Chapitre 35

PDV Josh

Il m'emmerde. Je crois que je vais finir par lui en foutre une, ami ou pas. Depuis que j'ai ramené Jérémy ici, il y a deux jours, j'ai l'impression que Jack fait tout pour me rendre fou. Non, je suis certain qu'il fait tout pour me rendre fou.

Il n'a peut-être pas compris pourquoi j'agis ainsi avec Jérémy, il faut dire que je ne comprends pas non plus, mais il a bien capté que je détestais l'avoir loin des yeux. Alors il se fait un malin plaisir à l'éloigner, au maximum. Je devrais n'en avoir rien à foutre. Après tout, cela me permet d'éviter de le voir et de finir encore à faire une chose incompréhensible avec lui. Mais c'est là tout le problème. Je n'en ai pas rien à foutre, au contraire, ça me met d'une humeur de chien.

Au lycée, déjà, il s'arrange pour éviter qu'on se croise, ou bien, pour accaparer son attention. A la maison, pareil ! Encore hier soir, quand j'ai proposé à tous un jeu vidéo, histoire de l'avoir sous les yeux quelques temps, le blond a trouvé le moyen de se foutre entre nous. Dès que les soins demandent à ce qu'on l'aide, qui s'en charge ? Jack. Pas Lucy, ni Zoé, mais bien Jack. Et l'idée qu'il ôte son haut et pose ses mains sur sa peau... bordel que ça m'énerve. Il a bien réussi son coup.

Et je commence à en avoir ma claque. Ami ou pas, il va finir par se prendre mon poing, si il continu. Je suis sur les nerfs. Prêt à exploser dès que quelqu'un me fera un peu trop chier, et par quelqu'un, j'ai bien une personne en tête en particulier. Mon comportement n'a évidemment pas échappé aux autres. J'attends le moment où l'un d'eux va se décider à poser des questions. Pour l'instant, je n'ai pas franchement envie d'y répondre. Je veux juste que Jack arrête de jouer au con. Même si je ne comprends pas pourquoi je me mets dans un tel état.

D'ailleurs, ce dernier passe la porte, avec la source de mes troubles, et Scott. Ils ont fini après nous, aujourd'hui, et nous sommes rentrés avant eux. Mes yeux se dirigent sur l'horloge, puis sur Jérémy, et ma voix tonne, alors que je me lève.

- Il faut mettre de la crème sur ton tattoo.

Il n'a le temps de rien répliquer que la voix de mon ami réplique, et cette fois, c'est celle de trop.

- Je m'en occupe !

Je m'avance vers lui, doucement, alors que la rage monte dans mon corps. Tout le monde me regarde faire, en silence, et je suis sûr que Jérémy ne comprend pas ce qui me met dans cet état. Il n'a probablement rien remarqué du petit jeu de Jack, mais moi, il ne m'a pas échappé. Ni aux autres, dont leur inaction prouve qu'ils s'y attendaient.

Le blond me regarde avec un petit sourire et les yeux joueurs. Ça l'amuse. Je ne sais pas pourquoi il s'amuse à faire ça. Pour Lucy et Zoé, j'avais compris. Sauf qu'il n'y a pas entre moi et Jérémy ce qu'il y avait entre elles et nos amis. Non moi... je suis juste protecteur envers lui, parce qu'il en a bavé. C'est tout. Enfin, c'est ce que j'essaye de me faire rentrer dans le crâne.

- Tu comptes continuer longtemps ce petit jeu ?

Ce n'est pas vraiment une question. Plus un avertissement. On a beau être amis, et plus que cela même, cette relation ne nous empêche pas de nous mettre sur la gueule de temps en temps. Et si il n'arrête pas maintenant, ça risque de ne pas tarder à arriver.

- Aussi longtemps qu'il le faudra.

- Tu me fais chier.

- Ça devrait te faire réfléchir.

