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。chapitre 1。

14 Février 2020
Hôpital de Gamsam

Il faisait tellement noir où je me trouvais. Aucune lumière ne m'aidait à y voir. Je ne savais pas où j'étais. Faisait-il nuit pour que cela soit aussi sombre ? Je ne pouvais même pas voir mon propre corps.

J'essayais de me déplacer mais bientôt je me rendis compte que je ne sentais pas mon corps. J'essayais de me déplacer mais je ne savais même pas si je bougeais.

J'essayais d'appeler de l'aide mais je ne savais pas si ma bouche s'ouvrait, je n'entendais même pas ma voix.

Je pris le temps d'analyser la situation. Je ne pouvais pas voir et entendre, je ne pouvais pas sentir et toucher non plus. Et comment aurais-je pu goûter quelque chose sans bouche ?

Mes cinq sens semblaient me faire défaut, pourtant j'étais là, consciente.

Mais c'était comme être là, sans l'être vraiment. Je ne pouvais rien ressentir, rien voir mais je savais que j'étais là. Je savais que j'étais vivante, mais je ne savais pas si je vivais ma vie actuellement.

Ma conscience était éveillée au point de réfléchir mais je ne savais plus rien. J'avais beau me forcer, je n'avais aucun souvenir, aucun indice qui me permettait de comprendre où j'étais, qui j'étais et ce que je faisais là. J'étais comme un ordinateur que l'on reboote, je n'avais aucune donnée à utiliser.

Soudainement, je sentis quelque chose de chaud couler en moi, quelque chose qui semblait réchauffer le corps que je n'avais pas. Je me sentais comme aspirée vers un endroit que je ne voyais pas.

La situation semblait incompréhensible, j'étais aspirée. Mais je ne savais pas par quel côté ni à quel endroit. Je n'avais aucun repère, aucune idée de ce qu'il m'arrivait. J'essayais de crier, d'appeler à l'aide mais aucun son ne sortait.

Au bout d'un moment, je n'avais aucune idée de la durée de ce moment, mon environnement semblait subitement moins noir. Je ne distinguais toujours rien autour de moi, mais je pouvais sentir une chaleur m'envelopper.

- Somin ?

Somin ? N'était-ce pas comme cela que je m'appelais ?

Je m'en souviens maintenant, Somin c'est mon nom.

Quelqu'un m'avait-il appelé ? Je ne pouvais rien distinguer d'autre que cette lumière blanche. J'étais comme prise dans un brouillard.

- Somin ? Est ce que tu m'entends ?

La voix se faisait de plus en plus forte alors que j'avais l'impression d'être ramenée à la surface. Grave et tremblante, elle ne cessait de m'appeler. Je pouvais l'entendre un peu mieux maintenant. Je me sentais me déplacer, flotter vers le haut avec force mais tout était si flou que je ne n'étais sûre de rien.

Cette fois j'avais senti une douleur, comme si on m'extirpait quelque chose du corps. Je pris conscience que j'avais retrouvé mon corps lorsque je sentais qu'on me touchait. Tout était encore endolorie mais je le sentais pour la première fois.

- Somin ma chérie, ouvre les yeux s'il te plait.

La voix était définitivement à mes côtés maintenant. Elle devait voir mon corps à ses côtés pour me demander d'ouvrir les yeux. Elle était si familière, j'étais sûre de la connaître sans vraiment en être sûre.

La voix me disait d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrivais pas. Pourtant je devais être vivante pour qu'elle me demande de les ouvrir. Quelque chose clochait. Pourquoi je n'arrivais pas à me réveiller ?

J'avais besoin de réfléchir tout d'un coup car les questions s'accumulaient abondamment dans ma tête. Où étais-je ? Pourquoi je n'arrivais pas à ouvrir les yeux ? Pourquoi je ne ressentais rien ? Que s'était-il passé ?

- S'il te plait Somin, ouvre les yeux pour moi, pour papa.

Papa ? Ah oui ... C'était la voix de mon père. Je m'en souviens maintenant.

Mon père était à mes côtés et il m'implorait de me réveiller. Est ce que j'étais morte ? Pourquoi pleurerait-il si je ne l'étais pas ? Mais si j'étais morte pourquoi j'entendais ce qu'il se passait autour et pourquoi je sentais que l'on me touchait ? Je ne pouvais pas être morte ! C'était impossible. Aucune hypothèse logique expliquerait ceci.

