Chapitre 41

PDV Josh

J'ai envie de les tuer. Je veux les retrouver, leur arracher les ongles, puis la langue et la queue. J'ai mille et unes idées en tête pour les faire souffrir, pour leur faire regretter ce qu'ils ont fait. Et ce qu'ils auraient fait si nous n'étions pas arrivé. Je n'ose pas y penser. Je suis déjà dans un état de nerf suffisant rien qu'avec ce que j'ai vu.

Je me suis retenu pour lui. Parce qu'il avait besoin que je le sorte de là, besoin que je reste calme et concentré sur lui. J'ai cru défaillir quand j'ai vu tant de tristesse dans ses yeux. Quand j'ai regardé son corps endormi entre mes draps, après qu'il se soit assoupi dans la douche. Je lui ai glissé un de mes t-shirts et un sous-vêtement, et j'ai passé ma main sur son visage. Putain, si seulement je n'avais pas joué au con. On ne serait pas sorti. Il n'aurait pas bu. Je ne l'aurais pas laissé seul.

Je me sens fautif, oui. Mais ça ne m'empêche pas de me rendre compte que les vrais connards de cette histoire, ils doivent payer. Je considère que j'ai eu ma punition en le voyant dans cet état. Même endormi, ses joues étaient rosies d'avoir tant pleuré et crié. J'ai passé une bonne partie de la nuit à le regarder, à me dire que je ne voulais plus jamais le voir dans cet état. Le reste du temps, je l'ai serré dans mes bras, profitant de l'avoir contre moi. Là, il ne risquait rien. Je l'avais sous les yeux, il était loin de tout ce qui pouvait lui faire du mal. Même si j'ai été la source de ses souffrances pendant un bon moment.

Et maintenant que le soleil perce à travers les carreaux des fenêtres, je me retrouve encore à l'observer. Je pourrais rester longtemps comme ça. A m'assurer qu'il va bien, qu'il est là. Mais la colère gronde en moi. J'ai besoin de punir ces types. Besoin de voir leurs sourires malsains se faner quand ils comprendront tout ce que je leurs réserve. Les types comme ça, je les hais. Sauf que cette fois... c'est plus fort. Bien plus fort. Je ne sais pas comment faire face à une slave de sentiments dans ce genre là. Alors je vais le faire de la seule façon que je connais, en évacuant par les coups.

Mon doigt passe sur son front, trace le contour de ses yeux, puis de son nez. Il reste un peu plus longtemps sur sa bouche, et je le vois grimacer. Je ne retiens pas un sourire, alors qu'il papillonne des yeux. Il les pose sur moi, et quand il comprend où il est, ses pommettes rougissent. Cette couleur me rend fou autant qu'elle m'a manqué. Et si je n'avais pas cet irrépressible besoin de tabasser quelques enflures, j'aurai passé ma journée à les rendre de plus en plus rouges.

- Tu es prêt à voir du monde ?

Il ne semble pas comprendre ma question. Ne se doute-il pas que deux jeunes femmes ont dû camper devant la porte toute la nuit? Deux, voir trois, d'ailleurs. Et je ne m'étonnerais pas que Jack ait rejoint la troupe. Je m'attends presque à trouver une toile de tente dans le couloir.

- Il y a au moins deux personnes qui ont fait une nuit blanche dans l'attente de te voir.

Il se met à rougir un peu plus et semble gêné. J'ai l'impression qu'il s'en veut, d'inquiéter les autres. Il n'a pas à le faire. Il n'est coupable de rien. Mais je ne lui dis pas. Je suis persuadé qu'elles s'en chargeront pour moi. Je me contente de sortir du lit et d'ouvrir la porte. Comme je le pensais, elles sont bien là. Marie aussi. Je m'écarte pour leur signifier de rentrer à l'intérieur, et c'est à peine si elles ne lui sautent pas dessus.

