Pdv July

Il est là. Il se tient devant moi, plus redoutable que jamais.
Je suis à sa merci.
Vulnérable, nue et blessée sous l'eau de la douche. J'essaye tant bien que mal de me camoufler avec mes mains et mes cheveux. Je récolte son regard moqueur et insistant. Je sens mes joues qui s'enflamment. Génial il ne manquait plus que ça !
Il s'avance dangereusement vers moi avec une lenteur maladive, un sourire insolent et à la fois pervers au coin des lèvres.
Je vous jure que sur une gueule d'ange, le cocktail est explosif !
Au secours !
Je me tourne dos à lui pour me cacher au maximum car il est vraiment près de la vitre. TROP près de la vitre.
Soudain, un bruit d'ouverture mouillée se fait entendre.
Un souffle chaud et mentolé s'abat sur ma nuque.
Est ce que j'hallucine ??!
-Non tu ne rêve absolument pas.
Je sursaute.
-Désolé de t'avoir effrayée.
-Ce.. c'n'est pas grave. Bégais y ai-je.
Deux bras forts viennent m'entourer la taille.
Je perds encore plus mes moyens. Help me !
Je tente de me ressaisir et j'attrape doucement ses poignets en essayant de ne pas le contrarier.
Il résiste.
Oulà !
-Pardon, mais je ne connais même pas votre prénom et vous me prenez par la taille sous la douche.
-Ah oui ! J'en oublie les bonnes manières ! Je m'appelle Gabryel. Gaby pour les intimes. Clin d'oeil.
Je vire instantanément au pivoine.

-Voyons ne sois pas timide ! On va bientôt apprendre à mieux se connaître ne t'inquiète pas !
Je dois être totalement cramoisie mais bon... j'espère que ça ne se voit pas trop sous l'eau !

Il pose sa tête au creux de mon cou et commence à déposer plein de petits baisers mouillés le long de ma veine. Il lèche la peau par endroits et me fait un suçon.

Soudain, deux aiguilles aiguisées se plantent dans ma chair, me provoquant une douleur aiguë. Puis, je me sens comme aspirée de l'intérieur. Ma vie s'écoule lentement par deux petits trous. J'aimerais me débattre mais je n'en ai pas la force. La douleur avant la mort. Ce n'est pas comme ça que je m'imaginais partir. La souffrance avant la paix éternelle.

Papa, maman, je vous aime malgré tout.
Malgré vos absences et votre travail.
Malgré le fait que j'ai toujours été transparente pour vous, aujourd'hui, je puise dans mes dernières forces pour vous pardonnez.
Adieu.
Merci.
Je vous aime.
Pour l'éternité.

Et puis, je sens les forces revenir soudainement et le bien-être m'engloutit.
Je ne vais pas mourir ?

Un goût âcre et métallisé envahit ma gorge. Mes dents se tâchent d'ocre. Finalement, ce n'est pas si mauvais. J'avale même de plus en plus goulument. Avec plus d'avidité. Je me demande ce que je bois pendant quelques secondes mais je renonce vite à savoir. C'est tellement bon. J'aspire maintenant ouvertement.
Je remarque alors que mes yeux sont clos depuis de longues minutes. Je tente de les ouvrir. À peine y parvins-je que ma tête tourne violemment.
J'observe le mur de la douche quelques secondes à peine puis, trou noir.

Je me réveille après ce qui me semble être une micro seconde. Genre je me suis évanouie puis réveillée instantanément.
J'observe tout autour de moi. Je suis allongée dans un lit double. J'effleure la couette du bout des doigts. Elle est belle et soyeuse. Les oreillers sont doux. La chambre est grande et luxueuse. Dans les tons rouges.

Je me redresse sur les coussins et une violente migraine me vrille le crâne. Je me suis redressée trop vite apparemment.

La porte s'ouvre quelques secondes plus tard sur Gabryel.
Il tient un plateau à la main et affiche son sourire insolent habituel.
Je ne distingue pas bien ce qu'il m'apporte mais je comprends à l'odeur, que cela se mange.
D'ailleurs, je sens mieux qu'avant. C'est bizarre. Mon odorat c'est développé lol.

-C'est exactement ça ! Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Dit-il très sérieusement.

Je fronce les sourcils puis éclate de rire.
-La blague ! Et je me suis transformée aussi ! Répondis-je en tentant de reprendre mon souffle.
Il soupire et m'apporte le plateau. C'est alors que j'observe un détail qui m'avait échappé jusqu'ici.
En face du lit, se trouve un gigantesque miroir.
Et, chose très étrange, le lit se reflète, mais pas moi.

Désolée du retard les patates mauves mais j'avais beaucoup de choses à faire !!
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Muchos besos
bye bye
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