Chapitre 17 : Punition à quatre.
Tom parcourrait les couloirs de l'école et les élèves le laissaient passer, le regardant avec un air retroussé. Froidement, le jeune garçon se dirigea vers son dortoir et parcourra les couloirs froids des cachots. Il ouvrit la porte en bois qui s'ouvrait sous un tunnel sous-marin et le pénétra afin d'accéder au dortoir. Il passa son pouce sur ses lèvres comme un tic et s'assit gracieusement sur le canapé vert installé grossièrement en plein milieu du dortoir. Dès qu'il s'assit, Tom sentit le coussin s'abaisser et posa son dos contre le dossier. Que devait-il faire, maintenant ? Il avait presque toutes les pièces en main, il ne lui manquait plus que des pions et du temps.
Son regard brun foncé scruta la noirceur du dortoir. Une ambiance froide et inamicale qui ressortait des murs le faisait sourire. Il devait rapidement se trouver un moyen d'être plus fort, d'être le mage le plus puissant que le monde n'ait jamais connu. Il en avait marre d'être vu comme un insecte.
Cette pensée le ramena dans son enfance qu'il avait connue, une terrible période qu'il aimerait pouvoir oublier. Il se souvenait de cet orphelinat moldu que le Conseil de la magie l'avait laissé lors de la disparition de ses parents. En tout cas, c'était ce que le maître des lieux lui racontait quand il posait des questions sur ses parents. Il se souvenait de l'orphelinat car il ressemblait beaucoup au dortoir froid et lugubre des Serpentard bien qu'il n'était pas coloré de vert et d'argent. La chambre qu'il avait eu jadis était fait de brique jusqu'à la mi-chemin à partir du sol, de là jusqu'au plafond, c'était du papier-peint blanc. Dans cette pièce, il n'avait qu'un lit, qu'un bureau et une chaise.
Il eut un rictus en repensant à cela, car il avait eu sa première rencontre avec Dumbledore à cette époque et il avait appris, juste avant sa rencontre, en se faufilant dans le bureau du directeur de l'orphelinat, c'est-à-dire de Mme Cole et en fouillant les papiers administratifs pour trouver des réponses à ses questions, qu'il était du monde des sorciers, mais laissé sans héritage. Sa mère ayant disparu avant ne dire quoi que ce soit à propos de l'héritage familial. Il avait su alors que c'était pour ça que personne ne voulait répondre à ses questions et qu'ils le laissaient dans l'ignorance. Ainsi, il avait pris une résolution. C'était à partir de là, afin de ne plus ressentir ce sentiment amer et de de remplir ce vide qui l'entourait depuis sa naissance bien que ce n'était pas que ça, c'était pour cette raison principale qu'il voulait devenir plus fort, plus puissant afin de pouvoir se venger. Tout était une question de vengeance.
Tom se rappelait les moments les plus difficiles bien qu'il ne voulût plus s'en souvenir. Il se rappelait quand découvrant sa nouvelle identité, il avait appris à s'en servir par accident. Un flux invisible représentant une nouvelle énergie avait balayé quelques feuilles qui étaient posé tranquillement sur le bureau de Mme Cole comme un vent le ferait à l'extérieur et au même moment, il avait froissé son document à cause de sa colère tandis qu'il sentit les vitres derrière lui se fissurer. En écartant ses mains, il avait vu que le papier jaunit avait des tâches noires comme s'il avait pris feu. Il avait brusquement déposé à nouveau le papier dans le tiroir et s'était enfuit en courant.
Par la suite, il s'était plusieurs fois faufilé à la bibliothèque de l'orphelinat de laine afin de bouquiner et de trouver des livres portant sur les sortilèges qu'il pouvait apprendre secrètement. Il en avait trouvé et pendant son temps libre, il se préparait à accueillir ce nouveau flux de pouvoir qui allait l'assaillir ; qui allait l'extasier et l'emmener dans un monde euphorique de puissance. Il le savait et il l'avait ressenti lors de cette découverte insoucieuse.
Tom reprit ses esprits en voyant Lucius s'asseoir devant lui, le regard baissé et il se redressa.
-Tu avances bien dans ce que je t'ai demandé, Lucius ? Demanda Tom.
-Euh, pas vraiment. J'ai quelques difficultés. Répond Lucius, en se massant l'arrière du crâne, d'un air désolé.
-Hum...Dépêche-toi. Le temps presse. Déclara Tom.
-Et toi, qu'est-ce que tu comptes faire ? Demanda Lucius, suspicieux.
