Chapitre 25-2 : Départ.

Je me suis réveillée doucement. J'ai cligné plusieurs de l'oeil avant d'apercevoir ses cheveux blonds. Nath me fixait, un sourire aux lèvres. J'ai passé ma main sous mon oreiller, et je le lui ai balancé. Il l'arrêta en riant, et m'attrapa par la taille.

- Arrête de m'observer quand je dors !

- Chuuut ! Tu vas réveiller Dan et ton frère !

Il se mit au-dessus de moi en riant, et je l'ai fusillé du regard.

- C'est de ta faute aussi.

- Qui ? Moi ? Je n'ai rien fais de mal. Je n'ai fais que t'admirer.

Sentant mes joues chauffer, j'ai cherché un autre oreiller à ma portée pour le frapper avec. Il rit en le prenant, et le mit loin de mes mains.

- T'as fini oui ?!

Je me suis mise à rire en voyant ses cheveux dans tous les sens, et il rapprocha son visage du mien, en me fixant.

- Pourquoi est-ce que tu ris ?

- A cause de ta tête.

Il me fusilla du regard et j'ai continué de rire. Finalement, je me suis calmée, et il passa ses bras autour de moi, en fourrant son nez vers mon cou. J'ai senti son souffle chaud sur ma peau, et doucement, ses lèvres s'y sont posées délicatement... comme si des nuées de papillons prenaient leur envol. Je me suis mise à frissonner, et j'ai fermé l'oeil alors que Nath embrassait ma peau.

Ses lèvres sont descendues lentement, alors que mon coeur prenait de la vitesse, et ses mains se posèrent sur ma taille, puis il m'attira encore plus contre lui. J'ai posé mes mains sur son torse et j'ai senti les battements de son coeur accélerer leur allure. Ses lèvres sont remontées jusqu'aux miennes, et il m'embrassa avec fougue. Je lui ai rendu son baiser en passant mes mains dans ses cheveux, et il m'allongea sur le lit correctement pour pouvoir encore mieux m'embrasser. De nouvelles sensations m'ont parcouru le corps, alors que ses mains passaient sous mon t-shirt.

Il détacha un instant ses lèvres des miennes pour reprendre son souffle, et planta son regard dans le mien. Je n'avais jamais vu une telle intensité venant de ses yeux bruns... C'était la première fois...

Et c'en était presque déstabilisant.

Pour tenter de reprendre contenance, j'ai passé mes mains sur son torse, mais il arrêta mes poignets de ses mains, et m'embrassa à nouveau. Comme s'il me dévorait, comme s'il voulait me goûter...

Il retira d'un coup son t-shirt en me lâchant, et j'ai pu voir son torse si bien sculpté... On aurait pu croire qu'il n'avait rien de tout ça vu qu'il ne faisait pas de sport, mais c'était se tromper lourdement. J'ai embrassé son menton, puis j'ai descendu mes lèvres jusqu'à sa clavicule. Je l'ai entendu grogner, et il me mordit la peau de mon cou.

- Tu t'es pris pour un vampire ? riais-je en penchant la tête sur le côté.

Il grogna pour toute réponse, sentant un sourire se dessiner contre ma peau qu'il titillait.

Il embrassa doucement la peau qu'il avait mordue, et passa ses mains sous mon t-shirt pour le retirer. Il tint mes poignets pour m'empêcher de bouger, et j'ai senti ses lèvres descendre jusqu'à la naissance de mon décoletté. Puis encore plus bas.

J'haletais.

Bordel. Ça faisait un bien fou.

Il me fallait de l'air... Entre la chaleur qu'il me procurait et toutes ces sensations qui me faisaient face, j'étais servie. Mon corps se arqua en sentant les lèvres de Nath sur mon nombril, et je savais que chaque endroit où il les posait, c'était une cicatrice. Ses cheveux me chatouillaient le corps, alors que son visage descendait de plus en plus bas.

Une de ses mains bloqua mes deux poignets alors que l'autre qui était libre, remonta le long de ma cuisse. Je n'arrivais pas à bouger, alors qu'il commençait à tirer sur mon pantalon.

