Chapitre 5 : L'équipage
Assis à son bureau, son compas posé devant lui, et penché sur une carte, le capitaine était en plein calcul pour être certain d'être dans la bonne direction.
Déjà trois jours qu'ils étaient en mer, et dans deux jours ils seront arrivés. Une fois arriver sur l'île, il suffira d'environ 10 jours afin d'arriver sur cette plage, qui lui permettra d'avoir l'éternité devant lui... Une fois avoir trouvé une solution pour que ce collier fonctionne même sans être au cou d'Anne-Marie.
Le pirate sortit de sa cabine pour observer les troupes s'activer sur le pont, nettoyer, naviguez et chanter des chansons de pirate. Il observa un moment avec fierté ce mouvement. C'est dans cette humeur, cette énergie, et ce rythme qu'il aimait vivre. La scène qu'il avait sous les yeux était tout simplement la plus belle pour lui, l'idéale et celle qu'il avait toujours rêvé depuis tout petit. Le capitaine, croisa les bras, les yeux rivés sur son Pearl chéri, un léger sourire sur le visage et les cheveux volants légèrement au vent. Mais une voix vint gâcher son petit moment de contemplation
-Cap'taine, nous accostons quand sur cette île ? Demanda son second
-Quand nous arriverons. Répond lassé Jack en descendant sur le pont de son bateau
-L'équipage doute, une nouvelle fois. Que va nous apporter ce collier ? Continua Gibbs en le suivant
A peine Jack descendit de la dernière marche, tout l'équipage s'arrêta pour le fixer. Après avoir froncé les sourcils, le capitaine répondit :
-Ce collier va nous apporter l'éternité, que voulez-vous de plus ?
-De l'or
-Des femmes
-Du rhume !
-Qu'on soit richissime !
-Etre payer !
Les propositions volèrent à tout chant sur le navire, et au loin, la jeune Anne Marie observait cette rébellion d'un œil amusé.
-Fermez votre clapet ! Cria le capitaine. Un silence s'installa et il put reprendre. Réfléchissez un instant, si nous sommes immortelles, nous aurions donc pour l'éternité des femmes, pour l'éternité du rhum, pour l'éternité de l'or ! Alors, ne voulez-vous de l'éternité ?!
L'équipage réfléchit un instant mais finalement hurla de joie, leva leurs chapeaux dans les airs. Satisfait, le capitaine retourna dans sa cabine, mais à peine assis à son bureau il entendit frapper à la porte. Quelque peu agacé, le pirate ne se leva pas mais se contenta de répondre un « Oui ? ». La porte s'entrouvrit timidement, suivit d'Anne-Marie arrivant la tête basse, honteuse de le déranger ainsi, et surtout ayant peur de se faire ''disputer''. Sauf, que parmi tous les pirates présents sur ce navire, celui en qui elle avait le plus confiance fut Jack. En y réfléchissant elle avait remarqué que l'autre nuit, lorsqu'ils discutaient ensemble, que même si il lui avait des propositions indécente, jamais il ne l'avait forcé ou touché sans son approbation. Elle était pourtant persuadé qu'un pirate pourrait la violer sans le moindre scrupule, mais visiblement pas ce pirate.
-Excusez-moi de vous déranger... S'excusa-t-elle sans osé s'avancer plus.
Le visage du pirate s'adoucit en voyant de qui il s'agit.
-Entre poupée. Dit-il en se levant pour refermer la porte derrière elle. Qu'est-ce qui t'amène ?
-Quelques membres de votre équipage sont... Comment dire... Quelque peu bourru avec moi. J'ai peur qu'ils abusent de moi sans que je ne puisse rien faire. Je sais que je suis une femme, et que vous êtes des pirates, mais...
-Ont-ils déjà fait des choses déplacés ? Coupa Jack d'un ton sérieux. J'veux dire, hormis des paroles.
La jeune femme baissa la tête, presque honteuse. Pourquoi venir se plaindre à un pirate ? A ce moment, elle aurait tant voulu remonter dans le temps et ne pas avoir frappé à cette foutu cabine. La nuit dernière, deux pirates étaient rentré dans sa ''chambre'' et avaient déclarés heureux « C'est donc ici que tu te caches chérie... » Ils avaient avancés tel des prédateurs devant une proie vers la jeune et impuissante Marie. Elle essaya de sortir, mais les deux monstres barraient la sortie en lâchant des rires hideux. Un l'avait poussé sur le lit, pendant que l'autre l'embrassé le visage d'une manière sauvage et écœurante, l'autre essayé de la retenir tout en enlevant son corsait. La pauvre femme avait beau se débattre et supplier d'arrêter, les deux hommes firent les sourds et continuèrent. C'est seulement lorsqu'ils entendirent le reste de l'équipage se lever pour aller travailler, qu'ils durent laisser leurs proies, déçus, sans oublier de dire « Nous reviendrons chérie, fais-toi belle pour nous. ».
