Chapitre 11: Reste avec moi
Chat Noir arriva plus tard qu'il ne l'avait voulu sur la terrasse au-dessus de la boulangerie. Lorsqu'il se pencha pour jeter un coup d'œil par la fenêtre, il fût désolé par la scène qui l'attendait. Marinette était couchée en boule sur son lit, de gros sanglots la secouaient.
Il entra doucement par la trappe qu'elle avait laissée déverrouillée. Il s'assit sur son lit et l'attira dans ses bras. L'étreinte eut un effet libérateur pour la jeune fille qui ne fit que pleurer encore plus violemment. Elle laissa sortir toute l'amertume des évènements de la veille. Son partenaire était là pour elle et elle n'avait pas envie d'être forte.
« Princesse ! Non princesse ! Ssshhh ! Ça va aller ! » Plus il lui parlait, plus elle pleurait et plus elle pleurait, plus il se sentait désarmé face à toute sa détresse. Des larmes commencèrent bientôt à couler sur les joues de Chat noir. Il ne pouvait pas supporter de voir la femme de sa vie aussi démunie, aussi vulnérable.
« Princesse, je suis là, tout va bien aller. Ne t'en fais pas, je ne te laisserai plus jamais ma princesse, ma Lady. S'il vous plait, ne pleure plus ma belle, je ne peux pas supporter que tu souffres autant ma Bugginette. »
La douleur de voir sa Lady aussi fragile lui avait fait perdre toute prudence. Il n'était plus qu'un homme voulant protéger celle qui faisait battre son cœur. Ça n'avait plus d'importance qu'elle sache ou non qu'il l'avait démasqué, tant et aussi longtemps qu'il pouvait la réconforter.
« Ma Lady, s'il vous plaît, regarde-moi, parle-moi ! Je suis là ma Lady, ma princesse et je ne veux plus te voir souffrir, plus jamais. » Il la serra plus fort dans ses bras, doucement et il colla doucement sa tête contre son cœur. Il jouait dans ses cheveux, embrassait le dessus de sa tête, la serrait aussi fort qu'il soit possible sans l'étouffer. « Marinette ! Ssshhh ! Marinette ma princesse, il n'y a plus rien à craindre, je suis là pour toi ! »
Pour seule réponse, elle se calla encore plus contre son torse, comme si elle voulait disparaître à tout jamais dans son étreinte. Elle se recroquevilla dans ses bras et tranquillement les sanglots se firent plus espacés, sa respiration plus régulière. Elle était dans les bras de Chat noir, il était là pour elle, juste pour elle, Marinette ou Ladybug, et personne d'autre. Il savait et c'était exactement ce qu'il fallait car maintenant, elle avait le droit de le retenir. C'était tout ce qui comptait présentement. Le reste pouvait attendre à plus tard, pour l'instant, elle voulait juste sa chaleur, le réconfort de la personne en qui elle avait le plus confiance au monde. Elle ne bougerait de là pour rien au monde. Elle était tellement épuisée, vidée. Elle s'endormit.
Il regardait son visage paisible barbouillé par les larmes. Il se sentait coupable. Il savait que toute cette peine n'était pas seulement due à ce que Vincent lui avait fait. Il savait que lui, Adrien Agreste, était en grande partie responsable de sa douleur. Il voulait tellement y remédier. Il voulait tellement lui expliquer que tant qu'elle voudrait de lui, il ne la laisserait plus jamais seule, plus jamais dans la souffrance. Il ne se lassait pas de la regarder dormir. Il continuait de jouer dans ses cheveux souhaitant ne pas porter de gants pour pouvoir en sentir toute la douceur.
"Détransformation" dit-il simplement. Il donna un morceau de fromage à Plagg qui alla rejoindre Tikki dans un coin de la chambre. Même si elle se réveillait, il faisait trop noir pour qu'elle le reconnaisse. Il put sentir la douceur de sa peau, de ses cheveux. Il continua ses caresses, ne faisant rien qu'un gentleman n'oserait faire. Il passa ses doigts sur ses joues, replaça des mèches derrière ses oreilles. Puis elle se mit à s'agiter. Elle rêvait.