-Moi ? Ça ne regarde que moi, ce côté. Répond Tom.
-Mais... tu...
Tom regarda froidement Lucius et se leva subitement, faisant sursauter le blond.
-Ne t'inquiète pas, tu sauras bientôt au courant. Déclara Tom avant de se diriger vers sa chambre avec grâce.
Progressivement, la Salle Commune commençait à se remplir et Lucius ne regardait que Tom, son aura était puissante malgré son jeune âge. Bien que Tom fût parti, Lucius pouvait le sentir à des kilomètres et avait l'impression que le jeune sorcier était toujours présent, devant lui.
Lucius soupira et se décida lui aussi à aller dormir. Il se leva et vit au loin, Jasmine discuter joyeusement avec une jeune fille à la longue chevelure blonde et aux mèches noirs qu'il avait déjà croisées. Qui était-elle ? La question se posait immédiatement. Il sursauta en la voyant l'observer subitement. Elle a sûrement dû sentir son regard insistant. Il hocha la tête comme salut et la jeune fille reporta son attention sur Jasmine. Il esquissa un petit sourire et il commença à monter les marches de pierre qui le menait à son dortoir. De là, il ouvrit la porte en bois et découvrit Derek allongé sur son matelas. Le regard plongé vers le plafond et semblait pensif.
-Qu'est-ce qui te tracasse, Derek ? Demanda Lucius en se dirigeant vers son lit tout en enlevant sa cravate.
-Qu'est-ce que ça peut te faire ? Répliqua ce dernier en se tournant vers le côté droit, pour ne pas le regarder.
Lucius soupira et enleva sa chemise blanche, dévoilant son torse blanc. Il vit Derek jeter un coup d'œil vers lui et le sentit rire de lui. Il pencha la tête vers le côté et se regarda.
-Qu'est-ce qui te fait rire ? Demanda Lucius.
-Tu connais le soleil, toi ? Tu es blanc comme un cadavre. On dirait que tu n'es jamais sorti de chez toi. Déclara Derek, sans penser que ses propos blessaient le cœur du jeune blond.
Lucius baissa la tête et repensa à ses journées enfermées dans sa chambre. Parfois, le rideau tiré, cachant les rayons du soleil, car les rayons du soleil lui donnaient la migraine et lui piquait les yeux.
-Tu sais bien que ce n'est pas vrai, j'étais dans le jardin d'enfant aussi. Tu ne t'en rappels pas ? Tu faisais tout pour que j'ai des ennuis. Le contredis Lucius, furieux.
-Arrête ton charabia. On dirait que tu as grandi en maturité, alors que ce n'est pas le cas. Tu n'as que onze ans et on dirait que tu en a vingt. Descend de tes grands chevaux, ce n'est pas parce que tu es sang-pur que tu dois être au-dessus de tout et de tout le monde. Cracha Derek en se redressant.
-Ce n'est pas vrai. Arrête de tout remettre au sang. Ce n'est pas ma faute si tu es sang-de-bourbe. Déclara Lucius.
-Alors là ! S'exclama Derek avant de se jeter sur Lucius comme un tigre.
Lucius cria et sentit son dos rencontrer le plancher. Il n'eut pas le temps de réagir qu'il sentit déjà des coups de poing de Derek sur ses frêles joues qui commencèrent à se tinter d'un rouge vif. Il essaya de se débattre et de redonner des coups à Derek, en vain. Le plus âgé avait plus de corpulence que lui et avait, décidément, plus de force que lui. Il sentit bientôt un liquide amer et visqueux dégouliner de son nez où il entendit rapidement un craquement. Ses oreilles bourdonnaient et sentit qu'il perdait connaissance. Il était faible. Il n'avait pas suffisamment amassé de puissance pour que son père puisse le regarder. Il écarquilla les yeux en pensant à lui, s'il avait eu vent de cette bagarre, il pourrait dire adieu à sa reconnaissance ! Non ! Il ne voulait pas ! Il devait se montrer un minimum fort !
Avec une nouvelle volonté, il contrat les nouvelles attaques de Derek qui écarquilla les yeux en le voyant retenir ses coups de poing. Derek grimaça et grinça des dents. Il força et continua d'abattre ses poings sur le visage ensanglanté de Lucius.
-ESPÈCE DE SALE SANG-PUR ! Cria Derek.
Soudainement, la porte de la chambre s'ouvrit et des bruits de pas précipités se dirigèrent vers eux pour les séparés tandis qu'une voix froide et grave les fit sursauter, reprenant leurs esprits.
