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Hello !




" Se protéger et faire attention maintient en vie, savoir courir la rallonge "



Partie 02

.. : Tu as fini ?
Moi : Oui allons-y.
Bakary : Bon on va y aller maman.
Maman : Bonne route et ne tardez pas trop.
Moi : D'accord.

On sort de chez mes parents ensemble et nous prenons sa voiture, direction chez tantie Kadi, ma belle-mère. Sur la route on discutait vite fait, j'appréhendais ce dont pourquoi ma future belle-mère voulait me parler.

Bakary : Pourquoi tu as l'air stressé ?
Moi : Rien. Tu sais pourquoi ta mère me fait venir ?
Bakary : Sûrement pour mieux te connaitre, vous n'avez quasiment pas discuter ensemble.
Moi : Hum ok.
Bakary : T'inquiète, elle n'est pas très difficile ma mère, je te l'ai déjà dit.
Moi : Oui.

Au bout d'une heure nous sommes arrivés dans la famille et nous avons trouvé dans le salon mes beaux-parents entrain de regarder la télé. On a passé plus de cinq bonnes minutes à se saluer puis tout le monde avait les yeux sur la télé jusqu'à ce que la bonne de tantie Kadi l'interpelle pour aller vérifier la cuisson donc elle a décidé que je la suive dehors là où on cuisinait puis on s'est assise là-bas.

T.Kadi : Tu sais préparer n'est-ce pas ?
Moi : Oui.
T.Kadi : Alors c'est bien ça.
T.Kadi : Tu es encore étudiante ou tu as fini avec les études Sitan?
Moi : Non, j'ai fini les études il y'a presque trois ans. Je me suis arrêtée au Master.
T.Kadi : Et tu travailles ?
Moi : En fait je suis stagiaire dans une agence immobilière.
T.Kadi : Je vois.

Deux minutes de silence s'installa avant qu'elle n'entame encore la discussion.

T.Kadi : Plus que quelques jours avant le mariage n'est-ce pas ?
Moi : oui.
T.Kadi : Tu sais déjà que tu as une grande sœur et qu'elle a quatre enfants non ?
Moi : oui.
T.Kadi : Donc tu sais dans quoi tu t'embarques ?
Moi : oui.
T.Kadi : Alors n'oublie jamais que tu es la seconde et que des histoires, on n'en veut pas. Tu te contenteras de ta place et laisseras à Coumba sa place ainsi que celle de ses enfants. Si Bakary a voulu t'épouser c'est par choix et c'est par choix aussi que tu as accepté d'être sa deuxième femme. Je ne veux pas de problèmes dans la famille, il n'y en avait pas donc tu n'en amèneras pas non plus. J'ai déjà parlé à ta coépouse, là c'est ton tour. J'attends de toi que tu te comportes bien, je ne te connais pas mais j'ai confiance en mon fils. Je n'aime pas tourner autour du pot, raison pour laquelle je tenais à te parler avant même le mariage. Je n'ai pas de problème, pour t'entendre avec moi il faudra juste prendre soin de mon fils surtout en le respectant et bien te tenir. Je ne supporterai pas de voir mon fils mal à cause de toi. Compris ?
Moi : oui.
T.Kadi : Bien. Je serai toujours du côté de mes enfants.
Moi : ..
T.Kadi : Tu es jeune, j'espère juste compter sur ta maturité si tu en as.
Moi : J'ai compris maman.
T.Kadi : Tu seras ma troisième belle-fille, respecte les deux autres et on sera bien dans la famille..
.. : De quoi vous parlez vous deux ?
T.Kadi : Tu tombes bien, j'allais justement t'appeler. Approche la chaise et assieds-toi.
Bakary : D'accord.

Il s'exécute et vient se placer face à nous.

T.Kadi : Je disais à ta femme que je n'aimerais pas de conflits dans la famille avec sa coépouse. Maintenant je vais te dire à toi de ne pas créer des tensions. Si tu donnes à chacune sa place, on serait bien. Et Sitan ne croit pas qu'il a des problèmes avec sa première femme pour t'épouser en tout cas je n'en pense pas donc ne te donne pas de grands airs non plus pour que vous vous entendiez.
Bakary : Maman !
T.Kadi : Quoi ? Laisse-moi dire ce que j'ai à dire. Ce n'est pas toi qui amène les problèmes.

