You're in big troubles
-Pour que je te fasse retrouver un vrai sourire franc.
Un vrai sourire franc ? Ce qu'il vient de dire me touche sincèrement. Dans le fond je compte pour lui et même s'il le nie ou s'il a du mal à me le montrer. Alors que je lui souris timidement,j'entends des gens parler dans mon dos. Je me prends des critiques et des remarques vis-à-vis de la relation que j'entretiens avec Gabriel. Ça me blesse. Je ne peux le nier, même si j'aimerais que ces réflexions ne me fassent rien, elles sont âpres. Ça pique mon cœur. Gabriel semble le remarquer puisqu'il pose ses deux mains sur mes oreilles. Sans compter que ça réchauffe ces dernières, ça me permet également de ne plus me focaliser sur les paroles déplacées des autres lycéens. Je suis touché par le comportement de Gab, je finis par simplement lui retirer ses mains, je les garde dans les miennes. Mon cœur bat à cent à l'heure ! Je meure d'envie de l'embrasser. Ses lèvres m'appellent.
-Fais comme si t'entendais pas.
-C'est ce que je fais.
Il me lâche une main et ébouriffe mes cheveux, je grimace un peu et marmonne contre lui. Je ne suis pas un gamin... Je sais qu'il ne fait pas ça pour me rabaisser mais j'ai toujours l'impression d'être un bébé quand il fait ça. Je geins :
-Arrête tu vas me décoiffer.
Il met un petit coup dans mon ventre me décrochant un léger rire.Rapidement ses gestes se transforment en des chatouillements habiles.
-Hey tu fais quoi ?!
-Je te fais rire, ça marche bien, non ?
-J'aime bien t'embêter.
Comme si je ne l'avais pas remarqué ! Il passe tout son temps à m'embêter ! Je n'arrive pas à m'arrêter de rire. On ne doit entendre que moi...
-Je peux plus respirer ! Tentais-je de prononcer malgré les rires.
-J'ai pas spécialement envie que tu t'étouffes mais j'ai tout de même envie continuer.
-Pourquoi ?
-Parce que de cette manière tu souris. T'es plutôt mignon comme ça et puis au moins tu pleures pas.
Il fait fondre mon cœur. Je mets difficilement un coup dans son torse et me recule brusquement pour me libérer de son emprise. Je reprends petit à petit mon souffle. Il me vole un bref chatouillement surprise, je laisse passer un petit gémissement et fais un mouvement brusque. Je manque de tomber mais me rattrape à lui, il se calme et rit un peu en me traitant d'empoté. Puis il caresse furtivement ma joue. Gabriel finit par glisser et alors qu'il tombe sur moi je sens que je n'arrive pas à le rattraper, il est bien plus lourd ! Je laisse simplement passer un petit cri en basculant en arrière.
Il passe brusquement l'une de ses mains dans mon dos et me plaque contre son corps. La chute n'est pas douloureuse, il l'a habilement amorti en s'aidant d'une de ses mains. Il a vraiment une force impressionnante... Je rouvre les yeux, il est au-dessus de moi, me fixant intensément. Mon cœur s'emballe. Tout le monde rit autour de nous, ils se moquent probablement de notre chute ridicule. Gabriel est muet, il va bien ? Il ne s'est pas fait mal au moins ?Je fais abstraction des rires qui nous entourent pour me focaliser sur celui que j'aime. Je n'ose pas parler, il finit alors par rompre le silence :
-Ça va ?
-Oui et toi ? Tu t'es pas fait mal ?
-Non, c'est bon.
