Rébellion
Ça n'est pas ce que je voulais dire ! Pourquoi pense-t-il qu'il est quelqu'un de mauvais ? Il est loin de l'être, ça me fait mal au cœur de l'entendre parler de lui de cette manière si sèche. Il est simplement très méfiant et complexe mais c'est évident qu'il a un bon fond et que c'est une très bonne personne... J'en suis persuadé.
-Ça n'est pas ça que ça voulait dire... Je voulais simplement dire que t'étais entré dans ma vie et que maintenant je suis tout chamboulé. Mes sentiments sont totalement faussés et je ressens des choses que j'ai jamais ressenti. Tu n'es pas mauvais et je ne peux pas me défaire de toi. Je suis chiant je le sais... et si c'est ce que tu penses, tant-pis. Je fais de mon mieux pour que ça ne soit pas le cas mais à priori ça ne suffit pas. Je reprends mon souffle et continue ma tirade : Je suis timide, ok, ça je l'assume mais ça ne te donne pas le droit de te moquer de moi tout le temps. En revanche, je ne suis pas fragile. Je n'ai pas la même corpulence que toi, c'est vrai mais je ne suis pas fragile pour autant.
Je laisse un stress s'emparer de moi, je me demande comment il va réagir à ce que j'ai dit. Il dépose un baiser sans prévenir sur ma tempe. Une mine surprise prend place sur mon visage. Il glisse ses croissants de chair jusqu'à ma joue, je peux sentir qu'il sourit contre cette dernière. Il m'embrasse une nouvelle fois à cet endroit, y laissant une traînée brûlante. J'ai envie de tourner la tête pour le voir mais j'ai honte après ce que je viens d'avouer.Je sens que mon bas-ventre me brûle et il est en de même pour mes joues et mes tempes. Je suis impulsif, je dis ce que j'ai sur le cœur et après je me sens embarrassé, c'est si idiot. Il défait ses lèvres de ma joue. Gab glisse son visage face au mien qui regardait à travers la fenêtre. Je papillonne des yeux et déglutis difficilement, me sentant intimidé. On se regarde. Il pose sa main sur ma joue et dépose un léger baiser sur ma lèvre supérieure. Je ne sais pas quoi faire. Mon cœur commence à s'accélérer. Il s'appuie un peu plus contre mon corps me faisant rougir et légèrement gémir de douleur.
-Tu me fais mal.
-Il relève son bassin. Et là, ça va ?
-Ça va... Bégayais-je.
Une de mes mèches de cheveux me tombe devant les yeux, je bouge un peu la tête pour la retirer mais elle reste. Il souffle sur mon visage pour retirer ma mèche et sourit en voyant qu'elle reste à sa place.Mes cheveux sont rebelles, un peu comme moi haha... Il amène doucement sa main à mon visage et remet mes cheveux derrière mes oreilles. Je me mords doucement la lèvre inférieure et ancre profondément mon regard dans ses beaux yeux.
-Arrête...
Je cesse immédiatement de mordre ma lèvre et tourne violemment la tête de l'autre côté. Merde... Il va croire que j'ai fait ça volontairement mais ça n'était pas le cas !
-Ça craint vraiment pour toi de faire ça vu la position dans laquelle on est.
-Arrête ! Tu penses qu'à ça et c'est ça qui craint.
Il a un rictus près de mon oreille. Je me tends un peu plus et me mords légèrement l'intérieur de la joue. Il appuie un peu plus fort son bassin contre mes fesses. Ce que je me sens mal à l'aise !Qu'est-ce qu'il lui prend ?! Un nœud de chaleur dévaste mon bas ventre. J'ai besoin qu'il se recule de moi, mon corps réagit bien plus qu'il ne le devrait.
-Pousse toi de moi...
-Non.
-S'il te plaît...
-Non.
-J'ai mal. Tentais-je alors,mentant.
-Je n'appuie pas sur tes reins.
-Même, t'es lourd.
-J'ai même pas la moitié de mon poids sur ton corps.
J'appuie un peu sur mes bras pour me relever mais il bouge pas. J'ai tellement chaud ! Je me sens fébrile et commence à avoir du mal à penser correctement. Alors que je tente une nouvelle fois de me redresser, il colle son corps au mien, me maintenant contre le matelas.