J'ai relevé la tête vers elle. Sitan, tu es un problème à l'entendre.

Bakary : Comment ça ?
T.Kadi : Tu sais tout ce que peut apporter la polygamie non ? En plus avec ta femme là, on peut s'attendre à tout et je ne sais pas non plus ce que cette petite aussi est capable.
Bakary : T'inquiète.
T.Kadi : Je m'inquiète deih mais bon je suis là pour te soutenir et tu le sais.
Bakary : Oui je le sais, sinon tu ne m'as rien dit depuis tout ce temps.
T.Kadi : Te dire quoi sur quoi d'abord ?

Il rigole en me regardant un moment puis se tourne vers sa mère. J'espère juste qu'il ne va pas atténuer ma gêne. Sa mère m'a déjà bien gênée.

Bakary : N'est-elle pas belle ma femme ?
T.Kadi : Ta deuxième !
Bakary : Oui maman, mais elle est belle non ?
T.Kadi : Oui. Avant d'oublier, laisse-moi te demander si elle au moins n'est pas enceinte.
Bakary : Maman ! Tu es encore là.
T.Kadi : Oui je suis encore là. Quoi d'autre ? Je n'ai plus confiance en toi sur ce sujet.

Et moi ? Où me situer ? C'est quoi cette affaire d'enceinte ou pas ?

Bakary : Non, elle n'est pas enceinte rassure-toi.
T.Kadi : Ah oui ?
Bakary : Oui.
T.Kadi : C'est vrai que tu n'es pas enceinte ? (à moi)
Moi : Non non.
T.Kadi : Je peux te faire confiance ?
Moi : Nous ne sommes même pas encore mariés maman.
T.Kadi : Avec vous les jeunes, on ne sait jamais. En plus qu'attendre d'une deuxième ?
Bakary : Bref maman, c'est bon. On ne te ment pas.
T.Kadi : Tant mieux alors ! Je préfère ça ma fille. Ça te fera déjà des points.
Moi : ..
Bakary : Non mais maman ! Bon si c'était tout, on va y aller.
T.Kadi : Tu es pressé de partir ?
Bakary : En fait je voulais passer voir Ibrahim avant qu'il ne se fasse tard.
T.Kadi : Je vois donc.

On est resté encore cinq minutes vu que tantie parlait toujours, puis on les a dit aurevoir, à elle et à mon beau-père, et on a pris la route.

Moi : Tu ne m'avais pas dit qu'on irai chez ton frère.
Bakary : Je viens de le décider, tu n'as pas encore rencontré sa famille.
Moi : Oui tu as raison.
Bakary : Sinon ? J'espère qu'elle ne t'a pas trop secouée ma mère ?
Moi : Non non ça va.

Il me regarde vite fait et je souris puis il se tourne vers la route. Ça aurait pu être pire avec ce que j'attendais mais c'était gênant et plutôt pas mal. Le téléphone de Bakary s'est mis à sonner.

Bakary : Regarde qui c'est.

Je me penche en prenant son téléphone qui était posé au milieu.

Bakary : Alors c'est qui ?

Moi : Je ne sais pas, c'est écrit Première Dame avec un cœur transpercé par une flèche. (en le regardant)
Bakary : Laisse, après je la rappelle.

Je dépose son portable et prends le mien pour m'occuper. Son téléphone sonne encore une fois puis s'arrête, c'est ma coépouse. Pas de jalousie s'il te plaît Sitan, elle était bien là avant toi.

Le trajet se passe assez vite et on arrive chez son frère. On se fait bien accueillir par sa femme qui était avec deux petites filles sûrement les siennes.

Bakary : Il est où l'autre ?
Mariam : Dans la chambre. Assi va appeler ton père et tes frères aussi.
Assi : D'accord.
Mariam : Donc c'est toi ma coépouse ? I ba don ko ne te Bakary ko tolon kei la deih ? (Tu sais qu'avec affaire de Bakary je ne rigole pas deih ? )

Je rigole en tournant la tête.

