Chapitre 1 : Retrouvaille

Un beau matin de 1719, à port Royal, vêtue d'une robe de soie aux couleurs beige, Anne-Marie Dambreville vagabondait dans les rues du marché. Passant entre les vendeurs de poissons, les bijoux couteux et divers épices, la jeune femme fut coupée dans son élan à l'entente de son prénom:

-Marie ! S'écria sa sœur non loin derrière elle.

Surprise, Anne-Marie, que tout le monde appel seulement Marie, se retourne et après un moment de surprise, elle accourut au bras de son ainée.

-Oh Eloïse ! Quel bon vent t'amène ici ? Depuis quand es-tu de retour ? Demanda avec excitation Marie.

-Charles et moi sommes rentrés hier, tard dans la soirée. Comme je suis heureuse de te revoir !

Marie resserra dans ces bras une nouvelle fois sa sœur qui lui avait tant manqué. Cela faisait deux mois qu'Eloïse c'était marié avec Charles et ils avaient décidés de partir ensemble faire le tour de l'Amérique.

Les deux sœurs arpentèrent les rues tout en discutant des merveilleuses aventures d'Eloïse. Les deux sœurs Dambreville s'étaient beaucoup rapproché à la mort de leur mère, celle-ci étant partie rejoindre le ciel quand elles avaient seulement 9 et 12 ans. Arrivées devant leur demeure, Eloïse courra dans les bras de son paternel.

-Père ! S'écria-t-elle heureuse.

L'homme à la barbe blanche enlaça sa très chère fille et la petite famille se réunissèrent à table le soir même.

Après la prière, les Dambreville entamèrent le soupé tout en discutant de ces deux derniers mois passés. Profitant d'avoir ces deux filles réunis, Monsieur Dambreville en profita pour faire une annonce de la plus grande importance. Il se leva alors, faisant tapoter ses couverts en argent contre son verre à pied.

-Mes chères filles, comme je suis comblé de vous voir ici présente autour de ce festin. Ton mariage Eloïse fut merveilleux, et je suis heureux de te voir épanouie dans ta vie de mariée. J'ai donc décidé, pour que toi, Marie, puisse aussi jouir de ce plaisir, de te marier sous peu !

Ce fut le sourire aux lèvres que le père annonça ces derniers mots. Alors qu'Eloïse afficha un grand sourire en tapotant joyeusement des mains, Anne-Marie elle, resta septique et n'osa pas sourire.

-Mais, père, sans vous offensez, je n'ai pas trouvé celui qui sera mon époux. Dit-elle hésitante

-Ne t'en fais pas pour ça. Rassura le père en se rasseyant. Je convoite cette idée depuis un certain temps déjà. J'ai passé un accord avec le noble Alexis d'Estrée, il est d'accord pour t'épouser d'ici le mois prochain. Je l'ai d'ailleurs invité à soupé avec nous demain, tu pourras ainsi le rencontrer et nous commencerons la liste des invités.

Marie se leva de table, furieuse. Si il y a bien une chose qu'elle déteste dans le monde de l'aristocratie, c'est bien les mariages arrangés. Et si elle était tombait amoureuse d'un simple paysan ? Et non cela était bel et bien impossible car l'argent passe avant tout dans ce monde. Agacée, Marie tourna les talons et monta dans sa chambre en claquant la porte. Sur son lit, elle attrapa un livre pour essayer de se calmer mais rien n'arriva à estompé la colère de la jeune femme. Alors qu'elle s'était installée devant sa fenêtre elle entendit frapper timidement à sa porte.

-Laissez-moi. Déclara Marie sans prendre la peine de se retourner. Mais ne prenant pas en compte sa réponse, la porte s'ouvrit et Eloïse entra la tête basse dans sa chambre.

-Que ce passe-t-il Marie ? Demande sa sœur doucement en s'approchant d'elle.

La jeune femme se leva vers elle et expliqua :

-On va me marier de force ! Comment voulais-tu que je réagisse ?

-Aimes-tu déjà quelqu'un ? Demanda alors Eloïse en s'asseyant sur son lit

-Non, et alors ?

-Je ne comprends donc pas... Pourquoi cette idée te dérange-t-elle ? C'est Alexis qui te gène ?

-Non, je ne le connais même pas ! S'exclame Marie. Mais on ne peut pas diriger ma vie comme cela. Les règles, les traditions, les mariages forcés ! Non j'en ai plus qu'assez. Je veux être libre, juste libre !

