Réunion de famille et Héroïsme

          « -J'ai encore gagné~ !!! »

Mon frère pousse un énième soupir. Il dégouline de sueur et s'affale dans le grand coussin qui nous sert de canapé. Pendant ce temps, moi, je fais la danse du poulpe sous le regard amusé de ma sœur.

~(^w^~)

~(°w°)~

(~^w^)~                                     (Holé...Holaaaaaa!)

Honnêtement, on est dans le même état qu'Éden, mais la joie de la victoire fait oublier tout le reste.

« - Ça faisait un moment qu'on avait pas joué à ce jeu, pas vrai Éden ?

- Ouais c'est clair. J'en avais presque oublié à quel point c'est dur de battre Ébony à ce truc...

- Allez, partant pour en refaire une petite ?

- Non merci, me répondirent t-ils en cœur

- Pffffff, bande de lâcheurs. Tant pis pour vous, moi j'y retourne ! »

Bon, en même temps, on peut les comprendre. C'est pas comme si ça faisait 2 heures et demi qu'on se trémoussait devant l'écran de la télé de notre salle de jeu, une manette de Wii dans les mains chacun. Sans compter qu'il doit faire dans les 32°C dehors à l'ombre et qu'ils avaient perdu une bonne dizaine de fois. Et ouais, ça a de quoi saper le moral cette affaire.

Après un moment à continuer de danser toute seule, j'ai éteint la console. Puis nous sommes allés dans la cuisine boire une bonne citronnade fraîche.

« - Alors, ça y est, vous avez fini ?

- Oui, on peut dire qu'on s'est bien défoulé, réponds Emma

- Ma chérie, pense à ne pas en faire de trop avec ton bras quand même...

- Mémé Raki, devines combien de fois je les ai battu !

- Hmmm..., je dirais à chaque fois ou presque.

- Ding ding ding, BINGO ! criais-je en éclatant de rire

- Bon c'est bon, tu vas pas le crier sur tous les toits toute la journée non plus...

- Roh ça va, fait pas la tête Nii-san, tu gagneras peut-être la prochaine fois... ou pas ! »

Il ronchonne pendant que je lui étire les lèvres en un grand sourire, toujours prise dans mon fou rire. Et comme d'habitude, ça termine en course poursuite dans la maison.

          Arrivés sur le pas de la porte, j'ai poussé jusqu'à l'entrée du terrain, mon frère sur les talons. On a traversé les bureaux en courant comme des dingues, ce qui nous a valu de se faire réprimander en beauté par maman, qui portait une importante pile de dossier.

Ma maison se découpe en 2 grandes parties :

- la première comporte une grande bâtisse qui abrite les bureaux de l'agence que dirigent mes parents. C'est plutôt moderne sur les matériaux et les couleurs : les façades sont blanches avec de grandes baies vitrées et une bande gris clair qui fait le tour. Elles sont faite dans un matériaux purifiant l'air, le air-purifying ciment. Sur le toit, il y a une terrasse verte, ainsi que des plantes sur la face nord, celle à gauche quand on arrive face au bâtiment. Ce bâtiment possède 3 étages et une architecture plus traditionnelle.

- la seconde est séparée de la première par une bande de jardin style patio. Elle comporte une grande maison traditionnelle japonaise, avec les panneaux Shojis, les Fusumas, les tatamis... et de deux dépendances : une qui sert de salle d'entraînement, de gymnase et l'autre « agrandi » la maison car elle il est collée. Entre cette maison et la dépendance-gymnase, il y a un grand jardin avec 2 magnifiques cerisiers et un saule pleureur géant. Cette seconde partie, c'est mon vrai chez-moi.

Ouais, c'est hyper grand et il y a de quoi se perdre (vous pouvez me croire sur parole, j'ai déjà testé).

