Chapitre 16 : Attrapez-moi ce pirate !
Deux jours étaient passés et toutes les troupes de l'île avait qu'une mission : attraper le capitaine.
Anne-Marie, elle, était surprotéger par son entourage, et elle se sentait étouffée. Alexis, passait la voir souvent, et la date de mariage a été fixée.
Anne-Marie n'avait pas le courage de parler de ses lettres trouvées, à son père. Enfin... Celui qu'elle pensait être son père.
Tant de questions tournaient en boucle dans sa tête, et elle essayait tant bien de mal de comprendre. Qui était cet homme ? Pourquoi être si souvent absent ? Et surtout pourquoi sa mère a parlé, dans l'unique lettre d'elle, qu'Estienne l'a sauvé de cette situation ?
La jeune femme l'a bien compris en lisant les lettres de l'amant. Visiblement il n'était pas du même monde que sa famille : pas beaucoup d'argent. Mais est-ce que c'était ça qui faisait tache dans la société ? L'empêchant d'assumer sa relation avec lui ?
Dans sa chambre, la jeune femme ne tenait plus. Elle décida de profiter de l'absence de son père pour sortir faire un tour. Rester enfermé après ses jours sur le navire, lui était insoutenable.
Elle descendit les escaliers, doucement, enlevant ses chaussures pour ne pas faire de bruit. Malheureusement, sa sœur sortit de sa chambre et interrogea :
-Marie, où vas-tu ? Tu sais très bien que tu n'as pas le droit de sortir sans protection. Alexis devrait venir d'ici une heure ou deux, tu pourras sortir en ville avec lui.
Anne-Marie se tourna vers celle qu'elle appréciée tant.
-Eloïse, je t'en prie. Ne dit rien à père, et laisse-moi sortir un instant. Tu sais que je n'aime pas resté enfermé à longueur de journée.
-J'ai l'ordre de père de ne pas te laisser sortir. Encore moins aujourd'hui.
-Pourquoi donc, aujourd'hui ? Demanda septique l'ancienne otage.
-Bon, je ne devais pas te le dire, car tu as eu assez d'émotions. Mais je te connais et tu ne lâcheras pas l'affaire... Ils ont enfin attrapés hier ce maudit pirate à l'odeur déroutante qui t'a enlevé. Il est pendu aujourd'hui. Père a jugé pas nécessaire que tu assistes à la pendaison, sachant ton traumatisme.
Anne-Marie écarquilla les yeux. Ce n'était pas possible, comment avait-il pu attraper Jack Sparrow ?
-Eloïse, dis-moi que c'est une blague ?! S'exclama la jeune femme
-Je savais que tu aurais voulu assister à la mise à mort de ce monstre, j'ai essayé de le dire à père mais...
Marie ne laissa pas le temps de terminé la phrase de sa sœur, et sortit en courant. Ignorant les appels d'Eloïse, elle alla en courant à la place du village où les pirates sont exécutés, et où les sorcières sont brulées.
Tout se bouscula dans sa tête. Ce sentiment malsain qu'elle avait pour son kidnappeur, les lettres trouvées de sa mère, et l'idée que Jack Sparrow se retrouve pendu.
Au loin, elle aperçût une foule, tous réunie. Pas de doute : c'était la mise à mort.
Elle essaya de se faufiler entre les personnes, les bousculant même pour voir la scène.
Au moment, où elle put enfin arriver devant la potence, elle aperçût deux gardes monter les marches, en tenant entre eux le capitaine. Celui-ci tout en montant, regarde la foule et fait des petits sourires tout en parlant aux deux gardes « Eh les costauds, vous avez dû travailler dure pour obtenir ces biscoteaux ? » « On me tue car j'ai kidnappé la princesse de votre royaume ? » «Oh ! Vous pourriez répondre quand je parle nan ? Ah... Les muscles ça enlève la parole ? » « Aïe, costaud de droite tu sers trop fort mon bras, si tu veux que je sois encore vivant quand je passerais ma tête dans la corde, détends tes beaux muscles. »
En entendant ça, la jeune femme ne put s'empêcher de rire légèrement. Mais elle était surtout surprise par la sérénité du pirate qui s'apprête pourtant à se faire exécuter.
Une fois arrivé, ils mirent le capitaine devant la corde qui attendait que lui. La foule cessa de parler, écoutant la mise à mort qui commencé.
« [...] Jack Sparrow, la cour proclame une exécution pour avoir commis des crimes contre la couronne et différents crime étant sinistre et nombreux et de différentes natures. Notamment l'enlèvement de la jeune Anne-Marie Dambreville qui s'apprêtait à épousé le noble Alexis D'Estrée et les tortures infligés à mademoiselle Dambreville, ainsi que le vol de plusieurs objets de valeur. [...] Jack Sparrow, vous êtes donc condamné en ce jour à être pendu haut et court jusqu'à que mort s'en suive. »
Le garde mit la corde autour du cou du pirate, qui se laissa faire.
Le cœur d'Anne-Marie se mit à accélérer. Elle ne pouvait pas le laisser mourir, pas comme ça, pas par sa faute. Elle chercha du regard Alexis, et l'aperçut aux premières loges. Elle se faufila le plus rapidement possible, et arriva à sa hauteur.
-Ma douce ! Que faites-vous là ? Ne deviez-vous pas resté chez vous ?
La jeune femme ignora la question, et s'empressa de dire :
-Arrêtez tout, je vous en prie ! Ne le tuez pas !
Surpris, Alexis croisa les bras et dévisagea sa fiancée.
-Vous n'êtes quand même pas en train de prendre la défense d'un pouilleux ?
Anne-Marie ne répondit rien, et vu d'un coup le regard de son futur époux changer.
-Vous savez, n'est-ce pas, ce qui arrive à celles et ceux qui coopère avec les pirates ?
-Oui, bien sûr que oui... Juste, c'est facile de lui ôter la vie comme ça. En revanche, pour un pirate, rester enfermé toute une vie entre des barreaux doit être une vraie torture pour lui. Proposa la jeune femme, sachant que le capitaine arriverait à s'échapper un jour où l'autre.
Alexis d'Estrée réfléchis un instant avant de donner son verdict final :
-Ça doit faire 5 ans que je pourchasse jour et nuit ce Jack Sparrow, pour me venger de cette fois où il m'a échappé. 5 ans que je rêve de l'avoir, comme ça, devant moi perdre vie. Il mérite de rejoindre l'enfer, et d'y bruler. Profitez du spectacle ma douce, regardez votre bourreau agoniser petit à petit.
Anne-Marie ne discuta plus, sachant qu'il serait impossible de le faire changer d'avis. Alors, dans une course contre la montre elle se faufila de nouveau entre la foule qui criait des injures contre le capitaine.
Elle arriva devant la potence, son cœur battant à mille allures. Elle n'avait jamais eu si peur. Tout se bouscula, sa respiration se fit lourde. Quoi faire ? S'opposer à son fiancé, son père, et tout cette commune qui l'a vu grandir et défendre le pirate qui l'a kidnappé, ou rester la jeune fille sage, oublier ce capitaine et retourner dans sa vie simpliste ?
Elle ferma les yeux un instant, inspira fort et serra les poings. Elle hésita encore et encore. Le laisser mourir et sauver son image, ou le sauver et détruire sa vie ?
Elle ouvra les yeux. Peut-être qu'elle allait regretter son choix, que c'était une mauvaise solution. Mais elle ne pouvait pas. Elle se sentait comme impuissante. Mais elle prit sa décision.
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