Oh oui, la liberté. Combien de fois Marie s'était-elle imaginer aller là où bon lui semble ? Sans obéir à quiconque, juste faire ce qu'il lui plait. Partir à l'aventure, faire le tour du monde ! Faire des croisières, partir en cheval à l'autre bout de la terre... Oui combien de fois avait-elle lu ces livres d'aventure ? Où elle imaginait être l'héroïne. Pas de guerre, de bataille ou de mort, non juste voyager. Sans trop d'affaires, pas de robe envahissante, ni même un mari à ces côtés pour lui donner la permission de faire ci ou ça. Libre. C'était peut-être pour elle le plus beau mot qu'il puisse exister.

Malheureusement ces objections ne changèrent rien à la décision du père, et même Eloïse qui essaya de défendre sa sœur en expliquant que c'était peut-être un peu trop tôt ne changea rien. Le lendemain, le riche Alexis arriva. C'était un jeune homme brun, bien habillé, marchant la tête et le torse haut.

Eloïse tenta d'apaiser les tensions en essayant de résonner sa sœur, qui bien trop têtue, ne voulut se faire belle pour cet ''inconnu''. Elle sortit alors, malgré elle, de sa chambre vêtue d'une simple robe au couleur jaunâtre. C'était surement la robe qu'elle aimait le moins dans toute sa garde-robe, et c'est bien pour cela qu'elle avait décidé de la mettre aujourd'hui. Pourtant, la tenue de mauvais goût ne sembla pas déranger le jeune Alexis, puisqu'en la voyant, il lui offrit son plus beau sourire et s'empressa de lui déposer un doux baiser sur la main.

Il passa le repas à parler de lui, de ces voyages, de ces fois où il avait arrêté ces pirates, de ces pendaisons qu'il avait organisé, et il se vanté de combien les pirates le craigne lui et ces troupes. Et Monsieur Dambreville était tout simplement émerveillé par ces histoires. Marie, elle, se faisait discrète et ne parla point, affichant cependant un sourire poli sur son visage. La fin du repas arriva, alors qu'Alexis s'apprêter à partir, le paternel obligea Marie à le raccompagner jusqu'à sa calèche. Marie l'accompagna donc sans broncher. Une fois seul dehors, elle prit enfin la parole pour la première fois de la soirée.

-Monsieur Estrée, je vous remercie fort pour la soirée que nous venons de passer, mais puis-je vous poser une question ?

-Oh Anne-Marie. Comme vous avez une belle voix. Je vous en prie, poser-moi toutes les questions que vous souhaitez. Mais appelez-moi Alexis je vous prie.

-Bien, Alexis. Que pensez-vous de ce mariage ? Demanda timidement Marie

-Je suis l'homme le plus heureux et chanceux depuis que j'ai appris cette nouvelle. Vous épousez me comble de joie et je saurais être un parfait époux pour vous.

-Cela ne vous dérange point qu'on vous force à vous marier ? Questionna surprise Marie

Alexis haussa un sourcil, quelque peu lui aussi surpris par la question.

-Comment pourrais-je être dérangé d'épouser une femme comme vous ? Et la règle est la règle. Pardonnez-moi Anne Marie, mais je dois rentrer. Nous nous reverrons fort bientôt et nous discuterons du mariage. Ravis d'avoir fait votre connaissance.

-De même. Mentit Marie poliment.

Aussitôt dit, Alexis prit la main de sa fiancée et déposa un baiser sur celle-ci.

-Comme votre main est douce... Dit-il en gardant celle-ci entre les siennes.

Gênée, Marie retira poliment sa main et se retourna pour rentrer dans un silence absolu. A peine a-t-elle posé un pied dans sa maison, que son père se jeta sur elle :

-Alors ma fille, est-ce que c'était si terrible ? N'est-il beau garçon ?

-Oui père... Dit-elle épuisée. Elle n'avait plus la force de s'énerver et d'en vouloir encore à son père. Comment lui en vouloir ? Il a été élevé comme cela, et puis c'était ainsi que fonctionne la société. La jeune femme monta aussitôt dans sa chambre et se lassa choir dans son lit.

Il n'y avait pas d'échappatoire possible, ainsi elle serait contrainte de se marier avec cet homme le mois prochain.



XXX

TinTinTin ! Nouvelle histoire, inspiré de Pirate des Caraïbes ! J'espère que cette histoire va vous plaire ♥ Donnez-moi vos avis pour ce premier chapitre, qui introduit en douceur les personnages.

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