Une fois dehors, je me prépare à refaire le chemin inverse quand je me stoppe net. Sur le pas du portail, une jeune fille blonde aux pointes bleues turquoise attend. Ses yeux oranges-rose sont dirigée vers son téléphone. Un homme brun, entre 25 et 30 ans, et aux yeux rouge bordeaux est à côté d'elle, une valise à la main. En nous voyant, il nous fait de grand signes coucou. Je m'approche finalement, encore un peu déroutée.

« - Cristal ? Éli ? qu'est-ce que vous faites là ?

- Ça me parait évident, nan ? On emménage ici, répond la jeune fille, cinglante »

          Super... pitié, je veux mourir !Après les avoir accueillit sur le péron, nous avons pris leurs bagages et les avons fait rentrer à l'intérieur. J'ai pensé à avertir maman de leur arrivée, qui a laissé ses associés pour venir s'occuper d'eux. Pendant ce temps, leurs parents sont arrivés avec le reste des affaires.

En leur servant le thé, maman leur a demandé la raison de leur venue. C'est pas tout les jours que je vois ma tante et sa petite famille.

« -Alors, quel bon vent vous amène, Céleste ?

- Comme tu le sait sûrement Nara, ma fille va rentrer en 3ème cette année...

- Oui, tout comme mon Ébony, complète ma mère en prenant sa tasse de thé dans les mains

- Et bien il se trouve que Cristal Sun veut intégrer Yuei l'an prochain, dans la filière générale vu qu'elle ne peut malheureusement pas aller en filière héroïque. Du coup, nous sommes venus ici afin qu'elle soit plus proche de sa prochaine école et qu'elle s'habitue aux coutumes japonaises.

- Mais c'est super ça ! Je suis sure que tu vas beaucoup te plaire dans ce lycée...

- Oui, si vous le dites ma chère tante, répond ma cousine, le nez toujours dans le téléphone.

- Et du coup, vous avez trouvé une agence dans le coin ? Demande mon frère à mon cousin

- Moi non, je reste une semaine avant de repartir avec mon père. Ma mère fera le voyage tout les week-end, elle sera une semaine ici et la semaine suivante chez nous sauf si elle est contrainte à rester plus longtemps à cause de son travail. Ce qui fait que seule ma sœur emménagera ici de façon définitive pour les 4 années à venir... »

Je manque de m'étouffer avec mon gâteau. Et zut... Pendant 4 ans en plus ? Je crois que ça va pas être gérable longtemps...

          Pour la petite histoire, ma cousine et sa famille vivent en Europe. Ils gagnent bien leur vie, sont reconnus et appréciés, et sont loin de nous à l'année. C'est très rare quand ils passent nous voir et il y a souvent une bonne raison à leur présence, autre généralement qu'un simple besoin de saluer sa famille.

Qui plus est, ma tante ne me porte pas dans son cœur... et je parle même pas de Cristal... Ils vivaient avec nous avant ma naissance, mais ma tante a décidé de partir quand mes parents ont voulu me garder alors que j'avais une santé très fragile à l'époque. Elle s'est éloignée de nous au maximum, et nous a presque renié quand mes grand-parents maternels ont défendu le choix de ma mère. Ils disaient que si je survivait, c'est que j'avais la volonté de m'accrocher à la vie et que je serai forte quoi qu'il m'arrive.

Mes cousins vivent dans le Nord de l'Europe, en Belgique je crois... J'y suis allée, deux ou trois fois, mais pas plus alors je connais pas trop le coin. Il paraît que Paris est une ville magnifique. Comment je le sais ? Heureusement pour moi, mon cousin et son père ne sont pas des alphas de la « vieille école » et son restés en contact avec nous... Quand ils ont appris pour ma classe sociale, ils m'ont souhaité plein de courage tout en sachant que j'en avais pas spécialement besoin avec mon caractère bien trempé et une famille aimante.