Sauf qu'il n'y a rien à réfléchir. Il m'emmerde, c'est tout, et il en est conscient. Sérieusement, il n'a rien d'autre à faire de ses journées ? Je peux lui trouver de l'occupation si il veut, mais qu'il arrête de tourner autour de lui comme une abeille autour d'une fleur. Parce qu'il ne va rien butiner du tout, au risque de finir écraser sur ma chaussure.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

La petite voix de Jérémy perce le silence mais je ne me tourne pas vers lui. J'imagine très bien son air perdu, alors qu'il ne nous a jamais vu nous prendre le chou de cette manière. Pas de risque qu'on s'entre-tue, ou bien que notre amitié ne résiste pas à ça, qu'il se rassure. Même si pour l'instant, j'ai juste envie de lui ouvrir le crâne en deux.

Matt avance vers nous les bras croisés, un petit sourire aux lèvres.

- Josh joue au mal dominant. Ça lui passera.

Je veux renvoyer bouler mon meilleur ami mais il en rajoute avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit.

- Allez, arrête de le chercher pour aujourd'hui Jack. Les filles, vous devriez vous occuper de ce tatouage.

Tout le monde s'exécute, et en partant vers la terrasse, Jack me tire la langue. Ah ce putain de connard !

Matt et Scott, toujours là, me regardent sans rien dire, et ça devient lassant.

- Quoi ? Vous m'avez jamais vu énervé ou quoi ?

- Oh si. Mais dans cet état juste parce que Jack éloigne Jérémy, non.

- Vous ne comprenez pas.

Comment le pourraient-ils ? Je ne saisis pas moi-même. Je n'ai pas envie, en plus. Je veux juste qu'on me foute la paix, et qu'on ne vienne pas me chercher.

- Évidemment qu'on comprend. Jack nous a fait la même chose.

- Ce n'est pas comparable Scott. Vous étiez raides dingues des filles.

Ils ne me répondent pas, mais leurs regards suffisent à me dire ce qu'ils en pensent. Mais je ne suis pas d'accord, et je le fais savoir.

- Il ne se passe rien entre Jérémy et moi.

Le chef de gang lève les yeux au ciel, et entame la réplique que complète Scott. Et ainsi de suite.

- Tu t'inquiètes pour lui outre mesure.

- Tu as failli tuer un simple connard de 18 ans pour lui.

- Tu te mets dans une colère noire quand Jack réquisitionne son attention.

- Tu ne baises plus aucune fille, oui, on a remarqué.

- Et tu l'embrasses.

Scott se tourne vers Matt qui vient de lancer la dernière bombe. Qui n'est pas encore au courant ? Je mets ma main à couper que Zoé et Lucy sont au courant. Eux deux. Bien, parfait, tout le monde sait ce que je voulais garder pour moi.

- Ah, je n'avais pas cette information.

- Elle surprend n'est-ce pas ?

Je les coupe alors qu'ils discutent entre eux de ce qui ne devrait pas les regarder.

- C'est mes affaires, okay ?

- A partir du moment où cela impacte tout le monde, ce n'est plus juste tes affaires, Josh. Ouvre dont les yeux, ton comportement ne peut pas vouloir rien dire. Il n'y a rien de honteux à être avec un homme.

Mais bordel, je le sais qu'il n'y a rien de honteux ! C'est juste que ce n'est pas mon cas !

- Mais foutez-moi la paix ! Il ne se passe rien !

Je ne leur laisse pas le temps de répondre que je décampe, pour prendre l'air. Bordel, ils me font chier. Ils donnent des conseils, maintenant ? Ils sont bien mal placé pour me faire la morale, vu leurs histoires respectives.

Je ne veux plus en entendre parler. Je veux seulement que Jack arrête de jouer avec lui. Il se passerait quoi, si Jérémy finissait par tomber amoureux de lui à cause de ses attentions alors que l'autre idiot ne cherche qu'à me faire bouillir ?

