Voyage statique


C'est comme un chemin vers ailleurs, une promesse d'infini, un murmure sans lendemain.

Une porte ouverte sur quelque chose d'autre, inaccessible.

Un monde ouvert et si fermé, paradoxalement.

La frontière est fine, je la traverse presque sans la voir.
Je parcours les terres de cet imaginaire.
Il est facile de s'abîmer dans la contemplation de ces exotiques nouveautés.

Mais la terre poisse et colle, me repousse terriblement.

Je suis un et je suis plein, plein de vies et plein d'histoires, tant d'expériences à découvrir.
Des existences grisantes et des existences grises, tristes et dures.

Je suis infini et confiné, les murs de ces lieux me tiennent enfermé en me laissant voyager, Inferno Infinite.

Condamné à vivre, coupable et récidive.

Monde étranger, fade et coloré.
Je déambule dans les rues grises et je vole dans les cieux étincelants.

Je me débats pour comprendre et je me bat pour survivre.

Je suis perdu et secouée, terrible finitude et absolue éternité.

Je suis une et je suis infini, je suis un et je suis seule, plusieurs frontières solitaires.

Et si au-delà de ces murs se trouvaient d'autres univers ?
Autres mondes, autres histoires, autres moi.

Ballotté dans les flots tumultueux de ces sociétés si cadrées.

Encadrée de standards et libéré de ces insolites chaînes, drôle de porte-étendard des évidents paradoxes.

Fidèle voyageur.

Au cœur de l'âme et dans l'âme du cœur, les perspectives s'inversent et se renversent.

Bouleversements, chamboulements terribles et impossibles.
Improbables idées et formidables velléités.

Espaces infimes, au creux de ces lieux inaccessibles, portes ouvertes sur l'ailleurs.
Corps immenses et innombrables, liés sans le savoir.

Et ce cadre, cadre, cadre immense et étroit, régisseur de vies et gardien d'avenirs, brutale société.

Solitaire auteure.

Errants du temps.

Errants sans but dans les méandres de l'espace.

Errants sans peur.

Car ceux qui errent ne sont pas perdus.
Ceux qui errent voyagent, bien différemment que ce que peuvent imaginer les autres.

Errants heureux.

Et je me réveille, je quitte mon enveloppe de la nuit pour entrer dans ce corps si ancré, enchaîné.

Mais mon esprit voyage et continue, erre et oscille au cœur de l'âme et  l'âme du cœur, il partage ces histoires étrangères et extraordinaires, s'échappant de cette réalité trop ancrée, enchaînée.

Et je m'endors sans vraiment l'être, loin de mon existence mais l'âme guidée par cet invisible lien qui me relie à ces ailleurs.

Fantastique existence.

Merveilleuse espérance.

Absurde réalité.

Extraordinaire imaginaire.

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