Une larme perla sur sa joue sans s'en rendre compte. Elle était impuissante face à ces pirates, et elle savait qu'à peine la nuit tombé, ils reviendraient la violer.
En la voyant la tête basse, et cette larme, le capitaine s'approcha d'elle et, d'un geste tendre, lui essuya d'un revers du pouce cette larme. Il attrapa tendrement son poignée, et l'invita sans un mot à sortir avec lui de la cabine. En haut du bateau, Jack glissa à Marie « Montre-moi ceux qui te cherche des ennuis. » D'une main tremblante, la jeune femme montra du doigt les deux pirates qui discutaient une bouteille de rhum à la main.
-Ils... Ils m'ont dit qu'ils reviendront cette nuit. Expliqua Marie d'une voix tremblante
Le capitaine ne répondit pas et s'approcha des deux moussaillons suivit de Marie, restant derrière Jack comme si les deux monstres pouvaient à tout moment lui sauter dessus et la dévorer.
-Steve et Olivier, déclara Jack en s'approchant d'eux. Mes deux petits camards adorés.
Les deux concernés se redressèrent vers le capitaine, un sourire aux lèvres.
-J'ai appris que vous souhaitez passer un peu de temps en charmante compagnie, une nuit entière.
Les deux pirates aperçurent la gronzelle derrière Jack et acquiescèrent vivement
-Votre vœu est ainsi exaucé, déclara Jack sous le regard choqué d'Anne Marie. Je vous offre plus qu'une nuit de plaisir avec compagnie de très chères... Requins. Attachez-les, et jetez-les par-dessus bord. Les hommes obéissent et attrapent brusquement Steve et Olivier sous leurs regards incompris
-La prochaine fois que vous voudriez vous soulager avec une femme, sur MON navire, demandez-moi. Bon voyage mes amis. Termine Jack en se retournant. De dos, il entendit un plouf, suivit d'un autre. Marie accourut vers le capitaine, quelque peu troublé.
-Ce n'était pas un peu trop violent comme punition ? S'exclama-t-elle contre la violence
-De toute façon, ces deux-là étaient des bons à rien. Si c'était un autre, il n'aurait peut-être pas connu le même sort, mais ces deux garnements ne me servaient à rien. Fit le pirate en haussant les épaules. Marie le suivi jusqu'à l'entrée de sa cabine, ou elle s'arrêta et chuchota:
-Merci...
Il été si différent des autres, si unique en son genre. Il resté tout de même un pirate, mais il ne l'avait ni blessé, ni insulté et n'avait même pas osé la touché voyant qu'elle refusait n'importe quel contact.
Jack se retourna étonné par les remerciements de la jeune femme. Depuis quand lorsqu'il forçait quelqu'un a participé à une aventure auquel il n'avait rien demandé, on le remercier ?
-Hum, de rien. Fit hésitant le pirate avant de rentrer dans sa cabine laissant cependant la porte ouverte. Sans se retourner vers elle, il continua à lui parler. Dans deux jours nous y serons, et dans 12 jours nous trouverons la terre. Il faudra 17 jours pour rentrer, ainsi dans seulement 29 jours tu pourras reprendre tes occupations de bourges !
-De toute façon, je devrais déjà être mariée depuis deux jours. Déclara la jeune femme qui est resté à l'entrée de la cabine. Jack se retourna vers elle.
-Oh, je t'ai donc empêché un mariage que tu devais tant attendre... Déclare-t-il dans une mine attristé. Dommage, il te faudra encore attendre poupée. Finit-il avec un sourire
-De toute façon, c'est mon père qui a choisi de me marier avec Alexis... Soupira Marie
-Alexis ? Répéta Jack perplexe. J'en connais qu'un seul, il vit à Port Royal et est assez riche pour pouvoir vous épousez et ainsi séduire votre père.
-Alexis d'Estrée. Compléta Marie. Un chasseur de pirate répugnant, dirigeant des troupes et...
-Oh c'est un vieil ami à moi ! Coupa Jack d'un air enjoué. On s'est déjà rencontrer, et bien que les circonstances ne fussent pas idéales, je me rappelle très bien de lui ! Comment va-t-il ?
-Lui ami avec un pirate ?
-Oui, il m'avait même amicalement craché dessus alors qu'il pensait m'avoir attrapé pour de bon.
La jeune fit comprit alors le sens ironique du mot ''ami''. Elle sourit alors et bailla, fatiguée.
-Je crois que je vais aller dormir, vous l'avez dit, un long voyage nous attend.
Le pirate souri à la jeune femme, et déclara :
-Si quoique ce soit ne vous satisfait pas durant votre très chère croisière, appelez-moi. J'aime venir à la rescousse des jeunes femmes. Fit-il d'un air noble avant de laisser un baise main amusé.
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