Je suis rassuré. Le silence s'installe à nouveau. Nous nous regardons dans les yeux. Je n'arrive pas à quitter ces derniers, ils sont attrayants, ils m'appellent et me happent dans leur monde. Notre proximité me déconcerte. Il est vraiment beau, surtout d'aussi près. J'essaie de rester calme ma respiration. Son souffle tape lentement contre mon visage. Je papillonne des yeux et mon regard dévie jusqu'à ses lèvres. Je meurs d'envie de l'embrasser.J'essaie de me retenir mais ce désir me tient en otage. Je me mords alors la lèvre inférieure pour tenter de contrôler au mieux cette pulsion. Je finis par fermer fort les yeux, peut-être que de cette manière je résisterais mieux encore. Je sens que le corps de Gabriel se plaque un peu plus contre le mien et dans la seconde qui suit, ses lèvres viennent capturer délicatement les miennes.
Alors que pendant un bref moment j'apprécie ce doux contact je finis parme rendre compte que nous sommes au milieu de la patinoire. Mais il va pas bien ?! On est pas tout seul ! Je suis pudique ! Je gémis doucement quand je le sens approfondir notre baiser et se plaquer plus fort contre moi. Oh mon dieu... Je dois être tout rouge, c'est pas possible autrement. Je le repousse fortement. Je chuchote :
-Qu'est-ce que tu fais ?! Il y a du monde.
-T'inquiètes, personne remarque qu'on est en train de se rouler un patin.
-Bah tiens !
Il s'avance une nouvelle fois vers moi et m'embrasse à nouveau. Je gémis de gêne. Pourquoi je gémis tout le temps quand il m'embrasse par surprise ? Il laisse jouer sa langue sur mes lèvres, mes mains commencent à trembler contre son torse. Il me fait entrouvrir les lèvres et approfondit encore une fois notre échange. Je regarde difficilement sur le côté, il a ses mains de part et d'autre de mon visage. On dirait qu'il nous cache des regards indiscrets. Je commence à mordre doucement sa lèvre inférieure pour qu'il se stoppe sauf que ça ne fonctionne pas. Ok, t'embrasse comme un dieu et c'est putain d'agréable mais pas là, il y a du monde !! Je le mords plus fort en étouffant un petit gémissement. Je vous jure que je vais le buter !! Comment il peut ne pas être gêné ?! Il étouffe un rictus contre mes lèvres et se recule de moi. Des papillons parcourent mon ventre, cette sensation est réellement étrange. Un petit sourire en coin orne désormais son visage.
-J'adore quand tu gémis pendant qu'on s'embrasse.
-Je vais te défoncer ! Pousse toi de moi ! Bégayais-je maladroitement.
Comment ça il aime quand je gémis pendant qu'on s'embrasse ?! Ça sonne hyper pervers ! Gabriel pince ma joue.
-Me défoncer ? Tu vas voir ce que je vais te défoncer moi.
-Espèce de gros ... Je laisse ma phrase en suspens.
-Euh les gars ça va ? Vous vous êtes pas fait mal ?
Je reconnais cette voix... Gabriel relève la tête pour regarder la personne qui nous parle. Louys nous détaille, surpris et confus. Gab s'éclaircit la voix et lui répond :
-Ouais, cet empoté nous a fait tomber mais ça va.
-T'es sérieux ?! C'est de ta faute si on est tombé !
-Bien sûr...
Je ne cherche pas à lui tenir tête plus longtemps. Je sais pertinemment qu'il ne voudra pas l'admettre. Sauf que qui va le croire ? Je fais si bien du patin qu'il est impossible que je tombe si bêtement... Il s'appuie sur ses avants-bras et s'accroupit pour se laisser tomber sur les fesses juste à côté de moi. Il peut pas se relever, pas vrai ? J'esquisse un petit sourire victorieux. Voilà, ça t'apprendra à dire que c'est de ma faute. Je m'assieds à mon tour puis me redresse l'air de rien.
-J'ai cru que vous vous étiez blessés, vous bougiez plus.
-Il est gros je pouvais pas me relever. Pestais-je.
-Qui est gros ? Gab s'offusque.