Trop de sensations... Trop de plaisir...

J'ai gémi en espérant qu'il n'aille pas plus loin. C'était trop d'un coup, je ne pouvais pas ! Et pourtant, j'ai senti sa main se promener sur le bas de mon ventre.

- Nath, soufflais-je.

J'apercevais seulement ses cheveux blonds avec mon oeil.

- Nath, répétais-je.

Il leva doucement la tête, ses yeux d'une telle intensité, que mes mots semblaient bloqués dans ma gorge. Son visage se rapprocha du mien, et il m'embrassa avec douceur avant que je ne parle.

Sa main droite toujours libre caressait mon ventre en même temps. Il se détacha de quelques centimètres à peine, pour reprendre son souffle, son nez posé contre le mien. Ensuite il me mordit doucement la lèvre inférieure.

- Angely !

Oh...

Nathaniel s'est figé comme moi, en entendant la porte qui s'est ouverte. Et je me demandais qui de nous deux avaient oublié de la fermer à clé la veille. J'ai senti le rouge me monter aux joues, alors que Nath gardait son visage près du mien, sans oser faire le moindre mouvement.

- Oh... Désolé... J'avais oublié que tu étais là, dit Dan.

Vu sa voix, il devait être aussi embarrassé que nous. La porte grinça et se referma, alors que Nath soupira avant de grogner. Il me lâcha les poignets, et s'écarta de moi, alors que je remontais mon pantalon, et que je cherchais mon t-shirt du regard.

Dans un sens, j'étais soulagée que Dan soit apparu d'un coup... Nath s'était assis sur le rebord du lit, en se passant une main sur sa nuque.

- Je me demande bien ce qui peut être aussi urgent pour qu'il vienne nous interrompre, grommela-t-il.

J'ai enfilé mon t-shirt, le visage brûlant, et je me suis approchée de lui, me mettant dans son dos, et j'ai embrassé sa joue droite.

- Je vais voir.

Il passa sa main sur ma tête, et je suis sortie du lit, alors que je voyais Nath se rallonger sur ce dernier.

Je suis passée rapidement à la salle de bain pour me passer de l'eau froide sur le visage et j'ai vu que mes cheveux étaient dans tous les sens, mes joues rouges, et mes lèvres légèrement gonflées. Je me suis coiffée rapidement, et je suis descendue pour voir Dan à la cuisine, en train de se préparer un café.

- Euh... Tu voulais me voir ?

Il se tourna, gêné, et je n'ai pu l'être qu'autant que lui.

- Hum... Vous vous protégez au moins ?

Non... Je ne voulais pas avoir ce genre de conversation avec lui... C'était définitivement beaucoup trop gênant.

- Tu es venu dans ma chambre pour me parler de ça ?

- Non, concéda-t-il.

Il soupira en oubliant son air gêné et me regarda droit dans les yeux.

- Je viens de l'apprendre. Atmen est de retour.

J'ai ouvert la bouche pour la refermer, et j'ai serré les poings. Cette peau de vache... revenait ?!

- Pour quoi faire ?!

- Elle doit cloturer le dossier sur le programme qui avait été mis en place il y a quelques années. Et elle doit passer dans la journée...

Il était à peine sept heure... Il fallait que je me débrouille pour ne pas la voir.

- Tu ferais mieux de sortir et ne revenir que demain. Ou plus tard.

J'ai acquiescé en me demandant où je pouvais me rendre...

- Tu peux aller chez Nathaniel.

Ah, là, il s'est remis à retrouver son comportement gêné. Il devait se rappeler de nos positions, ce qui me fit rougir. Puis je me suis rappelée de mon petit frère. Il ne fallait pas qu'il la croise.

- Et Anthony ?

- Il va passer une journée ou deux à la caserne. Histoire de ne pas avoir affaire à elle.

Bonne idée.

Pour ma part, je ne pouvais pas aller là-bas, sinon, j'allais la croiser de coup sur, et elle allait me regarder avec son air méprisant.

- Tu es capable de lui faire face ?

Dan hésita à répondre. Il n'avait jamais réellement pu se remettre de leur liaison.

