Vacances
- Mais Gab, attends moi, c'est super lourd !!
- Tu avais qu'à, de un : prendre moins d'affaires et de deux :avoir plus de force.
Dit-il en continuant sa route et tirant sa valise derrière lui. Je le regarde avec des yeux noirs et meugle à son égard mille et une choses. J'ai déjà envie de l'étrangler et on est même pas encore parti ! Je traîne ma valise derrière moi et me bat avec mon sac qui n'arrête pas de retomber sur mon épaule. C'est en train de me rendre fou !!
- Allez, dépêche.
- Tu as qu'à m'aider ! Tu vois pas comme je galère là ?!
- Si et justement c'est plutôt drôle.
Gab m'envoie un sourire et se retourne pour continuer sa route devant moi en tirant sa valise qui paraît relativement légère comparée à la mienne. Pourquoi ce foutu mec n'est pas capable de se conduire comme un preux chevalier et de me prendre ma valise ou mon sac à deux balles qui arrête pas de me tomber sur le bras et qui se prend dans mes pieds ?!
- Allez.
- Tu me dis encore une fois ''allez'' et je te jure que je te balance dans la soute de l'avion.
- Trop tard on a passé l'envoie des grosses valises en soute.
- M'en fous !! Je demande à envoyer quelqu'un d'autre parce qu'il est chiant !
- Au cas ou tu es pas au courant on envoie pas les gens en soute.
- Tu es une exception, je vais plaider que tu es un dangereux psychopathe qui n'a pas pris ses médicaments et qu'il faut t'attacher loin de tous.
- Continue de rêver va, c'est bien beau.
- Et toi tu vas juste continuer à rêver de mon cul sans y toucher.
Il se retourne, relativement surpris par ce que je viens de dire. Oui on est au beau milieu d'un aéroport mais je m'en fiche !Maintenant j'en ai plus rien à faire. Gab m'a appris à me calmer quant à ma timidité et même en public, et maintenant je me sens beaucoup mieux. Je gère bien mieux mes émotions grâce à lui et je lui en suis reconnaissant. Parfois ça finit par se retourner contre lui donc intérieurement il boue un peu, je le vois, comme là, il crève d'envie de me bondir dessus et de me montrer que mon ''cul''comme je dis il s'en occupe quand il veut. Son regard me fait d'ailleurs assez froid dans le dos, cependant je tente de ne pas le montrer et soutiens son regard du mieux que je peux. Il se rapproche de moi, sa main effleure ma joue. Je tente de ne pas montrer le léger instant de faiblesse qui me gagne quant à ce contact.
- C'est toi qui va en faire des cauchemars si je les touche plus tes jolies fesses.
Bon,il a pas totalement tort mais je n'ai pas envie de perdre la face. Je dévie quelque peu le regard.
- Crois ce que tu veux mais je tiens bien.
- A d'autres, je te touche c'est limite pas si tu bandes déjà.
- Merci mais je sais me contrôler.
Parfois c'est vexant qu'il parle de moi comme si j'étais à cent pour cent sensible à sa douce personne. Techniquement c'est pas totalement faux mais j'aimerais qu'il arrête de me voir comme un fragile. Du moins, fragile à sa personne aha.
- On teste ?
- De quoi ?
- Ta fameuse capacité à te contrôler.
Oh...mauvaise idée. Je dois fuir. Je regarde discrètement autour de moi et finis par prendre la décision stupide de continuer ma route en disant doucement :
- Pfff je continue ma route jusqu'à la porte d'embarquement tu ferais une dépression à plus toucher ce joli cul que j'ai.
Je m'éclaircis la voix et continue ma route en me sentant rougir comme un idiot. Mon sac tombe à nouveau sur mon bras, je l'insulte et le remonte pour continuer à marcher à deux à l'heure à cause de cette fichue valise. C'est seulement la valise en cabine mais elle pèse deux tonnes ! Pourquoi j'ai foutu autant de truc dedans ? Parce qu'on avait pas de grosse valise ahahah... Ah oui c'est vrai...Gab me rattrape bien facilement, sans omettre de me mettre la main aux fesses. Je couine un peu.
- J'avoue.
Puis il tire sur mon sac et le prend sur son dos en me faisant un clin d'œil. Je lève les yeux au ciel et lui lance un petit sourire pour le remercier. Au moins il a avoué qu'il pourrait pas se passer de mon corps. Je me sens fier. Et il a fini par m'aider, que demander de plus ? Je m'en sors un peu mieux avec ma valise, je la traîne derrière moi et admire mon amant avec son corps svelte et harmonieux. Il est la définition même de la perfection. Gab vérifie son billet et regarde autour de nous, il avance un peu plus et finit par soupirer :
- C'est notre porte.
- Enfin !
L'aéroport est sans fin ma parole ! On s'assied à des sièges libres, l'un à côté de l'autre. Je lâche un long soupire. Je suis épuisé. Je pose ma tête sur l'épaule de Gabriel.
- On a deux heures à tuer...
- En deux heures j'ai le temps de te faire mille et une cochonneries.
Pardon ?! Nan mais il est fou ma parole !
- Hors de question.
- Pourtant ça nous occuperait.
