Chapitre 17 : Détente
Chapitre 17-2 : Détente
Evidemment, j'avais été tête en l'air en passant directement dans la salle de bain, au lieu d'aller me chercher des vêtements secs, avant de prendre une douche.
J'ai rapidement mis mon bandeau sur mon oeil, et j'ai gardé la serviette enroulée autour de moi. M'essuyant correctement les pieds pour ne pas glisser, je suis sortie de la salle de bain pour me figer directement.
Il écarquilla des yeux en me voyant, et j'ai hésité dans ce que je devais faire. Ce n'était pas la première fois que cela m'arrivait. Je me rappelle très bien de la dernière fois où j'avais fais la même erreur... Il m'avait soigné la joue...
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Waouh, j'avais réussi à dire ça comme si de rien n'était.
D'ailleurs, il portait d'autres vêtements... Moi qui me demandais à quoi il ressemblait en pull et en jean... Maintenant, je le savais. Il avait l'air cool et sexy, et j'imagine bien un bon nombre de filles qui lui tournerait autour.
Je venais vraiment de penser ça ?!
- J'attendais que tu finisses. Anthony m'a dit de mettre mes vêtements dans la salle de bain.
J'ai hoché doucement la tête, et j'ai osé avancer doucement dans le couloir, tout en serrant la serviette autour de moi comme je le pouvais. Je ne pouvais pas éviter son regard perçant, et ça me gênait encore plus qu'avant.
- Tu peux y aller.
J'ai avancé de quelques pas pour me retrouver à sa hauteur alors qu'il n'avait pas bougé de l'endroit où il s'était adossé, et j'ai continué de faire des pas, le coeur battant à tout rompre. J'ai senti une main tiède se poser sur mon épaule droite, et des frissons me parcoururent le corps.
J'ai osé jeter un coup d'oeil à l'arrière et une main me prit le menton. J'ai ensuite senti des lèvres se poser sur les miennes, alors que le visage de Nath apparaissait dans mon champ de vision. Il m'embrassa comme s'il souhaitait me dévorer, et me poussa contre le mur, en passant une main autour de ma taille. Il se colla à moi de manière suggestive, alors que je ne pouvais rien faire d'autre que resserrer mes mains sur ma serviette de peur que celle-ci ne s'enlève alors que nous étions au beau milieu du couloir. Il avait beau m'embrasser avec fougue, je ressentais de la douceur dans son baiser, et je me suis demandée comment il pouvait embrasser si bien. Aussitôt l'image de Melody apparut dans mon esprit ce qui me dégouta.
Cette garce...
Lâchant d'une main ma serviette, j'ai posé celle-ci sur le torse de Nath pour le repousser. Il se détacha lentement de moi sans me quitter du regard. Reprenant mon souffle, j'ai regardé ailleurs en me demandant pourquoi est-ce que je me sentais aussi énervée simplement pour avoir pensé à ça.
- Il faut que je m'habille.
- Mmh... Tu peux rester comme ça, si tu veux.
Son sourire taquin, et sa façon de me parler... C'était décidément trop et juste assez pour me faire rougir.
Bordel. Je suis trop sensible.
- Est-ce que pendant toutes ces années, tu as été avec Melody ?
- Hein ?
Il était surpris que j'en parle, mais il fallait que je sache.
- Est-ce que tu as été avec elle ?
J'ai trouvé la réponse dans son hésitation. J'ai secoué la tête de gauche à droite avant de m'écarter de lui, et d'aller m'enfermer dans ma chambre. Délaissant ma serviette, j'ai mis mes sous-vêtements, et un grand sweat, avec un jean. Et pendant ce temps, Nath avait frappé à ma porte.
- Angely ! Ouvre-moi.
- Je me change.
Je l'ai entendu soupirer derrière la porte.
- J'ai été avec elle pendant quelques mois, mais ce n'est pas parti plus loin.
- Tu embrasses bien grâce à elle alors.