-NON MAIS QU'EST-CE QUI VOUS AS PRIS ?! HEIN ? VOUS VOUS ÊTES VUS ? Demanda le préfet en criant et en les regardant sévèrement.
Ils reconnurent leur préfet grâce à ses yeux bleus, sa peau foncée et ses cheveux noirs. C'était Alec. Ils regardèrent en même temps avec un regard furieux ceux qui le retenaient, leurs camarades de chambre : Finn et Gray.
-Lâchez-moi ! Je vais lui refaire le portrait ! Cria Derek en se débattant, s'épuisant.
-Ça suffit, Derek ! S'écria Alec.
-Grrr, jamais ! Je vais lui faire retirer ce qu'il a dit, sale sang-pur ! S'exista Derek.
Gray plissa un œil et grogna de mécontentement en voyant la force de Derek décupler malgré son jeune âge. Il força un peu plus son emprise et réussit à le maintenir. Du coin de l'œil, il hoqueta en voyant son préfet sortir sa baguette magique et la tendre vers eux.
-Imobilis ! Formula Alec.
Un jet bleu sortit du bout de sa baguette et enveloppa le corps de Derek qui arrêta de bouger comme pétrifié dans tous les sens. Gray put se retirer et s'éloigner du jeune garçon agressif. Alec soupira et rangea sa baguette là où elle devrait l'être. Un moment de silence fit déglutir Lucius et il sursauta en voyant Alec le fusiller.
-Euh, je... Bégaya-t-il.
-Ne parle pas et ne te méprends pas. Dit, rapidement, Alec.
Lucius baissa la tête et prit les pans de sa chemise blanche déchiré par endroit. Alec soupira et ébouriffa ses cheveux noirs.
-Je n'ai que fait mon devoir de préfet. Vous devez me suivre à présent et une lettre de votre comportement inacceptable sera envoyé chez vos parents après suite. Déclara Alec froidement.
Lucius ferma les yeux et serra les poings. La petite reconnaissance qu'il avait eut avant de partir pour la rentrée de la part de son père n'aurait été que chimère pendant trois jours ? Elle va disparaître comme ça, après tout ce temps perdu à jouer au chat et à la sourit avec son père afin d'avoir une certaine préoccupation de celui-ci à son égard ? Ses efforts auraient été vains. Ça aurait été inutile ! Il refusait de l'admettre bien que c'était le cas. Il déglutit et pouvait sentir son cœur se contracter de douleur. Qu'aurait-elle pensée sa mère de lui maintenant ? L'aimerait-elle autant ? Il se pinça la lèvre inférieure et suivit son préfet tandis qu'il sentait le regard froid de Derek derrière son dos, après s'être dé-pétrifiée.
Il déglutit et suivant le préfet, ils se dirigèrent vers le bureau de leur directeur de maison, c'est-à-dire celui d'Horace Slughorn. Leur pas claqua sur le carrelage et rebondissaient sur les parois du tunnel qui les menèrent dans les cachots de Poudlard. Ils arpentèrent, finalement, les couloirs sombres du château en silence et ils s'arrêtèrent devant une grande porte imposante en bois.
Alec déglutit et cogna trois fois la porte massive en bois. Un « entre » se fit entendre et la porte grinça lorsqu'Alec l'ouvrit, leur faisant traverser un frisson glacial dans le dos comme s'ils avaient peur de leur directeur de maison alors que ce n'était pas le cas : ils avaient une totale confiance en lui. Le directeur Slughorn releva la tête et leur sourit en voyant les voyants.
-Que me vaut l'honneur de votre visite, cher préfet et élèves ? Demanda-t-il en entrelaçant ses doigts gras.
-Je vous amène Derek Vellereiz et Lucius Malfoy afin de leur donner une correction. Répondit Alec.
-Oh, qu'est-ce qu'ils ont fait ? Demanda Horace, suspicieux.
-Ils se sont battus. Lâcha Alec.
-Hum... Que c'est embêtant... De si bon élève qui plus est. Déclara Horace, déçu.
Lucius grimaça et baissa la tête en même temps que son jeune camarade de classe. Derek attendit la sentence en jetant un coup d'œil brièvement vers le blondinet qui allait regretter. Il pouvait être de Sang-Pur, mais ce n'était pas ça qui allait le faire reculer pour lui rendre la monnaie de sa pièce à ce mioche. Derek se promis, malgré leur punition qu'ils allaient avoir, de se venger de lui coûte que coûte. Il ne l'encadrait pas et jamais ils allaient s'entendre voire même devenir ami !
