Pour rappel il s'agit une romance entre hommes. Commentaires homophobes ou haineux non tolérés et systématiquement signalés. Si vous n'aimez pas, passez votre chemin. 

Aimer.

C'est un verbe si compliqué à comprendre. On pourrait lui donner mille définitions qu'encore, nous ne serions pas dans la vérité.

Chacun a sa propre vision de l'amour. Optimiste, pessimiste, certains y croient, d'autres pas. On le cherche ou on le fuit, mais une chose est sûre. Si il vous attrape, c'est fini. Vous n'en réchapperez pas tant qu'il n'aura pas décidé de vous laisser partir.

C'est un sentiment complexe. Si puissant, à la fois revigorant et destructeur. Il peut vous élever au ciel, pour ensuite vous laisser chuter lourdement.

Un couteau à double tranchants. Un feu magnifique mais l'on oublie trop souvent qu'il brûle.

Moi j'aime le feu. J'aime regarder cette flamme qui danse, j'aime la sentir grandir en moi pour me consumer. Et si je dois en sortir en cendre, qu'il en soit ainsi. Le bonheur ne vaut-il pas la peine de se brûler ?

Ma définition de l'amour est positive, je crois. N'est-ce pas merveilleux de se sentir le plus beau dans les yeux de celui que l'on aime ? De se croire invincible quand il nous enlace, et le roi du monde quand il nous embrasse ?

N'est-ce pas revigorant d'avoir cette épaule pour se reposer ? Ce cou pour pleurer ? Ces mains pour nous relever ?

Aimer c'est avancer à deux. C'est faire ce bout de chemin ensemble, plus ou moins long, plus ou moins semé d'embûches. C'est prendre le risque de ne pas arriver au bout, pour savourer ces moments de bonheur.

Ce n'est pas facile, d'être amoureux. Ça peut faire mal. Mais ça répare aussi.

Je suppose que c'est encore moins facile quand on ne rentre pas dans les cases que nous impose la société. Celles qui disent qu'un homme doit être avec une femme, et que c'est le seul modèle acceptable.

Je n'arrive pas bien à comprendre si nous sommes dans une période où les mentalités évoluent, essayant de briser ces codes dépassés, ou bien si au contraire nous régressons.

Pourtant, je ne vois pas comment l'on peut condamner l'amour. Qu'il soit entre deux hommes, deux femmes, un homme et une femme, l'amour est le même. Il est tout aussi respectable dans chacun des cas. Tout aussi beau. Pourquoi vouloir aller contre ça ?

C'est humain d'aimer.

Et l'on aime pas un sexe. On aime une personne. Pour ce qu'elle est.

Trop longtemps, les gens ont dû réprimer ce qu'ils étaient pour se plonger dans un moule tout prêt. Comment auraient-ils pu être heureux ? Moi je ne veux pas plonger dans ce moule. Je veux être moi, être cette personne qui emmerde les gens qui ne comprennent pas vraiment ce qu'est l'amour.

Si l'amour vous dérange, c'est que vous n'avez rien d'humain.

C'est un sentiment sans limites. Il se fout de votre sexe, de votre âge, nationalité, couleur de peau, religion et tout autre chose. Il ne s'attarde que sur ce que vous avez au fond du cœur.

Alors j'aimerais dire à tout ceux qui réprouvent l'amour parce qu'il ne va selon leur façon de penser, que ce sont eux les vrais monstres. Car c'est bien cela qu'ils disent des personnes qu'ils pensent différentes.

On est tous différents. Il n'y a pas de cases pour les différentes personnes. Non, il n'y a pas un tiroir pour les hétéros, un tiroir pour les homos. Ni un pour les blonds, les roux, les bruns. Il n'y a qu'un tiroir. Pour les humains.

Ou peut-être qu'il y en a deux finalement. Un pour les humains, et un pour les cons.