-T'es faible.
-Mais je t'emmerde, ok ?!
-Sois poli.
-Dans ce cas descends et arrête de me traiter de faible !
-Eum laisse moi réfléchir... Il marque un silence et reprend : non.
-Mais t'es chiant !!
-Et alors ?
Il me frustre vraiment. Je sens ma colère qui monte légèrement en moi. Je gigote et arrive à le faire basculer sur le côté. J'en profite pour me relever très rapidement. Je suis assis sur le lit et le regarde fixement en fronçant un peu les sourcils, faisant la moue. Ce gars me gonfle par moment. Gabriel est allongé sur le flan,sa tête est supportée par sa main. Sa position est assez sexy en réalité. J'ai presque honte de ce que je viens de penser... Je rougis légèrement et baisse un peu les yeux.
-Tu me... tu m'énerves !
-Pourquoi ?
-Parce que !
-C'est pas une réponse.
-M'en fous.
-C'est toi qui est chiant.
-Je le regarde, étonné.Moi ? Pourquoi ?
-Tout simplement parce que tu me gonfles.
Je le gonfle ? Alors je suis un boulet à ses yeux ? Je suis tel un poids et je ne lui sers à rien à part être contraignant ?Cette difficile réalité me pique le cœur. Je croise difficilement son regard, sentant la tristesse m'envahir.
-Pourquoi t'es comme ça ?
-C'est-à-dire ?
-Gentil puis au contraire, froid et désagréable.
-Parce que.
-Arrête !
-De quoi ?
-De répondre ça ! Hier tu étais tellement agréable, pourquoi aujourd'hui tu ne l'es plus ?
-Je le suis encore.
Je me retiens de rire. Agréable ? Il se rend compte que ce qu'il me dit me blesse énormément ? Il m'attire à lui en me saisissant par l'épaule. Je tombe alors sur lui, je n'ose pas bouger ou même respirer. Gabriel roule sur le dos, il pose ses mains sur mon fessier.
-Pas touche !!
-C'est bon, calme toi.
-Non ! Tu vas me faire des trucs bizarres et là j'ai pas envie.
-Vraiment ?
-Oui, je suis énervé.
-Énervé ? Toi ? Blessé plutôt, non ?
-Si tu le sais pourquoi tu dis des trucs qui me mettent dans cet état ?
Il bouge un peu ses mains. Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Il me caresse les fesses, il est sérieux ?! Je plaque violemment mes mains sur les siennes et le force à ne plus les bouger. Il parle un peu plus doucement.
-Parce que je suis qu'un connard et que ça ne changera pas.
Je tourne la tête et regarde son visage. Je me relève finalement, il laisse tomber ses mains sur le matelas. Je suis surpris qu'il abandonne si facilement. Je m'allonge à nouveau sur lui mais mieux cette fois-ci : je laisse tout mon corps recouvrir le sien. Je me sens tout bizarre, je suis sûr que mes joues commencent à devenir rouge. Il paraît un peu étonné. Je le suis tout autant face à mon comportement inhabituel.
-Tu n'en est pas un. Alors pourquoi tu dis ça ?
-Parce que je le suis. Arrête de dire que ça n'est pas le cas, tu le penses aussi dans le fond.
-Tu crois que je serai là si je pensais ça ?
-Ouais, parce que t'es idiot.
-T'es chiant.
-Je sais.
-Mais t'es pas un connard.
-Il a un rictus. Je suis un salaud, tu le sais aussi. Je suis pas quelqu'un de bien et quelqu'un comme toi ferait mieux de m'oublier et faire comme si je n'existais pas. Allez, descends, rentre chez toi et ne reviens plus.Je reste muet alors il continue : T'es trop bête. Tu ne rien faire pour moi, je ne pas. C'est peine perdue alors laisse tomber. Comment tu veux changer quelqu'un comme moi ?
Comment il peut parler de lui de cette manière ?! C'est horrible. Je suis triste, ça me rend triste de l'entendre dire ça. Je veux sincèrement faire quelque chose pour lui ! Est-ce qu'il a vraiment compris que je ne blaguais pas quand je disais que je croyais être amoureux ? J'étais sérieux, je le pense sincèrement et si je veux l'aider c'est en partie pour cette raison là. Il en vaut la peine. Je m'offusque :
-T'es trop bête ! Tu changes ! Je ne te connais pas d'avant mais je sens qu'entre nous c'est plus stable, plus agréable !Tu ne trouves pas ?
