Chapitre 23

[Jardin; Catanzano, Italie; après-midi]

Année : 1784;

Autre : neuf mois après la transformation d'Isabella; elle a toujours son humanité; maison de vacances;

Isabella riait, accrochée au bras de Paolo, leur voisin. Ce dernier était la seule personne autour d'elle qui avait une conversation intelligente et qui aimait bien la partager avec elle. Toutes les autres personnes qui les entouraient, elle et Isak, ne pensaient qu'au pouvoir. Paolo avait une vingtaine d'année et était vraiment une personne adorable. Il aimait lui parler musique et possédait une passion pour la danse. Soudainement, du sang coula de la bouche du jeune homme avant qu'il ne s'effondre laissant tout le loisir à Isabella de découvrir Isak derrière lui. Celui-ci tenait dans sa main un cœur sanglant.

Oups, fit-il narquoisement.

Isak laissa le cœur de Paolo retomber sur le sol, l'organe fit un bruit écœurant en s'écrasant sur le sentier.

Oh mon dieu, s'exclama-t-elle. Pourquoi est-ce que tu as fais ça ?

Je n'apprécie pas que des hommes te parlent. Surtout quand je ne suis pas là pour les surveiller.

Mais pourquoi ? Il faut bien que quelqu'un me fasse la discussion puisque tu n'es jamais là, gronda la jeune femme.

La brune se rendit compte de l'erreur qu'elle avait faite à peine elle avait fini de parler. Quand elle leva les yeux vers son fiancé qui la regardait déjà les sourcils froncés, elle sut qu'elle allait le regretter.

× × ×

[Maison de Beth; Dartford, Angleterre; milieu de matinée] 

Date : Samedi 19 octobre 2016

La brune s'assit sur le lit de Beth tandis que celle-ci arpentait sa chambre pour ranger les quelques trucs qui trainaient. Après quelques minutes de silence, elle parla :

Alors, commença Lexie en se laissant tomber en arrière pour observer le plafond. Qu'est-ce que tu veux savoir, Bethie ?

Uhm, je ne sais pas trop, hésita-t-elle. Déjà, qu'est-ce que vous avez de plus que nous autres, les humains ?

Oh, tu veux connaître tous nos super-pouvoirs ? Plaisanta-t-elle. Uhm, nous sommes beaucoup plus rapide.

Elle démontra ce point en se levant du lit et en allant à l'autre bout de la chambre avec sa vitesse vampirique.

Nous sommes plus fort.

Lexie retourna près du lit de la blonde, l'attrapa par le sommier et le souleva à quelques centimètres du sol.

On peut manipuler les humains. En quelque sorte. 

Les manipuler ?

Oui, répondit Lexie en tapotant sa peau juste sous ses yeux. Grâce à mes yeux, je peux vous faire faire des choses.

Ou nous faire oublier des trucs, proposa Beth.

Exactement.

Est-ce que vous nous avez déjà manipuler ?

Non, nous ne l'avons jamais fait. Je peux te l'assurer, sinon tu aurais déjà tout oublier.

D'accord, très bien. Je te crois. Mais, alors, quels sont les désavantages d'être un vampire ? Parce que je n'ai pas l'impression qu'il y en a.

Il y en a. Déjà, on a constamment besoin de sang pour vivre. Si nous nous déshydrations et on se statufie. Et l'étape entre, c'est la folie.

Alors, vous n'avez pas besoin de manger de la nourriture alors ?

Non, pas vraiment mais on aime bien le faire quand même. Déjà parce que ça diminue notre envie de sang mais aussi parce qu'on garde une part de normalité, expliqua la brune. Uhm, on doit porter une protection contre le soleil aussi.

Comme de la crème solaire ?

Non, ria-t-elle. Plus comme un bijou. Moi, j'ai une bague mais Evy a un collier, précisa Lexie en lui montrant sa bague. Si on ne porte pas ça, on brûlerait au soleil. Nous sommes des créatures de la nuit après tout.

Est-ce qu'ils en existent d'autres, des créatures surnaturelles, ou ce ne sont que des histoires ?