Je referme la porte derrière moi, et me dirige vers l'étage inférieur, où j'y retrouve rapidement ceux que je cherche. Mes trois comparses sont là, debout dans la cuisine, et je ne perds pas de temps en bavardages inutiles.

- Où sont ces enflures ?

Matthews pose en douceur sa tasse de café et me regarde fixement. Là, juste avec ce regard, je sais que sa réponse ne va pas me plaire.

- On s'en est déjà occupé. C'est fini.

Je sais très bien ce qu'il veut dire, par c'est fini. Après tout, nous ne sommes pas des enfants de cœur. On ne tue pas des innocents. Alors si ils ont été aussi loin, c'est qu'ils ont trouvé des tâches bien noires dans leur passé. Peu importe combien ce qu'il s'est produit me révolte et me donne envie de les enterrer, ils n'ont pas été jusqu'au bout. Si Matt a pris la décision la plus radicale qui soit, ce qu'ils n'en étaient pas à leur coup d'essai.

Mais savoir que je n'ai plus la possibilité de ne rien faire me met en colère. C'était à moi de m'en occuper.

- J'aurai dû m'occuper d'eux avant !

Il reste calme en face de moi alors que les gars observent sans rien dire. Ils n'en ont pas besoin pour que je sache que sur ce coup là, je n'aurai pas leur aval. Ils pensent aussi avoir pris la bonne décision.

- Le but était de faire justice, Josh. Pas de les torturer. Nous ne sommes pas ce genre de personne. Il n'y avait pas besoin d'obtenir des informations d'eux.

Donc pas de manières fortes. Je connais la rengaine. Cela ne m'empêche pas de penser qu'ils avaient besoin d'une bonne leçon. La mort est trop douce, pour eux.

- Ils l'auraient mérité.

- Tu aurais été trop loin.

- Je sais me contrôler !

- Non. Pas quand il s'agit de lui.

Je ne réponds rien. Parce que je sais qu'il a raison. Mes limites sautent, quand il s'agit de Jérémy, et si je n'ai pas d'explications logiques, je suis obligé de le reconnaître. Je râle quand même. Et j'ai encore besoin de me défouler. Alors je sors, et je passe la journée dehors, à m'occuper de toutes les petites raclures que je croise.

Ça ne calme pas vraiment mes nerfs, mais ça fait du bien. C'est déjà ça.

Il fait nuit, quand je rentre enfin. Je passe devant Jack dans le salon, qui regarde la télévision. Il est seul, et je me doute que tout le monde a déjà rejoint sa chambre. Quand j'entre dans la mienne, un corps frêle sursaute et se retourne vers moi. Il a toujours mon t-shirt, mais il a remis un pantalon.

Il me regarde sans rien dire, et je ne brise pas le silence non plus. Il finit par baisser la tête, et murmure quelques excuses.

- Désolé, je ne vais pas t'embêter encore ce soir. Je vais dans la chambre de Marie.

Il avance pour me contourner, mais avant qu'il l'ait fait, ma main sur son bras le ramène vers moi.

Et je plaque mes lèvres sur les siennes. Il reste un instant figé, mais rapidement, il me répond alors que ses mains s'accrochent à mon t-shirt. Je m'arrête de l'embrasser pour plonger mes yeux dans les siens. Mon pouce vient jouer avec sa lèvre, et sa petite voix me parvient, réussissant à me faire chavirer.

- Tes baisers m'ont manqué.

Je craque, et je replonge sur ses lèvres, alors que mes bras le serrent contre moi. Je veux sentir son corps peser contre le mien. Il couine contre mes lèvres quand ma main vient enserrer sa fesse. Mais il se rapproche un peu plus de moi, et je le sens. Son désir. Il est au moins aussi puissant que le mien, et à cet instant, j'oublie tout. Deux hommes ? Je m'en fous. Je le veux, et je l'ai. C'est tout ce qui compte.