"Mm Adrien" Elle parlait en dormant et ses paroles réchauffa le cœur du jeune homme. Elle continua de lâcher quelques gémissements adorables tout en s'agrippant au chandail du garçon. Cela dura quelques minutes puis, ses gémissements cessèrent, ses sourcils se froncèrent. Elle soupira légèrement "Vincent..." Il y avait de la peur dans ce soupir. Elle se crispa et il devint évident que son rêve était tout sauf agréable.
"Plagg!" appela Adrien. C'est ce qui réveilla la jeune fille. Il mit rapidement les mains sur ses yeux pour qu'elle ne le voit pas se transformer. Mais avec le rêve dans lequel elle était plongée, cela ne fit que l'effrayer.
"Vincent? Non!" Elle tenta de se débattre dans les bras d'Adrien. Il immobilisa ses bras en se dépêchant de lui souffler "Princesse c'est moi, Chat Noir. Tout va bien"
"Chat?" Elle semblait méfiante. "Pourquoi?" Elle tentait de le voir, il remit ses mains sur ses yeux. "Je ne suis pas transformé Princesse. Plagg transforme moi!"
Lorsque la transformation fût terminée, il enleva sa main de ses yeux et elle relaxa enfin, recouchant sa tête sur son épaule.
"Chat, tu sais?"
"Oui ma Lady"
"Comment?"
Il ne répondit pas tout de suite. "Es-tu prête à savoir qui je suis?"
Elle hésita. Était-elle prête? Voulait-elle le savoir? Elle avait vécu pas mal d'émotions ces temps-ci.
"Non... enfin, je ne sais pas. Je préfèrerais y penser encore un peu."
"D'accord princesse. Mais je ne peux pas vraiment te raconter comment sans dévoiler mon identité. "
"C'est pas grave alors. Chat?"
"Oui Bugginette."
"Pourquoi tu n'es pas resté hier soir. Je veux dire, après que... enfin, tu sais..."
La lueur verte des yeux de Chat noir s'assombrit et il détourna le regard. "Je voulais m'assurer qu'il ne reviendrait pas." Son ton de voix était bas et menaçant.
Marinette se redressa et lui retourna le visage d'une main pour qu'il la regarde dans les yeux.
"Chat, qu'est-ce que tu lui as fait?"
"Rien... j'aurais peut-être dû lui faire payer pour ce qu'il t'a fait subir. Mais je n'ai rien fait d'autre que lui donner un léger avertissement. Il ne devrait plus t'approcher maintenant."
Elle avait le regard un peu perdu. Elle cherchait quoi lui dire. Il avait agi parfaitement. Il s'était conduit comme un superhéros. Il était tellement digne de son costume. Il était tellement digne d'elle. Le méritait-elle vraiment?
"Bon, il faut que tu dormes maintenant. Allez princesse, au lit. La journée sera plus belle demain." Il vint pour se lever elle lui saisit la main.
"Chat... reste avec moi."
"Mais Mari, tu dois dormir."
"Je sais mais, svp... dors avec moi. Je ne veux pas être seule, pas cette nuit et je veux que ce soit toi!"
"Et si je me détransforme?"
"Je garderai les yeux fermés... svp, reste avec moi!"
Il se rassit dans le lit.
"D'accord ma Lady, mais je devrai quitter tôt demain matin. Ne m'en veux pas si je n'y suis plus au réveil."
"Je ne pourrais jamais t'en vouloir..."
