Chapitre 20
PDV Josh
Bordel. Qu'est-ce qui m'arrive ? C'est quoi cette merde ?
Déjà, un baiser, que je mets en grande partie sur le compte de l'alcool, c'était beaucoup. Mais là ? J'ai rien bu, bordel, alors j'ai aucune excuse.
Autant, la première fois, j'ai fait de la merde, je le reconnais. J'avais bu, et j'ai tendance à faire un peu n'importe quoi, même si je dois bien avouer que je n'avais jamais embrassé un mec à cause de l'alcool. Mais bon, soit, on oublie. D'ailleurs, c'est ce que j'ai jugé le mieux, oublier, et pour cela, il valait mieux faire comme si de rien n'était.
Je me doute bien qu'il devait se poser des questions, mais que répondre ? Il n'y avait pas de réponse, alors autant faire comme si rien n'était arrivé. C'est encore le plus simple pour lui comme pour moi.
Mais là, quelle excuse je peux utiliser ? Nos lèvres ne se sont pas touchées, okay, mais si Matt n'avait pas gueulé,il y avait de grandes chances pour que cela se produise. Et là, je ne comprends pas, je ne me comprends pas. Va falloir qu'on m'explique pourquoi une deuxième fois, j'ai failli poser mes lèvres sur les siennes. Deuxième fois. Pas une fois, deux ! Merde, c'est quoi ce délire ? J'ai l'impression qu'on m'a shooté, que je ne suis plus moi. Je ne sais pas ce que c'est que cette drogue, mais c'est foutrement puissant.
Je suis ce qu'on appelle un tombeur. Comme Matt avant Lucy, sauf que moi je n'ai pas arrêté. La fille dans mon lit, ce n'est jamais la même d'un soir sur l'autre. Je ne suis pas ce que j'appellerais un connard. Toutes ces filles, elles le savent, et jamais je ne touche à une fille qui ne recherche pas la même chose que moi : du plaisir. Mon but n'est pas de jouer avec leurs sentiments. Si je sens qu'elles sont là pour obtenir plus que du sexe, je ne tente rien. Les règles sont posées dès le début. On s'amuse, on passe une soirée, une seule, et c'est fini.
Et pendant cette soirée, je ne pense pas qu'à moi. Pour moi, les filles ne sont pas juste un réservoir à sperme, disons-le. Leur plaisir est tout aussi important que le mien, et j'y mets un point d'honneur. Alors non, je ne pense pas être un connard. Simplement un homme qui s'amuse avec des personnes recherchant la même chose. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas un crime.
Il n'y a aucun amour. Simplement parce que je n'ai pas envie d'aimer.
Contrairement à Scott et Matt, je n'en ai pas peur. J'espère aimer un jour, ressentir cette émotion là avec autant de force que mes deux amis, même si j'espère être un peu moins con qu'eux quand la personne se présentera à moi. Mais maintenant, je veux seulement profiter. Et c'est ce que je fais.
Tout ça pour dire que je suis hétéro. Totalement. Je me fous de la sexualité des gens, je ne suis pas du genre à penser qu'un homosexuel est une aberration de la nature. Chacun aime ce qu'il aime, et il n'y a aucune honte à être hétéro, homo, bi, ou toutes autres sexualités. Moi en l'occurrence, j'aime les femmes, j'ai toujours aimé les femmes. C'est bien pour ça que je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Je répare vite fait le soucis de sono avant d'aller me servir un verre de vodka. Pure. Là, j'en ai bien besoin, histoire de me remettre les idées au clair. Je ne comprends pas mes actions, ma façon de penser. J'ai cette envie incompréhensible de protéger ce type. Pas juste parce qu'il fait partie du groupe. C'est vraiment... un besoin. Ça me met dans une rogne pas possible de savoir qu'on lui fait du mal, et c'est totalement incompréhensible. Je veux dire, oui, on le connaît depuis deux ans. Mais je ne le connais pas plus que ça. Je n'ai jamais eu de vrais contacts avec lui. Alors pourquoi je me mets dans cet état ?
Putain, j'ai même été jusqu'à démolir ce type, qui l'a frappé lundi. Vraiment démolir. Il va s'en souvenir longtemps, et moi, je ne comprends pas pourquoi j'ai été aussi dur. Scott s'en était déjà occupé. Mais j'avais ce besoin de m'en charger moi-même.