- Garde ta chose dure dans ton pantalon, elle passera pas mes fesses.
- Elle est pas encore dure mais ça peut s'arranger.
- Justement non !
Heureusement qu'il n'y a personne autour. J'ai beau être limite plus coincé, il y a des limites. Faut dire que l'aéroport est relativement vide car il est seulement cinq heures du matin aussi mais tout de même ! Et sinon, oui on est arrivé aussi tôt car notre avion part à sept heures trente et qu'on avait peur de le rater. Gab passe sa main sur ma cuisse et étonnamment je sens qu'il le fait de façon chaste et innocente. Je passe ma main sur la sienne.
- Je suis fatigué.
- Repose toi, on a le temps.
Je laisse passer un faible ''mmh''. Gab serre ma main dans la sienne. Il a la main sur ma cuisse, à même la peau et j'adore ça. On est en plein juillet, il fait donc très très chaud et on est à peine couvert. On est en short et petit haut pour moi et chemise très légère pour Gabriel. Il est d'ailleurs tellement beau. Et quand il marche je ne peux m'empêcher de regarder son fessier qui est si bien galbé dans ce short serré.
- Ça fait du bien de partir en vacances.
- Grave. Non pas qu'on s'ennuyait à la maison mais ça va être cool.
- Carrément.
Je souris. Après la fin des cours et le BAC pour Gab, qu'il a d'ailleurs obtenu mention très bien, on le notera ahaha... c'était bien un génie. Il y croyait pas, il a même appelé le directeur du lycée m'enfin bon, on a passé tout notre temps à flâner en ville dans les parcs ou sinon à glander chez lui ou chez moi. Du coup, ça va être sympa de partir pour une semaine à Majorque. Gab a loué un joli loft en bord de plage.
- Majorque ~
- T'as pété un câble ?
Rit Gabriel. Je ricane comme un idiot et lui dérobe un baiser sur le coin des lèvres. Il en semble content. Je suis tellement pressé d'y aller. Je n'ai jamais quitté le continent de ma vie.
- J'ai hâte d'arriver.
- Moi aussi.
On a le temps mais ça n'empêche que je suis excité comme une puce. Gab a réservé là où on dort mais je n'ai pas pu voir à quoi il ressemble et je suis pressé à un point incommensurable. Une pensée finit par me traverser l'esprit. Je regarde mon petit ami et le fixe. Il finit par tourner la tête vers moi.
- Oui ?
- Rassure moi, on loge pas dans une tente ou à même le sol en pleine forêt, hein ?
Il arque un sourcil et son expression devient particulière. Ho non ! C'est quoi ce regard là ?! Me dites pas que si ? J'ai pas signé pour ça moi ! Je veux un bel hôtel et tout ce qui va avec hein ! Je m'étais imaginé un loft magnifique au bord de l'eau avec plage privée mais Gab ne m'a jamais confirmé que c'était le cas. Si ce fourbe a pris une simple tente je la lui fais manger !
- Pourquoi tu veux pas de tente ? T'en as pourtant un bon souvenir de la dernière fois.
Je plisse les yeux et réfléchis quand je comprends finalement de quoi il parle. Mes yeux s'écarquillent et je bégaie un peu.
- Je... Mais même pas !!
Il fait clairement référence à notre voyage scolaire, celui où on s'est mis ensemble. Et oui, dans cette tente c'était géniale, je me demande d'ailleurs comment on a fait pour ne pas réveiller toute la classe avec les cochonneries qu'on a fait.
- Hors de question qu'on soit dans une tente !
- Pourquoi pas ? On pourrait faire encore plus de bêtises comme ça.
- Même pas en rêve ! J'ai pas payé la peau de mes couilles pour dormir dans une tente !
- Ho arrête je t'ai juste laisser payer le billet d'avion parce que tu m'as fait un caprice pour ne pas que je paie tout.
- Oui bah même, ça coûtait une blinde...
Avouais-je d'une petite voix en regardant ailleurs. C'est vrai que je n'ai pas laisser Gab tout payer. Enfin le séjour, si, il a insisté et ne m'a pas laissé le choix, il a payé dans mon dos et ça m'a mis réellement mal à l'aise alors j'ai tenu à payer au moins le billet d'avion.
- Tu verras. Mais t'inquiète on est pas dans la foret hein, déjà la dernière fois qu'on s'y est perdu t'a failli me faire une crise cardiaque.
Excusez- moi d'être fragile hein ! Je parle d'un point de vue émotionnel et hors de question que je le dise à voix haute.
- Même pas vrai, j'avais juste pas envie de me faire bouffer par un loup.
- Quand une feuille t'es tombée dans le cou tu as pété une durite.
- Tout de suite les grands mots ! J'ai juste été légèrement surpris.
- En pleine crise panique ouais !
- Même pas !
Raaa il m'agace ! Le pire c'est qu'il a raison. Mais pourquoi il s'en rappelle aussi bien ?! Il a une trop bonne mémoire... J'ai les bras croisés sur le torse. Oui je boude comme un enfant et alors ?
- T'as bien une phobie toi aussi ou un truc qui te fait peur.
- Rien du tout.
- Fais pas genre, on a tous quelque chose qui nous fait peur. Et le jour où je trouverai...
