Lemon

PDV Jérémy

Je n'arrive pas à croire que cela soit vraiment arrivé. Pourtant, c'est le cas, et chaque fois que j'y repense, mon cœur se gonfle de joie. Il m'a encore embrassé, on a encore... bon dieu comme c'est dur de mettre des mots sur ce qu'on a fait sans rougir comme un adolescent prépubère. Tout ça me rend heureux. Quand bien même j'ai du mal à accepter pourquoi on en ait arrivé là. A choisir, je ne sais pas si je préférerais revivre ce moment d'enfer pour terminer dans ses bras, ou bien éviter les deux.

J'essaye de ne pas trop y penser. Et heureusement pour ça, j'ai des amies merveilleuses pour me soutenir. Elles ont littéralement passé la journée du samedi à me remonter le moral. Et le dimanche à m'appeler toutes les 5 minutes, pour s'assurer que je ne partes pas en cacahuète. J'aurai voulu y rester. En fait, c'est surtout son lit et ses bras, dont je n'avais pas envie de m'éloigner. Mais je ne vais pas m'installer là-bas, tout de même. J'ai une maison, et je ne sais pas si ma relation avec Josh est suffisamment évoluée pour que je m'incruste une nuit, ou plus, au milieu de ses draps.

Que sommes-nous ? Il y a une réponse qui me plairait particulièrement. Mais je sais que je ne peux pas l'utiliser. C'est trop tôt. Ou bien ça n'arrivera jamais. En revanche, je crois pouvoir affirmer que nous ne sommes pas rien. Et que de mon côté, je ne peux pas continuer à me mentir. Ce n'est pas des sentiments. Ce n'est pas de l'attirance. C'est de l'amour. Un terme bien difficile à admettre lorsque l'on a aucune idée de ce qu'en pense la personne en face.

Mais me rendre compte de cela m'a fait prendre conscience que je dois agir en conséquence. Et la première chose à faire, c'est de rendre son bracelet à Aaron. Il doit comprendre, et il a le droit de savoir que les chances sont terminées, pour lui. Quand bien même il ne se passerait jamais rien avec Josh... je crois que je ne parviendrais jamais à revenir vers lui après avoir été dans les bras du bad boy. Il n'y a pas de comparaison. Pourtant, ils m'ont blessé tous les deux. Mais Josh parvient à gonfler mon cœur de joie après la douleur. Alors qu'Aaron me faisait mal sans jamais faire quoi que ce soit derrière.

Je m'avance dans les couloirs, et pour une fois, je le cherche. Je veux mettre fin à tout ça au plus vite, pour pouvoir me concentrer sur l'amour probablement impossible que j'éprouve. Je ne mets pas longtemps à le repérer. Il est plutôt grand, et ses bouclettes le rendre facilement reconnaissable. Et puis je connais par cœur la forme de son dos. Je m'approche de lui, avant de l'appeler, pour qu'il se retourne vers moi. Il paraît un instant étonné, puis affiche un sourire. Je m'en veux presque en me disant que je vais briser celui-ci dans quelques minutes.

- On pourrait se parler ?

Il me répond par l'affirmative, et me suit un peu plus loin. Je voudrais éviter de le rejeter à la vue de tous. Quand nous sommes suffisamment à l'écart, je cherche un moment mes mots. Quand bien même il a pu me faire du mal par le passé, je n'ai pas envie de faire la même chose que lui. Blesser les autres ne me correspond pas. Il ne se départi pas de son sourire, attendant que je me décide à briser le silence. Ce que je finis par faire.

- Écoute... j'ai bien réfléchi, et je pense qu'il est temps que l'on mette tout au clair entre nous.

Ses yeux se mettent à briller, et il n'a pas besoin de parler pour que je sache qu'il comprend de travers ce que j'essaye de lui dire. Alors je me reprends rapidement, pestant intérieurement contre le choix de mes mots.

- Aaron, on a passé de bons moments ensemble, mais c'est terminé. Je... je ne peux plus.

Ses sourcils se froncent, et son sourire se fanent. Voilà, c'est exactement ce que je redoutais : le voir vivre cette désillusion en direct me fait mal au cœur.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- J'y ai pensé. A te donner une autre chance. Mais je n'en suis pas capable. Pas parce que je ne peux pas te pardonner.

Il me coupe avant que j'ai pu finir, et je le laisse faire. Il a bien le droit de laisser de côté la politesse alors que je suis en train de le jeter. Même si nous n'étions pas ensemble.

- Alors pourquoi ? Je ne comprends pas.

- Mon cœur ne peut plus battre pour toi. Il bat pour un autre.