La baie-vitrée s'ouvre et il finit par entrer dans le salon. Je le regarde faire. Je n'ai pas arrêté de le regarder de la soirée de toute façon, et ça aussi je ne comprends pas. Il a les joues rouges. Je sais pertinemment que ce n'est pas à cause de la brise extérieure, mais bien à cause de ce qui a faillit se produire. Il a l'air paumé aussi. Les filles se dirigent vers lui et lui parle, mais il a l'air d'à peine écouter. Ses yeux dérivent et tombent alors sur moi. Et sur ma main qui tient mon verre. Soudain, il a l'air de comprendre, de faire le lien, entre moi et l'état du connard.
Et le regard qu'il me lance... reprit de tant d'incompréhension, me fait vriller. Faut que je parte d'ici avant de faire une connerie. Alors je prends mes cliques et mes claques, et je dégage de cette maison pour décompresser. J'essaye de passer outre son regard sur moi quand il me voit partir, et je file à toute vitesse vers un endroit que je connais bien.
Une jolie maison s'étend devant moi. Je me fous qu'il soit 2 heures du mat' et frappe. Une jolie brunette vient m'ouvrir, et me regarde sans comprendre.
- J'ai besoin de baiser.
Elle rit, et me laisse entrer.
- Le romantisme te tuera.
Mégane. La seule fille avec qui j'ai partagé mon lit plusieurs fois. Pourquoi ? Parce que c'est simple avec elle. C'est une Black Roses, elle aussi, et comme moi, elle ne compte pas se caser maintenant. On se comprend, on se connaît depuis longtemps. Nos échanges se limitent à du cul, et c'est exactement ce dont j'ai besoin maintenant, pour m'enlever son visage du crâne.
Pas de chichi, entre nous. Je l'embrasse sans perdre de temps et son pyjama vole, pendant qu'elle retire mes fringues. Il n'y a rien de romantique, rien de doux. C'est juste du sexe. Elle attrape mon sexe et commence des va-et-vient.
Mais rien. Je ne bande pas. C'est quoi ce bordel ? Elle me regarde, étonnée, mais je lui dis de continuer en grognant. Ça va bien venir. J'essaye de me concentrer sur sa main et sur nos baisers, sur son corps plus qu'alléchant sous mes doigts, ses seins rebondis sur mon torse.
Mais ça ne suffit pas. Et ça me fait péter un câble. Je m'écarte d'elle et fous un poing dans le mur. Elle regarde le trou qui s'y est formé, avant de mettre ses mains sur ses hanches. Ça a pour effet de me calmer un peu.
- Tu rembourseras le mur.
- Oui oui.
Elle ne semble pas me tenir rigueur de la panne. Moi, je le prends mal. Très mal. Ça touche mon ego, mais surtout, ça ravive toute l'incompréhension qui m'habite. Elle se rhabille et s'assoit, pour me regarder.
- Qu'est-ce qui t'arrive ?
- Rien.
- Tu déboule en pleine nuit pour baiser, t'y arrives pas, et tu défonces mon mur, alors ton rien, tu peux te le mettre dans le cul.
Tellement vulgaire. Ça dénote avec son visage d'ange, mais c'est aussi ce qui l'a rend intéressante.
- Tu as quelqu'un en tête ?
- Non.
Je grogne, et cela semble me trahir.
- Bingo ! C'est qui ?
- Y'a personne okay ?
Elle rit, pas convaincue, mais laisse tomber. Je me doute bien qu'elle se servira de l'épisode de ce soir pour me faire chier un autre jour.
- Bon, Mister ramolo, tu m'excuseras mais je vais aller me coucher du coup.
Je lui envoie un doigt avant de me casser, pas vraiment en colère contre elle. Mégane est une amie, et si elle n'est pas dans notre unité, elle fait partie de mon quotidien. C'est une amie, que je baise, mais une amie quand même. Alors elle peut bien me faire un peu la misère ou se permettre de poser des questions, et c'est réciproque. On ne se ménage pas, entre nous. C'est aussi pour cela qu'elle est la seule que je vois régulièrement.
