~1~ Changer
Cette histoire est tirée d'un RP entre moi et -_-Pennywise-_- (Emmew5 ) que j'ADORE. J'ai beaucoup aimé ce qu'on a écrit, donc j'en fais une mini fanfiction en respectant plusieurs de nos dialogues. J'espère que vous aller aimer, donc laissez vos commentaires.
Je ne me sens pas bien... marchant à pas rapides loin du lycée, mon sac à dos pendant mollement sur mes épaules, j'essaie de me concentrer. Non, ça ne peut pas être lui. Il est censé être endormi, ne pas se réveiller avant encore plusieurs années. Combien de temps s'est écoulé depuis la guerre des ratés contre ce démon? Seulement quatre ans. Les statistiques prouvent que c'est faux.
Je m'arrête de marcher en soupirant pour masser ma pauvre tête endolorie. Tout cela me donne d'affreuses migraines. Je n'ai pas osé parler aux autres du ballon rouge que j'ai vu ni du message qu'il y avait d'écrit. Comment pourraient-ils me croire? Je suis peut-être devenu fou avec tout ce que ma mère me fait avaler chaque jour comme « médicament ». J'ai beau lui dire que je sais que ce sont des placébos, mais elle continue à insister. Vaut mieux ne pas lutter avec elle.
Les yeux aux aguets du moindre danger, je pénètre dans la dernière rue qui mène chez moi. Parfois, quand je ne me sens pas en sécurité, je fais un très long détour ou je m'appelle un taxi. Ma mère n'aime pas que j'embarque en voiture avec des inconnus, mais au moins, ce n'est pas Richie qui conduit. Ça, elle ne le supporte pas. Je peux comprendre que mon meilleur ami a tendance à faire le clown avec au volant, mais ce n'est pas une raison pour m'empêcher de monter avec lui! Seul Stanley est un conducteur assez sécuritaire à ses yeux et moi, je n'ai simplement pas le droit d'avoir mon permis avant mes 21 ans.
Mes pieds me mènent tous seuls vers cette affreuse maison abandonnée. Par réflexe, je jette toujours un regard vers celle-ci au cas où le lépreux s'y trouverait, prêt à m'attaquer avec son corps infesté. Comment une maladie si affreuse peut exister? Le monde est rempli de germes et de dangers auxquels on se doit de faire gaffe.
-Eddie...
Tout mon corps se raidit sous ce simple mot. Ma tête se tourne par instinct vers cette vieille maison, là d'où vient cette voix pourtant douce et sans méchanceté. Pourquoi mes pieds refusent-ils toujours de m'obéir quand je suis terrorisé? D'une main tremblante, j'agrippe mon inhalateur dans le nouveau sac banane que Richie m'a aidé à choisir. Je sens la crise d'asthme sur le point de faire surface.
Mon cœur s'emballe quand le reflet rouge d'un ballon apparait dans l'embrasure de la porte d'entrée qui est mystérieusement ouverte. Comme ce matin, je dois froncer les yeux pour y lire le mot : « paix ». C'est quoi ce délire?
De nouveau en contrôle de mon corps, je fais un pas à reculons, prêt à fuir, mais je rentre en contact contre une masse inconnue. Mon ventre se tord douloureusement sous la peur.
-Je ne te veux aucun mal Eddie, fait la voix dans mon dos, essaie de rester calme.
Je le reconnais, comme je l'entends dans mes cauchemars les plus horribles. Dans un hurlement tout sauf virile, je cours pour fuir, mais quelque chose me retient par les pieds. Je valse vers l'avant et tout tourne quand ma tête frappe douloureusement le sol d'asphalte. Est-ce ainsi que je vais mourir? Seul au côté de la maison que je déteste plus que tout?
-Je suis vraiment désolé, Eddie, mais je ne pouvais pas te laisser partir sans t'avoir parlé... tu m'as beaucoup manqué et je te promets que je ne veux pas te blesser.
Je me retourne difficilement vers ce foutu clown, qui assit sur le sol en indien, m'observe avec fascination, la tête penchée sur son épaule. Ses grands yeux jaunes me font frissonner de terreur, mais je me sens incapable de me relever. Qu'est-ce qui me retient? Je baisse la tête pour découvrir un long tentacule enroulé autour de ma cheville, ce qui me fait grimacer de dégout.
-LÂCHE-MOI! À L'AIDE, hurlai-je.
-Ne crie pas et laisse-moi te parler... Tu as vu mon message? Je... je veux faire la paix.
-LAISSE-MOI TRANQUILLE!
J'essaie avec mes mains de retirer cet immonde tentacule autour de ma cheville. Elle me sert, mais pas trop fort, comme s'il ne cherchait pas à me blesser et simplement me retenir. Pourquoi ce monstre s'en prend-il encore à moi? Le clown m'observe avec tristesse, comme si ma réaction le peinait.
-Qu'est-ce que je dois faire pour que tu acceptes de me parler? Grogne le démon.
-Il faudrait que tu disparaisses et nous laisses, moi et mes amis tranquilles. Aussi, il faudrait que tu ne tues plus personne!
D'où me vient ce courage pour ainsi m'exprimer? Je pense d'abord que j'aurais dû me la fermer et que sous la rage, il va me dévorer, mais il se contente de marmonner tristement :
-Je ne peux pas... ni l'un ni l'autre! C'est dans ma nature! Je fais ça depuis... depuis des années! Je ne peux pas arrêter du jour au lendemain.
-Tout le monde peut changer, même les démons tueurs! Je refuse de mourir de tes mains!
-Je ne te tuerai pas, toi. Il y a quelque chose chez toi qui m'empêches de te tuer. Quelque chose qui me rend... moins cruel.
Je fronce les sourcils sous cet aveu. Pourquoi est-ce que je ne reconnais pas son habituelle attitude joueuse? Il semble étrangement sérieux et peut-être même sincère? C'est peut-être la vérité qu'il dit, mais je reste sur mes gardes. Il n'est qu'un monstre.
-Est-ce une bonne chose ou je devrais avoir peur?
-Je ne sais pas... ça me fait peur.
Je le regarde, choqué. Peur? Le tentacule qui entoure ma cheville me lâche doucement et malgré ma liberté, je décide de ne pas prendre mes jambes à mon coup. Quelque chose me retient, mais quoi? Je ne sens aucune malice en lui, uniquement de la tristesse.
-Est-ce que cela veut dire que je peux te tuer, m'enquis-je sans réfléchir.
-Q-quoi? Répond-il surpris, non, non, non... attend! Laisse-moi une chance de... de prouver que je peux changer... Je vais essayer de ne plus tuer! C'est surement comme le tabac?
-Tu... tu le promets?
Je ne sais pas si je le crois, mais j'ai l'impression que je n'ai pas le choix. Je me sens piégé dans cette situation. À tout moment, il peut me dévorer sans même que je le vois venir. Je prends mon inhalateur que je sers dans la paume de ma main avec force. Si c'est vrai, je vais peut-être sauver la vie de milliers d'enfants?
Pennywise pose son menton dans sa main, réfléchissant. Je déglutis en attendant sa réponse, ayant peur qu'il change d'idée. Peut-être que je devrais en profiter pour fuir? Il relève ses yeux jaunes vers moi et me tend sa main.
-D'accord, je te le promets.
J'hésite un peu, mordant ma lèvre en fixant sa main squelettique. Je finis par agripper sa main faiblement. Elle est froide, pas du tout agréable à toucher.
-Je te crois.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top