Chapitre 17
Les autres années, Louis s'était réveillé à la fois triste et excité de rentrer chez lui, dans sa ville où l'attendait ses amis. Les autres années, il avait fait sa valise en oubliant la moitié de ses affaires, et sa mère était repassée derrière lui pour plier ce qu'il avait laissé roulé en boule sous son lit. Les autres années, il était allé passer une dernière après-midi sur la plage avec Ed, ils s'étaient achetés une glace à la pistache et ils avaient regardé les bateaux en se promettant de faire le tour du monde tous les deux, un jour. Les autres années, il avait serré sa grand-mère très fort dans ses bras pour ne pas oublier son odeur de petit gateau, de thé à la vanille et d'eau de rose et il avait promis de revenir aux prochains vacances. Les autres années, il avait tiré fièrement sa valise ou balancé son sac sur son épaule, feignant de ne pas être triste de quitter la maison de la lande, et d'avoir hâte de retrouver sa minuscule chambre avec vue sur le Super U, juste pour les potes.
Cette année aurait pu être une autre année.
Mais il y avait Harry.
Louis partait demain matin, et il était roulé en boule dans sa couverture. Il faisait déjà chaud alors qu'il n'était que huit heures, et le ciel était immensément bleu. Il fixait les petits points blanc des bateaux dansant entre les vagues.
Il avait fait sa valise pendant la nuit, poussé par le sentiment qu'il n'y arriverait pas lors de la journée. Il avait eu raison, parce qu'à présent la seule idée de quitter cet endroit lui donnait envie de pleurer toutes les larmes de son corps. Depuis quand était-il aussi émotif ?
Il se mit sur le dos, fixant le plafond. Il avait prévu de passer la journée avec Harry mais honnêtement, il avait juste envie de partir et de ne plus jamais parler à personne parce que tout devenait beaucoup trop douloureux.
Il aurait du s'en douter, la première fois qu'il avait vu Harry. Il se souvenait si distinctement de cette première nuit, qu'il avait du mal à croire que cela faisait déjà presque deux mois. Tout ce qu'il avait traversé avec la sirène depuis, était-ce seulement réel ? S'étaient-ils vraiment embrassés ? Etaient-ils réellement tombés amoureux ? Ou tout cela ne provenait-il seulement que de l'imagination débordante de Louis ?
Il fut coupé dans ses pensées par sa mère qui frappa, puis passa la tête par l'embrasure de la porte sans attendre sa réponse.
-Louis ? Tout va bien ?
Il secoua lentement la tête. Il savait que sa mère se rendait bien compte que quelque chose le tracassait. Mais il la connaissait suffisament pour être certain qu'elle ne le forcerait pas à se confier. Et il avait raison, car Jay se contenta seulement de lui dire qu'elle allait à la plage avec ses soeurs, et qu'il n'était pas obligé de venir s'il ne se sentait pas bien.
Il lui sourit.
Il allait aller au bord de l'océan de toute façon, mais de l'autre côté. Là où il y avait les falaises. Harry l'attendait. Il devait se secouer, et être fort. Ce n'était pas si terrible après tout. Des tas de gens vivaient une relation à distance, et ils s'en sortaient.
(Mais une petite voix dans la tête de Louis ne put s'empêcher de rajouter que ces gens-là, eux, pouvaient s'appeller, s'envoyer des sms, faire des skypes, ce qu'il ne pourrait jamais avec Harry. Et Louis était prêt à supporter être loin de lui pendant plusieurs mois, mais pas de n'avoir aucun moyen de le contacter.
Comment surivrait-il ?)
Harry était allongé près de Louis, mal à l'aise. Le jeune homme n'avait presque pas parlé depuis qu'il était arrivé, se contentant de l'embrasser avant de poser son regard sur la mer et de ne pas la lâcher des yeux. C'était un peu frustrant. Harry avait envie de l'entendre raconter sa journée, raconter des choses du monde, lui dire qu'il l'aimait. Mais Louis semblait muet. Il avait le visage très sombre, les yeux toujours dans le vague, perdus sur la surface de l'océan, dans un monde à part auquel Harry n'avait pas accès.