Je baisse la tête vers Gab et le désigne d'un coup de menton. Il me dévisage avec un regard noir. Je me retiens de rire. Louys nous dit alors qu'il va rejoindre les autres et qu'ils nous attendent. Il nous laisse tous les deux. Alors que je contemple le ciel, les étoiles et les flocons de neige, je sursaute quand je le sens tirer sur mon pantalon. Mais il est malade, il m'a fait peur.
-Quoi ?
-Aide moi.
-''S'il te plaît'' ...
-Il soupire. Allez...
-« S'il te plaît aide moi à me relever ».
Je souris et lui tends la main, attendant réellement qu'il me dise s'il te plaît. Il râle dans sa barbe, je suppose alors qu'il m'a dit« s'il te plaît » même si c'était incompréhensible.Il est irrécupérable, pire que moi ma parole ! Il attrape mon poignet et le tient fermement, sa poigne est vraiment impressionnante. Je tire vers moi et peine à le lever. Il finit parse mettre debout.
-Je suis pas gros, ok ? C'est toi qui est trop fin.
-Je suis pas fin...
-Il soupire. Je vais te faire prendre des calories.
-J'aurais parié que tu allais dire perdre. Je ris doucement.
-Aussi. Il a un sourire coquin. Mais pour ça qu'il faut que je t'engraisse un peu avant.
Pourquoi je lui ai tendu cette perche moi aussi ? Je secoue la tête et mets un coup dans son torse comme pour témoigner qu'il me désespère.
-Je te trouve pas gros. Au contraire, t'as un corps vraiment parfait.
Pourquoi j'ai dit ça ?! C'est bel et bien ce que je pense mais je me sens bête. J'ai l'impression d'en avoir trop dit. J'aurais pu le garder pour moi.
-Parfait ? Reprend-t-il tout sourire.
-Dis, tu voudras bien m'aider à...
Je pose mon indexe et mon majeur au niveau de ses abdos et ose rencontrer son regard. Il m'intimide. Je tente de ne pas rougir plus et baisse la tête vers mes doigts.
-A être comme ça moi aussi ?
-Tu veux faire du sport ?
-Je hoche la tête. Un peu, j'ai un corps plutôt frêle...
-Il est plutôt agréable à regarder t'inquiètes pas.
-Menteur... Alors, tu m'aideras ?
-Je te ferai faire des abdos si tu veux.
-Merci.
J'ai un peu honte de mon corps comparé au sien et du coup j'ai peur du jour où il me verra entièrement nu. Je n'ai pas un corps de dieu grec ou un physique d'apollon contrairement à lui. Rien que sa carrure, il donne un côté rassurant, tout est proportionné comme il faut, son visage cache une vraie bouille d'enfant adorable et son corps reflète sa personnalité assez vive.
On se remet à patiner lentement, l'un à côté de l'autre. Je souris et prends timidement l'initiative d'entrelacer nos doigts. Je me sens tout timide mais à l'aise, sans pression, sans stress, sans panique.Je n'ai pas besoin de me prendre la tête. Des papillons voyagent dans mon ventre. Je l'attire un peu vers moi, il perd légèrement l'équilibre et pose alors sa main sur moi pour se rattraper. Mon visage se transforme en coquelicot. Il a sa main sur mes fesses, je la lui fais retirer précipitamment.
-Coincé va, j'ai même pas fait exprès.
-C'est pas une raison. Ça me gêne que tu me touche comme ça quand il y a du monde.
-Pas moi, j'aime bien montrer que maintenant t'es à moi. Par contre,je rêve ou tu viens carrément de m'encourager à te toucher quand on est que tous les deux ? J'en reviens pas, tu sous entends carrément des choses, je t'en croyais pas capable.
Je vais l'étriper ! Pourquoi il déforme ce que je dis ?C'est absolument pas ce que je voulais dire et il le sait ! Il me gonfle !!
-Tu détournes toujours mes propos.
-Non non, ça veut dire que t'acceptes que je te mette la main aux fesses quand il y a personne autour.
-Même pas ! Allez accélère, t'es trop lent...