Je ne savais pas où j'étais mais j'étais sûre d'être vivante ! il fallait que je sorte de cet endroit qui commençait à être oppressant. Il fallait que j'arrive à ouvrir les yeux. Je forçais autant que je pouvais pour ouvrir mes yeux en me concentrant sur la voix de Papa.

Ouvres les yeux Somin !

Ouvres les yeux Somin !

Je ne pouvais penser à autre chose que d'ouvrir les yeux à ce moment-là, il fallait que mes paupières se lèvent.

Puis d'un coup tout s'éclaircit. Tout était si blanc, si lumineux. Mes yeux étaient tenté de se refermer mais je devais résister, de peur de retourner dans cet environnement noir et oppréssant.

- Bonjour Mademoiselle Choi.

Mes yeux tournèrent avec difficulté vers la personne qui m'avait parlé. Grand, beau et jeune, l'homme me sourit.

- Je suis le docteur Kim Seokjin. Vous êtes à l'hôpital de Gamsam, vous avez eut un accident de voiture. Dit-il alors qu'il me touchait le visage, pour je ne sais que faire. Est ce que vous vous rappelez de qui vous êtes ?

J'observais les alentours doucement en recollant les morceaux de ma mémoire. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Plusieurs personnes que je ne connaissais pas m'entouraient, des "bip" sonores et stridents se faisaient entendre de chaque côté de moi et la lumière éblouissante m'agressait. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, où étais-je ?

- Docteur, elle est en tachycardie ! Je pouvais entendre.

Tout le monde s'activait soudainement autour de moi. Que se passait-il ? Pourquoi tous ces gens m'entouraient, pourquoi est ce qu'ils me touchaient ?

- Mademoiselle Choi vous devez vous calmer. Me dit le docteur, dont le nom m'échappa soudainement. On ne veut pas vous faire du mal.

Mais je ne pouvais pas me calmer, je ne comprenais pas ce que je faisais là. Pourquoi j'étais là, je n'avais aucun souvenir.

- Ok, on va la sédater. Le réveil est trop brutal.

J'aperçus l'aiguille tenue pas une femme assez jeune elle aussi. Je l'aperçu près de mon bras. A ce stade, je commençais vraiment à avoir peur pour ma vie. Je ne comprenais pas ce qu'ils me voulaient. Quel était ce produit qu'ils voulaient m'injecter ? Il fallait que je me défende, il fallait que je défende ma vie. On me voulait du mal.

- Ne me touchez pas ! réussis-je à dire, même si ma voix était rauque et que ma gorge me faisait un mal de chien.

- Tout va bien mademoiselle, on veut juste vous soulager un peu. Me dit la jeune femme.

- NON ! Arrivais-je à me débattre.

- Il faut vraiment la sédater maintenant, si elle bouge trop, les plaies vont se réouvrir.

Non, non, non. Je ne voulais rien, je ne voulais pas qu'ils mettent quoi que ce soit dans mon corps.

- Faites entrer le père, peut-être que si elle voit un visage familier elle se calmera.

Je ne pouvais penser qu'à me débattre, même si c'était dur lorsqu'ils commençaient à me maintenir. Ça ne faisait qu'aggraver les choses. Je ne voulais pas qu'ils me touchent ou qu'ils m'injectent quoi que ce soit.

- Somin, chérie, tout va bien. Le visage de mon père rentra dans mon champ de vision. Ce sont des médecins, ils sont là pour t'aider, tout va bien je te le promet.

Son visage était tiré, ses yeux fatigués. Mais il avait toujours ce même regard lorsqu'il me regardait, celui de la fierté et de la joie de m'avoir dans sa vie. Je n'avais que lui comme famille me souvenais-je.

Je ne sentais même pas l'aiguille transpercer ma peau, bercé par les paroles que Papa me disait pour me détendre. Et soudain, mon envie de fermer les yeux se fit beaucoup plus forte. J'essayais de résister, voulant garder mon regard sur le visage du seul parent que j'avais, mais c'était beaucoup trop difficile et je sombrais dans le sommeil.