Ce n'était pas... Ce n'était pas censé se passer comme ça. C'était la dernière journée qu'ils passaient ensemble. Ils auraient du en profiter pour s'embrasser, se raconter le moindre de leurs secrets, réfléchir à ce qu'ils pourraient bien faire pour alléger le poids d'être loin l'un de l'autre mais pas... pas de s'ignorer comme le faisait Louis.
-Lou... Tu veux aller nager un peu ?, hésita Harry après un moment.
Le jeune homme secoua lentement la tête.
Bon.
Harry tendit la main pour lui caresser les cheveux (il savait que cela avait le don de détendre Louis), mais il l'avait à peine effleuré qu'il se retourna brusquement et... se jeta sur lui. En pleurant.
Louis était en train de s'accrocher à lui de toutes ses forces, et Harry sentait son coeur se déchirer à mesure que ses sanglots redoublaient.Il n'osait pas l'enlacer, de peur de ne plus réussir à le lâcher ensuite et de l'emmener sous les flots avec lui. Il fallait que l'un d'eux deux soit fort, et il allait être celui-ci.
-Louis... Ce n'est qu'un au revoir... Ne sois pas triste comme ça...
Sa voix se brisa un peu parce qu'il savait que ce ne serait peut-être pas le cas. Louis glissa sa main dans ses cheveux, tirant un peu sur ses mèches, le corps secoué par les larmes, comme s'il savait ce à quoi pensait Harry.
-Tu ne peux pas rater ton premier jour d'université juste à cause de moi.
-Je pourrais t-tout rater pour rester près... de, de toi.
Harry se dit qu'ils sonnaient vraiment mélodramatiques, et que cette scène irait très bien dans un bouquin d'amour tout dégoulinant mais il y avait cette boule au fond de son ventre qui était bien réelle et qui lui criait que la souffrance causée par le départ de Louis resterait longtemps encore. Il finit par enlacer le jeune homme, laissant couler quelques larmes au creux de son cou. Cette peau qu'il avait tant embrassé au cours de l'été... Et qu'il voulait goûter encore. Qu'il voulait savoir par coeur. La seule peau qu'il souhaitait toucher jusqu'à la fin de sa vie. Il devait... Il devait le laisser partir. Le forcer, plutôt.
Alors il le repoussa, un peu brutalement. Louis s'effondra totalement sur le sable. Il paraissait misérable et étrangement minuscule, le corps replié de cette façon. Harry tordait ses doigts, s'efforçant de respirer le plus calmement possible pour ne pas céder à son tour à la crise de larmes - pas tout de suite en tout cas.
-Louis. Relève-toi. Il faut que tu partes... Je crois, je crois qu'on devrait se dire au revoir maintenant. Ce sera trop difficile demain matin.
Et puis, surtout, Harry ne se sentait pas capable de croiser encore une fois le regard si triste de Louis. Il ne se sentait pas capable de lui cacher que ce serait peut-être la dernière fois qu'ils auraient l'occasion de se parler - du moins sur cette terre, s'il acceptait l'idée d'un Paradis - parce qu'il allait subir une très lourde opération pour laquelle il risquait sa vie.
Il ne pouvait tout simplement pas.
Il tendit la main vers Louis, caressant sa joue rougie. Le jeune homme faisait des efforts pour se calmer, mais il hoquetait toujours et semblait sur le point de vomir de douleur. C'était... Incroyablement terrifiant.
-Lou, Louis, mon coeur. Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ? On se reverra. Je te le promets, toi et moi, on se retrouvera vite. Tu te rappelles, on est liés ? Tu te rappelles mon ange ?
Louis hocha la tête, ses pleurs semblant redoubler d'un seul coup. Harry sentit son ventre se tordre. Et brusquement, il comprit. A cause de ce qu'il venait de dire. Il ne doutait pas qu'il était en quelque sorte "connecté" à Louis. Ils en avaient eu la preuve, à plusieurs reprises. Et là... Alors qu'il était en train de repousser toute la douleur au fond de sa poitrine, Louis souffrait pour eux deux. Beaucoup plus fort. Harry ne voulait pas que ça se passe comme ça. Ce... Cette chose qui les liait, devait le faire de manière égale. Louis n'avait pas à porter tout ce poids sur ses épaules. Il fallait... Il fallait que Louis se reprenne. Et que lui fasse semblant d'y croire.