- ...Tu ne serais pas jalouse, par hasard ?
Moi, jalouse ?! Jamais !
- Arrête de dire n'importe quoi !
Je me suis sentie comme une idiote, et j'ai préféré séché mes cheveux, tout en m'asseyant sur mon lit. Je l'ai entendu rire, ce qui m'énerva.
Il se moque de moi maintenant !
- Allez ouvre-moi ! Je sais que tu as fini !
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Ça s'entend.
- Peut-être que je suis encore nue dans ma chambre.
- Mmh... Raison de plus.
Bordel.
J'ai senti mes joues chauffer. Il devenait sans gêne à ce que j'entendais. Et bizarrement son comportement taquin me plaisait dans un sens. Il avait changé, enfin... il cachait son vrai côté, comme je l'avais toujours fais pour moi.
- Allez ouvre-moi !
- Donne moi une seule bonne raison.
- Parce que je suis beau gosse ?
J'ai réprimé un rire. Décidement, ça m'avait manqué de ne plus lui parler... Surtout avec tous ces mois où je n'ai fais que des efforts. Je me suis massée la cheville avant de me lever, la serviette autour de mon cou, et j'ai ouvert la porte. Il attendait adossé contre celle-ci, du coup, il m'est tombé dessus de tout son poids.
- Aie...
- Désolé. Je ne pensais pas que tu aurais pris en compte ce que j'ai dis, dit-il avant de s'esclaffer, tout en s'appuyant sur ses bras pour ne plus être un poids sur moi.
- Ce n'était absolument pas une bonne raison.
- Alors pourquoi tu as ouvert ?
Son visage s'était rapproché du mien, avec son sourire, et ses yeux qui brillaient de malice.
- Parce que je sais que tu n'aurais pas lâché l'affaire.
- Effectivement.
Il se leva et passa ses bras sous mon corps pour me soulever, ensuite il me transporta jusqu'à mon lit où il m'y asseya avec douceur. Il prit la serviette que j'avais et entoura ma tête avec, avant de frotter doucement.
- Tu risques de tomber malade si tu traines les cheveux trempés.
Je n'ai rien dit, préférant l'observer, alors que je me rendais compte à quel point il lui ressemblait. Mais je ne pouvais pas lui dire alors que je me sentais si bien avec lui...
J'avais peur... peur de le perdre...
J'ai arrêté ses mains en le prenant par les poignets et il me jeta un regard interrogateur.
- Pourquoi... pourquoi tu n'as pas abandonné il y a 5 ans, alors que j'étais partie ? Pourquoi tu n'es pas passé à autre chose ? M'oublier comme tout le monde l'a fait.
Il sourit et approcha son visage du mien.
- C'est comme si je te demandais pourquoi tu m'as laissé me rapprocher de toi, non ?
J'ai ouvert la bouche avant de la refermer.
- Arrête de te prendre la tête, Angely. On est ensemble maintenant. Et puis, on a encore perdu quelques mois à cause de ta rééducation.
- Mais je peux marcher maintenant.
- Et tu peux me fuir, ce que je ne tolère pas.
Il posa doucement ses lèvre sur les miennes, avant de me regarder en souriant.
- Hors de question que tu t'éloignes de ma portée.
Et avant que je ne puisse dire quelque chose, il me fit lâcher prise, et il prit mon visage dans sa main droite, alors que l'autre m'allongeait sur le lit. Alors que ses lèvres ne me quittaient pas et que sa langue m'en faisait voir de toutes les couleurs, je sentais de nouvelles sensations parcourirent mon corps, alors que sa main caressait la peau de mon ventre. Elle remonta doucement jusqu'à mes seins, mais je l'ai arrêté d'un coup sec en lui attrapant l'avant-bras qui était en partie responsable de mon état.
Surpris, il se détacha lentement de moi pour me regarder d'un air soucieux, et j'ai repris mon souffle en évitant ses yeux.
- Ce n'est pas parce qu'on ne s'est pas vu depuis un moment, que tu peux te permettre de me tripoter autant.