J'ai quelques amis qui sont des loups-garous. Et je connais des sorcières et des hybrides.

Des hybrides ? Répéta Beth sous forme de question.

Ouais, uhm, un hybride est quelqu'un qui possède à la fois le gène vampire et le gène loup, expliqua-t-elle. C'est un peu long à expliquer alors on en parlera peut-être une autre fois, d'accord ?

Beth hocha la tête avant de venir s'assoir sur son lit.

Je crois que c'est tout.

C'est déjà pas mal, assura la blonde avec une lueur étrange dans le regard. C'est même peut-être un peu trop pour moi.

Il ne faut pas que tu es peur de nous, Beth.

Je n'ai pas peur de vous.

Si, tu as peur de Nick. Tu le fuis.

Non, je n'ai pas peur de lui et je ne lui fuis pas, clama-t-elle. C'est juste que je suis un peu... Comment dire ça ?

Apeurée ?

Non, je sais que vous ne me ferez rien. En faite, je crois plutôt que je suis en colère et déçue. Nick m'a... Il m'a caché des tonnes de choses alors qu'on... Tu sais. Ça m'a blessé, tu comprends ?

Oui mais il ne voulait pas te faire de mal, je t'assure. Est-ce que tu pourrais lui pardonner un jour ?

Je sais pas. Pas pour le moment.

× × × 

[Maison d'Edward; Dartford, Angleterre; soir]

Date : Samedi 19 octobre 2016

Evan remercia son père de l'avoir emmener avant de sortir de la voiture, deux packs de bière en main et de se diriger vers la porte d'entrée. Edward lui ouvrit la porte, une écharpe de l'équipe de Londres autour du cou, après qu'il ait frappé tandis que son père démarrait pour rentrer chez eux. Evan sourit à son ami en soulevant les packs de bières pour qu'il les voit.

J'ai amené les bières.

Super ! Entre, on attendait plus que toi.

Edward attrapa les bières tandis qu'Evan enlevait sa veste. Il suivit ensuite son ami jusqu'au salon où tous les autres garçons étaient déjà. Arthur et Carter étaient revêtus de t-shirt de football à l'effigie de l'équipe de Londres tandis qu'Aiden avait de la peinture aux couleurs de l'équipe sur le visage. Ils semblaient tous prêt à faire la fête sauf Nicholas qui tirait la tête dans un coin de la pièce. Evan salua ses amis avant de s'approcher du blond.

Hé mec, ça va ?

Mmh, grogna-t-il en attrapant une bière tout juste décapsuler par Carter.

Evan rencontra le regard d'Aiden qui prenait aussi une bière. Celui-ci haussa les épaules avant de lui dire de laisser tomber. Cependant, ce n'était pas le genre du brun alors il attrapa son téléphone pour envoyer un message à sa meilleure amie.

À Beth (18h21) : Est-ce que, par hasard, vous vous êtes disputés Nick et toi ?
message envoyé.

Il reçut une réponse immédiatement comme si elle avait le téléphone greffé dans sa main dans l'attente d'un message de quiconque voudrait lui parler.

(1) nouveau message.

De Beth (18h21) : Comment tu sais ?

À Beth (18h22) : Parce qu'on se fait une petite soirée football avec les mecs et que Nick fait une gueule d'enterrement.

message envoyé.

(1) nouveau message.

De Beth (18h22) : Il m'a, en quelque sorte, fait souffrir.

Evan soupira en attrapant la bière que lui tendit Arthur. Il la porta à ses lèvres et en but une gorgée tout en regardant vers Nick. Ce dernier avait la tête dans sa main et fixait distraitement un des tableaux -horribles, la mère d'Edward avait un goût désastreux pour la  peinture- qui décorait le salon. Le blond avait vraiment l'air de souffrir et il ne faisait pas ça pour faire l'intéressant puisqu'il ne cherchait l'attention de personne.

À Beth (18h25) : En vérité, Beth, tout le monde nous fera souffrir un jour ou l'autre. Il suffit juste de trouver ceux qui en valent la peine.
message envoyé.
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Média : Isabella, XVIIIème siècle.

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