Chapitre 10 : Retour
Tout c'était déroulé comme prévu, le plan de Jack ayant fonctionné à merveille pour une fois :
L'équipage de Brouwer était arrivé juste avant l'arrivée de notre cher Jack. Les Sabliens, créature ignoble, à la couleur du sable étaient intervenus pour défendre leur territoire, et leur terre si précieuse. Au début, rien ne semblait être étrange sur cette plage, juste le sable d'une couleur éclatante qui ne laissait aucun doute de sa magie. L'équipage adverse avait avancé, assez confiant à cause des paroles rassurantes de leur capitaine sournois. Celui-ci restait derrière ces hommes qu'il envoyait à la mort. Les hommes ont avancés, pensant que les Sabliens arriveraient directement devant eux, mais ce ne fut pas le cas, car ils étaient littéralement sous leurs pieds. Les Sabliens sont sortis du sol, attrapant les pauvres pirates et les engloutissant sous terre. Le capitaine avec son petit flacon, prit un peu de terre avant de courir vers son navire persuadé que l'éternité était à lui.
Les trois-quatre survivants qui restaient de l'équipage, étaient abandonnés sur cette île, le bateau étant partit lorsqu'ils voulurent le rejoindre.
Jack était arrivé lors de la fuite de ces derniers, il avait laissé son équipage en arrière, prenant avec lui seulement un gars en cas de besoin. Mais ce ne fut pas le cas. Il approcha doucement le flacon du sable alors qu'il voyait encore le « sable » ce mouvoir, alors qu'il s'agissait simplement des Sabliens qui dégustaient leur repas. Jack avait réussi, et ils ont vite fait chemin inverse.
Durant tout ce temps Anne-Marie était resté à l'écart, et faisait que de s'éloigner ou ignorer Jack lorsque celui-ci voulait lui parler. Mais il ne prêta pas plus d'attention, heureux d'avoir la terre et plongé dans son unique préoccupation : comment faire marcher le collier sans Marie ? De plus, il pensait que si son otage se montrait distante et peu bavarde, c'était seulement car elle était fatiguée.
Le retour prit moins de temps que l'allée, l'équipage étant beaucoup plus performant, étant persuadé que l'éternité était donc à eux, et que plus vite il serait dans le navire, plus vite ils deviendraient richissime.
Nous voilà donc devant le bateau, le fameux bâtiment du capitaine. Lorsque l'équipage arriva devant celui-ci ils furent surpris de voir quatre membres de l'équipage adverse, en boule, en attente devant le navire. Jack sortit son épée par méfiance mais les quatre hommes se redressèrent rapidement en levant les mains pour montrer qu'ils n'étaient pas armés.
-Que faites-vous là ? Demanda Jack en s'approchant d'eux.
-Notre capitaine est partit sans nous, et tout le reste de l'équipage est mort. Je vous en prie prenez nous avec vous. Supplie un des gars.
Jack rigola en rangeant son épée.
-Votre capitaine a donc envoyé son équipage à la mort, et abandonne les survivants. Rigola Jack. Un génie.
L'équipage de Jack fronça les sourcils en entendant cette dernière phrase. Marie, elle, dans le fond se rapprocha pour bien entendre la réponse de Jack. Elle avait un espoir, un unique espoir que Jack pourrait faire preuve de bonté, et aider ces pauvres hommes.
-Mes chers amis, sachez que je n'ai que faire d'une bande d'imbéciles sans cervelle, et d'incapable. Construisez-vous une belle cabane sur cette île et profitez du beau soleil.
Sur ce, Jack tourna les talons et monta avec l'équipage sur son bâtiment. Seul Anne-Marie regarda ces quatre hommes dépités. Alors, avec son cœur remplis de tendresse, elle ne put s'empêcher d'aller voir ces hommes et de leur dire :
-Montez avec nous, ne vous en fait pas, Jack n'en saura rien. Suivez-moi en cachette.
Les hommes acquiescèrent et à peine monté sur le bateau, Marie les emmena dans sa soute. « Restez ici, sans faire de bruit. Ce soir je vous amènerai un repas. » Leur dit-elle en sortant de sa soute prudemment. Elle alla au bord du bateau, pour le regarder quitter l'île, complétement fatiguée par l'attitude de ces pirates. Son cœur était comme déchiré, et elle s'en voulait énormément d'avoir pu croire une seule seconde que Jack pouvait avoir un cœur. L'intervention de Gibbs la fit sortir de ces pensées.
-Vous avez vu cette scène n'est-ce pas ? Lui demanda le second de Jack.