- Eh bien, votre fille est plutôt coriace. Rigola le docteur Kim Seokjin.

- Elle a du caractère. Dit simplement Monsieur Choi en souriant devant le visage endormi de celle qui sera toujours sa petite fille.

- 火 -

Je me réveillais difficilement. Mon corps était engourdi, tout comme l'était mon cerveau. Mes yeux mirent un peu de temps à s'adapter à mon environnement. Mais je distinguais une chambre. Une chambre d'hôpital pour être précise. J'étais dans un lit d'hôpital, une perfusion attachée à mon bras tout comme les écrans de contrôle d'où je pouvais voir mon rythme cardiaque défiler.

- Somin ? La voix familière de mon père se fit entendre à mes côtés, et d'un coup il apparut en face de moi. Comment tu te sens ma chérie ?

- Je sais pas trop. Dis-je encore beaucoup trop vaseuse.

Mon père me regardait avec soulagement. Son visage était marqué par la fatigue et la tristesse, pourtant il me regardait en souriant comme si j'étais la huitième merveille du monde.

- D'accord. Dis mon père en me caressant doucement le front, un geste qui a toujours su me détendre. Je vais aller prévenir les infirmières que tu es réveillée.

Il se passa quelques minutes le temps que mon père revienne. Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'il se passait. J'essayais de réfléchir aussi fort que je le pouvais. Mais mon cerveau, encore trop endormis, me fit défaut. Je ne savais pas ce que je faisais là.

L'arrivée du docteur me surpris. Il était jeune, beaucoup trop jeune pour être un médecin. Grand et beau, il avait surtout le visage et la carrure d'un acteur de drama.

- Bonjour Mademoiselle, je suis le docteur Kim Seokjin. Ravis d'enfin vous voir éveillée. Dit-il en regardant mon dossier au pied de mon lit. Les constantes sont très bonnes, même malgré la petite frayeur que vous nous avez faite il y a quelques heures.

Quelle frayeur ? De quoi parlait-il ? les sourcils froncés, je me tournais vers mon père.

- Tu ne te rappelles pas ton réveil de tout à l'heure ? Me demandait-il. Tu as même frappé un infirmier avec ton plâtre.

Je baissais les yeux sur le bras qu'il m'indiquait et je pris conscience de mon état pour la première fois. Mon bras gauche était entièrement plâtré et je sentais qu'il en était de même pour ma jambe gauche.

- Vous avez frappé pile au bon endroit, et maintenant il se balade avec un œil au beurre noir. Affirma le docteur.

- Je suis désolée. Fut tout ce que j'arrivais à dire, je ne me souvenais de rien.

- Ce n'est pas grave, ce sont les risques du métier comme on dit. Les réveils se passent comme cela pour la majorité des cas. Dit-il simplement en hochant les épaules. Et puis pour être honnête, bien fait pour lui. Finit-il en chuchotant.

Et en plus de ça, ce docteur était très charmant. Il avait décidément raté sa vocation.

- Je vais procéder à l'examen neurologique habituel maintenant. M'annonça-t-il. Je vais vous poser quelques questions.

Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il avait besoin que je réponde à ses questions, mais je me réservais de lui dire. Après tout, même s'il semblait plutôt jeune, c'était lui le médecin.

- Première question : Votre nom.

- Choi Somin. Répondis-je sûre de moi.

- D'accord, votre date de naissance ?

- Le sept décembre mille-neuf-cent-quatre-vingt-seize. Répondais-je, sans vraiment comprendre.

- Vous reconnaissez cette personne n'est ce pas ? Dit-il en pointant mon père à mes côtés. Pouvez-vous me dire son nom et sa date de naissance.

- C'est mon père, Choi Youngjae et il est né le dix mars mille-neuf-cent-soixante-sept. Je ne comprends vraiment pas ce qu'il se passe là.

- Je comprends votre incompréhension mais c'est le protocole après le réveil d'un long coma. Me dit-il.

- Je-J'étais dans le coma ?! Fut la seule chose que j'ai pu sortir de mes lèvres.

Dans le coma.