Ma tante Céleste possède l'alter Rayonnement solaire : elle est capable de créer de la lumière avec ses mains et rendre la surface d'un objet touché luminescente. Elle peut aussi créer des rayons ou des sphères de lumière. En trouvant la surface adéquate, son alter permet de créer une sorte de laser en plus puissant : la lumière dégagée par l'objet créé chauffe à forte température tout se qui se trouve sur le chemin du rayon produit. Seulement, créer un tel objet lui demande beaucoup d'énergie et est limité à 5-6 tirs. En plus, comme cette technique requière un support et représente un grand danger pour les êtres vivants, elle l'utilise que pour fournir une arme à un coéquipier dans le besoin et dans des cas exceptionnels.

Mais Cristal n'en a pas hérité, et mon cousin Élision à récupéré l'alter d'Illusion chaotique de son père en majeur partie. Qui plus est, ma cousine est une bêta. Du coup, elle l'a un peu mauvaise d'être une sans-alter et pas moi. À chaque fois qu'elle me voit, elle passe son temps à me donner des ordres et vouloir me faire sentir plus basse que terre, profitant je cite « de sa position de supérieure ». Sauf que ça marche pas comme ça et se fini généralement par le fait qu'elle manque de se prendre une baffe. Elle me déteste et c'est réciproque, ce qui créé quelques tentions dans la maison.

Et là, on m'annonce que je vais devoir supporter cet enfer ambulant pendant 4 ANS ?!

          Après cette rencontre pas prévue, j'ai piqué un sweet à capuche à mon frère, enfilé un pantalon de survêt et mon t-shirt spécial, pris mes lunettes de vol et suis partie me promener. Il fallait que j'évacue cette frustration et je ne connais pas de meilleur moyen que de s'aérer l'esprit pour faire fuir les mauvaises ondes. Arrivée en haut de la colline sur laquelle s'épanouissait la ville, je délaisse le sweet, le posant sur une branche, mets mes lunettes sur mon visage et déploie mes ailes et ma queue.

D'abord les os, puis les muscles et tendons pour finir par mes rémiges et écailles. En une minute, mes ailes sont prêtes, jaillies de mon dos dans un froissement de plumes. Idem pour ma queue. Je dessine des petits cercles, les étire puis effectue quelques battements. Ça fait trop longtemps de j'ai pas volé et je ne veux pas risquer de me blesser bêtement. Ça y est, je suis parée pour y aller ! Je me campe sur mes jambes, étend mes ailes vers le haut... puis cours jusqu'au bord et saute dans le vide. En les abaissant d'un seul coup, je me stabilise dans ma chute et prends mon envol.

En quelques battements, je me suis hissée bien au-dessus de la ville. La vue est encore plus belle d'ici que du haut de mon lieu refuge. Sur des kilomètres en dessous de moi, Tokyo s'épanouit, respire et vibre au rythme de la vie de ses habitants. Au loin, la mer scintille, miroir géant d'un bleu semblable à celui du ciel, quoique légèrement plus sombre. Le soleil joue avec la surface de l'eau, réchauffant les milliers d'espèces sous-marines. Les sonorités de la ville me parviennent, mais amoindries, la distance les affaiblissant. Le vent souffle doucement, apportant un peu de sa fraîcheur et son odeur iodée jusqu'à moi. Mon écharpe claque dans mon dos.

Le bonheur irradie dans les membres. On est tellement bien là-haut ! Prise d'un élan de joie et d'énergie, je monte en vrille. Toujours plus haut, toujours plus loin de ma vie et mes soucis. Dans le ciel, seule la liberté à sa place. L'ivresse de la vitesse m'envahit, je fends les airs de plus en plus vite, volant aux milieu des oiseaux. Le vent rugit dans mes oreilles, perçant mes tympans, chassant les cheveux de mon visage, appuyant sur ma cage thoracique. Ah oui, j'avais oublié ce détail...