- Tu feras quoi ?
Je ne réponds pas. En vrai je ferais rien mais je sais que Gab a forcément peur de quelque chose. Je hausse les épaules et le détaille.
- Je connais déjà une te tes faiblesses.
- Une faiblesse moi ? Ah parce que j'en ai une ?
Oh que oui et je l'ai pas oublié ça c'est sûr ! Déjà qu'il a limite pas de défauts, le peu qu'il a je les connais quand même.
- Tu as le vertige.
Je vois à travers son regard qu'il me défie. Je souris malicieusement. Et oui, je m'en rappelle aussi.
- Et tu as une autre faiblesse.
Ses orbes semblent me demander quoi. Je souris un peu plus et me pointe du doigt fièrement avant de murmurer proche de ses lèvres :
- Moi.
Nos regards se confrontent. Je suis tout sourire, fier d'avoir réussi à le piéger. Un petit sourire le trahit. Il serait prêt à me bondir dessus, il le ferait certainement si on était que tous les deux chez lui ou chez moi. Il me chatouillerait ou me ferait des choses bizarres pour me faire craquer. Il mord ma lèvre inférieure tout doucement et arque les sourcils. Qui va craquer en premier ? Je lui tape dans les flancs ce qui marche et me recule de lui en ricanant.
- Espèce de fourbe ! T'as de la chance qu'on soit dans un aéroport ma parole.
Je sais et je profite. Je vais peut- être regretter plus tard mais là je suis juste content de moi héhé.
- Sinon ?
Mon cœur palpite un peu. Je sais que je joue avec le feu et que c'est dangereux mais j'aime bien et j'ai bien envie de me brûler les ailes.
- Me tente pas. Tu vas te retrouver dans une situation gênante sinon.
- De type ?
- De type tu vas vite regretter de faire le malin.
- Tu peux rien me faire ici.
- Nan mais quand on arrivera tu seras tout à ma merci. Alors tu veux continuer à jouer avec le feu ?
Je fais la moue et me ravise. Je m'affale dans le fauteuil dans lequel je suis et joue avec mes doigts. Bon, j'avoue que c'est un peu trop risqué et avec ce fou, on sait jamais ce qu'il serait capable de faire. Il passe sa main dans mes cheveux :
- C'est plus judicieux en effet.
Ça me démange de lui répondre mais pour le bien de mes fesses et de mon corps, je reste muet. Je pose à nouveau ma tête sur son épaule et laisse ma main sur sa cuisse. Il la prend délicatement entre les siennes et la caresse tendrement.
- Je dors un peu.
- Je te réveille quand on doit embarquer.
Je me blottis contre lui et vient finalement serrer son bras entre les miens. Je me sens bien quand je suis contre lui. Ça m'apaise très vite et je trouve rapidement le sommeil à chaque fois.
Nous sommes dans l'avion, assis à nos places l'un à côté de l'autre.L'embarquement s'est fait dans le calme et sans prise de tête mais si j'ai eu un peu de mal à trouver mon siège. Je suis côté couloir, Gab, lui est donc côté hublot, ce qui paraît logique. Je suis totalement en stress. Je joue avec mes doigts et fixe le dossier du siège juste devant moi. La main de mon vis-à-vis se pose sur ma cuisse je sursaute violemment.
- Ça va ?
Me demande-t-il tout doucement. A ton vis ? Je tremble de partout ! Le décollage m'effraie, c'est la première fois de ma vie que je suis dans un engin pareil et c'est fou à quel point c'est effrayant. Beaucoup sont très à l'aise dans les avions bah pas moi ! Les êtres humains sont pas fait pour être dans les airs et voler... Et avec le karma de merde que j'ai, j'aimerais éviter de mourir dans un crash à la Grey's anatomy, s'il vous plaît.
- Détends toi, ça va aller.
- Je suis détendu aha.
Crédibilité où es-tu ? Je te recherche activement à l'heure actuelle. La main de mon amant caresse la mien qui est agrippée à l'accoudoir. Je suis déjà attaché et j'attends patiemment que ce fichu avion soit dans les airs.
- J'ai vraiment hâte qu'on arrive.
Murmurais-je. Les lèvres de Gab se pose tout doucement sur ma joue, je souris comme un idiot et le regarde avec amour. Il me sourit d'une façon si belle que je me sens complètement fondre. Mon cœur pétille de bonheur.
- Ça va aller détends toi.
- J'essaie aha...
Je pose ma tête sur son épaule et soupire un grand coup, comme si je tentais d'expulser ma peur en même temps. Heureusement qu'il est avec moi, si j'avais pris l'avion tout seul j'aurais fait une crise je crois aha. Je suis sûr qu'on aurait fini par m'évacuer de l'avion. Son bras s'enroule autour de moi et sa main se glisse dans ma chevelure qu'il caresse précautionneusement.
- Ferme les yeux.
- Pourquoi ?
- Fais ce que je te dis.
Je ne cherche pas plus à comprendre et obtempère. Je clos mes yeux et attends. Ses doigts jouent agilement avec mes mèches de cheveux, la sensation est très agréable. L'hôtesse de l'air commence à donner les consignes de sécurité. J'ouvre les yeux.