Ça expliquait pourquoi je me sentais aussi mal, pourquoi j'étais dans cet état et pourquoi j'étais dans un hôpital. Mais pourquoi j'étais dans le coma ? Qu'est ce qu'il s'est passé pour que j'arrive à l'hôpital dans cet état ?

- Vous avez passé environ deux mois dans le coma, Somin. M'annonça le docteur.

"Deux mois ?" pensais-je, choquée de l'apprendre.

- Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez, Somin ? Demanda alors le docteur Kim.

J'ai mis un moment à répondre, parce que je n'avais aucune idée de ce que je faisais avant de finir ici. J'avais beau réfléchir, forcer un peu plus sur mon cerveau, je ne me souvenais de rien. Si je n'avais pas eu les plâtres et le teint blafard de mon père pour en être sûre, j'aurais pensé à une caméra cachée.

- Je ne sais pas .... Dis-je au docteur. Je me rappelle de rien. Pourquoi je n'arrive pas à me rappeler de ce qu'il s'est passé ?

- Calmez-vous, ça arrive très souvent, surtout après un traumatisme comme le vôtre.

Le docteur Kim essayait de rassurer, mais même avec son sourire sur le visage, je sentais que quelque chose clochait. Comme si on ne voulait pas me dire la vérité.

- Respirez bien, prenez votre temps et dites moi si un événement vous revient. Continua-t-il.

J'essayais de faire comme il me disait. Je fermais les yeux un instant en me concentrant sur ma respiration. Je n'avais pas besoin de quelque chose d'extraordinaire, juste un petit souvenir qui prouverait que je n'avais rien perdu.

"Avec ça on pourra faire des popcorns pour nos soirées film."

- Je me souviens ! M'écriais-je alors. Je me souviens de la machine à popcorn que tu as acheté papa !

Une lueur de déception s'installa sur le visage de Papa.

- Ça remonte au mois de Septembre dernier. Dit-il au docteur.

Les deux se regardaient alors d'un air grave et je compris que quelque chose clochait définitivement.

J'avais besoin de tout savoir, de combler ce gros trou dans ma mémoire. Ne pas savoir ce que j'avais fait pour être dans cet état était pire que tout.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demandai-je alors. S'il vous plait, j'ai besoin de savoir ce qu'il m'est arrivé ?

Le docteur Kim semblait plutôt réticent à m'expliquer ma présence dans cette chambre. Il regarda anxieusement mon père et cette fois j'en étais sûre que quelque chose de grave était arrivé.

- Qu'est ce que vous ne voulez pas me dire ? M'exprimais-je alors. Papa, c'est toi qui me disais que mentir ne servait à rien parce que la vérité ressort toujours lorsqu'on ne s'y attend pas. Je veux savoir ce qu'il se passe maintenant ! M'énervais-je.

Après avoir lancé un regard à mon père, le docteur Kim se décida finalement à me révéler ce qu'il m'était arrivé.

- Vous avez été admise au service des urgences dans la nuit du sept au huit décembre, après un grave accident de voiture. Vous souffriez de très graves fractures au bassin, à la jambe et au bras gauche. On a notamment décelé un gros traumatisme crânien qui explique votre petite perte de mémoire, on a dû vous opérer d'urgence de la rate et de la vésicule biliaire.

Il prit une pause en regardant mon dossier pour être sûr qu'il n'avait rien oublié, comme si cela ne faisait pas assez. J'étais resté interdite pendant qu'il énumérait toutes les blessures que j'avais enduré pendant mon sommeil. J'étais resté dans le coma pendant deux mois, cela voulait dire que l'on était en février.

- Vous m'avez dit ne pas vous rappeler de l'accident. Me dit-il, alors qu'une fois de plus j'essayais de forcer sur ma mémoire pour que quelque chose me revienne, en vain. Peut-être que vous vous souvenez de ce que vous faisiez avant l'accident ? Le sept décembre est votre anniversaire, vous étiez peut-être à une fête ?

- Je suis désolée je ne me rappelle vraiment de rien.

- J'ai juste besoin que vous fassiez un petit effort, il faudrait que je sache de quoi vous vous souvenez, Somin.

- Je ne sais pas. Dis-je une nouvelle fois. Je n'arrive pas à me rappeler de ce que je faisais cette nuit-là, je ne me souviens pas de cette journée.

