura sombre planait autour de Tom. Il fut interrompu dans sa contemplation lorsqu'il vit Castille revenir de la cuisine tout autant bleu que rose avec un plateau dans la main.


Castille déposa le plateau sur le verre de la table basse et lui tendit une tasse en porcelaine aux contours roses en même temps qu'elle s'assoit.


-Alors...Que veux-tu ? En quoi puis-je t'aider ? Demanda Castille en prenant sa propre tasse rose et or.

-Je vais être direct, je n'ai pas de temps à perdre.

-Vas-y donc.

-J'ai entendu dire que vous aviez un objet précieux et puissant qui appartenait à l'un des quatre fondateurs de Poudlard. J'aimerais le voir. Déclara-t-il avec assurance.


Castille hocha la tête tout en se brûlant la lèvre inférieure. Ses lèvres pulpeuses étaient colorés d'un rouge-à-lèvre violet qui faisait ressortir ses yeux mauves.


-Vous voulez parlez de quels objets ? Je ne vois pas trop bien de l'objet précis, j'en ai tellement. Déclara-t-elle laissant une méfiance à l'égard du jeune homme.


Elle sentait progressivement une nouvelle aura émanant du jeune homme. Plus le temps passait en sa compagnie, plus elle ressentait le besoin de fuir et elle pouvait sentir ses membres trembloter. Pourquoi avait-elle peur d'être en sa compagnie ? Il parlait avec une telle assurance que cela la déconcertait. Qui était ce gosse ? Ce n'était qu'un ado ! Il ne pouvait pas faire grand-chose d'elle. Elle n'avait rien à craindre !


-Je parle de la coupe d'Helga Poufsouffle. Déclara-t-il.


Castille déglutit et lui sourit. Elle déposa sa tasse et se redressa. Elle se pencha pour caresser un chat qui fit son apparition en miaulant et sortit du salon pour se diriger vers son endroit secret sous l'attente de Tom.


Que faisait-elle ? Pourquoi se levait-elle si assidûment pour lui montrer sa pièce maîtresse de sa collection ? Ils ne se connaissaient pas et ne s'étaient même pas présenté ! Son corps tremblait de plus en plus et une tension commençait à émaner de son corps. Elle ouvrit la porte et sortit une boite Antique de sa collection. Elle revint rapidement au salon, se rassit sur le divan et montra la boite à Tom dans un geste gracieux.


-Ma plus belle pièce de ma collection. Déclara-t-elle.


Tom et elle sourirent de satisfaction, mais pas pour les mêmes raisons. Machinalement, comme elle le faisait chaque soir avec admiration avant d'aller se coucher, Castille ouvrit sa boite noire usée qui avait traversé les âges. Une petite lumière émana de l'intérieure de la boite et délicatement, Castille sortit la petite coupe de son entreposage.


-Puis-je ? Demanda Tom en tendant ses mains.


Avec méfiance et crainte, Castille lui remis l'objet. Tom sentit ses pupilles s'illuminer lorsqu'il toucha la coupe de ses propres mains. Il l'analysa sur toutes les coutures pour voir si c'était bel et bien la vraie coupe d'Helga Poufsouffle, celle qu'il cherchait depuis quelques jours à peine. Il sourit. Elle était belle, extrêmement magnifique ! Elle brillait dans ses mains, elle scintillait à cause des diamants du lustre et la coupe était lisse.


Ils sursautèrent presque lorsqu'ils entendirent la sonnette retentir dans la demeure. Castille fronça les sourcils et se leva. Le chat roux miaula toujours et les pas de la chasseuse de trésor s'éloigna du salon. Tom contempla toujours la coupe et se sentit envoûter par la coupe. Elle semblait petite, mais elle est lourde. On lui avait sûrement diminué sa taille par un sortilège.


Rapidement, il prit sa baguette et alors qu'il allait faire un sortilège pour copier la baguette, Castille revint et lui prit rapidement l'objet des mains pour la remettre dans le coffre. Tom émit un gémissement de mécontentement avec discrétion.


-Allez, maintenant, ouste. Notre conversation est close. Je ne veux plus te voir. Déclara-t-elle, précipitamment.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Tom en voyant la chasseuse de Trésor faire des va-et-vient dans toute la maison comme si, elle faisait ses bagages pour fuir.

-Il faut que je m'en aille. On ne s'est jamais vu et parlé, compris ?


Tom hocha la tête et resta planté là où il se trouvait, tenant toujours avec fermement sa baguette cachée dans son dos. Castille s'arrêta et regarda le jeune homme.


-Que fais-tu encore là ? Je t'ai dit de t'en aller, tu es sourd ? Demanda Castille.

-C'est vous qui êtes sourde.

-Comment ?


Elle n'eut le temps de dire autre chose, que Tom lui montra sa baguette et qu'elle écarquilla les yeux avant de se faire projeter au sol, raide morte. La boite tenue toujours contre son ventre et entre ses mains volumineuses.


Tom se rapprocha de la femme inerte au sol, s'agenouilla et lui prit une mèche de ses cheveux noirs pour la dégager de son visage. Il tourna sa tête de côté pour admirer son travail avec un sourire carnassier. Il regarda sa poitrine auquel quelques boutons de son haut noir s'était dégagé laissant voir une peau mate et il vit la boite noire. Il la prit sans difficulté et reporta son regard sombre sur le visage de Castille.


-Merci bien pour ça. Dit-il en lui montrant dans un geste brève la boite noire avant de se relever.


Il passa la porte sous les yeux jaunes du chat roux et se retrouva rapidement à l'air libre. Il fixa le soleil qui lui éblouisse les yeux. Il ramena sa main contre son visage afin de parer le contre-jour et se retourna en entendant un gémissement de douleur dans les buissons. Il se braqua lorsqu'il vit une jeune étudiante sortir rapidement des buissons pour courir, s'éloignant à la vitesse de l'éclair. Tom la reconnut.


C'était Mimi Geignarde. Une étudiante de Serdaigle.


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