Son t-shirt vole, le mien aussi. Sa peau est douce sous mes doigts. Chaude, aussi. Et ses caresses... bordel comme je les ai imaginé toutes ces semaines. Et maintenant, je les sens enfin chatouiller mon épiderme. Ma bouche quitte la sienne pour se diriger vers son cou. Il le tend, m'offrant tout l'espace que je veux. Alors je le marque. C'est affreusement égoïste, et un brin enfantin, mais je m'en fous. Je veux qu'Aaron le voit. Il est à moi. Au moins pour cette nuit. Et pour toutes celles dont nous aurons envie.

Ses doigts viennent trouver ma braguette. Je souris contre sa peau, mais le laisse faire. Je le laisse m'exposer à lui, encore un fois. Et je lâche un souffle rauque, quand sa main saisit mon membre. Putain, depuis quand n'ai-je pas ressenti cela ? Depuis la dernière fois où il m'a touché. Il semble être devenu maître de mon plaisir. Et le pire c'est que là maintenant, je m'en fous. Je plonge ma main dans son propre bas pour l'entendre gémir sous mes caresses.

Ce son est si doux à mes oreilles. Je veux l'entendre encore et encore. Alors je n'arrête pas. Je continu de le caresser, en essayant de ne pas uniquement me concentrer sur le plaisir que lui me procure.

Je reprends ses lèvres des miennes. Je ne veux plus les lâcher. Je ne fais avancer jusqu'au lit et l'allonge, sans le lâcher une seconde. Mon corps vient recouvrir le sien. Et nos sexes se frôlent. Se touchent et se caressent. Avant que sa main vienne les coller ensemble, pour leur offrir le même plaisir.

La chaleur monte en moi. Il passe son autre main dans mon dos, me griffe la peau, mais je me fous bien de la douleur, quand il plante ses ongles dans mes fesses. Il peut me faire ce qu'il me veut. Je suis tout à lui.

Et il semble en prendre conscience. Il appuie sur mon torse pour nous faire basculer. Il me regarde un instant, assis au dessus de moi, avant de descendre le long de mon corps. Je sais ce qu'il va faire, et ma bite en tressaute d'impatience. Lorsque sa bouche me prend, je me mords la lèvre. Lorsque sa langue me lèche je bascule la tête en arrière.

Et tout n'est plus que sensation. Le plaisir monte et redescend au rythme de ses mouvements. Il me contrôle, totalement. Et son regard me dit qu'il aime ça. Si je peux voir encore une fois ses yeux briller ainsi, je le laisse être maître de moi.

Il arrête ses mouvements avec un sourire diaboliquement électrisant, et remonte pour poser ses lèvres sur les miennes. Je lui offre le baiser qu'il attend, y mettant toute la passion qui fait pulser mon sang dans mes veines à cet instant même. Je serre ses hanches entre mes doigts alors que nos intimités se frottent avec plus de vigueur. Son gémissement au creux de mes oreilles me rend fou.

- Putain My'...

- Josh...

Un mot. Mon prénom. Juste ce mot dans sa bouche, avec tant de lubricité dans la voix, et je craque. Le plaisir m'envahit si fort que je ne retiens pas le gémissement rauque qui sort de ma bouche. Je la pose violemment sur la sienne, la dévorant, d'un baiser si ardent qu'il suffit à faire exploser son plaisir aussi fort que le mien. J'avale son exclamation de plaisir avant que son corps ne retombe mollement contre le mien. Sa tête vient se caler au creux de mon cou et je tente de reprendre ma respiration.

J'entoure mes bras autour de lui. C'est un geste protecteur. C'est un geste de revendication. Et ma voix s'élève sans même que je ne la contrôle.

- Toi aussi, tu m'as manqué, My'.

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Alala ce Josh... on le déteste... et puis on l'aime. Là, vous l'aimez hein ? 

La suite.... demain !

Et oui, à partir d'aujourd'hui, on passe à un chapitre par jour ! Il y en a en tout 47, donc il vous en reste 6 à découvrir. 

Donc, à demain, 

Kiss :*

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