          Puis, sans même le voir, je me trouve sur un autre océan, un composé de nuages, ondulant doucement dans la brise. Je souris. Le froid de l'altitude commence à mordre et engourdir mes membres. Le contraste avec le sol est impressionnant. Je me concentre sur mon corps pour augmenter sa température, planant pour continuer de profiter de ce calme absolut, les yeux clos. Malgré la baisse d'oxygène, c'est très agréable.

Mon cœur bat à tout rompre pour compenser l'effort intense que je viens de produire afin de monter aussi haut. Ici, le ciel n'est pas bleu mais composé d'une multitude de teinte variant du violet au rouge, en passant par un jaune lumineux et un orange-rose tendre. À certains endroits, les sommet des montagnes percent cette étendue blanche. Je pourrais rester des heures dans cet endroit majestueux.

Une envie soudaine de jouer au milieu de ces rubans de vapeur me prend. Je replie mes ailes et plonge. Cette sensation, c'est extra. À cet instant, mon poids semble inexistant. La vitesse est prise sans faire le moindre effort. Je me laisse simplement tomber, attirée inexorablement vers le sol. Arrivée a peu près au milieux de cette masse vaporeuse, je les étends et d'un battement, je retourne au-dessus pour replonger à nouveau. L'adrénaline que ça procure est plus qu'enivrante. Et puis, c'est rigolo d'imiter les dauphins ! Je continue mes cabrioles avec des vrilles, des montées et descentes, décrivant des cercles, huit de chiffre, des slaloms et autres, ma queue guidant ma direction tel un gouvernail.

          Ça doit bien faire plus de 2 heures que je vole non-stop et mon énergie a été drainée plus vite que je ne l'aurai cru. Mon estomac gargouille, me recommandant de remettre les pieds sur terre. Je pique donc vers le sol, laissant la gravité me guider, reposant temporairement mes ailes endolories par la fatigue et le froid. De nouveaux sous la masse nuageuse, je me rends compte que je me suis bien trop éloignée. Je parcours quelques kilomètres avant d'apercevoir ma ville, me servant des courants ascendants pour limiter l'action de mes muscles meurtris.

Je me pose enfin sur le lieu de mon envol dans un bruissement de plumes. De la même façon qu'elles se sont déployées, mes ailes et ma queue se rétractent en chemin inverse. L'estomac dans les talons, j'enfile le sweet piqué à Éden et repart vers les bâtiments du quartier le plus proche.

          Je m'étais dirigée vers le centre-ville pour aller me chercher un petit truc à manger, la faim me tenaillait le ventre depuis un moment déjà. Y a pas à dire, le sport, ça creuse. Je me suis arrêtée à un stand de taiyakis. Je ne connais pas le vendeur, c'est pas celui où je vais avec avec ma sœur habituellement, mais des filles de la classe avait l'air d'en dire beaucoup de bien. Du coup, il fallait que je l'essaye pour savoir.

Pendant que je patientait, les senteurs de gaufres, d'anko, de pâte de macha et de chocolat chaud me titillaient les narines. J'ai pu alors tranquillement observer travailler l'artisan. J'aime bien regarder les gens travailler : cuisiniers, menuisiers, tisserands... c'est très apaisant de les voir faire et on peut apprendre beaucoup. Et j'aime aussi apprendre donc je fais d'une pierre deux coup.

Après m'avoir servi mes taiyakis à l'anko et au chocolat avec un grand sourire que je lui ai rendu, le vendeur est retourné à ses fourneaux pour s'occuper du client suivant. Je descends alors la rue, me laissant guider par le hasard, profitant simplement de ma petite balade et du goût de mes pâtisseries. Les filles n'ont pas menti, c'est vraiment délicieux.