Bordel, je ne veux même pas y penser.

Mais heureusement, quand je rentre le soir, son petit jeu est terminé. Le lendemain aussi. Et quand nous rentrons à la maison, il ne fait pas mine de vouloir recommencer. Je m'enferme dans ma chambre, ravi de pouvoir laisser ma colère passer un peu, quand on frappe à ma porte.

Je râle intérieurement, mais j'arrête bien vite, quand je vois qui se tient dans l'ouverture. Jérémy me regarde avec de grands yeux, les joues rouges. J'ai du mal à me l'avouer mais ce visage timide sous la force de mon regard m'avait manqué. Il me montre la crème dans sa main.

- Tu veux bien m'aider pour le tatouage ?

Un sourire s'affiche sur mon visage. Il aurait pu demander à ses amies. Mais il est venu me voir. Est-ce à cause de l'altercation d'hier ? Je n'en sais rien, et je m'en fous. Je le laisse rentrer, et referme la porte. Il ne bouge pas, se contentant de me regarder. Un sourire naît sur mes lèvres, joueur, avide de faire rougir encore un peu ses joues.

- Il va falloir enlever le t-shirt. Je dois le faire ?

L'effet recherché ne tarde pas à se montrer mais il parvient tout de même à saisir son haut et le retirer. Sous la force de mes yeux, il se retourne, pour m'offrir vue sur son dos et cacher son visage rouge. Je laisse échapper un petit rire, et me rapproche de lui. Mes doigts frôlent l'encre sur son omoplate, et je le sens frémir. Je lui fais tant d'effet ? Comme j'aime le penser et le constater.

C'est dingue. Comment puis-je aimer le rendre ainsi ? Comment puis-je penser que j'ai envie d'en voir plus ? Parce que j'en ai envie. La dernière fois que nous nous sommes retrouvés seuls dans cette chambre me revient en mémoire. Je ne devrais pas vouloir que cela arrive à nouveau. Je devrais prendre ça comme une passade, une expérience, un moment de folie. Pourtant...

Je glisse ma main entre sa hanche et son bras, faisant exprès de le frôler encore. Ma main arrive près de la sienne, et je lui murmure à l'oreille de me donner la crème. Il frissonne encore, faisant monter un sourire sur mes lèvres.

J'attrape le tube, et en saisi une partie du contenu sur mes doigts. Avant de l'étaler sur sa peau, je n'arrive pas à me retenir, et me penche en avant, pour déposer mes lèvres sur le dessin. Il sursaute, mais son petit gémissement ne m'échappe pas. Il va me rendre fou, c'est officiel. Et je ne suis pas sûr de vouloir l'éviter.

Sans que je comprenne, je me dépêche de lui procurer les soins nécessaires. Pas pour le mettre dehors plus vite. Mais bien pour passer à autre chose rapidement. J'essaye de ne pas trouver de raisons à mon comportement. Je me laisse aller, parce qu'après tout ces jours à ruminer, c'est la seule chose dont j'ai besoin.

- Terminé.

Je me surprends d'avoir la voix si rauque, mais au fond, c'est parce qu'elle est remplie de promesses que je compte bien tenir. Et il a l'air d'en saisir toute l'ampleur sans le moindre mal.

Je jette la crème sur le lit, et regarde son dos. Mais ce n'est pas ce que je veux voir.

- Tourne toi.

Il s'exécute, doucement. Et malgré la gêne qui semble l'habiter, il y a autre chose qui fait briller son regard. Et sauter mes dernières barrières. Du désir.

- Qu'est-ce que tu veux, My' ?

Il rougit encore un peu, et j'aime ça. Mais quand il me répond, je ne cherche pas à résister pour le taquiner plus longtemps.

- Embrasse-moi, s'il-te-plaît.