-Non. Je voulais juste voir ce que ça ferait si jamais on se rapprochait et finalement je n'en ai pas envie, c'est loin de me plaire. Donc maintenant rentre et fous moi la paix. Je veux pas de tes sentiments, ok ?
Il est sérieux ?! Ma vue se brouille à cause de ses paroles lourdes et tranchantes comme de l'acier poli. Je renifle et me redresse, séchant les larmes qui commencent à perler aux coins de mes yeux. Il est hors de question que je pleure devant lui ! Je tape fortement dans son torse, lui en voulant de jouer avec moi de la sorte depuis les débuts. Il se redresse à son tour. Il passe ses pouces sur mes joues. Je me défais de ce contact :
-Arrête...
-Et toi arrête de pleurer.
-Tu me fais pleurer parce que tu dis des choses blessantes.
-Rentre chez toi. Ça sera pire si tu restes avec moi.
-Je sais que non... C'est juste que tu ne fais aucun effort pour moi et pour changer.
-J'en fais ! Arrête de dire que je n'en fais pas. Je fais des efforts mais je ne peux pas faire plus. T'as beau essayer, je ne peux pas ! Donc arrête maintenant. Je ne suis pas capable de changer plus que cela donc arrête de me tourner autour ou tu vas être blessé à force.
-Je le suis déjà après ce que tu as dit...
Je ne comprends pas ce qu'il cherche à faire. Pourquoi me dire ça après ce qu'il a dit avant ? On est tous les deux compliqué,je suis têtu, lui aussi et c'est pas facile de construire quelque chose. Dans le fond on se ressemble assez au niveau de notre personnalité.
-Je me sens blessé.
-Désolé.
Je lève la tête, abasourdi. Je rêve où il s'est excusé ? Je réponds, incrédule :
-Pardon ?
-Je le répéterai pas...
-Tu fais quoi là ? Tu veux de moi ou pas ?
-Va savoir.
-Justement, je veux savoir ! Arrête de jouer sur deux tableaux comme ça !
-Je ne sais pas, ok ?! Sa voix prend en tonalité. Je ne sais pas ce que je veux.Rentre chez toi s'il te plaît. Ta mère t'attend et je veux être seul, laisse moi un peu de liberté et d'espace.
Il veut de moi ou non bordel ? Il est peut-être perdu mais je le suis tout autant, surtout que je suis effrayé à l'idée qu'il puisse jouer avec moi. Je ne veux pas me livrer à ce point à quelqu'un qui au final ne voudra pas de moi.
-Je ne comprends pas ce qu'il se passe...
Il se contredit tout le temps. Tout à l'heure il disait qu'il ne voulait pas de mes sentiments et là qu'il ne sait pas ce qu'il veut.Qu'est-ce qu'il cherche à faire ? Je commence à me prendre la tête. Je n'insiste cependant pas, ayant probablement besoin d'être seul également. Je me redresse et sors du lit.
-Prends une veste chaude.
-Non.
-Prends.
-Arrête de m'ordonner des choses.
Il se lève à son tour et se dirige vers son armoire en traînant des pieds. Il attrape une veste molletonnée et s'approche de moi. Je baisse la tête et tends la main en avant. Il me la passe. J'aurais vraiment préféré tomber amoureux de quelqu'un d'autre, ça aurait été beaucoup plus simple.
-Ça va mieux ?
-J'ignore sa question.Merci pour ta veste.
-Ok.
-Pourquoi tu dis pas de rien comme tout le monde ?
-Je suis pas tout le monde.
Ça j'avais remarqué. Il est bien trop complexe.
-T'es bipolaire.
-Tu trouves ? Rit-il.
-Ne fais pas comme si tu ne voyais pas ce que je veux dire...
-Je suis pas bipolaire.
-Si.
-Non, je suis simplement méfiant, je te l'ai déjà dit.