Je rentre, toujours sur les nerfs. Quand j'arrive, ils ne sont pas couchés, la musique résonne encore, et quand je me pointe dans le salon, les lumières ont été remplacés par des projecteurs. Vert, rouge, bleu, des dizaines de couleurs passent sur les corps en train de bouger en rythme. Matt et Scott on rejoint les filles, si bien que je suis le seul à l'écart. Mes yeux tombent sur le corps de Jérémy, et j'ai presque l'impression que la scène se passe au ralenti. Les yeux fermés, il se déhanche sur la musique, alors que la lumière illumine son corps par vague. C'est presque captivant.
J'arrête bien vite de regarder quand je sais ce que j'attendais tant avec Mégane arrive. Bordel, c'est quoi cette merde ? Pourquoi j'ai la gaule en regardant Jérémy danser ? Mon corps se met à dérailler, et là, c'est la merde.
Je quitte le salon et vais m'enfermer dans ma chambre avec l'intention de ne pas en ressortir de si tôt. Et c'est ce que je fais. J'y passe tout le reste de la soirée -nuit- avant de finir par fermer les yeux sur le coup des 4 heures.
C'est alors que mes yeux se rouvrent, rapidement, quand la porte de ma chambre claque contre le mur. La lumière s'allume, et je le vois, dans l'embrassement de la porte. Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il fait là, qu'il me fonce dessus. A califourchon sur moi, il plante ses lèvres sur les miennes, et je ne résiste pas. Ma langue vient danser avec la sienne alors qu'il frotte son bassin contre le mien. Je sens ma queue durcir et je n'ai qu'une envie, lui retirer ses vêtements et le prendre. Et je ne me gêne pas. Je lui ôte chaque bout de tissus qui me cache la vue de son corps pour ensuite admirer ce que j'ai a me mettre sous la dent. Bordel, qu'il est bon. Je le descends du lit et le fous à genou. Je le domine, moi debout, lui agenouillé devant moi, avec comme seule barrière entre nous, mon sexe dressé. La seule chose que je veux, c'est le voir me prendre dans sa bouche...
Je me relève soudainement en sueur sur mon lit, et essuie mon front. Ma main vient taper l'interrupteur et j'ai du mal à reprendre ma respiration. Bordel, mais c'est quel genre de rêve ça ! D'où je rêve de Jérémy entrain de me sucer ?! Ça ne va pas, vraiment pas ! Je dois être malade, ou un truc du genre, parce que franchement, il n'y a aucune autre explication logique. J'ai envie de me foutre la tête contre un mur. Vraiment. Peut-être que cela me remettra les idées en place, qui sait. J'ai dû m'en prendre un il y a quelques semaines pour me mettre à penser à un autre homme de cette façon.
Je souffle, agacé. Je déteste ne pas comprendre quelque chose, et encore plus lorsque cela me concerne. Et là, je ne peux pas être plus concerné ! Mon corps et mon esprit semblent s'être mis d'accord pour me rendre fou, et je n'ai pas envie de le supporter.
Je déteste être dans cet état. Je ne l'ai jamais été, et franchement, je n'apprécie absolument pas.
Je repousse les couvertures en grognant et sors de la chambre. J'ai besoin d'un bon verre d'eau fraîche, histoire de me rafraîchir. Cette connerie de rêve m'a donné chaud, putain.
Bien sûr, comme si on était dans un putain de film, il faut qu'il soit dans la cuisine, bordel. Je ne vois que son dos, mais il n'est pas difficile à reconnaître, grâce à la lumière de la lune qui perce à travers la fenêtre de la cuisine.
Pendant un moment, je ne dis rien, me contentant de regardant son dos. Je me demande même si je ne ferais pas mieux de faire demi-tour avant qu'il ne me remarque. Mais trop tard, déjà, il se retourne, m'aperçoit, et sursaute. Il pose sa main sur son cœur, comme si je venais de lui faire avoir une vraie frayeur. C'est sûrement le cas. Et puis il se met à se mordre les lèvres en me regardant. Et moi je me mets à penser que j'aime le voir faire ça.
Et puis je me dis que là, je suis vraiment dans la merde.
----------------------------------------------------------
Petit Josh ne comprend pas ce qui lui arrive... dommage, il n'est pas au bout de ses peines !
Oh et ne râlez pas, vous n'avez tout de même pas cru qu'ils allaient sérieusement coucher ensemble maintenant x)
Allez, à mercredi,
Kiss :*
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top