-Bien, je retirerais des points de votre maison pour votre comportement inacceptable. Alec, je te donne l'autorisation de leur donner une bonne leçon. Déclara Horace.
-D'accord, vous pouvez compter sur moi, professeur. Dit Alec comme un bon soldat.
Il regarda du coin de l'œil ses camarades de maison et ils sortirent du bureau après avoir salué le directeur de leur maison et professeur de potion.
-Bien, vu que le professeur m'a donné l'autorisation de vous donner une punition, suivez-moi. Je sais déjà ce que vous allez faire. Déclara Alec en marchant dans le sombre couloir.
-Qu'est-ce qu'on va faire ? Demanda Derek.
-Eh bien, vous allez accompagner Mr.Potter et Mr.Black à leur punition durant cette semaine qui ne vous sera pas de tout repos. Déclara Alec.
-QUOI ? Nous ? Avec deux Gryffondors ? Ça ne va jamais le faire, préfet ! C'est de la folie ! On va s'entretuer ! Riposta Derek.
Il refusait catégoriquement d'être avec ces deux stupides Gryffondors qui ne pensaient qu'à leur pomme ! Il regarda Lucius de mauvaise foi. C'était sa faute, s'il allait se coltiner ces deux larbins !
-*Soupire* Derek, d'après toi, c'est quoi l'utilité de vous mettre avec ces deux-là ? C'est justement pour vous faire réfléchir sur vos actes tout comme eux l'ont fait avec un Serpentard, cet après-midi-même. Déclara-t-il, Et, vous n'aurez pas à vous entre-tuer comme tu l'entends. Renchérit-il en voyant que Derek allait le contredire.
Derek soupira d'énervement et fusilla une fois de plus Lucius qui baissa immédiatement la tête, gêné. Que pouvait-il faire de plus, de toute façon ? Il suivit Alec jusqu'à la grande bibliothèque situé au quatrième étage. Arrivé aux portes, ils virent déjà Potter et Black s'affairer à leur punition.
-Eh bien, que voyons-nous là ? Potter et son larbin ! S'exclama Derek, moqueur.
-Ne vous moquez pas de vos camarades, Vellereiz, puisque vous allez les accompagner dans leur punition. Déclara Alec, le préfet.
-QUOI ?
-Vous m'aviez bien compris. Maintenant, je vous prie de me donner vos baguettes. Pour le restant de la semaine, vous en serez privé. Annonça Alec.
-Mais, on a besoin de nos baguettes, Monsieur, on a un examen en défense contre les forces du mal. Annonça à son tour le jeune blond.
-Eh bien, j'en suis navré. C'est votre punition pour vous êtes battus. Vous avez montré avec Vellereiz, que vous pouvez vous battre sans baguette. Je vous les confisque jusqu'à nouvel ordre. Déclara Alec.
Derek grogna de mécontentement et regarda furieusement son camarade de chambre. Il haïssait ce type. Il faisait tout pour qu'il est des compromis, il faisait tout pour le déranger et l'induire en erreur. Il l'insupportait et ne le cadrait jamais ! Derek fusilla du regard Potter et Black qui les observaient avec intriguassions. Ceux-ci sursautèrent et reprirent avec entrain les manuels afin de les trier par thème pour les replacer à leur place dans les étagères.
-Qu'est-ce qu'on doit faire, Monsieur ? Demanda Lucius qui voulait en finir au plus vite bien qu'une rancœur le rongeait à la seule pensée de l'ignorance que son père allait lui faire.
-Vous allez aider Mr. Potter et Mr. Black à ranger les manuels qui sont sur le comptoir et ceux qui sont entreposé dans le chariot. Je viendrais vous voir à dix-huit heures.
Le jeune garçon hocha la tête et regarda timidement Derek qui restait planté là comme un piquet tandis qu'il entendait les bruits de pas des deux Gryffondors qui marmonnaient dans leur barbe, leur mécontentement. Lucius soupira et se rapprocha du chariot. Il regarda attentivement les bouquins qui regroupaient toutes sortent de sortilèges et de connaissance magique. Il se mordit la lèvre inférieure et prit un manuel, un autre, encore un autre afin de commencer sa punition.
Quelques minutes plus tard, il vit Derek venir le rejoindre et ils s'afférèrent, ensemble, sous les yeux suspicieux et mécontent des deux Gryffondors à leur tâche.
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