         Soudain, une énorme explosion a retenti pas loin. La foule remonte l'allée en courant, la panique se ressent dans leurs phéromones qu'ils libèrent sans même sans rendre compte. Certains crient qu'un vilain vient d'attaquer dans la galerie marchande de Tatouin et qu'il a pris quelqu'un en otage. Avalant se qui me restait de taiyaki, je remonte la foule en sens contraire. Il faut que je me dépêche d'aller voir si je peux aider les héros déjà sur place !

C'est à peine essoufflée que j'arrive sur les lieux, et il ne me faut pas longtemps pour analyser la situation. Des flammes dévorent les bâtiments, des explosions détonnent sans arrêt. Un vilain aux allure de vase épaisse enveloppe un ado qui essaye tant bien que mal de s'échapper. En voulant s'en défaire, le gosse déchaîne son alter, grossissant les flammes déjà immenses. Les héros pro peinent à s'en approcher.

Je me faufile le long des bâtiments, en plaçant ma capuche sur ma tête pour cacher mon visage. En passant les mains dans mes poches de survêt, je m'aperçois que j'y avais rangé mes lunettes. Parfait ! Je continue ma progression pour m'approcher du vilain, tout en les mettant sur mes yeux et rabattant ma capuche. Si quelqu'un venait à me reconnaître, j'aurais de gros ennuis. Personne ne semble m'avoir remarquée, ni les héros, ni même le vilain.

Death Arms s'approche et frappe dans la substance, mais son poing ne fait rien au vilain. Au contraire, il s'enfonce dans le corps informe. Ce dernier riposte et l'envoie dans le rideau de fer d'un magasin. OK, donc il n'y a pas de prise là dessus... Dieu sylvestre récupère comme il peut les civils pour les éloigner mais le feu fait partie de ses points faibles. Back Draft peine à contenir les incendies et semble attendre l'aide des pompiers.

          Frapper bêtement sera inutile. Je suis maintenant sur la gauche du vilain et son otage déchaîne toujours autant son alter, limitant ma progression. Les héros se contentent de contenir la foule avec l'aide de la police. Ça veut dire qu'une chose, aucun n'a la capacité de se débarrasser de se tas de vase... de la vase ? Et si on pouvait la faire s'évaporer ?

Mon idée n'a pas l'air si mauvaise. Je sort de ma « planque » et commence à m'approcher des flammes, les enroulant et compressant autour de moi. J'espère que ça soulagera un peu Back Draft au passage. Au même moment, les héros crient à quelqu'un de ne pas y aller, que le danger est trop grand. En regardant dans la direction des voix, je vois un ado d'à peu près mon âge se précipiter vers le vilain. Ses yeux émeraudes sont larmoyant et il est mort de trouille.

La masse informe va pour l'attaquer en criant « Mort par explosion ». Mais contre toute attente, le garçon ne perd pas contenance et lance son sac à dos jaune à la figure du vilain. Puis, une fois assez près, il tente désespérément de libérer son camarade, toujours les larmes aux yeux. Je m'approche en courant et le décale gentillement.

« - Attend, je m'en occupe

- Mais tu n'y arrivera pas tout seul ! Je me retourne vers lui et fait un grand sourire qui semble le détendre un peu

- Dégagez ! Restez pas là ! Deku, et toi l'autre, partez ! J'ai pas besoin de vous !

- Mais Kacchan !

- Pousse-toi un peu s'il-te-plaît et laisse moi faire »

Avec les flammes autour de ma main à la façon d'un gant, je touche le vilain. La vase fume et crépite pendant que ma cible hurle de douleur. Son poing se dirige à vitesse grand V vers moi. J'esquive avec un bon en souplesse arrière et atterri quelques mètres plus loin. Je recommence le manège plusieurs fois mais il ne libère pas sa prise. Le blond cendré continue d'hurler et de se débattre mais a stoppé ses explosion intempestives.