Il attrapa la main de Louis, la serrant très fort, et se mit à lui murmurer des paroles apaisantes à l'oreille, embrassant délicatement sa nuque. Il imagina. Il lui parla de tout ce qu'ils feraient , dans une vie future. Aux prochaines vacances. Il parla de tous les livres que Louis pourrait acheter et qu'ils liraient ensemble, allongés sur le sable fin.. De tout ce qu'il aurait à lui raconter. Des balades le long des côtes qu'ils feraient, Louis accroché au dos d'Harry qui nagerait très très vite, pour faire la course avec les dauphins. Il murmura tout ça, en y pensant très fort, juste pour tenter d'y croire un peu.
Et Louis finit par cesser de pleurer, reniflant, le visage plein de larmes séchées et de sable. Harry le nettoya avec de l'eau de mer - même si ce n'était pas l'idéal de laver de l'eau salée par... de l'eau salée - et ils s'embrassèrent doucement. Sans un mot. Les yeux bleus de Louis ne brillaient pas comme avant, ils étaient toujours immensément tristes mais il y avait quelque chose sur son visage qui semblait avoir retrouvé de l'espoir. L'espoir que, peut-être, un jour tout irait bien.
Harry se doutait qu'à vrai dire, Louis devait imaginer qu'ils pourraient vivre ensemble plus tard, d'une manière ou d'un autre. Qu'il achèterait une maison sur la falaise et que Harry habiterait juste en bas, dans une grotte léché par les vagues. Ou alors que l'opération dont ils avaient vaguement reparlé (Louis ne semblait pas tellement y croire, à vrai dire) aurait lieu et que Harry pourrait avoir des jambes.
Mais le jeune homme ne dit rien de tout ça, et il se contenta de murmurer qu'il était désolé d'avoir craqué.
Ils regardèrent le soleil se coucher une dernière fois sur la mer, enlacés. D'habitude ils n'arrêtaient pas de parler, mais cette fois le silence les enrobaient doucement, apaisant leur tristesse. Harry embrassait pensivement la nuque de Louis, et celui-ci jouait avec ses doigts.
-Tu ne m'oublieras pas, hein ?
Harry eut un petit rire. Sérieusement ? C'était Louis qui allait être dans une université immense, c'était Louis qui allait vivre indépendamment, sortir, rencontrer des tas de personnes fantastiques, mais c'était lui, coincé au milieu de l'océan avec des sirènes qui pourrait oublier Louis. Alors qu'il n'allait sans doute faire que penser à lui jusqu'à l'opération. Il répondit pourtant, conscient que si Louis posait cette question c'est que le sujet l'inquiétait réellement.
-Jamais.
Et puis il souffla doucement :
-Tu es l'amour de ma vie, tu sais.
Louis émit un petit bruit que Harry ne sut pas comment interpréter et puis le jeune homme renifla à nouveau, les larmes au bord des yeux. Harry lui attrapa doucement le poignet, caressant sa peau à l'intérieur, et plongea ses pupilles dans les siennes.
-Lou, ne pleure pas encore... Je ne vais pas t'oublier, jamais. Je serais là quand tu reviendras, d'accord ? Je serais là.
Et peut-être que s'il répétait ces trois mots, c'était aussi pour lui.
Il devait y croire.
Pour Louis, il allait s'en sortir vivant.
Le soleil tomba à l'horizon. Ils attendirent un peu, allongés l'un contre l'autre, et puis Louis finit par se redresser. Ils en avaient déjà parlé. Ils ne pouvaient pas passer la nuit ensemble, parce que se réveiller ensemble au petit matin et savoir que Louis partirait dans quelques heures serait beaucoup trop dur à supporter. Là, dans la pénombre, ils se voyaient mal, ne devinaient que la lumière brillante de leurs yeux.