- Ferme.
Me murmure- t- il. Je fais ce qu'il me dit. Je suppose qu'il fait ça pour me calmer et ça marche plus ou moins ahaha... Ses lèvres glissent furtivement dans mon cou, il me donne un bref baiser très tendre.J'en frémis. Il susurre :
- On est dans ta chambre.
- Hein ?
- Imagine.
Oh ? Imaginer ? Mmh je vais essayer aha.
- On est dans ta chambre, reprend-t-il.
- Mmh.
- Dans ton lit, assis l'un à côté de l'autre.
- Oui.
- Je caresse tes cheveux tandis que toi tu t'amuses avec mes doigts.
Sans réfléchir ma main cherche à tâtons la sienne et je joue effectivement avec ses doigts.
- Tu as les yeux fermés pour savourer le moment présent.
Je commence à sourire, me sentant bien. L'avion avance, je le sens.J'inspire profondément. Gab dépose un nouveau baiser dans mon cou et reprend :
- Je dépose des baisers sur tes joues et tes lèvres et tu te détends pour apprécier. Un sourire prend forme sur ton visage.
- Oui...
- Il se dessine de plus en plus sur ton visage.
Sa voix est suave et mélodieuse, elle sonne tellement belle à mes oreilles qu'elle me transporte ailleurs. Je souris effectivement de façon extatique au fur et à mesure que les secondes passent. L'avion prend de la vitesse et il commence à décoller. Je serre la main de mon amoureux comme jamais.
- Tu vas me briser les phalanges.
- C'est ça ou je fais un AVC tu préfères quoi ?
- Pas du tout dans l'abus princesse.
- Jamais.
On monte dans les airs et on finit par se stabiliser. Ouf on est pas mort. Je soupire un grand coup.
- Tu peux me lâcher maintenant s'il te plaît ? J'ai plus de sang dans les doigts.
- Oups désolé.
Je me gratte maladroitement l'arrière de la nuque après avoir lâché sa main. Il plie ses doigts et grimace un peu.
- T'as vraiment de la force quand tu veux le nain.
- Hého le nain il t'emmerde.
- Ça ira je passe mon tour.
- A voir.
Il arque un sourcil. Depuis qu'on a essayé d'inverser qui est top et qui est bottom on a plus recommencé. C'était une très très bonne expérience mais on s'est pleinement rendu compte que c'était pas ce qui nous convenait le mieux. Du coup, là je le taquine avec ça.
- Hors de question que ta nem...
- Je le coupe. Ça manque de goût nature les nems oui tu as raison !
Disais-je de sorte à ce qu'on nous entende. Non mais ho ! Ce détraqué serait capable de détailler nos ébats ! Il est grave ma parole.
- Il y a un message subliminal ? Parce que si tu veux on va dans les toilettes et t'inquiète que tu vas la goûter sauce blanche.
Mes yeux sont ronds comme des billes. Pardon ?! Je lui fiche une tape sur la cuisse et crie en murmurant :
- Nan mais ça va pas ?! Espèce de malade ! C'est puni par la loi !
- Comme le faire dans une cabine d'essayage.
- Ouais bah justement on l'a pas fait !
- Avoue tu aurais kiffé.
- Même pas !
- Allez fais pas ta prude, en plus là on pourrait vraiment ''s'envoyer en l'air''.
Il sourit en coin. Je sens que mes joues abordent une teinte pourpre. Je déteste quand je suis gêné comme ça et que je ne peux pas le contrôler. C'est désagréable.
- On rentre pas à deux. Et puis... Je veux pas finir en prison, c'est pas discret l'avion on va se faire chopper...
- Héhé tu avoues que tu aimerais ~
- J'ai pas dit ça !
- Tu as pas dit que tu n'en avais pas envie, tu as juste tenu un discours pour pas finir en prison.
- Oui bah... Abstiens-toi. La dernière fois que je suis allé dans un commissariat m'a suffit.
Il râle un peu et il semble battre en retraite. C'est encore un sujet un peu sensible après tout. Nos mains se chevauchent un peu. Je sais qu'il boude un peu et qu'il aurait adoré que je lui dise que je veux de lui et que je meurs d'envie qu'on fasse des choses mais... non. Enfin, si, j'en ai envie ! Bien sûr ! Mais pas dans ces conditions. Je me penche vers lui et murmure, le rouge aux joues :
- Mais quand on arrive... J'aurais peut-être envie de manger vietnamien et qu'on prenne des nems...
C'est gênant à dire. Je vois que mon amant sourit. Il me regarde et me donne un baiser qui claque.
- C'est parti pour manger vietnamien ~.
Je souris maladroitement et lève les yeux au ciel. Je cale ma tête sur son épaule et ferme les yeux. On a environs deux heures de vol.C'est pas énorme mais c'est toujours ça de pris en heures de sommeil aha.
********
- Je te jure que je vais tomber, me blesser et on va finir à l'hôpital pour le reste des vacances.
- Mais non arrête de dire des conneries tu vas nous porter la poisse.
- Nan c'est pas porter la poisse, c'est être réaliste ! Je suis maladroit et parfois j'ai l'impression que mon cerveau est pas connecté à mes membres.
