Tu me quittes.

3h06.

La phrase dont j'ai peur.

Allons nous trop lentement ?

Voudrais-je aller trop vite ?

Je ne veux pas compter les jours.

Je ne veux pas compter les jours depuis que nous sortons ensemble.
Car je ne veux pas compter les jours avant que tu ne me quittes.

Je t'aime.

Tu me dis ça ?

Il n'y a donc aucun problème ?
Non il n'y en a aucun nulle part.
À croire que je les cherche.

Moi aussi je t'aime.

Ce n'est même plus une anaphore, c'est une répétition.

Et les répétitions, ça me fait un peu peur.

Lorsqu'on travaille sur un projet artistique, et que l'on parle de répétitions, en plus d'être une erreur de langage, c'est qu'on s'entraîne pour un spectacle, une représentation. Quelque chose de faux. Une comédie, une tragédie.

Je tends l'oreille pour entendre sonner le requiem de cette histoire.

J'ai peur.
Je ne suis pas à la hauteur.
Je le sais.
Et j'attends que tu t'en rendes compte.
J'attends que tu te lasses.
J'attends la sentence normale que tout être normal se prend dans la figure face à un être exceptionnel.

J'attends.
J'attends que tu me quittes.
Alors que ce n'est pas du tout ce que je veux.
Je crains que tu ne me quittes.
Parce que je t'aime.
Mais que je ne te vaux pas.
Je ne te mérite pas.
Tu es meilleur que moi.

Ne dit-on pas que les meilleurs partent en premier ?

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