Ils ne parlèrent pas. Il n'y avait aucun mot à dire, aucun mot suffisament fort. Harry songea qu'on racontait très souvent des ruptures, des séparations dans les livres, mais que rien ne pourrait décrire la douleur qui rongeait son coeur alors que Louis l'embrassait une dernière fois, ses mains sur ses joues.
Rien.
Ils se regardardèrent, longuement, et puis Louis lâcha simplement sa main et en quelques secondes, il fut debout sur la roche, à grimper tout en haut de la falaise.
Harry ne le regarda pas faire. Il voulut dire quelque chose. Lui crier :
-Je t'aime Louis.
Mais rien ne vint. Sa gorge resta désespérément serrée. Il ne voulait pas voir Louis disparaître dans la nuit noire, alors il préféra plonger dans l'eau, et nagea. Il nagea très longtemps. Des heures peut-être. Lorsqu'il rejoignit sa grotte, le soleil caressait déjà les vagues.
Mais il ne voulait plus jamais ressortir à la surface, car Louis, la seule lumière de son existence, était sûrement à l'heure qu'il était en train de s'éloigner de lui à toute vitesse.
Harry vivrait plongé dans le noir, tant qu'il ne serait pas là pour lui tenir la main.
Louis traîna son sac plutôt qu'il ne le porta.
Ed lui souriait de l'autre côté de la rue. C'était lui qui allait les emmener à la gare, dans sa voiture toute neuve qu'il avait réparé avec des pièces rapportées (il avait l'air très fier de lui).
Daisy et Phoebe pleuraient un peu, accrochées à la robe de leur grand-mère qui leur promettait que lorsqu'elles reviendraient aux prochaines vacances, elle leur ferait leur gateau favori.
La mère de Louis souriait. Elle était magnifique, le teint doré par des heures à bronzer sur la plage, le visage détendu. Louis était au moins heureux pour ça : sa mère était plus belle que jamais.
Ils montèrent dans la voiture.
Louis s'installa sur le siège passager, et Ed démarra, mettant de la musique pour les jumelles. Ils traversèrent les rues ensoleillées, puis sortirent de la ville.
Louis ferma à moitié les yeux en voyant la falaise sur le côté, et la mer, immense. Il. Ne. Devait. Pas. Y. Penser.
Mais c'était trop dur.
Il avait passé deux mois à vivre une sorte de conte de fée et voilà qu'il devait retourner à la réalité, brusquement. Il avait l'impression que son coeur était écrasé par un rouleau compresseur, l'empêchant de respirer correctement. Louis n'avait jamais imaginé tombé amoureux -du moins pas à ce point. Il avait aimé de nombreuses personnes, mais jamais autant que Harry. Avec lui c'était... C'était tellement différent. Evident aussi. Déjà, il avait cette sensation d'être relié à lui, sensation qui ne le quittait jamais tout à fait. Et puis avec Harry, tout était plus beau. Ils se comprennaient sans avoir besoin de parler. La sirène ne le jugeait jamais, était toujours à l'écoute, toujours là pour lui. Harry... Harry était sans doute la meilleure personne du monde, intelligent, sublime, adorable, intéressant, doux. (Louis pouvait dérouler une liste d'adjectifs mélioratifs assez impressionnante dans sa tête.) Et il ne voulait juste pas le quitter. Mais comment revenir en arrière ? C'était impossible. Personne ne comprendrait qu'il crie soudainement " STOP " et qu'il saute de la voiture en marche pour courir vers la lande. Il devait prendre ce train, faire comme ils avaient dit. Il pouvait attendre trois mois de le retrouver. Ce ne serait pas si dur... Non ? Il allait survivre. Et il avait confiance en Harry. Il savait qu'à son retour, il serait là, à l'attendre près de leur crique. Ca ne pouvait pas être autrement. Et pour le reste et bien... Ils aviseraient.
-Louis ? Ca va ?
Il sursauta. Ed le regardait, mi-amusé, mi-inquiet. Le silence s'était fait dans la voiture, et Louis réalisa qu'il devait être plongé dans ses pensées depuis assez longtemps. Ils avaient quitté le bord de la mer.