Il rit et fait ce que je lui ai dit. Il ébouriffe une nouvelle fois mes cheveux et me dérobe un baiser. Je mords la lèvre inférieure,trouvant cette action craquante.
- Aïe... maintenant, ça craint un max pour toi de faire ça.
Je ne relève pas et arrête sans un mot. Je préfère ne même pas répondre, je sais très bien pourquoi il dit ça. Le connaissant, ça n'a rien de pur ou d'innocent. Maintenant, lorsqu'il me parlera de sexe je ne répondrai pas et je ferai comme si je n'avais pas entendu.
-Allez ! On y va, dépêchez-vous !
Je tourne la tête et aperçois ma prof qui fait sortir les élèves de la patinoire. Dommage, je me sentais bien avec lui. C'était agréable comme petit moment.
-On doit y aller...
-Attends.
Je n'ai pas le temps de lui demander pourquoi qu'il m'embrasse tendrement en mettant ses mains entre nos visages pour nous cacher.
-C'est bon, on peut y aller.
Il est d'une douceur extrême quand il veut, ça me fait craquer petit à petit pour lui. Je me sens tout flasque, comme si mon corps avait fondu à cause de son contact. Ayant peur de vouloir continuer à l'embrasser, je m'empresse de quitter la patinoire, écoutant le rythme effréné de mon cœur qui bat.
*******
On est rentré, on a déjà mangé, j'ai pris ma douche et je me suis changé. J'étais tellement heureux à la patinoire que je n'arrive même pas à arrêter d'y penser. Désormais je suis dehors, j'avais envie de prendre un peu l'air. J'ai réellement passé une bonne journée. Alors que je me perds dans mes pensées je sens que je rentre dans quelqu'un. On m'agrippe violemment le bras. Mais ça va pas ?! Je relève la tête, sourcils froncés.
-Toi ?
Je rêve ? Il n'a toujours pas abandonné ? Je ne me rappelle aucunement de son prénom, c'est bien pour dire à quel point je n'ai rien à faire de lui alors pourquoi il est encore là devant moi avec cette expression de méchanceté sur le visage ? Il s'agit du mec qui m'avait emmerdé au lycée...
-Lâche moi.
-Non, j'ai pas envie.
-Mais merde, t'as quoi avec moi ? Fous moi la paix un peu !
Un sourire carnassier prend place sur son visage. Il me dégoûte profondément. Je me demande vraiment ce que je lui ai fait pour qu'il continue à s'acharner. Il ne semble pas décidé à me laisser tranquille alors je tente de dégager mon bras de son emprise. Il me maintient plus fort, je laisse passer un petit gémissement plaintif.
-Ça fait mal ?
-Ta gueule. Pestais-je.
-Tu veux que je te fasse encore plus mal ?
-Laisse moi !
Il me plaque violemment contre le mur. La peur commence à monter en moi. Je regarde autour de nous pour chercher de l'aide mais rien. Il n'y a personne. Il appuie sur mes joues et me met un coup dans le ventre. La douleur s'empare de moi.
-Ta gueule où je frappe plus fort. Je suis pas là pour te foutre ta raclé dans l'absolu.
-Qu'est-ce que tu me veux alors ?
-Demain...
-Quoi demain ?! Et puis lâche moi !
Je le pousse au niveau de sons torse mais il me plaque plus violemment contre le mur. C'est désagréable... J'ai mal.
-Demain, pendant qu'on part faire du camping tu restes pas loin de moi et tu te tiens tranquille, tu restes sage et personne aura de problème, pigé ?
-Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?
-Ça serait bête que l'un de tes potes ou même ton copain là,l'autre abruti baiseur aient quelques ennuis, non ?
Je suis complètement confus. Je n'arrive pas à comprendre, c'est comme si les informations se perdaient avant d'arriver à mon cerveau. Mais qu'est-ce qu'il lui prend tout d'un coup ? Il m'avait pourtant foutu la paix pendant quelques temps alors pourquoi il se met à nouveau à me faire chier ? Je peux lire toute la perfidie qui émane de son regard alors je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Je ne veux pas qu'il s'en prenne à mes amis ou à Gabriel...