- Courage, mon colonel. Merci de m'avoir prévenu.

Il fit un hochement de tête, et je suis retournée dans ma chambre pour voir Nath fixer le plafond. Il baissa ses yeux pour me suivre du regard, alors que je fouillais dans mon armoire.

- Qu'est-ce qu'il voulait ?

- Savoir si on se protégeait, blaguais-je.

- ...Pour ça il aurait fallu qu'il ne vienne pas nous interrompre.

Bon sang. Je n'ose pas imaginer ce qu'on aurait fait si Dan n'était pas venu nous interrompre.

J'ai pris quelques habits que j'ai mis dans mon sac que j'avais laissé sur le côté de l'armoire. J'ai entendu Nath se lever derrière moi, et il me prit le poignet pour m'arrêter dans mon geste.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Mon sac. Ça ne se voit pas ?

- Pourquoi ?

Un air inquiet le traversa.

- La dernière fois que tu as fais ton sac, tu as été absente pendant 5 ans. Et je te l'ai déjà dit, je ne veux plus que tu t'éloignes de moi.

- Tu te rappelles d'Atmen ?

Il fronça les sourcils, et sembla fouiller dans sa mémoire.

- Je crois oui.

- Elle revient. Il faut que je parte pendant quelques jours. Juste le temps de l'éviter.

- Où est-ce que tu comptes aller.

- Chez toi ?

Surpris, il finit par comprendre ce que ça voulait dire et il mit sa main sur ma taille en m'attirant contre lui.

- Ça veut dire plus de Dan qui surgit... Et pas d'Anthony ?

- Anthony sera à la caserne.

- Ça faisait un moment que je n'étais pas retourné à mon appart' en plus.

Il me lâcha, et j'ai mis le nécessaire dans mon sac avant de le fermer. Je vis Nath remettre son t-shirt, et j'ai balancé mon sac sur mon lit. Je me suis ensuite tournée vers mon bureau pour récupérer mes plaques d'identité pour les mettre autour de mon cou.

- Pourquoi est-ce que tu les prends ?

- Ça me rassure.

Il arqua un sourcil face à ma réponse. Puis jeta un coup d'oeil à sa montre.

- Tu ne sais pas quand est-ce qu'elle arrive ?

- ...Elle est du genre matinale, je crois.

- On ferait mieux de ne pas tarder alors.

J'ai acquiescé, et j'ai pris d'autres vêtements alors que Nath sortait de ma chambre, ensuite, je me suis déshabillée rapidement, avant d'enfiler mon sweat et un jean. Nath revint un peu plus tard avec ses vêtements habituels, et il était coiffé.

Il prit mon sac et le sien, et descendit, alors que je faisais mon lit. Puis, je suis à mon tour descendue pour voir Anthony avec son sac, une tranche de pain dans la bouche.

- Lili ! Tu sais pourquoi je dois retourner à la caserne ?

- Oui, mais je t'expliquerais tout plus tard, d'accord ?

- Ok.

- Par contre, si une femme rousse, au nom d'Atmen, te parle, agis comme si tu ne me connaissais pas, d'accord ? Pour ton bien, Anthony, ignore-moi, compris ?

- ...D'accord. Mais tu vas où ?

- Elle vient chez moi. Elle y sera en paix.

Nath avait enfilé ses chaussures, et je n'ai pas tardé à l'imiter.

- Dan ! On y va ! Et courage !

- Merci ! Et vous, pas de cochonnerie !

Le sourire que Nath fit en voyant la tête d'Anthony me fit rire.

- A plus, petit frère ! Et fais attention à toi.

- Toi aussi, Lili.

J'ai avancé, et je me suis prise le dos de Nath qui s'était arrêté au beau milieu du chemin.

- Nath ?

Il me prit la main sans se retourner, et sur la pointe des pieds, j'ai aperçu une chevelure flamboyante à l'entrée.

Oh non...

Je me suis cachée dans son dos, en croisant les doigts pour qu'il y ait une diversion.

Mon timing semblait vraiment mauvais ces derniers temps !

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