- Réfléchissez bien Somin, c'est important pour connaître la nature de l'amnésie.

J'avais beau essayer, rien ne sortait. Je n'arrivais pas à me rappeler, tout était noir dans mon esprit. J'avais l'impression qu'il s'acharnait sur moi, qu'il voulait me soutirer des informations par la force. Mais je ne pouvais rien y faire. Je ne savais rien, je ne me rappelais de rien. Ma tête commençait à me faire mal à force de devoir réfléchir aussi intensément et je voulais plus que jamais dormir, même si je venais de passer deux longs mois dans le coma.

- Docteur, elle vient de se réveiller, laissez lui un peu de temps. Supplia mon père.

- Je suis désolé d'insister mais si ce n'est pas moi qui le fait la police s'en chargera.

- La police ? Demandais-je surprise. Pourquoi la police veut-elle savoir ce qu'il m'est arrivé ?

Mon père portait un regard noir au docteur Kim, je ne comprenais pas ce qu'il voulait à tout pris me cacher, mais je savais que rien de cela n'était normal. La police n'intervient que rarement dans les accidents de la route à part si quelque chose de grave s'était passé.

- Qu'est ce qu'il s'est passé Papa ? Qu'est ce que tu me caches ?

Mon père expira longuement et s'avança vers moi.

- Somin, le jour de ton anniversaire, Chanmi avait organisé une petite fête pour toi.

A la mention du nom de ma meilleure amie, Le visage de mon père se ferma et je m'attendais au pire. Mon cœur se mit à battre tellement fort que la machine à laquelle j'étais reliée semblait prête à exploser. Le docteur Kim fit le tour de mon lit pour éteindre le "bip" strident qui agressait nos oreilles.

- Vous avez eu l'accident toute les deux alors que tu conduisais la voiture.

Je n'avais aucune idée de ce qu'il me parlait, aucun souvenir d'un quelconque accident.

- Apparemment, Chanmi était à l'arrière et n'avait pas sa ceinture. Je suis désolée ma chérie mais ils n'ont pas pu la sauver.

Je regardais mon père, horrifiée par ce qu'il me disait. Chanmi était ma meilleure amie depuis notre entrée au collège, elle était plus qu'une amie, elle était ma confidente, la sœur que je n'avais jamais eu.

Je ne pouvais pas imaginer qu'elle ne soit plus là, que je ne puisse plus lui parler. Je ne pouvais pas m'imaginer vivre ma vie sans elle à mes côtés.

- Comment est-ce que c'est arrivé ? J'arrivais à demander malgré les larmes qui sortaient de mes yeux.

- Nous ne savons pas exactement, mais c'était un très gros accident Somin. C'est pour ça que j'ai insisté pour savoir si vous aviez des souvenirs de l'accident. Je devais m'assurer que vous étiez capable de répondre aux questions de la police. Déclara le docteur Kim.

J'étais choquée, j'avais tant de questions à poser mais rien ne sortait de ma bouche parce que j'avais la gorge nouée par toutes mes larmes. Tout ceci paraissait trop irréel. Je ne pouvais pas croire que cela m'arrivait.

J'avais perdu deux mois de ma vie dans le coma, et en plus de ça je ne me souvenais pas

- Comme je le disais tout à l'heure c'est assez courant d'avoir des pertes de mémoire après un accident comme le votre, j'informerai la police que vous ne pouvez pas répondre à leur questions dans cet état. Dit le docteur Kim en écrivant dans mon dossier. En attendant, même si je sais que ce n'est pas facile après ce que vous avez appris, essayez de vous reposer, et demain on fera un scanner pour être sûr que tout vas bien neurologiquement.

Il nous salua mon père et moi avant de sortir de la chambre. Papa entreprit de demander ce que je voulais manger, car d'après lui après deux mois je devais avoir faim.

Mais je ne pouvais rien avaler, j'avais juste envie de pleurer, d'être seule. En quelques minutes j'avais perdu deux mois de ma vie, ma meilleure amie était morte dans un accident que j'avais moi-même subie, et je ne me souvenais de rien. Je ne savais pas ce qu'il s'était passé.



Enfin le voici !

Comme d'hab j'attends vos réactions en commentaire : )

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