Oh, il me plaît. Alors je fonce sur sa bouche et je laisse mon corps parler pour moi. Mes mains entourent ses joues et les siennes mes poignets. Il me répond avec une avidité similaire à la mienne, et j'ai l'impression de respirer pour la première fois depuis trois jours.

Cette fois, c'est moi qui prend les devants. Ma bouche vient laisser des traces dans son cou, que je savoure autant que ses gémissements, alors que mes mains font sauter le bouton de son pantalon. Je ne veux pas attendre. Je ne peux pas attendre.

Je le pousse et il tombe sur le lit. Il retient une petite exclamation de douleur dû au choc de son tatouage encore frais contre les draps, mais celle-ci est vite oubliée tant il semble tremblant de désir.

Je retire son bas, tout ce qu'il le cache, et je trouve nu devant moi, allongé. Et dur. Et bordel, je le suis aussi. Je défais mon propre pantalon et laisse ma virilité s'afficher, fier de voir ses yeux se remplir d'encore plus de désir.

Je me glisse au dessus de lui, prenant sa bouche d'assaut, alors que je laisse mon sexe frotter contre le sien. Comment cela peut-il être si bon ?

Ses ongles griffent mon dos, mais je n'en ai rien à faire. Je ne me concentre que sur sa respiration qui se saccade de plus en plus, alors que je laisse des baisers mouillés le long de son torse. Je me retrouve face à son membre, et je ne sais pas qui de lui ou de moi est le plus étonné quand je laisse ma langue courir le long de sa verge.

Jamais je n'aurai imaginé faire ça un jour. Pourquoi, c'est ce qu'il est en train de se passer. Ma bouche vient l'entourer alors que le gémissement qu'il lâche suffirait à me faire jouir. Je m'amuse avec ma langue, et si c'est plus qu'étrange pour moi de faire ça, sentir son plaisir qui fait trembler son corps efface tout le reste.

Je vois ses mains s'accrocher aux draps, et ses yeux se perlent de larmes, tant il aime ce qui est en train de se produire. Je voudrais le faire jouir juste avec ma bouche, mais je suis encore incapable d'imaginer avaler la semence d'un autre homme. Je suis déjà en train d'en sucer un, il faut me laisser le temps d'assimiler.

Alors je finis par me relever, et prend une nouvelle fois sa bouche d'assaut. C'est lui qui fait passer sa main entre nos corps, enserrant ensemble nos deux membres, et commençant de violentes, mais exquises caresses.

- Putain My'.

Je lui mords la lèvre inférieur, en le regardant dans les yeux. Il est si beau, dans cet état. Ses yeux bleus et verts sont incroyablement attirants.

- Josh...

Mon prénom dans sa bouche avec une luxure si puissante a raison de moi. Je laisse le plaisir m'envahir alors que je me déverse sur son ventre, et il ne tarde pas à me rejoindre. Je me laisse tomber à côté de lui, essayant de reprendre ma respiration. Puis je tourne la tête vers lui, et me ravit de ses joues rouges, et son sourire béat. Il finit par se lever à toutes vitesses, pour aller dans la salle de bain se nettoyer, et surtout pour échapper à mon regard. Je laisse échapper un rire.

Quand je dis qu'il me rend fou...

L'eau de la douche se met en route et je ferme les yeux pour me reposer un instant, quand un téléphone émet un petit bruit. Ce n'est pas le mien.

Je ne devrais pas regarder. Je n'en ai aucun droit. Mais mon instinct me pousse à me lever et saisir le téléphone de Jérémy dans sa poche, après avoir remis un pantalon. Il n'y a pas de mot de passe, alors je déverrouille.

Et quand je vois le SMS et son auteur, je vrille.  

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Ça partait bien hein... alors qui est l'auteur de ce SMS et qu'est-ce qu'il contient ? Accrochez vos petits cœurs, parce qu'en tout cas, celui de Jérémy va devoir surmonter quelques épreuves. 

La suite mercredi, 

Kiss :*

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