Chapitre 11

Sophie avait séchée ses larmes. Elle se tenait à présent à mes côtés sur le bords de la falaise. C'était elle qui avait été chargé de me ramener chez moi. Nous sautâmes, je sentis le vent dans mes cheveux puis plus rien. Le temps que je réouvre mes yeux nous nous tenions à quelques mètres de chez moi. Je reconnus ma rue, ma maison, mon jardin.

_Hum... Et bien voilà, on est arrivé... Je suppose que nos chemins se séparent ici... Dit-elle, je vais t'accompagner.

Nous marchâmes jusque chez moi. Arrivé devant chez moi Sophie me prit dans ses bras.

_Nous oublies pas d'accord?

_Bien sûr, peut-être qu'un jour nos chemins ses recroiseront. Au revoir Sophie.

Je me retournais et marchais jusqu'à chez moi sans me retourner. Il n'y avait personne chez moi. Ni mes parents. Ni mon frère. Je montais dans ma chambre. Mes murs roses et blancs me rendirent nostalgiques. Je souris tristement. Dans cette chambre qui avait été mienne durant des années je me sentais comme une inconnue. La première chose que je fis, fut de prendre mon téléphone.

J'avais des tonnes de messages. Ma meilleure amie qui me demandait où j'étais passée. Je regardais un peu les réseaux, je vis que cela faisait plusieurs mois qu'on me cherchait. Il avait été organisé des battues, des avis de recherche mais rien. Je vis ensuite une photo qui me choqua. Il y avait la plupart de ma famille et beaucoup de mes amis rassemblés autour d'un cercueil. Le mien semblait-il... Je retins mes larmes. Un message attira mon attention. Celui de mon frère. Ce message qui me toucha tant, qui me fit pleurer. Ce message si beau et si triste. Celui d'un frère en détresse, d'un endeuillé désespéré. Ce message qu'il m'avait envoyé.

Je sais... Ca fait plusieurs semaines que ta disparitions est dans les affaires classées, mais j'ai besoin de me confier... Je n'arrive pas à croire que tu es partie... Je refuse de me faire à l'idée que tu es morte, tant qu'on aura pas retrouvé ton corps ou une autre preuve de ta mort, c'est inconcevable que j'accepte le fait que tu es morte. Je vivrais en continuant de croire que tu es bel et bien vivante, attendant ton retour. Il n'y a pas un seul instant où je ne pense pas à toi... Je sais que je n'ai pas toujours été le meilleur des frères, mais je t'aime, et quoi qu'il arrive... Je t'attendrais... 

Je laissais mes larmes couler sur mes joues. Ma famille pensait que j'étais morte... Morte? Est-ce que cela voudrait dire qu'il avaient fait une croix sur moi? Et si je restais je devrais expliquer ma disparition et ma réapparition si soudaine... Mais d'un autre côté ils seraient affreusement heureux... De l'autre cela voudrait dire que j'abandonnerais les citées perdues pour de bon...

Je décidais d'aller faire un tour dans le quartier, pour réfléchir et prendre ma décision. Alors que je marchais dans le parc je remarquais que J-G était beaucoup trop silencieuse, ce n'était pas normal.

J-G? Demandais-je.

Rien... Seulement du silence... Un silence vraiment anormal. Je me rappelais alors ce que j'avais fait et la vérité me percuta de plein fouet. J-G n'était plus... Il n'y avait plus que Lynah, rien que moi... Une grande détresse m'envahis. Ma respiration était saccadée, mes battements de cœurs se faisaient plus rapides, mes membres se mirent à trembler.

Je pris une grande inspiration. Jean-Géraldine avec son nom ridicule et sa fâcheuse tendance à me rabaisser plus bas que terre avait toujours été une partie de moi, et malgré son mauvais caractère, elle était toujours là pour moi, pour me défendre, me réconforter, me motiver... Et malgré moi... Je l'aimais, elle, et son caractère de merde, elle et son sarcasme agaçant elle et sa tendance aigris...

J'avais tout gâché. J'étais une incapable. J'avais brisé Sophie, effacé Jean-Géraldine, dissout notre groupe d'amis, baissé les bras à la moindre difficulté et pire que ça... J'avais participé à ma descente en enfer... Si je retournais maintenant dans les citées perdues, mes amis ne m'accueilleraient pas chaleureusement. Non. Pour eux je suis une déception, Tam me l'a bien fit comprendre. Je les ai trahis, brisé leur confiance, abandonnés comme une lâche. Si je retournais voir ma famille je serais assagit sous les questions, je devrais inventer un mensonge plus gros que moi et continuer ma vie comme si de rien n'était? Mais comment reprendre une vie normale en sachant que les elfes existent et que je viens de les abandonnés de ma propre volonté?

Je commençais à regretter affreusement mon choix... Je n'avais plus rien. Plus personne. Rien que moi, simple adolescente de quatorze ans, indécise et confuse.

Plus personne ne me comprenait plus personne ne pouvais m'aider. J'étais au fond du gouffre... Que pouvait-on bien faire pour moi à ce stade?

C'est alors que je l'ai vu... Et j'ai saisis cette opportunité Celle de me racheter, d'enfin pouvoir rendre quelqu'un fier de moi... Cette lumière dans l'obscurité... Et elle m'a parlé si tendrement, comme si je comptais pour elle... Comme si elle m'aimait. Et je l'ai cru. Je l'ai écouté, j'ai bu ses paroles, entendus ses mots, je me suis laissé manipuler.

Elle m'a tendu sa main et sans réfléchir je l'ai prise. Je la voyais comme un ange descendu du ciel pour m'aider. Mais c'était en fait un ange déchu.

Elle m'a serré dans ses bras, et j'ai pleuré... Elle m'a réconforté, et je l'ai écouté... Elle m'a dit ces mots, ces phrases, ces paroles qui ont fait de moi ce monstre que je suis aujourd'hui. Mais je n'y prêtait pas attention...

Je me suis tenue à côté d'elle, déterminé. Prête à tout pour aider à mon tour celle qui m'avait sortit de cet enfer, pour me conduire à un autre bien pire...

Je l'ai laissé me manipuler, faire de moi son pantin, sa marionnette. Et je l'ai suivis, elle m'a pris la main, je l'ai laissé faire, et nous avons sauté.

C'est comme ça... Que malgré moi, je suis rentré chez les Invisibles...

************************

A SUIVRE!

Suis-je sadique?

Putain oui!

Yess!!

Bref vous devrez attendre la semaine prochaine pour un nouveau chapitre. (J'ai fais ce chapitre pour m'excuser de mon retard.)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top