Je sais que ces mots sont ceux qui lui font le plus de mal. Je le comprends, car c'est sûrement la pire chose au monde, d'entendre que son amour en aime un ou une autre. On ne peut alors s'empêcher de se comparer à l'autre, se trouvant mille et un défauts. Et on se fait encore plus de mal.

- Je voulais te le dire. Et te rendre ça.

Je glisse ma main dans ma poche pour attraper le bijou et m'apprête à lui tendre quand une voix grave -et en colère- résonne dans l'espace vide.

- Mais putain, c'est une blague !

Mon regard se tourne rapidement vers Josh, qui arrive vers moi, les poings serrés. Non. Pas encore. Je crois que je ne pourrais pas supporter qu'il se méprenne et s'éloigne de moi une nouvelle fois. 

- Josh ce n'est pas...

- Pas ce que je crois ? Ah mais je t'écoute, qu'est-ce que je crois, à ton avis, en te voyant encore avec ce connard ?

Il lance un regard noir à Aaron qui se fait tout petit, malgré l'insulte qu'il digère visiblement avec difficulté. Le pauvre. Je viens de lui annoncer que je ne voulais plus rien avec lui, et il se fait insulter par dessus le marché.

Je ne sais pas si ça m'agace, que Josh me fasse ce coup là encore une fois, ou bien si j'ai peur. Un peu des deux, je dirais. Alors je lève le bras et plante le bracelet sous les yeux du bad boy, en déblatérant ce qui se passe rapidement, pour qu'il ne me coupe pas.

- Je lui rendais son bracelet ! Je viens de lui dire qu'il n'y aurait plus rien entre nous, parce que c'est toi, que j'ai dans la tête et dans le cœur !

Il ne dit rien, me fixant d'un regard si puissant que je frémis. Il vient attraper le bracelet et le fourre rapidement dans les mains d'Aaron, qui ne sait pas comment réagir. Puis il attrape mon poignet et me traîne derrière lui, en silence. Je n'ose pas lui demander ce qu'il fait. Je me contente de suivre, et de monter dans la voiture. Je me contente de le laisser rouler jusqu'à la villa, de le suivre jusque dans sa chambre alors qu'il tient toujours mon poignet. Et d'attendre, quand il ne me dit rien, les yeux fixés sur moi.

- Redis-le.

Je suis presque surpris de l'entendre parler alors je mets quelques instants à comprendre ce qu'il me demande. Mais je n'ai pas de mal à savoir de quoi il parle. Je sens mes joues rougir, mais peu importe. Si il veut l'entendre, alors soit.

- C'est toi. Tu hantes mon esprit. Tu fais battre mon cœur. Frémir mon corps. Juste toi.

Il avance d'un pas, et une nouvelle fois, je frissonne devant son regard.

- Encore.

Je me mordille la lèvre avant de lui répondre.

- Je ne veux que toi. Que tes baisers. Que tes bras. Pas Aaron. Toi.

Il fait un nouveau pas et son nez vient frôler le mien. Sa main caresse du bout des doigts ma joue, si lentement que je doute de vraiment le sentir.

- Moi ?

- Toi.

Sa main vient brutalement se poser dans mon cou et m'attire à lui, pour un baiser. Je suis soulagé, qu'il me croit. Je suis submergé de plaisir, qu'il m'embrasse. Et j'ai le cœur rempli d'amour, après avoir osé lui dire tout ça.

Sa langue vient forcer la barrière de mes lèvres et je n'ai aucune envie de lui résister. Au contraire, j'amène la mienne à sa rencontre, savourant la caresse mouillée qu'elles se procurent. J'entoure mes bras autour de son cou, pour coller mon corps contre le sien. Et je rougis en sentant son désir contre le mien. Juste avec un baiser...

Ses dents viennent mordiller ma lèvre inférieure et je lâche un gémissement. Ça fait mal. C'est bon.

Ses mains, caressent mon dos, ma peau gardant la trace de leur passage, frémissant sous ses caresses. Il me retire mon haut, je retire le sien... et bien vite, sans vraiment que je ne m'en rende compte, nous sommes nus l'un contre l'autre, les vêtements ayant disparus entre nos baisers.

Il me pousse sur le lit et m'observe, debout. Son regard me brûle, et me fait rougir, mais je ne me cache pas. Parce qu'il est plein de désir. Je me redresse, et me mets à genoux, devant lui. Je dépose un baiser sur ses lèvres, avec douceur. Puis dans son cou. Sur son torse. La ligne de son abdomen.

Et enfin au bout de son sexe dressé. Il lâche un souffle rauque, qui m'empêche d'hésiter ne serait-ce qu'un instant.