-Laisse le en dehors de ça et l'appelle pas comme ça, ok ?
-Sinon ? T'as cru quoi minus ?
-Fous moi la paix !
-Reste calme et t'es le seul avec qui je continuerai à m'amuser.
-Pourquoi moi ?
-Je te l'ai déjà dit : il faut bien quelqu'un.
-Et toi t'as cru quoi ?! Tu fais pas le poids face à Gabriel, en un coup de point il te casse en deux.
-Ah ouais tu crois et si on est plusieurs ? Tu prendrais le risque de mettre tes potes dans la merde juste pour t'en sortir ? C'est complètement lâche.
Il pouffe. Il s'en prend à moi alors qu'il sait que j'arrive pas à me défendre et après c'est moi le lâche ? Mais c'est qu'une blague ?! Il me met un coup dans le ventre, je me retiens de gémir. Je le déteste du plus profond de mon être.
-C'est un avertissement, pigé ? Demain dès qu'on peut on se retrouve seul.
-Pour quoi faire ?
-Eum... pour discuter.
-C'est toi ou l'un de tes potes, choisis vite.
-Moi !
-Sage décision. J'ai besoin de refouler mon stresse tu peux bien m'aider non ?
Je ne dis rien et fixe mes pieds, il appuie sur mon menton et me fait lever la tête.
-Tu me donnes la nausée ma parole.
Je lui donne la nausée, va te faire ! Comment je peux le dégoûter alors que c'est lui qui a un comportement répugnant ?! Ça n'a aucun sens !
-Va te faire !
Un nouveau coup part dans mon ventre. Je tousse à cause de la douleur.Je n'ose plus parler, dans le fond j'ai sincèrement peur qu'il me fasse ma fête. Je ne sais pas me battre et je suis bien plus frêle que lui. Son corps est plus imposant, plus musclé, je sais que je ne pourrais rien face à lui.
-T'es un bon coup, pas vrai ? Je suis sûr que c'est ça, il te prêterai pas attention sinon. Comme quoi on peut avoir des surprises. Il me regarde de haut en bas. Toi un bon coup au pieu ? Je demande qu'à voir. Il rit de façon salace.
-Va te faire voir putain !
Il arque les sourcils avec un sourire âpre et mime une fellation. J'en ai la nausée. Le fait que je sois avec un homme le dérange ?Et étant donné qu'il ne peut pas s'en prendre à Gabriel parce qu'il est bien plus fort que lui, il s'en prend à moi. Quel grand courage... Je serre les poings, il me donne envie de vomir.
-Tu fais ça bien non ? Rendez vous demain, t'as intérêt à rester sage. Quand je te mettrai la main là où je pense tu t'isoleras avec moi. J'ai besoin de frapper.
J'aimerais pleurer mais j'ai tellement de haine accumulée en moi que les larmes ne veulent pas couler. Ma colère les retient. C'est vraiment un gros porc qui n'a aucune valeur. Il est infect.
-Tu comptes juste me frapper ou...
-Il me coupe. Te frapper uniquement mais si tu te tiens pas à carreaux et que tu tiens pas ta langue à mon avis ça sera pas la seule chose qu'il se passera.
Il se recule de moi, me met un coup de poing dans le ventre avant de partir. Je geins de douleur. Je crie intérieurement, à la fois car j'ai mal mais également car j'aimerais extérioriser toute cette colère que je ressens contre lui.
-Oublie pas ce que je t'ai dit.
Si seulement tu pouvais te faire kidnapper et bouffer par le yéti de ces montagnes bordel... Je lui souhaite sincèrement en tout cas. Je masse mon ventre meurtri. J'ai peur pour Gabriel et mes amis, je n'ai pas envie qu'il leur arrive quoique ce soit... Gabriel a beau imposer le respect et savoir se battre, s'ils sont à dix contre lui, il ne fera pas le poids...