- Ah parce que tu as un cerveau ?
Je suis choqué et ne trouve même pas quoi répondre. Pardon ? Je n'ai pas rêvé qu'il vient de dire, pas vrai ?
- J'ai un cerveau non mais !!! Excusez moi monsieur que vous soyez un génie et moi non !!
Je croise les bras sur mon torse et fais la moue. Gab soupire et continue à me guider. Il m'a bandé les yeux depuis quelques secondes et je dois avouer que ça me stresse. Il y a environ quatre- vingt pour- cent de chance pour que je tombe et l'entraîne avec moi.
- Je suis pas un génie.
- Tu es un génie, t'as eu ton bac avec presque 20 de moyenne alors que tu as rien branlé de toute l'année. Les profs ont même cru que tu avais triché.
- Ça signifie rien, c'est juste du par cœur.
- Pas la philo et tout ce qui est littérature, tu as eu des notes très élevées aussi.
- Oui bah... Un coup de bol.
- Arrête de dire n'importe quoi, tu es super intelligent. Accepte les compliments.
- Mmh.
Le retour du fameux ''mmh'', ça faisait longtemps que je l'avais plus entendu celui là. Gab s'arrête finalement et se tient derrière moi, me tenant fermement par les épaules.
- Rassure moi, on est pas au bord d'une falaise et tu vas pas me jeter pas vrai ?
- A voir si tu continues de parler ou non.
- Ok je me tais !
Je tiens à ma vie. Bon, je me doute bien qu'en vrai il va pas me jeter mais tout de même ! Je me demande ce qu'il a prévu et pourquoi j'ai les yeux bandé comme ça. Ça me stresse un peu. Gab desserre le nœud et le bandeau glisse doucement sur mes joues. J'ouvre lentement les yeux et reste estomaqué par ce que je vois face à moi.
- Ça te convient comme tente ?
Me demande Gabriel. Je n'arrive pas à parler. Il a vraiment fait ça ? J'y crois pas.
- C'est une blague ?
- A ton avis ?
Je suis bouche bée devant ce que je vois. C'est un magnifique loft aux couleurs crèmes, il y a des pierres au sol d'une couleur blanche et un joli chemin pavé couleur bois conduit jusqu'à la porte d'entrée.Le jardin est boisé et fleuri, c'est magnifique. D'ici, j'aperçois déjà qu'on est en bord de plage.
- T'as du payer ça une fortune !!! Ça va pas ou quoi ?
- Rolalala tais toi un peu.
Il me pousse pour que j'avance vers la porte d'entrée tandis qu'il prend les valises. Moi j'ai les sac à dos. C'était plus simple comme ça. Je suis devant la porte. Gab me pousse d'un coup de rein et ouvre la porte avec les clés. Il me fait entrer et dès que je suis à l'intérieur j'en ai le souffle coupé.
- C'est trop beau.
Je m'avance et admire les pièces. Le salon est gigantesque et des canapés et fauteuils en osier sont présents. Une télé à écran plat est accrochée au mur. Et les quelques plantes présentes rendent la pièce d'autant plus belle. Une cuisine ouverte a également été prévue et est tout équipée. Je m'avance dans le salon et admire tout cela quand je vois la véranda gigantesque qui donne sur la plage. J'avance vers cette dernière et l'ouvre pour aller dehors. Gab me suit.
- C'est génial !
M'esclaffais- je.Le sol est en bois foncé puis cède finalement la place au sable et à la mer bleue à peine agitée. Je tourne la tête, sur ma gauche,sont présents une grande table et quelques chaises en bois. Et de l'autre côté, à ma droite...
- Mais c'est trop bien !!!
Je me précipite dessus et le regarde avec des étoiles dans les yeux.Un jacuzzi est placé à cet endroit. Je tourne la tête vers mon amant qui est dans l'encadrement de la véranda et qui me regarde,tout sourire. J'ai envie de bondir dans ses bras, de l'embrasser à pleine bouche et de lui montrer que je l'aime au point de pouvoir donner ma vie pour lui. Je plonge le bout de mes doigts dans l'eau, elle est légèrement fraîche et c'est très agréable étant donné la chaleur étouffante. Gab se glisse dans mon dos, et sa main vient jouer dans l'eau avec la mienne.
- Ça te plaît ?
- Il me manque la salle de bain et la chambre à voir. Mais clairement, je suis sous le charme. C'est splendide.
Je trouve ça magnifique et c'est à peine si j'arrive à réfléchir mais ça n'empêche que je ne peux m'empêcher de penser au prix de cet endroit.
- Ça t'a coûté cher ?
- Arrête de demander, je compte pas te le dire.
- Ça ça veut dire : ''oui une blinde et je veux pas te faire peur'' ahaha...
- Profite au lieu de te prendre la tête, ok ?
Il me donne un baiser dans le cou. Je frisonne et penche légèrement la tête sur le côté pour pouvoir savourer au mieux cette sensation.Ses mains se posent sur mes hanches. J'adore. Je raffole du fait de le sentir aussi près de moi.
- On pourra aller dans le jacuzzi ?
- A ton avis idiot ?
- Hey je suis pas idiot.