Il s'étendit à ses côtés. Il l'attira contre lui, passa un bras autour de sa taille. Le visage de la jeune fille alla se loger dans son cou. Elle aimait son odeur. C'était une odeur familière, rassurante. Elle leva les yeux vers son visage. Il avait les yeux fermés. Le clair de lune passait par la fenêtre et l'éclairait faiblement. C'était suffisant pour qu'elle puisse le contempler. Elle n'avait jamais pris le temps de détailler les traits de son visage. Malgré le masque, elle pouvait en voir assez pour se rendre compte qu'il était réellement magnifique. Sa peau était parfaite, ses cheveux en bataille le rendait irrésistible, puis ses lèvres...
Elle savait qu'elle ne devait pas mais c'était plus fort qu'elle. Il l'attirait comme une lumière avec les papillons. Son parfum allumait quelque chose en elle. Elle commença doucement à tracer une ligne de baiser dans son cou, se faufilant tranquillement vers sa bouche. Il ouvrit les yeux soudainement suite à ce contact inattendu.
"Princesse, ce n'est peut-être pas une bonne idée. Les dernières heures ont été éprouvantes... tu devrais attendre que les choses se soient tassées..."
Il ne put pas finir sa phrase. Elle l'avait fait taire d'un baiser. Il sentit un choc électrique le traverser. Elle brisa le baiser un instant. "Fais-moi confiance Chaton" Puis elle y retourna.
Il l'entoura de son autre bras et approfondit le baiser. Les mains de Marinette jouaient dans ses cheveux au bas de sa nuque. Il dirigea les siennes dans le haut de son dos pour la rapprocher encore plus, si jamais c'était possible. Ils se laissèrent une seconde, le temps de reprendre leur souffle, puis il s'attaqua à sa lèvre inférieure en la mordillant doucement. Elle glissa doucement sa langue à la recherche de la sienne. La réplique ne se fit pas attendre.
Il osa un peu plus. Il descendit ses mains sur les hanches de sa partenaire. Elle passa les siennes de ses cheveux à son torse. Elle caressa ses muscles, c'était une façon pour elle de se sentir en sécurité, sentir sa force, cette puissance qu'il détient et qui la protège. Elle frôla la cloche de son costume. Elle avait envie d'en avoir plus... de sentir la chaleur de son corps, la puissance sans le latex. Elle tira doucement sur la cloche pour dévoiler son torse nu.
"Ma Lady... si tu fais cela, je ne peux plus rien promettre..." Elle mit un doigt sur ses lèvres et l'embrassa de nouveau, continuant à ouvrir la fermeture éclair de son costume jusqu'à la hauteur de son nombril. Le corps de son partenaire était parfait, comme celui d'Adrien... Elle avait arrêté de l'embrasser pour se concentrer sur ses mains qu'elle promenait sur la peau nue du jeune héros. Chat noir poussa un gémissement. Elle commençait vraiment à lui rendre la vie plutôt... dure.
"Princesse. S'il vous plaît. Arrête." Lui dit-il d'une voix plutôt saccadée. "Ne me fais pas perdre le contrôle, pas aujourd'hui. Ce n'est pas le bon moment." Elle ne l'écoutait pas, elle était fascinée par le mouvement de ses mains sur ses abdominaux, un de ses doigts traçait le contour de son nombril faisant frissonner son partenaire. Puis, une main vint se poser sous son menton, attirant la jeune fille vers les lèvres d'Adrien. L'autre main mit un terme aux caresses de Marinette.
"Ma Lady, ça peut attendre. Il faut dormir." Elle acquiesça à contre cœur. Il referma son costume et elle déposa sa tête sur son torse.
"Bonne nuit Princesse"
"Bonne nuit Chaton"
Il prit un moment à Adrien pour s'endormir. Comment avait-il réussit à résister? Il savait qu'il avait fait la bonne chose. Après les évènements de la veille, Marinette n'était peut-être pas en état de se laisser aller ainsi à ses désirs. Il n'était pas dans sa tête, bien sûr, mais il ne voulait pas prendre de chance. Mais quand même, il méritait probablement une médaille pour avoir réussis à se contrôler comme cela.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top