-Méfiant de quoi ?! De moi ? Qu'est-ce que tu veux que je te fasse ? C'est plutôt à moi d'avoir peur. C'est à moi de m'inquiéter que tu puisses t'amuser avec moi. C'est d'ailleurs ce que tu fais... C'est tellement méchant et blessant, ce que tu t'amuses à faire avec moi.
Il passe sa main sur ma joue, j'ouvre un peu plus les yeux et lui fais violemment retirer sa main, s'il me touche je vais encore perdre mes moyens et ne plus arriver à lui faire face.
-Si tu ne veux rien de moi, arrête de faire ce genre de chose !
-Arrête de t'énerver.
-Non ! Comment tu veux que je reste calme après ce que tu me dis et fais ? Tu me rends fou !
Je commence à réellement m'énerver mais c'est parce que je veux vraiment qu'on s'en sorte à deux. Je ne peux pas y arriver si je suis le seul à faire des efforts... Je vais réellement finir par abandonner et perdre la tête. Je demande :
-Est-ce que tu me déteste ?
-Sois pas idiot.
-Réponds.
-Il attrape mon menton entre ses doigts. Si je te détestais, tu crois que tu serais là ?Donc arrête de dire des conneries un peu.
-J'en peux plus...
-De quoi ?
-De toi.
-Je sais.
Je vais vraiment finir par le jeter d'un pont ce gars ! Il me frustre tellement !
-Alors pourquoi tu continues si tu le sais ?
-Parce que je suis comme ça.
-Bah t'es complètement con ! Tu fuis toutes les personnes qui veulent de toi et qui veulent t'aider et t'es stupide de faire ça.
-Je suis quoi ?
-Con !! Et si je dois le redire je le redirai, c'est vraiment ce que je pense. Pourquoi tu joues avec ceux qui tiennent à toi ?
-Ceux qui tiennent à moi ? Et qui ça ?
-Moi... Et je suis pas le seul. Donc s'il te plaît arrête de faire comme si t'étais seul au monde. Il serre plus fort mon menton. Tu me fais mal... Il retire alors sa main tandis que moi je continue mon monologue :J'en ai vraiment marre. Je veux vraiment t'aider et qu'on arrive à quelque chose toi et moi mais si c'est pour que tu continues comme ça, je n'en ai plus envie.
-Dans ce cas va t-en.
-Ok.
Vous voulez que je dise quoi ? Je ne compte pas courir après lui toute ma vie. Alors que je lui tourne le dos et suis sur le point de quitter la pièce, il m'attrape le poignet. Ma colère s'accentue. Ma voix acerbe résonne dans la pièce :
-Quoi encore ?
-Déjà calme toi.T'es plus stupide que moi.
-Mais oui bien sûr. C'est vrai que j'ai l'habitude de jouer avec les gens moi et de...
Il me fait taire en plaquant brusquement ses lèvres contre les miennes.Mon cœur bat comme jamais et je tremble de frustration, colère et peur aussi. Son baiser est assez violent c'est pas très agréable.Je fronce les sourcils en fermant les yeux et appuie sur son torse pour qu'il arrête. Il croit qu'avec un baiser ça va arranger les choses blessantes qu'il m'a dit ? Ça n'est pas comme ça que ça fonctionne, je grimace un peu et bouge pour me défaire de lui.J'arrive à décoller nos bouches. Je souffle :
-Arrête...
Il recommence. Je mords fortement sa lèvre inférieure pour qu'il se recule et me laisse tranquille. Il arrête et se recule de moi, il a l'air légèrement étonné. Je m'essuie un peu la joue. Mais il lui a pris quoi ? Non, c'est non !
-C'était quoi ce baiser ?!
-A toi de voir.
-Mais tu fais quoi sérieux ? Je suis quoi pour toi, un joujou ?Mais si c'est le cas trouve toi quelqu'un d'autre merde ! Je veux pas qu'on puisse s'amuser avec moi.
-J'ai pas dit que je jouais.
-Ça se voit tellement que t'as pas besoin de le dire...
-Ok, vois ça comme tu veux...
-Si c'était pas ça c'était quoi alors ?
-Choisi.
-Je peux pas choisir tes sentiments !
-Bah fais un effort et réfléchis alors.
Réfléchir ?Je ne fais que ça depuis que je le connais !! Il est pire qu'un exercice de maths ! Impossible à comprendre...