- Un peu quand même, il est là, j'aurais pas pris un loft avec jacuzzi si c'était juste pour le regarder de loin.
Bon ok, il a peut- être pas tort, je suis légèrement idiot sur les bords. Je me retourne et noue mes bras autour de sa nuque. Je le dévore amoureusement du regard. Ses orbes sont plantées dans les miennes et un joli sourire est présent sur son visage. J'aime quand il a l'air sincèrement heureux comme cela. Gab s'ouvre de plus en plus avec le temps et j'aperçois des facettes magnifiques de lui, dont des sourires tous plus ravissants les uns que les autres. Il se mord la lèvre inférieure. J'ai remarqué qu'il faisait ça quand il voulait m'embrasser mais qu'il n'a pas envie de faire le ''premier pas''. Je souris un peu plus et capture ses lèvres des miennes. Ses croissants de chair s'étirent contre les miens, me laissant deviner qu'il sourit de plus belle. Nos lèvres se caressent délicatement, avec patience et tendresse. Parfois quelques morsures trahissent notre passion dévorante mais nous restons le plus calme possible. Il serre mes hanches entre ses doigts et me donne un baiser à forte pression avant de se décaler de moi.
- On va faire un tour en ville ?
- Maintenant ?
- Oui pourquoi pas. On range d'abord les affaires et on va en ville.
- J'ai zéro envie de ranger.
Je le regarde en faisant un peu la moue. Je joue avec ses mèches de cheveux. Franchement, ranger c'est pas passionnant du tout. J'ai envie de tout sauf ça.
- Fais pas l'enfant.
- Mais Naaaam, on rangera plus tard.
Je gigote un peu et lui dérobe un tendre baiser du bout des lèvres. Il s'humecte ces dernières et je vois qu'il lève les yeux au ciel.
- Tu fais chier sale gosse, allez viens.
Il se recule et me prend par la main. On sort de notre sorte de bungalow haut de gamme. Gab garde la clé dans sa poche. Je souris,victorieux. J'ai appris à le faire craquer avec le temps. Gab a du mal à se contenir quand je m'amuse à faire le petit prude tout mignon et innocent et je serais presque capable de lui faire faire n'importe quoi.
- On est loin de la ville ?
- Absolument pas, en plus il doit y avoir pas mal de monde comme ce sont les vacances. Ça doit être animé, ça va être sympa.
- Je pense aussi. C'est la première fois que je viens je suis curieux de voir comment c'est.
J'aime bien découvrir de nouvelles choses mais seulement quand Gab est là. Il arrive à me calmer et au moins je reste détendu, ça évite que je panique pour rien. Nous nous lâchons la main à cause de la chaleur mais restons tout de même près l'un de l'autre.
- J'ai tellement envie d'aller me baigner.
- Quand on rentre on ira.
- Oh oui dans le jacuzzi ~
- T'es obsédé par ce jacuzzi ma parole.
- En même temps c'est trop stylé les jacuzzi ! Et c'est pas demain la veille que je pourrai y retourner.
- Techniquement si étant donné qu'on reste deux semaines.
- Je... raaa mais tu m'as compris Gab !
Il ricane. Il m'épuise. En gros ce que je voulais dire que avant que je puisse remettre les pieds dans un jacuzzi une fois qu'on sera reparti d'ici bah je vais attendre longtemps. Et puis j'en ai jamais essayé donc j'aimerais voir ce que ça fait et me prélasser des heures durant devant la mer et le couché du soleil.
- J'adore t'embêter.
- Et moi je te déteste, grognais- je.
- Crédibilité ? Sans moi tu serais malheureux comme jamais.
- Rêve pas, je serais parfaitement heureux.
- Tu passerais tout ton temps à pleurer.
- A sourire dans les bras d'un autre ~
Son regard devient plus froid. Oups, je suis peut- être allé trop loin. Je m'agrippe à son bras et ris maladroitement :
- Je rigole aha...
Bien évidement que sans lui ma vie serait insipide. Ça serait horrible,je n'arriverais pas à reconstruire ma vie sans lui. C'est lui qui est parvenu à me rendre si extatique au quotidien. C'est vrai qu'au début c'était clairement pas gagné. Il a longtemps joué avec moi et c'était une vraie torture psychologique mais à partir du moment où il a décidé qu'on soit dans une vraie relation stable et solide, c'était la plus belle chose qui me soit arrivée. Et notre relation est depuis ce jour merveilleuse. Certes, il y a des hauts et des bas (plus ou moins importants) mais on s'aime et c'est ce qui compte. Gab reste muet. Je l'ai blessé ?
- Chéri...
Il baisse la tête vers moi et me regarde, l'air interrogateur. J'espère ne pas l'avoir blessé, c'était juste sur le coup et pour la répartie que j'ai répondu ça. Je ne le pense absolument pas.
- Je veux pas d'un autre dans ma vie tu sais...
Il passe simplement son bras par dessus mes épaules pour me maintenir contre lui. C'est la seule chose que j'ai en guise de réponse. Je devine très clairement que ça l'a blessé mais qu'il ne veut pas le dire et que si j'insiste ça va empirer la chose. Autant ne plus en parler et lui faire penser à autre chose.