Pourquoi se mêler de ce que ressentent les autres ? C'est leur problème. Leur vie. Ça ne regarde personne et personne ne devrait juger. Je hais ce genre de phrase « Je respecte mais ils devraient respecter que je n'aime pas l'avoir devant les yeux. Ils devraient faire ça en privé ». Et bien allez donc dire ça aux hétéros alors ! Qu'ils arrêtent de s'embrasser, de se tenir la main en public, eux aussi. En quoi auraient-ils plus le droit de le faire ? Parce que c'est le modèle de couple reconnu par tous ?

Flash infos, il n'y a pas de modèle de couple. Il n'y a que l'amour.

Mais débattre avec ces gens est sans utilité, car ils n'entendent que leur haine.

Alors autant se concentrer sur son propre bonheur plutôt que sur la bêtise des intolérants.

L'amour n'est pas l'unique voie au bonheur, évidemment. Mais dans mon cas, je pense que c'est un élément essentiel. Je veux l'amour, je rêve l'amour, parce que c'est la dernière chose qui manque à ma vie. Ou peut-être plus maintenant.

J'ai ma famille, mes amis, mes études. Une vie sans soucis, enfin depuis peu. Alors que me reste-t-il à trouver ? L'amour. Parce que je suis heureux. Mais je veux être plus que cela.

Mais bon, tout cela, tu le sais déjà. Je ne saurais compter combien de fois j'ai couché ces mots sur tes pages. Mais les écrire encore et encore me fait du bien.

PDV Jérémy

Je referme mon journal et pose mon crayon à côté de moi, avant de laisser mes doigts glisser sur la couverture usée. Je trimbale ce petit carnet partout, comme si il était une partie de moi. C'est sûrement vrai d'ailleurs. J'y couche toutes mes pensées, tous mes sentiments, et tous les événements marquants qui rythment ma vie.

Une vie peut-être plus calme que celles de mes meilleures amies, mais pas forcément plus sereine. Je n'ai pas vécu les mêmes horreurs qu'elles. Les kidnappings, les phases de torture. Mais j'ai vécu l'horreur de les savoir souffrir sans que je ne puisse rien y faire. De rester planter là en me demandant si je les retrouverais, et dans quel état. Et penser qu'on ne verra peut-être plus jamais deux des personnes qui comptent le plus dans sa vie est une douleur insoutenable, une douleur qu'on ne peut garder pour soi sans devenir fou.

Je ne suis pas un membre de gang. Je ne suis pas en mesure d'assurer leur protection comme eux peuvent le faire. Moi, je ne peux qu'attendre, et m'en faire. C'est dur, de se sentir inutile, de voir la souffrance de ceux qu'on aime sans pouvoir la résoudre. J'ai vu Lucy souffrir. J'ai vu Zoé souffrir. Alors j'ai souffert, parce que c'est ce qui arrive quand on aime inconditionnellement d'autres que soit.

Et je ne pouvais pas garder tous ces événements pour moi. En parler à ma mère aurait été inconcevable, et remuer le couteau dans la plaie des filles mal venu. Alors je me suis mis à écrire. Et j'y ai trouvé un véritable paradis. Quand je suis devant ma page, c'est comme si une bulle protectrice m'entourait. J'entre dans mon monde, et une fois que tous mes sentiments sont écrits à l'encre noir, je me sens libéré. Serein.

Alors depuis cette époque, j'ai continué à écrire, et heureusement pour moi, j'ai aussi pu détailler beaucoup de moments de joie. Et j'espère que cela va continuer.

Après deux années assez compliquées, mes amies sont enfin heureuses. C'est tellement apaisant de voir un sourire sur leurs visages, qui ne soit pas feint chaque jour.

Je me rappelle de notre premier jour dans ce lycée. Il avait suffit de quelques minutes pour que Lucy ne se fasse remarquer par le gars le plus dangereux de la ville. Je n'aurai pas imaginer tout ce que cela allait impliquer par la suite.