Il n'y a rien à faire, ce vilain ne lâche pas l'affaire. Je pourrais peut-être lui coller une bonne décharge histoire qu'il perdre connaissance... mais j'ai peur de blesser son otage... une bonne bourrasque pourrait faire l'affaire mais et-ce que je vais y arriver ? Bon tant pis, j'essaye au moins. Je déploie mes ailes dans un craquement de tissu, ma queue suit par réflexe. En transformant une main en patte, je peux planter mes griffes dans le sol pour me stabiliser afin de ne pas m'envoler. De l'autre, je maintiens ma capuche. Mes ailes me font encore mal mais j'ai pas d'autre solution. Il va falloir faire avec.

Un fort courant d'air se forme petit à petit à chacun de mes battements d'ailes sauf c'est pas suffisant. Le vilain parvient encore à s'accrocher, ne libérant pas le blondinet. Son ami aux cheveux vert gratte la substance, en vain.Quelqu'un passe devant moi. Une grande main les attrape par le poignet et frappe le vilain. Cette personne... C'est All Might !!!

Il se libère de la prise du vilain et lui lance un « Detroit Smash » en pleine figure, se qui déclenche une mini-tornade. Je lutte contre le vent pour ne pas m'envoler, repliant mes ailes vers moi tandis qu'il maintient fermement les poignets des deux autres pour éviter qu'il ne s'envolent eux aussi. Une fois le vent un peu clamé, je lâche le sol pour me laisser porter jusqu'au toit des bâtiments.

Du haut de mon perchoir, j'observe la suite des événements. Une pluie fine s'abat doucement sur la ville, éteignant le reste des incendies et mes flammes.

La presse s'attelle à la tâche d'interroger le numéro un des héros. Pendant ce temps, le petit aux cheveux vert se fait remonter les brettelles par les pro et son ami reçoit une tonne d'éloges.

J'allais partir quand j'ai senti un regard pesant dans mon dos. Le blond me fixait avec ses yeux rouge sang, visiblement entre des questionnements et de la colère. Comme beaucoup de gens et les héro, il doit se demander qui est la personne sous cette capuche. Mais j'ai cru voir aussi une lueur de gratitude dans son regard. Je lui ai fait un petit signe de la main avant de m'envoler vers chez moi malgré le fait que les héros pro demandent à me voir.

          Après quelques détours pour semer d'éventuels poursuivant et potentiellement la presse, j'ai finalement atterri dans mon jardin. Éden était là, lisant un truc sur son téléphone. Oups... Je viens de tilter à l'instant que j'ai déchiré son sweet tout à l'heure en déployant mes ailes. Il faudra que je répare ça avant de le lui rendre. Je m'approche de lui, mes ailes trainant sur le sol derrière moi. En levant ses yeux vers moi, il arbore une expression très calme... se qui colle pas beaucoup avec la colère et l'inquiétude dans son regard.

Il se lève et vient vers moi avant de me coller son téléphone sous le nez

« - Tu m'explique ? »

Je commence alors à lire se qu'il me montrait. C'était un article sur un journal en ligne

« Après l'attaque d'un vilain dans la galerie marchande de Tatouin, les héros professionnels sur place se sont retrouvé en difficulté pour secourir un jeune collégien pris en otage jusqu'à l'intervention de deux jeunes et du numéro un des héros, All Might. Parmi les jeunes, l'un à été identifié comme étant probablement le fameux héro surnommé « Flying Ghost » par les foules. Et comme à son habitude, il a disparu avant de la presse ne puisse l'interroger.

Pour autant, nous avons pu obtenir quelques informations le concernant en interrogeant les deux civils et All Might lui même. Selon eux, il est impossible de savoir si il s'agit d'un homme ou d'une femme. Mais il est possible d'établir sa tranche d'âge. D'une taille d'environ 1,70/1,80 mètres, on peut dors et déjà affirmer qu'il fait partie de la tranche des 15-30 ans. Malheureusement, il est difficile de dire quel est son alter exactement et donc de trouver sa fiche de recensement.