Nous sommes déjà en ville, il y a pas mal de monde. Chaque personne est habillée de façon légère, en même temps vu la chaleur, il y a de quoi ! Des bars, des glaciers sont présents et tout un tas d'autres commerces d'été. Comme des boutiques de souvenirs.
- On fait quoi ?
- Mmh, je sais pas, tu veux faire quoi ?
- Comme tu veux.
Il ne semble pas savoir où aller et quoi faire. Il regarde autour de nous. Moi je profite des rayons du soleil qui caressent ma peau et la chauffent d'une façon si agréable et intense.
Pour le moment, on continue à marcher et profitons du moment présent sous la chaleur. Ça fait du bien d'être là, sans se préoccuper de quoi que ce soit. Nous sommes juste, deux ados qui profitons et qui s'amusent.
- On va boire un coup ?
- Je suis pas contre il fait une chaleur ! Je me déshydrate à vu d'œil.
- Toujours plus.
Me dit-il en me fichant une légère pichenette. Je bouillonne de l'intérieur mais ne dis rien pour autant. Je suppose que la pichenette c'est celle qu'il retient depuis ce que j'ai dit tout à l'heure. Je l'ai peut-être un peu mérité du coup. Seulement un peu ! Ça n'empêche que quand il fait ça j'ai envie de lui arracher les doigts...
On va s'asseoir à un bar, sur des fauteuils qui sont en terrasse. Ces derniers sont en osier et les coussins sont extrêmement confortables. Je suis accoudé à la table et je pose ma tête sur ma main. Je dévore du regard Gabriel. Il regarde le menu et la liste des cocktails et boissons proposées. Il est la perfection incarnée.Il se mord la lèvre en essayant de trouver quelque chose qui lui plaît. Pourquoi j'ai l'impression de retomber amoureux de lui chaque jour ? Il relève les yeux vers moi et sourit de façon incontrôlée.
- Arrête de me regarder comme ça.
Il finit par mettre sa main devant son visage comme si ça l'embarrassait. Les rôles sont totalement inversés, c'est un truc de fou. Chacun s'est habitué à l'autre au point où nos personnalités ont presque fusionnées. Il me regarde à nouveau. Je me mords la lèvre inférieure.
- Yoongi...
J'arrête tout en souriant et en ayant le rouge aux joues. Il soupire.
- Allez, choisis quoi boire au lieu de me mater comme ça.
- Je te mate pas, je regardais... le paysage.
- Tu sais que tu mens comme un pied pourquoi tu essaies encore ?
- Peut- être parce qu'un jour j'ai l'espoir d'être crédible ?
- Même en trois siècles ça serait impossible, laisser tomber.
Je grimace et râle un peu puis je plonge mon nez dans la carte. Wow, ça coûte cher ! Mais ça a l'air tellement bon ! Mes yeux sont écarquillés. Je déglutis de travers mais me reprends bien vite.
- Je pense qu'un verre d'eau me suffira, ça désaltère bien mieux qu'un cocktail fruité.
- Je paie, arrête de te prendre la tête à me sortir des excuses bidons.
Un serveur arrive et nous demande ce que nous allons prendre. Nous lui disons que l'on réfléchit encore. Il attend patiemment à côté de nous, faisant semblant d'arranger la table d'à côté.
- Je sais pas quoi prendre aha...
- Dis moi le premier truc qui te passe par la tête, vraiment. Sinon attention à tes fesses.
- Non mais... Je murmure. Ça va pas ?! Le serveur est à côté !
- Si tu te décides pas je continues à dire des trucs encore plus gênants.
Je bégaie et grogne. Il va me rendre fou ! Gab prend la parole un peu fort :
- On a choisi, c'est bon.
Le serveur, revient vers nous, grand sourire et prend la commande de Gab. Ce dernier me regarde l'air de dire : tu as intérêt à répondre ou tu vas te retrouver dans une situation très gênante.
- Smoothie fruit de passion et coco s'il vous plaît..
Il sourit et semble content. Le serveur nous demande si nous voulons autre chose et nous répondons négativement. Il part donc en nous disant que ça arrive bientôt. On le remercie.
- T'es grave !
- Je sais mais tu aimes bien.
- Mon cul ouais !
- Oui ton cul aime bien justement.
Il me fait un clin d'œil. Je deviens tel les pivoines. Mais il en a pas marre de sortir des références au cul h24 ?! Je ne sais même pas quoi répondre. Je maugréé dans mon coin.
- Je vais aux toilettes, j'arrive.
- Okay. Attends !
- Mmh ?
- C'est pas un nom de code pour... je ne sais quoi qui fait que tu veux que je te rejoignes.. hein ?
- Il rit. Non mais si tu veux...
Il laisse sa phrase en suspend en arquant les sourcils et souriant de plus belle.
- Va pisser !!!
Il rit et me fait un clin d'œil avant de partir. Je m'affale dans le fauteuil et soupire fortement. C'est une catastrophe ce mec !Faut réellement qu'on m'explique comment c'est possible de penser au sexe à ce point. J'étouffe un bref rictus et trouve finalement ça drôle. C'est Gab quoi, il sera toujours comme ça, toute sa vie. Et en fin de compte c'est ce qui me fait craquer chez lui. Même si je compte pas lui dire.