Alors ma langue passe contre sa verge, doucement, et il pose une main sur ma tête quand j'entoure sa queue de mes lèvres. Je crois l'entendre jurer. Mais je suis bien trop concentré sur son souffle qui change d'allure pour m'en apercevoir.

Je joue avec lui et il me laisse faire, avant de retirer son sexe de ma bouche, et de me pousser en arrière.

Il se place au-dessus de moi, et saisit mon sexe dans sa main. Alors qu'il me caresse, il m'embrasse, et alors qu'il m'embrasse, il joue de mon corps comme d'un instrument, sachant en sortir les sons qu'il veut entendre. Je gémis pour lui chaque fois qu'il le souhaite, et il a l'air d'aimer ça.

Mais ses doigts lâchent mon sexe et s'aventurent ailleurs. A l'entrée d'un orifice que je n'ai jamais utilisé de cette façon. Entre deux baisers, il plonge son regard dans le mien.

- Dis-moi d'arrêter.

Mais je n'ai pas envie qu'il arrête. J'ai un peu peur, oui. D'avoir mal, comme toute première fois, je suppose. Cependant, l'envie est bien plus forte. Je veux essayer. Avec lui. Alors j'accroche mes bras autour de son cou et le regarde fixement.

- Ne t'arrêtes pas.

- Putain My'...

Malgré ses mots, il plonge sur mes lèvres, et je sens ses doigts caresser encore un peu cet endroit là. Puis s'y glisser, doucement. Ce n'est pas douloureux. C'est étrange. Mon corps met quelques instants à se faire à la sensation, avant qu'il n'en rajoute un. Et un autre.

Chaque fois, il arrête de bouger, attendant de sentir mon corps se détendre. Et quand il reprend les mouvements, au-delà de la gêne, je savoure la sensation.

Il cambre l'un de ses doigts et j'ai un soubresaut. Qu'est-ce que ? Il sourit malicieusement, recommençant, et je lâche un gémissement. Il laisse sa tête glisser dans mon cou et vient me murmurer à l'oreille, me faisant frémir.

- Je veux te prendre, My'.

- Je suis tout à toi.

- Tu me rends fou.

Je rougis alors qu'il joue encore un peu en moi. Je râle presque quand il se retire, mais arrête en le sentant à la place. Il est si prêt... Mais je ne veux pas qu'il soit prêt. Je veux qu'il soit en moi. Alors je lui fais comprendre en avançant un peu vers lui. Il ricane, se moquant de mon impatience, avant de m'embrasser en poussant doucement contre mon entrée.

Je serre les dents, me rendant compte qu'il est bien plus imposant que ses doigts. Mais je me fous bien que le début soit désagréable, parce que la simple pensée de ce qui est en train de se produire me fait sourire.

Il me laisse m'acclimater. Il y va avec une douceur qui me fait chavirer le cœur. Et puis il attend. Que je sois prêt, que je lui dises d'y aller. En attendant, il dépose des baisers sur mes joues, mon front, mon menton, ma bouche. Une pluie de baisers doux, qui me font tellement de bien.

Alors qu'il repose sa bouche sur la mienne, j'avance mon bassin, pour lui signifier de bouger. Il le fait, doucement, s'enfonçant toujours un peu plus vite, un peu plus loin. Et puis il touche le même endroit qu'avec ses doigts.

Je laisse tomber ma tête en arrière alors qu'il embrasse ma paume d'adam, concentrant ses mouvements sur ce point. Est-ce que c'est possible que ce soit aussi... bon ?

- Josh...

Il mordille ma peau, et relève ses yeux vers moi en m'entendant.

- Je ne vais pas tenir si tu...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il accélère, continuant de taper à cet endroit précis. Et il se rapproche de mon oreille pour me faire défaillir.

- Alors jouis pour moi.

J'enroule mes bras autour de son cou et plaque ma bouche sur la sienne, alors qu'il sourit. Il me rend mon baiser, et comme il me l'a demandé, je laisse le plaisir m'envahir, dans un gémissement sonore. Il continue de bouger encore un peu, avant de pousser un râle de plaisir, et je le sens se déverser en moi. C'est foutrement étrange. Mais loin d'être désagréable.

Son corps pèse sur le mien, mais je ne dis rien. Je me contente de garder les bras fermement accrochés autour de lui.

Et je me demande si c'est un rêve. Parce que je ne pensais pas que la vie pouvait offrir tant de plaisir.  

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Une jolie déclaration de Jérémy... qu'en pense Josh ? 

A demain pour la suite, 

Kiss :*