-C'était positif ou négatif ?
-A toi de voir. Sois tu le prends comme un avertissement sois au contraire.
-Au contraire ?
-Maintenant rentre.
-Attends je veux des réponses !
-Dégage !
-Mais merde arrête de t'énerver sur moi !
-Rentre je me répéterai pas, si j'ai encore à le dire tu vas le regretter.
-Va te faire, ok ? J'en ai marre, tu me gonfles trop !
Je le pousse violemment en arrière, il manque de tomber. Je crois que c'est la première fois que j'ai le courage de faire ça. Je tourne les talons. Je suis devant les escaliers, je me retourne pour voir s'il me suit. Dans le fond j'avais espéré qu'il le fasse. J'ai un rire nerveux et entame ma descente des escaliers quand on m'agrippe par le poignet.
-Tes vêtements...
-Je m'en fous ! Je me casse comme ça.
-Rhabille toi mieux au moins.
Je rougis énormément. En vrai j'avais totalement zappé que j'avais ses fringues sur moi. J'attrape mes vêtements et les plaque sur mon visage en courant vers la salle de bain. Il rit un peu. Je ferme la porte à clé et étouffe un cri de frustration dans mes vêtements en boule. Pourquoi je peux pas être un minimum crédible quand je pars énervé ?! En plus là c'était trop classe, j'avais réussi à le remballer, à le pousser, à m'être énervé et à partir et puis j'ai encore stout foiré.
Je retire rapidement ses vêtements et enfile les miens. Je me passe de l'eau sur le visage et reste quelques minutes assis par terre contre le mur. Je ne sais pas quoi faire. J'ai honte de partir, honte de le recroiser. Je suis énervé mais il y a quelque chose en moi qui contre balance ce que je ressens, c'est très déstabilisant.
Bon autant y aller, ça n'est pas en restant ici que la science infuse va m'aider. Je me relève péniblement et ouvre la porte, je sors. Je viens de lui rentrer dedans. Mais qu'est-ce qu'il fout devant la porte ?! Mes joues s'empourprent, je baisse les yeux,profondément intimidé.
-Alors tu te rebelles ?
-Je me rebelle pas. Je veux simplement que tu me respectes et que t'arrêtes de me prendre pour ton joujou.
Je le repousse une nouvelle fois et m'en vais rapidement. Ça, c'était une sortie réussi. Je descends rapidement les escaliers. Peut-être qu'il réfléchira à ce que je lui ai dit et que ça lui fera prendre conscience de ce que je ressens. Je me reçois quelque chose sur la tête et manque de tomber.
-Il fait froid.
-Je regarde ce qu'il m'a jeté dessus : sa veste chaude. Et alors ?
-Tu vas tomber malade.
-Au pire ce te ferait quoi ? Je m'en fiche de ta veste ...
-Garde la.
Je râle, l'enfile et me dépêche de m'en aller. Je ne veux plus qu'on se parle. J'ai encore foiré mon départ par sa faute.
Arrivé au rez-de-chaussé j'enfile mes chaussures, ouvre la porte et me retourne. Gabriel est en haut des escaliers et me détaille. Je ne sais plus comment me comporter avec lui. Mes sentiments grandissent et il fait de plus en plus comme si je n'étais rien à ses yeux par moment... On s'en sortira jamais. J'aimerais tellement qu'il me retienne de partir, qu'il s'excuse, qu'on parle, qu'on se mette ensemble et qu'on soit heureux mais on est pas dans un conte de fées.
-T'es pas mon joujou. Si c'était le cas je serais pas comme ça.
Il descend les escaliers. Je n'arrive pas à bouger, je suis comme figé dans la glace. Il arrive à mon niveau, lorsqu'il est face à moi mon cœur s'emballe.
-Je te respecte aussi.
Il me pousse hors de chez lui et ferme la porte. Pourquoi il passe d'un extrêmement à l'autre, il me parle comme de la merde mais après il dit qu'il me respecte ! Je suis confus, ma tête me fais mal.J'étais venu pour qu'on s'explique et avoir des réponses à mes questions et au final je pars avec de nouvelles questions en tête.Je crie de frustration et pars de chez lui, un creux me nouant l'estomac. Il me fatigue...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top