Le serveur vient ''nous'' servir. Il semble surpris que je sois seul mais ne dit rien. Il laisse nos cocktails et repart. Gab est vachement long quand même. Qu'est-ce qu'il fait ? Il est peut- être malade.. Je prends une petite gorgée et me noie dans le bonheur et l'extase gustatif. C'est délicieux !
Le temps passe et un garçon vient s'asseoir à côté de moi. Je fronce les sourcils et relève les yeux de mon portable :
- Oui ?
- Tu es tout seul ?
- Eum non je suis accompagné, la personne est aux toilettes.
Il sourit et acquiesce. Je tente de faire abstraction de sa personne et boit.
- Je m'appelle Jonas et toi ?
- Yoongi, tu es étranger ?
- Oui aha. Je sais que ça se voit pas trop, mon père est japonais mais ma mère est australienne.
- Owh d'accord ! Et tu vis au Japon ou en Australie ?
- Australie, je suis là en vacances.
Je lui souris. Il a l'air sympa ! Je n'aurais pas cru du tout qu'il était étranger ! Ça ne soit pas du tout. Bon techniquement il est qu'à moitié étranger on va dire aha. Il est un peu mat de peau, typé asiatique.
- Ça fait longtemps que tu attends ?
- Un petit bout de temps, il devrait pas tarder à revenir.
- Moi je suis seul, j'étais venu avec des potes mais ils sont partis et m'ont laissé seul.
- Oh ? Comment ça se fait ?!
C'est pas très sympa ça ! Comment on peut laisser son pote tout seul et partir ? Il sourit et remet ses cheveux en place :
- Ils ont trouvé des jolies filles mais je suis pas vraiment intéressé.
- Je vois oui. Mais c'est pas une raison pour abandonner son pote quand même !
- On se retrouvera plus tard à l'hôtel, ils sont grand après tout.
Pas faux. Bon, par contre que fait Gab ? Non pas que je n'aime pas la présence de ce garçon mais je préférerais celle de mon copain. Je consens que ce mec s'ennuie mais bon. Je reprends une gorgée de mon cocktail et une fois bu il me sourit et passe son pour sur ma lèvre inférieure. Je suis choqué, incapable de bouger. Il fait quoi là ?! Je tente de reculer mais je sais pas, j'ai peur. Ce contact me fait peur. Le fait qu'un autre que Gab me touche m'effraie complètement et j'ai presque les larmes aux yeux. Je suis mort de trouille. Il sourit un peu plus et amène son pouce à ses lèvres.
- Il a l'air plutôt bon ! J'aimerais bien goûter.
Je reste muet. Il me sourit de façon béat. C'est quoi ce délire ?Un bruit sourd sur la table me fait sursauter et reprendre mes esprits. J'inspire un grand coup et relève la tête. Gab est là, un rictus dégoûté plaqué sur le visage et balance froidement :
- Effectivement, tu serais en train de sourire avec un autre.
- Gab !
- J'me taille. Fais ta vie.k,k
Il part rapidement, poings serrés. Je ne sais pas pourquoi mais malgré le fait que je meurs d'envie de lui courir après et de le rattraper je suis comme bloqué, incapable de bouger. Je suis cloué à mon fauteuil. Jonas semble perdu. Je soupire et me maudis d'avoir mis ce foutu tee- shirt que je porte aujourd'hui. ''Please don't be straight'' [S'il vous plaît ne soyez pas hétéro *NDA]. Génial, comme ça j'attire tous les mecs gay de la terre ! Fait chier ! Mon but était surtout de faire comprendre que le mec avec qui je suis n'est pas juste un pote ! Et également pour m'assumer et essayer d'ouvrir les esprits. Je m'affale dans mon fauteuil.
***********
*NDA - > ''please don't be straight'' je préfère expliquer avant que tous les hétéro débarquent et me fassent un scandale parce que si je vois un seul commentaire négatif sur ca, ca va me rendre dingue .- . Pourquoi cette phrase ? Elle aurait pu être please don't be gay que ça aurait été la même. Pour moi si tout le monde était pan la vie serait tellement plus belle et moins compliquée. Je n'ai pas à plus me justifier que ca je pense ^^ (Puis je l'ai vu sur une pdp d'un abonné et je l'avais bien aimé en plus)
Ah oui ! J'ai mes dents de sagesses qui sont en train de sortir, j'ai mal, c'est chiant .-. Mais j'ai pas envie d'aller voir un dentiste, j'avoue que tout ce qui est du domaine médical m'angoisse alors je préfère rester loin. Je comprends maintenant pourquoi les bébés pleurent autant quand ils font leur dents, mais quelle horreur. Hier j'ai eu une discussion avec ma mère, je lui disais que ce serait mieux si les bébés naissaient déjà avec des dents (minuscules hein, fin comme pour un bébé...) parce que le fait de se dire que les dents doivent percer la gencive, faire un trou et sortir était horrible. Et elle, trouve plus horrible encore qu'ils aient déjà des dents, elles pensent qu'ils auraient l'air d'alien et que ce serait une horreur absolue, quelle est votre avis là-dessus ?!
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