Mariam : I be se nka sinaya kôrô ah ? (Es-tu capable d'assumer ma rivalité ?)
Moi : ..
Mariam : I te kouma deh !
Moi : Ne yèrè siranna kaba xah. (J'ai déjà même peur) _en rigolant
Mariam : I doun ka siran deih. (Tu le devrais)
Bakary : Ma belle tu l'as déstabilisée, il ne faut pas la faire fuir.
Mariam : Qu'elle fuit, comme ça je t'aurais à moi.
Bakary : Sitan, tu vois à qui tu as à faire hein ? Il te faut bosser pour rivaliser contre elle.
Moi : Je n'aurais pas tant à bosser vu que ma coépouse se fasse vieille.
.. : Attendez ! Qui se fait vieille ? Pas ma femme quand-même.

On se tourne tous et on voit mon beau-frère s'avancer.

Ibrahim : Bakary dis à ta femme de faire attention.
Mariam : Laisse la, elle me sous-estime. En plus tu oublies ma chérie que ce sont les vieilles marmites qui font les bonnes sauces. Mais néanmoins j'ai l'air vieille là ?
Moi : Non non, c'était pour riposter mais je vois que j'ai à faire à une dure.
Ibrahim : Ça tu l'as dit !
Bakary : Une très dure.

On rigole tous puis ils me présentent les enfants, on discute un long moment et le téléphone de Bakary n'arrêtait pas de sonner. Il décroche enfin en s'éloignant et moi je discutais toujours avec les autres quand il est vite revenu en me disant de prendre mon sac pour qu'on s'en aille.

Ibrahim : Qu'est-ce qui se passe ?
Bakary : C'est Vieux (son fils), il est à l'hôpital avec sa mère, il s'est cassé le bras, le poignet je ne sais plus.
Mariam : Comment ça se fait ?
Bakary : Je ne sais pas, je vous tiens au courant. Allons !

On sort précipitamment en regagnant la voiture.

Moi : J'espère que ce n'est pas très grave.
Bakary : Je l'espère aussi.
Moi : Chéri, je crois que c'est mieux que tu y ailles seul, je vais prendre un taxi pour rentrer.
Bakary : ..
Moi : Chéri ?
Bakary : On y va ensemble, c'est tout.
Moi : D'accord.

Après trente minutes de route, on arrive à l'hôpital.

Bakary : Vous êtes à quel côté ?
.. : ...
Bakary : Je vois, j'arrive. _en raccrochant
Bakary : Suis-moi.

Il ne pouvait pas me laisser là lui ? Je vais aller juste me jeter dans la gueule du loup c'est sûr.

On arrive dans la chambre en question et deux infirmiers étaient autour de lui en passant un bandage je crois et le pauvre petit pleurait de douleur. Sa mère ne nous avait pas remarqué jusqu'à ce que Bakary parle.

Bakary : Bonsoir docteur, je suis le père du petit. Comment se présente la fracture ?
Docteur : Bonsoir, c'est plutôt une entorse au niveau du poignet. Ça ira dans quelques jours.
.. : Qu'est-ce qu'elle fait là ?
Bakary : Donc il n'y a pas de fracture ?
Docteur : Non, venez avec moi que je vous prescrive une ordonnance.
Bakary : D'accord.

Il se met à le suivre et je faisais pareil jusqu'à ce qu'on me tire de derrière, que Coumba, ma future coépouse me tire de derrière.

Coumba : Comment on se retrouve !
Moi : ..
Coumba : Décidément tu penses que je blague avec toi ?
Moi : Prompt rétablissement au petit, je vais y aller.
Coumba : Pas si vite !
Moi : ..
Coumba : Tu es sans vergogne hein ? Tu viens me narguer jusqu'ici pour repartir juste comme ça ? Tu blagues ma petite.
Moi : Je ne veux pas de problème. S'il tenait qu'à moi, je ne serais pas venue jusqu'à l'hôpital sachant bien que tu es là.
Coumba : Ah oui ?
Moi : Oui.
Coumba : Djah gon be waara don oh ! (Donc le singe connait le lion) _en rigolant
Moi : Je n'ai pas non plus peur de toi, je ne veux juste pas d'histoire.
Coumba : L'histoire tu l'as créé en faisant des yeux doux à mon mari sale profiteuse et je te conseille d'avoir peur de moi. Oublies-tu que tu n'es pas encore mariée ?
Moi : Laisse-moi partir.
Coumba : Quand j'en aurais fini avec toi bien sûr.

Elle me prend par le bras et me traîne avec elle.


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