Surprise, Marie se tourna vers ce petit personnage, à l'odeur de cochons –au sens propre.
-Que quoi parlez-vous ? Dit-elle innocente. La leçon était bien gravé dans sa tête : ne jamais montrer une faiblesse à un pirate, car il n'aura pas pitié.
-La bataille avec l'équipage de Brouwer, je vous ai vu regarder. Et depuis, vous ne parlez pas, mangé moins mais surtout vous fuyiez Jack comme la peste.
C'était le seul pirate qui la vouvoyer, et ne posait pas sa main sur elle comme si c'était un morceau de viande. Même Jack, bien qu'il ne lui a jamais fait du mal, a des tendances tactiles et lui donne des surnoms les plus débiles les unes que les autres.
Anne-Marie détourna les yeux, et continua d'un air sûr d'elle :
-Je ne vois pas de quoi vous parlez.
-Bien sûr... Mais vous savez, c'est la vie de pirate les batailles, le risque, les morts...
-Et la cruauté ? Coupa Anne-Marie en le regardant droit dans les yeux.
Gibbs soupira et bu une gorgée de son rhum.
-Oui, et la cruauté. Avoua-t-il.
Ce fut autour d'Anne-Marie de soupirer avant de regarder de nouveau l'île s'éloigner
-J'ai tellement espéré au fond de moi, qu'il existe des pirates pas cruels.
-Il en existe. Répondit aussitôt le moussaillon.
-Vous venez de dire que la cruauté faisait partie de votre vie.
-Oui, car nous n'avons pas le choix. Il doit vous arrivez par moment de dire des choses méchantes, sans que pour autant vous soyez méchante non ?
Marie réfléchis un instant, et intérieurement avoua péniblement qu'il avait raison. Déjà juste avec Alexis elle avait était odieuse, lui adressant peu la parole et murmurant des atrocités dans son dos.
-Jack n'a même pas vu ma préoccupation...
-Il est juste persuadé que le navire vous manque, et que vous manquez juste de repos. Mais il m'a demandé... Plutôt ordonné, de vous surveiller de près pour savoir si vous ne manquez de rien.
Anne-Marie soupira, a-t-il finalement bon cœur ? Mais elle se reprit bien vite en pensant.
-Lors d'une bataille, la cruauté ok, mais les quatre hommes perdus, pourquoi ne pas les sauver ?
Gibbs rigola avant de poser sa bouteille de rhum.
-Le monde des pirates est un monde très complexe, et vous êtes encore loin de pouvoir comprendre. Hendrik Brouwer est réputé pour sa sournoiserie, et son intelligence, comme pouvoir savoir la plus part du temps lorsqu'on lui ment. Ces quatre hommes encore vivant ne sont pas allé au combat contre les Sabliens, sinon ils ne seraient pas revenus vivants. Hendrik les a laissés exprès sur l'île pour qu'on les prennent avec nous, qu'ils nous retardent pour qu'ils aient le temps de prendre le collier, ou alors prennent le collier si nous les avons trompés. Ce sont des ennemies, des espions. Jack protège son trésor et son équipage, voilà ce qu'est un capitaine non cruel.
Marie mit sa main sur sa bouche en réalisant. Elle venait de faire monter sur le bateau quatre sources de danger potentielle.
-Que ce passe-t-il ? Fit inquiet Gibbs en voyant la tête de l'otage se décomposer.
-Je... Je voulais être gentille avec eux... Et les protéger, pour avoir bonne conscience et les aider... J'ai... Marie ne réussit à finir sa phrase, honteuse de son acte.
-Vous avez fait quoi ? ... Marie ! Dites-le-moi !
-Je les ai cachés dans ma soute...
Gibbs laissa en planté Marie et couru vers son capitaine pour l'avertir de la situation :
-Cap'taine un problème ! Les quatre ennemies sont dans la soute de la !
Jack surpris, envoya un regard interrogateur au loin à Anne-Marie qui n'avait pas bougé.
-Matelots, attrapez-moi les quatre imbéciles dans cette soute !
Une bande de moussaillon couru armés jusqu'à la soute. Pendant ce temps Anne-Marie s'approcha un peu plus de Jack pour s'excuser mais elle fut interrompue par ces membres de l'équipage qui sortirent en disant :
-Il n'y a pas personne capt'aine.
Jack fonça dans celle-ci pour découvrir qu'il n'y avait effectivement personne. Il fonça dans sa cabine, ouvra un tiroir grinçant et ressortie, le visage livide, pour dire d'un ton grave :
-La terre a disparu.
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