Elle a souffert, énormément, autant sur le plan physique que mental. Mais elle en est ressortie avec une force incroyable, et aujourd'hui, l'amour qui les lient elle et Matthews est si fort que s'en est presque aveuglant. Elle rayonne de bonheur, et peu croirait qu'elle puisse avoir un pouvoir aussi grand sur une personne comme Matt.

Je suppose que la plupart des gens haïrait Matt si il était à l'origine de tant de malheur pour leur proche. Mais moi je vois surtout tout ce qu'il a pu lui apporter. Certes, elle a été en danger à cause de lui, mais il l'a sauvé. Il lui a redonné confiance en elle, il l'a soutenue dans les moments difficiles, il a su voir à travers son masque. Il a sut lui redonner le sourire et aujourd'hui, il la rend heureuse. Alors je ne peux pas lui vouloir.

Comme à Scott. Lui aussi en a fait baver à Zoé, dans un moment où elle n'en n'avait pas besoin. Mais lui aussi l'a sauvé, que ce soit d'ennemis, ou d'elle-même. Et la façon dont il s'est donné pour la retrouver quand elle avait été prise par son grand-père, ça force l'admiration.

Alors ses deux hommes, je les respecte profondément. Parce qu'ils ont su rattraper leurs erreurs et leurs offrir tout l'amour qu'elles méritaient. Une histoire d'amour ne commence pas toujours bien. Mais au moins, elles auront eu leur happy end.

Je ne voulais pas avoir affaire à ces gens, il y a quelques années. Je fuyais tout ce qui pouvait être une source de problème, et traîner avec des gangsters avait l'air d'en être une. De toute façon, je n'aurai sûrement pas pu entrer dans leur cercle même si je l'avais voulu. Si je m'y trouve maintenant, ce n'est pas de mon fait. Mais je ne le regrette pas, au final. Parce qu'ils sont bien différents de ce que l'on peut penser. Alors oui, ils sont dangereux. Mais ils sont bien plus que cela. Ils ont des valeurs énormes. Ils ne supportent pas l'injustice, et le mal gratuit. Ils sont fidèles et solidaires, près à tout pour ceux qu'ils considèrent comme les leurs.

Je ne sais pas si j'en fais partie, mais je sais que mon lien avec les filles fait au moins de moi une personne dont ils se soucient.

Je peux dire que je suis ami avec Marie et Jack. Ils m'ont accueillit à bras ouverts, et sont toujours très sympa avec moi. Pour ce qui est de Matt et Scott, nos débuts n'ont pas été les meilleurs. Il faut dire que l'un comme l'autre me considéraient comme une menace pour celles qu'ils aimaient -sans l'avouer-. Et Josh ne faisait pas forcément attention à moi, bien qu'il est toujours été poli. Maintenant, les deux autres suivent l'exemple du dernier. Ils peuvent me parler sans soucis, mais je doute qu'ils me considèrent comme un ami. Ça ne me dérange pas plus que cela.

Je fais ma vie, entourée de Zoé et Lucy, avec mes nouveaux amis et connaissances. La seule chose qui me manque, c'est un bonheur similaire au deux filles. L'amour.

Moi aussi, j'aimerai avoir une personne qui me regarde comme le font ces deux bad boys.

Et je crois bien que je l'ai trouvé, ce bonheur...

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Et voilà c'est parti pour la dernière histoire de cette série Bad Boy ! 

J'espère que vous allez apprécié le personnage de Jérémy qui n'est pas forcément très détaillé dans les deux premiers tomes. Comme annoncé dans le prologue et dans ce chapitre, Jérémy pense avoir trouvé l'amour. Mais a-t-il raison ? Ou bien son véritable amour se trouve-t-il ailleurs ? Je pense que vous vous doutez de la réponse, mais j'espère que vous aimerez découvrir tous les tenants et aboutissants de l'histoire du jeune homme. 

J'attends vos retours sur cette histoire avec impatience !

Comme pour les autres tomes, on part sur un chapitre tous les dimanches. 

Donc je vous dis à dimanche, 

Kiss :*