-Oui. Oui, ça va...
-Je te parle depuis tout à l'heure.
-Ah ? Désolé... Je, j'étais dans la lune.
Il entendit Phoebe demander à sa mère, d'une voix fluette :
-C'est possible d'être dans la lune maman ?
Ed sourit à moitié, jetant un coup d'oeil dans le rétroviseur avant de baisser le ton pour demander à Louis :
-Quelque chose ne va pas ? Tu trembles, Lou.
Le jenune homme jeta un coup d'oeil à sa main posé sur son jea,n. C'est vai u'il tremblait. Ce que ne savait pas Ed, c'est qu'il tremblait aussi de l'intérieur. Il se força à respirer lentement, et puis secoua la tête.
-Ca va, je t'assure. Je ne veux pas en parler.
-Comme tu veux...
De toute façon, il ne pourrait jamais expliquer tout ce qu'il se passait dans sa tête à son meilleur ami. Pour la simple et bonne raison qu'il lui avait caché l'existence d'Harry. Ce n'était pas maintenant qu'il allait dévoiler son secret...
Ed les déposa devant la gare.
Ils se serrèrent longuement dans les bras, Louis respirant l'odeur familière de son ami. Lui aussi, allait lui manquer. Il avait conscience qu'ils grandissaient, et cet été en avait été la preuve puisque Ed travaillait la majorité du temps et qu'ils n'avaient pas pu se voir régulièrement -d'autant plus que Louis était occupé par... quelqu'un d'autre, mais Ed restait son meilleur ami. La personne en qui il avait le plus confiance, après Harry. Ca ne changerait jamais.
-Si tu as le moindre problème, appelle moi.
Louis hocha la tête, lui souriant légèrement. Il avait le coeur bien trop lourd pour faire semblant d'être enjoué.
La gare était petite, et ils trouvèrent vite leur train. Les jumelles se mirent près de la fenêtre, et Louis se retrouva assis à côté d'une mamie qui portait un panier avec son chat. Il faisait beaucoup trop chaud.
Il souffla longuement, s'empêchant de penser, se concentrant sur sa respiration.
Et puis, le train s'ébranla lentement.
Le chef de gare siffla, hurla quelque chose que Louis ne comprit pas.
Le train partait.
Il était en train de partir.
De s'éloigner.
Il allait... Il allait aller de plus en plus vite.
Harry.
Harry serait loin.
La mer aussi.
Harry.
Il quittait Harry.
Pour de vrai.
Pendant trois mois.
Et si il lui arrivait quelque chose ?
Et si...
Louis ouvrit les yeux et se leva brusquement. Il vit le regard inquiet de sa mère qui se redressa à demi, et les jumelles qui le regardaient d'un air ébahi.
Il courut. Le plus vite possible, poussant les gens encore debout dans l'allée.
Il se jeta contre la porte du train, la frappant de toute ses forces en hurlant. Sûrement le prénom d'Harry, ou autre chose, il n'en avait aucune idée.
Mais la porte resta close.
Deux mains l'empoignirent, le forçant à s'allonger. Il entendit quelqu'un crier qu'il fallait un verre d'eau, et puis il sentit sa mère le prendre dans ses bras.
Mais au milieu de la cohue et des hurlements sourds qui continuaient dans son cerveau, il sentait que le train continuait sa route. Qu'il ne s'arrêterait pas. Qu'il laissait Harry derrière lui.
L'été était fini.
Et brusquement, Louis se demanda si Harry existerait encore, hors de l'été.
Mais il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à cette question : il s'évanouit.
- - -
DÉSOLÉE DÉSOLÉE DÉSOLÉE. J'ai une semaine de retard... Et ce chapitre n'est pas passionnant, je crois. (Mais vous ne pouvez pas savoir le mal que j'ai eu à l'écrire... Je ne sais pas si c'est parce que mon cerveau bloque en sachant que la fiction se termine bientôt mais c'est très énervant.)
À lundi prochain, sans retard. ♥️ (Pour l'avant dernier chapitre... Oui. *snif*)
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