Je suppose que je vais devoir porter le fardeau de cette altercation tout seul.
J'entends du bruit à droite, je tourne vivement la tête pour voir de quoi ou qu'il s'agit. Mon cœur s'affole. J'ai cru voir Jin. Je m'empresse alors de demander :
-Il y a quelqu'un ?
La seule réponse que j'ai c'est le bruit du silence. Je ne suis pas fou quand même, je suis sûr de l'avoir vu. Et s'il racontait ce qu'il vient de se passer à Gabriel ?! Oh non, rien ne va... Je neveux pas que Gabriel soit au courant de cette affaire. Ayant l'impression de sombrer dans la confusion, je me laisse tomber le long du mur. Je m'assieds et mets ma tête dans mes mains. J'ai besoin de réfléchir...
Je viens de revenir dans ma chambre, je suis resté dix bonnes minutes dehors à me calmer. Alors que j'entre dans la chambre, je remarque que Jin et Gabriel sont là, ils me regardent tous les deux mais aucun ne parle. Pitié qu'ils ne sachent rien... Ni l'un, ni l'autre.Je masse ma nuque et dis :
-Désolé, j'étais un peu long.
-Qu'est-ce qu'il t'a pris tout ce temps ?
-J'étais bien dehors.
Je tente de sourire pour ne pas qu'on comprenne que dans le fond ça ne va pas. Jin est en train de ranger quelque chose dans son armoire tandis que Gabriel est allongé dans son lit. Je m'approche vers Jin et reste figé à côté de lui. Il me regarde et sourit.
-T'es resté ici depuis que je suis parti ou t'es descendu à un moment ?
-Pourquoi ? T'as quelque chose à cacher ?
Il me regarde et hausse un sourcil. J'espère réellement qu'il n'était pas là et si il y était qu'il n'a rien dit à Gabriel. Je suppose qu'il ne l'a pas fait si jamais sinon Gabriel m'aurait déjà assassiné de questions. Je rigole bêtement :
-Non ! Qu'est-ce que j'aurais à cacher ?
-Il sourit. Je sais pas, des problèmes peut-être ?
-P-Pardon ? Bégayais-je.
-Ou autre chose haha je sais pas trop petit cachottier.
J'ai du mal à comprendre. Ce qu'il vient de dire ne pouvait pas être une simple coïncidence on est d'accord ? Je rajoute de manière peu assurée :
-Je cache rien.
-Tu sais, tout fini par se savoir de toute façon.
Il a une expression assez sérieuse, putain il me fait carrément flipper. Je coupe mon souffle.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Réfléchis-y.
Je serre les poings et me décide alors à le fuir, prenant peur. Il atout vu, c'est sûr. Je secoue la tête lui souris et me dirige vers mon lit et m'y assieds. J'ai peur d'être à demain. Je sens quelqu'un s'asseoir sur mon lit il s'agit de Gabriel. J'attrape d'un coup sa main et me blotti contre lui. Je commence à trembler, je ne vais pas pleurer, ça va aller. Moi aussi je peux te protéger ! La journée était si agréable pourquoi il faut qu'elle se finisse de la sorte ?
-Ça va ? Me demande-t-il.
-Oui...
-Sûr ?
-Tu sens bon. Je dévie la conversation. Je suis fatigué je devrais dormir.
Je le serre plus fort et me défais de lui, il plisse les sourcils et dépose un léger baiser sur mes lèvres sans passion. Il passe une main sur mon ventre je gémis plaintivement. Il me regarde en plissant les yeux, il ne dit rien et passe sa main dans mes cheveux.Je me glisse ensuite sous ma couverture et tente de m'endormir.
Pourquoi tout finit toujours par virer au cauchemar ? C'est fou d'avoir si peu de chance dans sa vie...
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