Si je ne l'avais pas arrêté, j'aurais perdu tout contrôle de moi-même. Et je ne pouvais pas me le permettre.
Pas maintenant.
J'ai abaissé mon pull pour me couvrir l'abdomen, et j'ai lâché Nath qui se mit à rire.
- Je ne vois pas pourquoi tu ris.
- Désolé, s'excusa-t-il en me prenant dans ses bras pour me serrer contre lui.
Il déposa un baiser sur mon front, alors que je sentais sa chaleur réconfortante m'entourer.
- Mais tu ne sais décidément pas quel effet tu me fais, chuchota-t-il à mon oreille.
Une vague de chaleur envahit mes joues alors que je sentais Nath rire. J'ai posé mes mains sur son torse pour sentir son coeur accélérer son allure, et j'ai remonté ma main droite vers son cou, où je sentais son pouls pulser de plus en plus vite.
- Ne me tente pas, s'il-te-plait, grogna-t-il.
J'ai souri avant de laisser ma main glisser vers son coeur. J'ai calé ma tête contre son épaule, et j'ai fermé l'oeil.
- Tu es un très bon oreiller, Nath.
- Il semblerait que je sois devenu indispensable pour tes nuits...
J'ai relevé ma tête légèrement et j'ai déposé un baiser sur sa joue.
- Ne prends pas tes rêves pour des réalités.
Il me rendit mon sourire, avant de poser son front contre le mien.
- Tu es mon rêve, et tu es réelle.
- Ne dis pas n'importe quoi. Qui pourrait bien rêver de moi ?
- Moi. Toujours.
Il posa ses lèvres sur les miennes un court instant. Il garda les yeux fermés, son front contre le mien. J'ai passé ma main sur son visage, en suivant les contours. Je ne me lassais décidément jamais de l'observer.
- Naaaaaaaath ! Tu fous quoi bon sang ?! Et mon cours alors ?!
Il soupira et rouvrit les yeux, avant de prendre ma main qui était vers son visage pour y déposer un baiser.
- Je dois y aller. Mais je te retrouve après.
- Bon cours !
Il se leva en me faisant un clin d'oeil et il sortit de la chambre, alors que je restais allongée sur mon lit.
Je m'étais attachée à lui... Vraiment beaucoup.
J'ai poussé un long soupir à fendre l'âme, et je me suis levée en me frottant les cheveux avec ma serviette. J'ai jeté un coup d'oeil par ma fenêtre pour voir la maison des Conrad. Le père devait être à l'intérieur, à boire pour noyer son chagrin... Sa femme... Si elle était là, il ne serait pas dans cet état... Et Nath ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Alors comment serait-il ? Un homme dont je n'aurais porté aucun intérêt ?
Non, je ne pense pas...
Quittant toutes ces pensées, je suis retournée dans la salle de bain pour y déposer ma serviette. Je suis ensuite descendue pour aller me prendre de quoi grignoter et j'ai aperçu les deux jeunes hommes au salon en train d'étudier.
- Tiens, Angely !
Je me suis tournée pour voir Dan sortir de sa chambre.
- J'ai eu le docteur au téléphone. Il m'a dit qu'il aimerait te revoir dans un mois, histoire de voir tes progrès. Et il a fermement dit que tu ne devais pas forcer !
Oui, j'ai saisi qu'il insistait sur ses derniers mots.
J'ai acquiescé avant d'entrer dans la cuisine pour me faire un chocolat chaud. J'ai regardé la neige tomber en attendant, et j'ai souri. C'était comme si tous ces flocons pouvaient me cacher et me montrer une autre partie de la réalité...
Un autre monde où je serais celle que je veux.
Celle que je suis.
J'étais de retour, changée, et capable de marcher. Nath était avec moi, et j'avais retrouvé Anthony.
Que demander de plus ?
A part que mon passé soit enterré, j'avais déjà tout ce qu'il me fallait.
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