All Might et les autres héro nous ont aussi confié ne pas le connaître malgré le fait qu'ils soient eux aussi des héros. Ce mystérieux personnage cultive donc bel et bien le secret quand à sa personne. Mais les fans et le public attendent avec impatience le jour où son identité sera enfin dévoilée »

La photo avec l'article, bien que floue, laissait apercevoir mes ailes et ma queue mais c'est très difficile de savoir que se sont des membres draconiques et de déterminer leur couleur exacte.

« - On peut savoir se que tu faisais là-bas ?

- Ben c'est écrit, j'ai donné un coup de main

- Là n'est pas la question, il soupire, tu au courant que d'aider les héros et utiliser son alter sans licence te l'autorisant est formellement interdit. On t'a déjà dit d'arrêter mais je vois que tu continue...

- Mais regarde, ils n'ont pas réussi à me prendre en photo correctement. De plus, j'avais une capuche et mes lunettes, personne ne peut me reconnaître dans ses conditions alors y a aucun risque.

- Les risques ne sont jamais nuls et tu le sais très bien. T'es priée de ne pas recommencer à l'avenir, surtout que tu te mets en danger quand tu fais ça...

- Oui, au même titre que les pros alors c'est bon. Pis je fais assez attention pour pas me blesser donc ça passe, non ? En plus, sans mon intervention, le vilain aurai avalé le gosse avant qu'un héro avec le bon alter puisse agir !

- ... »

Bon bah voilà, un point pour moi. Je sais que ça inquiète beaucoup ma famille, mais je peux pas me résoudre à laisser quelqu'un dans le besoin sans aide. C'est plus fort que moi, j'y arrive pas

« -Ébony...

- Quoi ?

- Je peux savoir ce que tu as sur le dos, encore ?

- Hé hé, il se pourrait que ce soit un sweet trop grand pour moi...

- Toi, tu m'as encore piqué des fringues ! Ça suffit maintenant, rends-moi mon pull. »

Éden a commencé a tendre la main vers moi et par réflexe, j'ai reculé d'un bond. Sauf qu'il a utilisé son alter au même moment pour se propulser dans mon dos. Il a lâché un hoquet de surprise en voyant les deux longues entailles dans le tissu.

« - Mon sweet !

- Je suis désolé, vraiment. Je te le réparerais, c'est promis.

- ... Nan c'est bon, garde le celui-là si ça te chante. Je l'aimais pas trop de toute façon... »

          Après un bon bain et un repas en famille, je suis allé me coucher. Roulée en boule sur ma couette à la manière d'un chat, il ne ma pas fallu longtemps pour sombrer dans un sommeil profond malgré le fait que je préfère rester éveillé la nuit. Les événements de la journée m'avaient vidée et je dois être en forme pour demain aller en cours. Surtout que dorénavant, il y aura ma cousine chez moi pour me pourrir la vie en plus de ses idiots d'alphas au collège...

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Bonjour, bonjour (ou bonsoir)

Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour le léger retard mais il se trouve que je ne peux travailler la fanfic que quand j'ai des heures de permanences au lycée étant donné que je travaille sur une couverture de roman quand je suis chez moi.

Et oui, je suis avant tout quelqu'un qui dessine beaucoup et j'ai promis cette couv à une amie avant la fin de l'année scolaire pour qu'elle puisse présenter son oeuvre à des maisons d'édition et le travail à abattre est plus important que je ne l'aurai cru au début. Qui plus est, c'est un travail que je fais sur ma tablette graphique et elle est trop volumineuse pour que je puisse la promener au lycée en plus les ordis de là-bas n'ont pas mon logiciel de dessin ( voyez le bazar que ça représente cette affaire 😂 ) 

Quoi qu'il est soit, le rythme de publication s'en verra importuné et je m'en excuse à l'avance. Mais j'espère que la suite de l'histoire continue de vous plaire. 😄

Sayonnara mes oursons en gélatine 😙

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